Apprendre en ligne : quel MOOC choisir ?

Introduction

Image 1 : Apprendre en ligne : quel MOOC choisir ?Les MOOC ie. Massive Open Online Course (cours en ligne ouvert et massif) sont en train de transformer le monde de l’éducation. En quelques années, ils sont devenus des outils d’enseignement capables de partager le savoir de professeurs avec toute la planète. Ils permettent à ceux qui n’ont pas la chance de pouvoir s’inscrire à une université de prestige de profiter des mêmes cours pour parfaire leurs connaissances.

Le phénomène n’est pas nouveau. iTunes U proposait les vidéos d’universités depuis le début des années 2000 et le MIT avait déjà à cette époque créé ses OpenCourseWare qui plaçaient les vidéos des cours magistraux, les notes des professeurs et les exercices en ligne.

Le problème est que les certificats qui sont décernés aujourd’hui par ces classes ne sont pas reconnus par les universités. Ces certificats varient beaucoup entre eux, comme nous l’expliquons dans ce dossier. Chaque classe a le sien et certaines plateformes en proposent une fois que l’on a passé une série de classes. Certains disposent d’un système permettant de vérifier l’identité de la personne qui suit le cours, d’autres pas. Ils ont donc avant tout une valeur symbolique. Néanmoins, on commence à voir ces certifications sur de plus en plus de CV et certains employeurs n’y sont pas indifférents. Le problème est que le phénomène est ancien, mais les solutions sont encore en pleine évolution et les mentalités continuent de s’adapter à ces nouvelles réalités.

Image 2 : Apprendre en ligne : quel MOOC choisir ?Par où commencer ?

Avec la multiplication des options, il est aussi difficile de savoir où donner de la tête. Nous nous sommes donc concentrés sur sept options gratuites et populaires avec des options en français.

Le sujet nous tient à cœur et nous avons a titre personnel déjà complété une classe en informatique quantique et deux autres sur la programmation en Python et le raisonnement en informatique. Il en existe plein d’autres. Certaines sont très difficiles et donnent de solides connaissances, d’autres sont avant tout des centres de discussions avec une valeur pédagogique plus limitée. Mais cela n’est pas nouveau et ce problème se retrouve aussi dans les universités classiques. La différence est que les mauvais cours sont nettement plus mauvais en ligne que dans une institution classique, car ils sont gratuits et il y a moins de supervision et de contrôle. Il n’est donc pas aisé de savoir par où commencer.

Nous vous proposons donc un aperçu des grandes plateformes MOOC du moment pour vous aider à vous lancer dans ce mouvement et apprendre des choses qui était hors de votre portée auparavant.

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Coursera

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Coursera est l’une des plateformes les plus anciennes, mais aussi une des plus populaires. Le service est une initiative de l’université de Stanford. Il utilise une interface maintenant classique pour ce genre de plateforme. On notera qu’en plus des quizz corrigés par ordinateur, il est possible de passer des tests où les réponses écrites sont notées par d’autres élèves. On ne trouve pas ce système de partout et il a ses limites, mais il permet des examens plus variés que ce que l’on trouve sur d’autres sites.

Le catalogue de Coursera est sans doute l’un de ses plus grands atouts. On trouve des sciences informatiques, de la biologie, de la physique, de la théologie, du droit, de l’histoire et plein d’autres domaines encore. Certaines classes proposent un certificat certifié, ce qui permet de prouver que la personne a bien suivi le cours en question. Coursera a récemment lancé les «spécialisations», des certificats que l’on obtient après avoir passé une série de classes. Le problème est que certains d’entre eux sont très superficiels et peu intéressants. Bref, le catalogue fourni et varié est parfois plombé par le manque de rigueur de certains cours.

Image 5 : Apprendre en ligne : quel MOOC choisir ?Le français est sous représenté et le site est en phase de définir son modèle économique

Coursera est la plateforme américaine qui offre le plus de contenu francophone grâce à ses partenariats avec l’École polytechnique de Lausanne, HEC Paris, l’École normale supérieure, l’université de Genève et l’École polytechnique. Coursera n’offre néanmoins aucune spécialisation en français et seuls deux cours francophones offrent un diplôme certifié. C’est dommage, car certains cours, comme ceux portant sur l’initiation à la programmation ou ceux portant sur la relation entre la philosophie et la politique entre les années 1943 et 1968 sont importants et un certificat certifié permettrait de mieux légitimer le parcours de l’étudiant.

