Livebox Play d’Orange : on a démonté le boîtier TV

Image 1 : Livebox Play d'Orange : on a démonté le boîtier TV

La Livebox Play se dévoile

Il y a quelques mois, Orange dévoilait la LiveBox Play. Comme elle est maintenant disponible, nous vous proposons le traditionnel démontage. Après la Neufbox Évolution et la Freebox Révolution et son boîtier multimédia, c’est donc au tour de la Livebox Play de passer dans notre laboratoire.

Nous allons commencer notre teardown par le boîtier multimédia, la nouveauté la plus intéressante de la Livebox Play d’Orange. Très sobre, le boîtier est noir et propose un emplacement pour un lecteur de Blu-ray optionnel, que nous n’avons pas eu avec notre exemplaire. On trouve sur la face avant trois boutons rétroéclairés, un écran OLED permettant d’afficher quelques informations sur le média lu et un port USB 2.0. Un cache en plastique est placé devant l’emplacement du lecteur de Blu-ray, qui est un modèle mange-disques.

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L’arrière du boîtier

À l’arrière, on trouve un bouton d’allumage (utile et pourtant absents de certains boîtiers concurrents), une prise pour l’alimentation externe, un connecteur RJ45 (Ethernet à 1 gigabit/s) deux ports USB 2.0, une sortie HDMI 1.4a, deux prises RCA (sortie audio analogique stéréo), une sortie composite, une sortie audio numérique coaxiale et deux prises antenne (une entrée et une sortie). Le boîtier est donc complet et est compatible avec les écrans cathodiques, pour les rares personnes qui ne sont pas encore passées au numérique.

Image 3 : Livebox Play d'Orange : on a démonté le boîtier TV

Une Box ventilée

Comme la Freebox Révolution, la Livebox Play est ventilée. On peut voir ici les évents qui permettent d’évacuer l’air chaud et le lecteur qui va recevoir la carte à puce permettant de gérer les droits. Contrairement à Free qui lie les appareils à son réseau via l’adresse MAC, Orange (comme d’autres FAI) utilise une carte à puce permettant de lier l’utilisateur au réseau.

Image 4 : Livebox Play d'Orange : on a démonté le boîtier TV

Sagemcom

Qui fabrique la Livebox Play ? Les rumeurs indiquaient que plusieurs constructeurs avaient été choisis, et c’est finalement Sagemcom qui est le fabricant de la Livebox Play – tout du moins de notre exemplaire.

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La Livebox Play ouverte

Une fois ouverte, la Livebox Play dévoile un boîtier assez vide : la carte mère prend environ la moitié de l’espace, la seconde partie étant réservée au lecteur de Blu-ray optionnel. On remarque directement le disque dur.

Image 6 : Livebox Play d'Orange : on a démonté le boîtier TV

L’écran OLED

On observe ici l’écran OLED monochrome et le port USB présents en face avant. Le disque dur est un modèle slim de 7 mm d’épaisseur, qui a l’avantage d’être silencieux. On trouve aussi un récepteur infrarouge pour une télécommande universelle.

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Un disque dur dédié Set Top Box

Comme Free, Orange fait confiance à HGST (anciennement Hitachi Global Storage Technologies, aujourd’hui une filiale de Western Digital) pour le disque dur. Comme Free, Orange utilise un disque dur de la gamme CinemaStar, destiné aux appareils fonctionnant en permanence. Free utilise un C5K500 de 250 Go, Orange un Z5K320 de 320 Go. Ce modèle offre une capacité de 320 Go sur un seul plateau (7 mm d’épaisseur) et est interfacé en SATA 3 gigabits/s. Il tourne à 5 400 tr/min et est annoncé comme très silencieux : 20 dB seulement pendant les accès.

Image 8 : Livebox Play d'Orange : on a démonté le boîtier TV

Un connecteur SATA ?

Une nappe avec un connecteur assez proche d’un connecteur PCI-Express est présente dans la Livebox Play. Sans que nous puissions le vérifier, il s’agit a priori d’un connecteur SATA dans une prise propriétaire, prévu pour le lecteur de Blu-ray optionnel.

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La carte mère

La carte mère de la Livebox Play reprend la forme du boîtier, on remarque le disque dur, le lecteur de cartes, l’imposant système de refroidissement et la nappe permettant de relier le lecteur de Blu-ray optionnel.

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Le ventilateur

Le ventilateur de la Livebox Play est un modèle Sunon, le MF60151V2. Ce modèle mesure 60 mm de large, 15 mm d’épaisseur et est alimenté en 12 V. Nous n’avons pas trouvé les datasheets de ce modèle et nous n’avons donc pas les débits en sortie (CFM) du ventilateur. Il utilise néanmoins clairement la technique MagLev du fabricant qui minimise les vibrations et donc le bruit du ventilateur grâce à la suspension du rotor par lévitation magnétique.

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Le lecteur de SmartCard

Nous l’avons vu, Orange utilise une carte à puce pour l’authentification de l’utilisateur pour les services télévisuels. Il y a donc un lecteur de SmartCard et un contrôleur dédié, une puce TDA8024TT de chez NXP, pour la prise en charge des cartes.

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Le système de refroidissement

Le processeur central est caché derrière un radiateur compact et un boîtier de protection est placé autour. Le radiateur n’est pas surmonté directement par un ventilateur, mais placé dans un conduit canalisant le souffle du ventilateur que nous avons vu précédemment.

