Messagerie instantanée : Yahoo! veut convaincre les patrons récalcitrants
Le portail a lancé sans publicité la version professionnelle de son Messenger. Pour assurer la promotion de ce logiciel, il fait appel à ses utilisateurs.
En toute discrétion, Yahoo! vient de mettre sur le marché son service de messagerie instantanée pour entreprise. Mais, autant les internautes sont habitués à Yahoo!, autant les directions informatiques ont rarement travaillé avec le portail.
Pour se faire connaître, la société a donc choisi une méthode originale : la dénonciation. Certaines entreprises bannissent en effet les logiciels grand public de messagerie instantanée de leurs réseaux. Yahoo! propose donc aux utilisateurs de son Messenger, sur la page « Save Smiley », de lui envoyer le nom de leur entreprise si celle-ci leur refuse l'utilisation de ce logiciel. Le portail promet alors de contacter le service informatique récalcitrant pour lui vanter les mérites de son produit professionnel.
Des caractéristiques en phase avec les soucis des DSI
D'après le Gartner Group, cité par 01 Informatique, la messagerie instantanée serait utilisée dans 70 % des entreprises, le plus souvent par des employés ayant installé un logiciel à l'insu de leur direction informatique. Une présence dont compte profiter AOL, avec son AIM Enterprise et, depuis peu, Yahoo!, avec son Messenger Enterprise Edition. En bêta l'an dernier, ce produit ne sera annoncé que début mai. Mais il est pourtant déjà vendu depuis le mois de février.
Cette version du logiciel de messagerie instantanée joue sur les préoccupations classiques des directions informatiques. Ainsi, tous les échanges entre deux utilisateurs Yahoo! Messenger Enterprise Edition sont sécurisés ; l'identifiant doit obligatoirement être l'e-mail professionnel ; des fonctionnalités comme l'archivage des messages et le transfert de fichiers peuvent être autorisées pour un groupe d'employés et pas pour un autre (par exemple, refuser le transfert de fichiers pour le service vente et l'accepter pour les ressources humaines) ; ...
Le tout pour trente à quarante dollars par poste (en configuration de base), ce qui aurait déjà séduit quelques entreprises européennes.
Source :
Vous devez être
connecté pour voir les liens.