Le futur de Coursera devrait passer par un catalogue encore plus étoffé, plus de cours certifiés et plus de spécialités proposées, car cela permet de monétiser la plateforme. Nous savons que le site cherche aussi à organiser un centre d’examen en ligne. Les étudiants passeraient leur test sous la surveillance d’une personne afin de garantir l’absence de fraude. Le service devrait coûter entre 60 $ et 90 $, selon les premières estimations.

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edX

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edX est devenu le principal concurrent de Coursera. Fondé par Harvard et MIT, il a été lancé un mois après le projet de Stanford. Sa plateforme est similaire à celle de Coursera, mais elle se concentre principalement sur des examens corrigés par ordinateur. Certains cours demandent d’écrire une dissertation de « fin d’année », mais le système reste différent de celui de Coursera. edX utilise aussi beaucoup le forum de chaque classe comme outils de collaboration entre élèves et professeurs.

Le catalogue est moins fourni que celui de Coursera, mais edX continue de rattraper son retard. Il a récemment annoncé de nouveaux partenariats avec plusieurs universités de par le monde. La plateforme tente aussi de donner des cours identiques ou très proches de ceux offerts traditionnellement par les universités. Elle tente donc d’être plus fidèle aux méthodes d’enseignement classiques que d’autres plateformes. On regrette néanmoins qu’il n’y ait pas un système d’alerte permettant de savoir quand sera offert la prochaine session d’un cours, contrairement à ce que propose Coursera. De même, Coursera propose des outils pour tablettes et smartphones qui sont absents sur edX. Enfin, nous soulignerons qu’edX est le seul à avoir ouvert le code source de sa plateforme qui peut être vu sur GitHub. Cette initiative a ouvert la voie à un partenariat avec Google qui donnera naissance à MOOC.org, un site géré par les deux compagnies et qui regroupera les établissements qui ne font pas partie de la plateforme edX.

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Des cours qui sont parfois meilleurs que Coursera, mais un programme français décevant

Les standards semblent donc être supérieurs. edX a récemment offert des certifications portant sur les sciences. Elles sont principalement supervisées par MIT à l’exception de celle sur l’astrophysique qui est gérée par l’université nationale d’Australie. La plateforme propose aussi des cours certifiés. Malheureusement, les prix peuvent varier de façon importante. Un cours en informatique donné par MIT peut être certifié pour 50 $. Celui sur l’introduction à Linux donné par la Fondation Linux demandera 250 $, ce qui nous semble excessif.

La plateforme n’offre pour l’instant que quatre cours en français, deux organisés par l’université de Louvain et deux gérés par l’École polytechnique de Lausanne. Aucun d’entre eux n’est certifié. La plateforme a d’ailleurs du mal à mettre en avant les diversités culturelles de ses cours, l’ensemble des classes étant proposées sous la forme d’une liste qu’il est impossible de filtrer par langue. Nous préférons néanmoins l’environnement pédagogique d’edX à celui de Coursera. La plateforme semble plus intuitive et la qualité des cours est plus garantie. Néanmoins, nous admettons que pour beaucoup, le choix entre edX et Coursera dépendra des cours proposés et de considérations personnelles.

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Udacity

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Udacity est l’autre grande plateforme MOOC américaine qui a lancé le mouvement que l’on connaît aujourd’hui. Il en est même le fondateur puisqu’il précède Coursera et edX. Il est néanmoins le moins académique des trois. Ses origines proviennent de Stanford, mais l’université a finalement décidé de créer sa propre plateforme. Aujourd’hui, les seuls établissements offrant des cours sur Udacity sont l’université de l’état de San Jose et Georgia Tech. D’autres cours sont donnés en partenariat avec Google, Microsoft, NVIDIA ou Wolfram Research, entre autres. La plateforme a moins vocation à être une alternative universitaire et cherche principalement à offrir des cours pour les professionnels désirant élargir leurs compétences.

Les cours offerts sont principalement orientés vers l’informatique et les sciences. On retrouve le même principe que sur Coursera et edX à savoir des leçons sur vidéo, des tests corrigés par un système informatique et des forums pour faciliter la collaboration entre élèves et professeurs. Udacity offre des certificats et permet de passer un examen de 75 minutes avec un surveillant afin de donner plus de poids au résultat final. Cela coûte néanmoins 89 $, mais l’université de l’état du Colorado a déjà annoncé reconnaître les notes des étudiants qui passent par ce service.