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L’Atom Groveland

Le processeur central est — comme chez Bouygues Telecom et Free — un Atom CE. Il s’agit ici d’un Atom CE4257, dit Groveland, un modèle cadencé à 1,2 GHz et doté d’un encodeur H.264 matériel. Il s’agit d’un SoC intégrant notamment le contrôleur mémoire et un GPU PowerVR (GMA600 chez Intel). Il est assez puissant pour décoder de façon logicielle les codecs non pris en charge par le moteur de décompression matériel.

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Firmware et OS

La puce Spansion GL032N90FFIS1 sert a priori à stocker le firmware du boîtier multimédia de la Livebox Play. Cette puce de mémoire flash offre une capacité de 32 mégabits (4 Mo) et est généralement utilisée pour stocker un BIOS ou un UEFI.On trouve aussi une puce de mémoire flash Hynix, une mémoire MLC d’une capacité de 2 Go, gravée en 32 nm. Elle contient sûrement le système d’exploitation de la Livebox Play. Enfin, une puce Altera MAX II (un CPLD, alias Complex Programmable Logic Device, un circuit logique programmable) sert à gérer le démarrage du boîtier.

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La mémoire RAM

Pour la mémoire vive, on trouve 8 puces de 2 gigabits de mémoire DDR3-1333 d’origine Elpida (J2108DEBG), soit 2 Go de RAM. C’est une valeur suffisante pour le système d’exploitation du boîtier Livebox Play.

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Le contrôleur Ethernet

Pour la prise RJ45, Orange a utilisé une puce Marvell 88E6176. Elle est généralement utilisée dans les switchs qui travaillent à 1 gigabit/s — elle prend en charge plusieurs connecteurs — mais elle se limite ici à une seule prise.

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Le contrôleur de l’écran

Le microcontrôleur 8 bits PIC16F1527 sert a priori à prendre en charge l’écran OLED de la Livebox Play. Il va permettre d’afficher des informations sur les chaînes regardées ou les fichiers multimédias lus par le boîtier.

Image 18 : Livebox Play d'Orange : on a démonté le boîtier TV

Un contrôleur Zigbee

Comme Free (encore), Orange utilise un contrôleur ZigBee pour la télécommande, ici un CC2534 de chez Texas Instruments. La norme travaille généralement dans la bande des 2,4 GHz et consomme très peu. Il est en théorie possible de proposer des télécommandes universelles compatibles avec cette norme.

Image 19 : Livebox Play d'Orange : on a démonté le boîtier TV

Deux tuners TNT

Orange a intégré deux tuners TNT dans sa Livebox Play, on remarque donc ici deux puces Sony CXD2817ER. Les tuners prennent en charge la technologie DVB-T (télévision numérique hertzienne, la TNT en France) mais aussi la technologie DVB-C utilisée notamment par Numericable. Sous le blindage à gauche de la photo, on trouve aussi deux composants NXP (TDA18212/M) destinés à la réception.

Image 20 : Livebox Play d'Orange : on a démonté le boîtier TV

Le contrôleur HDMI

Pour gérer les sorties analogiques du boîtier, Orange a utilisé un contrôleur ADV7611 de chez Analog Devices. Il prend en charge la version 1.4a de la norme HDMI en entrée et permet de séparer l’image et le son. La Livebox Play propose une sortie composite (analogique), une sortie audio analogique en stéréo (deux prises RCA) et une sortie audi numérique (une prise coaxiale).

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La télécommande

La télécommande de la Livebox Play est épurée : un joystick, quelques touches de menu et les touches de numérotation classique. Le revêtement soft touch est agréable et il y a un repère physique sur les touches 456. On l’a vu, la télécommande utilise une technologie radio ZigBee pour la liaison avec le boîtier.

Image 22 : Livebox Play d'Orange : on a démonté le boîtier TV

L’autre face

Sur la seconde face, on trouve un clavier AZERTY complet, avec même quelques smileys. Il permet d’utiliser les fonctions connectées du boîtier et — par exemple — de poster des messages sur Facebook.

Image 23 : Livebox Play d'Orange : on a démonté le boîtier TV

La télécommande (bis)

Une fois la télécommande ouverte, on trouve quatre piles AAA et — en interne — un contrôleur ZigBee Texas Instruments (ici la CC2533). Comme la télécommande de la Freebox Révolution, c’est donc la technologie ZigBee qui est utilisée en lieu et place de l’infrarouge.

Image 24 : Livebox Play d'Orange : on a démonté le boîtier TV

Le boîtier modem arrive bientôt

Nous avons terminé avec le boîtier multimédia et, pour tout dire, nous n’avons rien trouvé de très original dans cette nouvelle Livebox. Orange s’est contenté de reprendre les idées et les composants déjà vus chez Free – le premier à avoir dégainé sa box de nouvelle génération en 2010 – ou plus récemment chez Bouygues Telecom. La plateforme Intel Groveland offre des performances connues et satisfaisantes et on peut espérer qu’Orange ait mis à profit les trois dernières années à observer et éviter les bugs qui minèrent les premiers mois de fonctionnement de la Freebox.

Mais nous regrettons qu’Orange n’ait pas voulu (pas su ?) se montrer plus innovant. Faudra-il toujours compter sur Free pour renouveler le secteur des télécoms ? En attendant la prochaine révolution nous nous retrouverons bientôt pour une analyse du boîtier modem/routeur de la Livebox Play. Restez connectés…