iPhone 5 : quid de ses performances ?

Outre la mort et les impôts, on peut rajouter au chapitre des certitudes franchement déplaisantes que chaque nouvel iPhone est lancé à ~700 euros. Nous sommes maintenant habitués à des lancements cycliques toujours précédés de rumeurs ainsi que la foule de tests et d’analyses qui s’en suit.

La progression technologique de l’iPhone tient plus de l’évolution que de la révolution : on ne note aucun changement majeur au cours de ces trois dernières années. C’est peut-être ce qui rend l’iPhone 5 plus intéressant que ses derniers prédécesseurs.

En effet, l’iPhone 5 se distingue non seulement au niveau des composants mais aussi de son gabarit. Peut-être s’agit-il d’une caractéristique propre au marché des smartphones : on s’attend à ce que nos téléphones deviennent plus fins, plus petits et plus légers, or le dernier iPhone à avoir répondu à ces critères est l’iPhone 4. Malgré cela, on ne peut pas dire qu’Apple ait effectué des changements révolutionnaires.

L’iPhone 5 tranche avec ce constat : rien qu’à l’œil on a l’impression d’être en face d’un produit différent. Bien entendu, on voit tout de suite qu’il s’agit d’un iPhone. De même, les boutons d’alimentation, de contrôle du volume et du vibreur sont restés à la même place, mais l’iPhone 5 est plus grand que son prédécesseur … tout en étant plus fin et plus léger. Ce nouveau format a été adopté de manière à implémenter un écran LCD de 4 pouces contre 3,5 pouces pour l’iPhone 4, lequel fait de l’iPhone 5 le premier smartphone d’Apple avec un ratio 16/9 : la résolution passe ainsi de 960x640 à 1136x640.

Ceci dit, c’est surtout le poids de l’iPhone 5 qui impressionne quand on l’a en main : seulement 112 grammes sur la balance, c’est-à-dire 20 % de moins que l’iPhone 4S. On n’en fera pas une raison de changer de téléphone, mais il faut souligner le progrès accompli par Apple sur ce point.

La différence de poids s’explique notamment par les matériaux employés pour la coque : alors que l’iPhone 4S est constitué de deux faces en aluminosilicate, celles de l’iPhone 5 sont en aluminium.

Cependant, bon nombre d’acheteurs se sont plaints dans les jours qui ont suivi la sortie de l’iPhone 5 de sa faible résistance aux rayures. D’après Phil Schiller, vice-président marketing d’Apple, « tout produit en aluminium est susceptible de subir des rayures ou des éclats de peinture à l’usage, laissant apparaitre la couleur argent naturelle. C’est un phénomène normal ». A vrai dire, Apple est la seule marque à qualifier les éclats de peinture de phénomène d’usure naturel. Nos collègues d’iFixit ont réalisé une vidéo confirmant la fragilité du revêtement, dans laquelle un enfant de deux ans parvient rayer significativement le dos de l’appareil.

Il y a environ un an et demi, Steve Jobs déclarait à un collègue américain du site Wired que l’usure naturelle sur l’acier inoxydable lui plaisait. On peut estimer que l’ancienne tête pensante d’Apple faisait référence à la patine, c’est-à-dire la trace d’usure ou d’oxydation qui s’étend progressivement sur certains métaux. Prenons l’argenterie comme exemple : très brillante au début, elle tourne à un ton plus mat et plus chaleureux au fil du temps. Cette oxydation naturelle peut même donner de la valeur à un objet si l’on parle d’antiquités. Pourvu que l’on ait encore un iPhone première génération, le phénomène doit ressembler à ce que l’on voit ci-dessus. Le revêtement anodisé s’est peut-être usé, mais les fines éraflures en surface créent une patine.

Il faut cependant des années d’utilisation au quotidien pour parvenir à cet effet : impossible d’y arriver si l’on change de téléphone tous les deux ans. L’idée de peindre la coque en aluminium est donc tout à fait défendable en théorie, mais la propension de l’iPhone 5 à se rayer nous inquiète quelque peu. Bien entendu, une coque suffira à résoudre le problème, mais soulignons qu’il s’agit maintenant d’un passage quasi obligatoire alors qu’elle était facultative pour les précédentes générations d’iPhone.