Image 11 : Apprendre en ligne : quel MOOC choisir ?Bien plus cher et moins attrayant

Le plus grand défaut de Udacity est que les cours sont payants et les prix tournent généralement autour de 150 $ par mois. C’est nettement moins qu’une université américaine, mais c’est beaucoup et les excellents cours gratuits offerts par edX ou Coursera plombent maintenant ce modèle économique. Udacity explique que ses cours sont donnés par des experts et des professionnels, ce qui n’était pas toujours le cas au début des MOOC, mais qui est maintenant la norme sur les deux autres grandes plateformes. La portée de ce site est donc très réduite. Il est possible de visionner les vidéos gratuitement, mais il n’est pas possible de participer aux projets des classes, ni recevoir un certificat.

Bref, à moins de vouloir prendre un cours précis, Udacity reste moins intéressant que Coursera et edX. De plus, il ne dispose d’aucun cours en français, ce qui n’est pas surprenant vu que son catalogue est très restreint. L’approche de Udacity est intéressante, car il souhaite d’abord se concentrer sur son domaine de prédilection à savoir l’informatique. Néanmoins, la montée des services et sites gérés par des universités plombe grandement son intérêt. Il devra donc trouver le moyen de se transformer rapidement s’il ne veut pas tomber dans l’oubli.

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France Université Numérique

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France Université Numérique (FUN) est le projet du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. La plateforme utilise le code source d’open edX. On retrouve donc une interface et des systèmes d’examens quasi identiques à ceux du site de Harvard et MIT. Nous ne pouvons que saluer l’initiative de reprendre un projet open source connus et de qualité au lieu de s’embarquer dans la réalisation d’une plateforme qui n’aurait probablement pas été aussi bonne aussi rapidement.

Le catalogue des cours est principalement tourné vers les sciences, mais on trouve aussi pas mal de droit, de l’histoire et de la philosophie. On trouve un cours en anglais et un cours en allemand. Le fait que FUN soit un projet du gouvernement français signifie que les établissements de l’Hexagone restent privilégiés.

On regrette néanmoins que les universités françaises ne soient pas plus investies dans ce projet. FUN à moins d’un an, mais la France doit rattraper son retard face aux grands sites tels qu’edX ou Coursera où les cours en français sont sous-représentés. Or l’université Paris II n’offre que trois classes et l’École polytechnique n’en a qu’une seule, tout comme la Sorbonne. De plus, il n’y a aucune méthode de vérification, ni même de certificat attestant qu’un élève a terminé le cours avec succès.

Image 14 : Apprendre en ligne : quel MOOC choisir ?Un autre exemple du retard technologique français

Bref, FUN a trois ans de retard sur son temps et c’est probablement notre plus grand regret. L’utilisation d’open edX signifie que le gouvernement a gagné un temps fou sur les développements, mais il n’a pas utilisé ce gain et les 8 millions d’euros alloués à ce projet pour offrir les fonctionnalités que l’on attend aujourd’hui des MOOC. L’idée d’offrir un certificat payant est toujours à l’étude alors qu’elle devrait déjà être mise en place. On ne trouve pas non plus de certifications regroupant plusieurs matières.

C’est d’autant plus regrettable que les cours proposés sont souvent de très bonnes qualités. Le cours sur le droit des contrats de la CNAM ou celui sur le droit des entreprises de la Sorbonne sont proches des cours magistraux en université. Le manque de cours et l’absence de diplôme récompensant le travail des élèves plombent néanmoins la popularité de la plateforme.

L’intérêt de FUN est donc très limité, mais il n’est pas inexistant. Les étudiants finissant leur baccalauréat sont encouragés à suivre les cours proposés pour s’assurer qu’ils s’engagent sur une voie où ils s’épanouiront pleinement. FUN est en quelque sorte un avant-goût pour les étudiants hésitants. Ceux qui cherchent une éducation plus pointue devront se tourner vers les plateformes américaines pour le moment.

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OpenClassrooms

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OpenClassrooms est l’équivalent français de Udacity. Le projet est payant, la version gratuite n’offrant que quelques fonctionnalités, principalement la possibilité de lire les cours. OpenClassrooms ne propose pas de vidéo, à l’exception d’une poignée de cours, ce qui est sans doute son plus grand défaut et il faut un compte Premium pour en profiter. La plateforme utilise principalement des experts pour enseigner les classes.

On retrouve donc les mêmes inconvénients que Udacity, mais la grande différence est qu’il n’y a pas encore de Coursera ou edX français. OpenClassrooms est donc sans aucun doute la meilleure plateforme MOOC tricolore du moment. Le site est aussi bien moins cher que Udacity puisqu’un abonnement de 9,99 € par mois ou 83,88 € pour un an permet d’avoir accès à tous les cours, les eBooks, obtenir un certificat et retirer les publicités du site.

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Un excellent point de départ pour ceux qui veulent apprendre la programmation

Le catalogue d’OpenClassrooms est nettement plus fourni que celui de FUN. Les cours sur l’initiation à la programmation en C, C++ et Java sont d’excellents points de départ pour ceux qui préfèrent des outils francophones. Il faut néanmoins savoir qu’ils se rapprochent plus du tutoriel que du cours magistral. Le site se concentre presque exclusivement sur l’informatique avec quelques cours sur les sciences. Des cours sur les entreprises devraient bientôt arriver. Il y en a un pour l’instant et il porte sur la fonction de Community Manager.

OpenClassrooms est le projet de Pierre Dubuc et Mathieu Nebra qui ont d’abord commencé le Site du Zéro en 1999 pour favoriser l’e-Éducation. M. Nebra a commencé à écrire des cours sur la programmation et il continue d’enseigner. En 2012, le site a levé 1,2 million d’euros et il fut rebaptisé OpenClassrooms quelques mois plus tard. Nous avons été surpris de voir une section Études sur le site qui consiste à aider les membres du site à trouver leur prochaine école. OpenClassrooms ne vise clairement pas à remplacer les établissements scolaires, mais lancer les étudiants sur la bonne voie. Nous sommes d’avis que leur but est largement atteint.

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Codecademy

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Codecademy est un service en ligne gratuit destiné à l’apprentissage de la programmation web. Il propose d’apprendre le HTML, CSS, JavaScript, Ruby, PHP, Python et JQuery. Le site guide l’utilisateur pas à pas dans une sorte de tutoriel interactif. Les cours sont destinés à donner les bases de ces langages et se concentrent sur la programmation web. Les grandes notions telles que les fonctions récursives ou les structures de données complexes sont absentes du curriculum. Néanmoins, à la fin du cours, l’étudiant dispose des bases solides pour bâtir son expérience.

Codecademy est gratuit et le site a récemment été traduit en français. Lancé en 2011, il a réussi à amasser une communauté grâce à diverses initiatives destinées à aider le grand public à programmer. Les leçons sont bien faites et guident l’étudiant pas à pas. De plus, le fait que les codes soient lancés dans la console utilisée par le site signifie que l’internaute n’a pas à essayer d’installer quelque chose sur sa machine, ce qui facilite la vie des novices. Enfin, un document de référence permet de rapidement retrouver une commande ou une méthode apprise durant le cours. Bref, l’ensemble est réussi et le site a maintenant 24 millions d’utilisateurs.

Image 20 : Apprendre en ligne : quel MOOC choisir ?Codecademy fait une seule chose, enseigner les bases de quelques langages pour le web, mais il le fait très bien

Le site ne donne pas de certificats, comme les MOOC classiques, mais il offre des badges qui sont attribués au fur et à mesure que l’on termine ses exercices. Le cours ressemble donc plus à un jeu vidéo qu’à une salle de classe traditionnelle. Codecademy permet aussi aux plus motivés de créer leur propre cours ou d’écrire leur code dans l’éditeur du site. La plateforme fonctionne aussi autour de projets à réaliser, comme reproduire la page d’accueil du site AirBnB.

Le site est donc un point de départ réussi pour ceux qui n’ont jamais programmé, mais qui envisagent une vie dans l’informatique sans vraiment savoir s’ils sont faits pour ce domaine. Après avoir fini les cours, il sera possible de passer à des leçons plus dures sur d’autres plateformes ou participer à la communauté qui gravite autour de Codecademy.

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Khan Academy

Image 22 : Apprendre en ligne : quel MOOC choisir ?Khan Academy est né en 2006 d’un désir d’enseigner les mathématiques aux plus jeunes. Les vidéos sont rapidement devenues populaires sur YouTube et le site est devenu une référence qui a surpassé les plateformes des grandes universités américaines. Les sujets traités sont variés, mais Khan Academy reste principalement concentré sur les mathématiques, la biologie, la physique et la trigonométrie. Il aide les étudiants à se préparer à un examen et au lieu de publier un cours magistral classique, Khan Academy met en avant les notes qui apparaissent sur le tableau du professeur. Cela donne l’impression qu’il n’y a pas une simple leçon, mais une conversation entre l’enseignant et l’élève.

Les cours sont tous gratuits, mais ils ne sont pas structurés comme des classes ordinaires. Le site est scindé en notions. Ainsi, contrairement aux MOOC classiques, un élève ne va pas suivre une classe pendant plusieurs semaines, mais il va accéder à certaines notions qu’il souhaite apprendre ou approfondir. Au lieu de suivre un cours sur le calcul, on va voir une vidéo sur l’approximation de Riemann ou une introduction aux primitives. Bref, cela ne remplace pas un cours ou un enseignant, mais cela permet de solidifier ses acquis.

Image 23 : Apprendre en ligne : quel MOOC choisir ?Destinés à ceux qui ont du mal en classe ou ceux qui souhaitent en apprendre plus

Une partie des classes de Khan Academy ont été traduites en français et le site destiné à la France dispose d’une section permettant de réviser son Baccalauréat. Il manque encore beaucoup de cours, ce qui limite la portée de la version française qui a été conçue en partenariat avec Bibliothèques sans frontières.

La chose que l’on regrette le plus est l’absence d’exercices accompagnant la lecture de vidéos pour tester ce que l’on vient d’apprendre. Il existe sur le site américain un espace permettant de s’exercer, mais il n’a pas encore été porté sur la version française.

L’absence de certification est remplacée sur le site américain par la présence de badges et honneurs que l’on obtient au fur et à mesure que l’on complète les cours et les exercices. Ce système est aussi absent du site français. Bref, si l’anglais n’est pas un problème, nous conseillons de passer par le site américain plus fourni et plus intéressant. Sinon, le site français est un bon point de départ et il reste une référence en la matière.

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Conclusions

Image 25 : Apprendre en ligne : quel MOOC choisir ?Savoir c’est pouvoir et aujourd’hui, le savoir devient de plus en plus accessible. Le marché de l’emploi est de plus en plus difficile et les changements importants et rapides que traversent nos sociétés demandent de constamment mettre ses connaissances à jour ou accroître ses acquis. Les MOOC sont une réponse à notre désir de prendre le pouvoir par le savoir. Suivre une classe MOOC n’est pas simple, le système est loin d’être parfait et il ne remplace pas le fait d’être dans un établissement avec des étudiants et des enseignants. Une classe MOOC permet néanmoins de suivre un cours à son rythme loin des calendriers surchargés des universités et sans avoir à voyager à l’autre bout de la Terre. Ce système devient donc aussi rapidement un excellent moyen d’exporter la culture et le savoir d’un pays.

À chacun sa plateforme

Le problème est que la France est très en retard dans ce domaine et les politiques ne semblent pas avoir compris la gravité de la situation. Dans le monde technologique, six mois sont une demi-éternité. Que penser donc du fait que le gouvernement a au moins deux à trois ans de retard ?

Ceux qui maîtrisent suffisamment l’anglais trouveront leur bonheur sur edX ou Coursera. Ils pourront suivre des cours proposés par des universités prestigieuses, interagir avec des professeurs brillants et obtenir un savoir solide. A noter que certains plateformes américaines dispensent également des cours dans la langue de Molière. Si un cours est disponible sur FUN, le savoir qui est imparti est exemplaire. Mais au final, à moins d’avoir besoin d’un cours précis sur ces plateformes, nous recommandons principalement OpenClassrooms qui offre une expérience nettement plus satisfaisante et qui sera un excellent point de départ pour ses connaissances en informatique. Des sites comme Codecademy ou Khan Academy sont intéressants, mais ils n’offrent pas un savoir aussi étendu que les autres.

Il ne reste maintenant plus qu’une chose à faire : arrêter de trouver des excuses pour passer son temps sur YouTube et saisir ces nouvelles opportunités qui se présentent à chaque internaute.

Tableau récapitulatif

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