En images : 16 des plus beaux échecs dans l’industrie du PC

Image 1 : En images : 16 des plus beaux échecs dans l’industrie du PC

Parfois, le verre est à moitié vide

Toute société connaît ses hauts et ses bas. Plutôt que de vous servir une autre liste des plus grands succès de l’informatique, nous avons préféré vous proposer quelques-uns des plus beaux fiascos, des produits les plus bâclés aux plus énervants, que nous avons endurés ces dernières décennies. Parmi les meilleures idées, certaines viennent de nos lecteurs. D’autres sont simplement nos bêtes noires personnelles, issues de nos longues années en tant que critiques. Souffrez donc avec nous, en vous remémorant quelques-uns des plus remarquables échecs de l’industrie du PC.

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Des pilotes abandonnés sur les nouveaux OS

Le scanner Epson Perfection 1250 ne fonctionne pas sur Windows 7 64 bits. Ô joie ! Pas mieux pour mon imprimante laser Konica Minolta PagePro 1370W. Les deux sont pourtant de vaillants périphériques USB en parfait état de marche, mais ils ont été complètement abandonnés par leurs fabricants, sans aucune raison, si ce n’est de nous contraindre à acheter de nouveaux périphériques. Et nous savons bien que ce problème n’est pas simplement limité à deux vendeurs ou uniquement à des imprimantes et des scanners.

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Les disques ZIP d’Iomega (1994)

Au temps des disquettes 1,44 Mo, l’arrivée du Zip de Iomega a fait sensation. La simple idée d’avoir 100, 250 ou 750 Mo sur un support amovible suffisait à affoler les foules. Mais alors que certains parlaient de très haute fiabilité, d’autres utilisateurs moins chanceux ont pu expérimenter le tristement célèbre clic de la mort, un son associé à un dysfonctionnement puis, au bout du compte, à la perte catastrophique des données.

En septembre 1998, un recours collectif a été déposé contre Iomega suite à ce problème. Mais les CD-/+R et -/+RW ont probablement tué le Zip plus que n’importe quelle poursuite judiciaire.

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Mémoire RDRAM Rambus (1999)

Vers la fin des années 1990, il semblait couru d’avance que la technologie RDRAM allait supplanter la SDRAM comme mémoire de référence pour PC. Elle était capable de fournir deux fois plus de bande passante que la SDRAM, à fréquence égale. Intel croyait tellement en cela que la première plateforme du Pentium 4, basée sur le Chipset 850, acceptait uniquement la RDRAM. Alors qu’est ce qui a mal tourné ?

La technologie n’a pas été capable de surmonter plusieurs problèmes : une forte latence, une augmentation de la chaleur, et un prix plus élevé. Les problèmes de latence atténuaient bien souvent l’avantage de bande passante de la RDRAM comparativement à la SDRAM. Les royalties exigées par Rambus comme le coût de fabrication plus important des puces ont maintenu des prix trop élevés. De plus, la RDRAM devait être installée par paires afin de se coupler correctement aux cartes mère dual-channel, rendant toute mise à jour bien plus complexe. Quand les mémoires DDR SDRAM sont sorties et qu’Intel y a apporté son soutien, toutes les discussions autour de la RDRAM se sont arrêtées net. De nos jours, Rambus est plus connu pour ses procès à l’encontre des entreprises concurrentes.

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Disque Dur IBM Deskstar 75GXP (2000)

Quand votre produit hérite du surnom « Deathstar » (l’étoile de la mort), c’est que quelque chose cloche. L’IBM Deskstar 75 GXP était particulièrement peu fiable, si peu que, bien qu’IBM n’aient jamais expressément admis sa responsabilité, ils ont accepté de payer 100 $ à tous ceux dont le disque était défectueux afin d’éviter les poursuites judiciaires.

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L’Intel Pentium 4 Willamette (2000)

Le premier Pentium 4 qu’Intel a sorti était cher, gourmand en énergie, avait tendance à chauffer et utilisait les barrettes de mémoire de Rambus. Tout cela aurait pu être pardonné en cas de matériel vraiment rapide et performant. Mais, les premiers Pentium 4 Willamette 1,4 et 1,5 GHz étaient souvent surpassés par les Pentium III de fréquence moindre.

Il a fallu un certain nombre de mises à jour et d’évolutions dans sa structure et sa fabrication pour que NetBurst rivalise plus agressivement avec les processeurs concurrents de l’époque. Mais même après tout cela, le Pentium 4 est resté un produit énergivore souffrant d’une forte dissipation thermique. En fait, quand le modèle Prescott a atteint le seuil des 3,8 GHz, l’entreprise a réalisé qu’elle n’atteindrait jamais les 10 GHz de fréquence qu’elle nous avait annoncée. À ce moment là, son attention s’est tournée vers l’architecture Core.

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iSmell par DigiScents (2001)

En 1960, une technologie appelée Smell-O-Vision fait son unique apparition dans un film intitulé Scent of Mystery. Il existe certainement une bonne raison pour laquelle elle n’a jamais été réutilisée après cela. Mais celle-ci a échappé à DigiScents, la compagnie qui a conçu le périphérique iSmell pour PC en 2001. Bien entendu, cela n’a mené nulle part.

Croyez-le ou non, plusieurs entreprises tentent de récupérer l’idée tous les deux ou trois ans. Même si nous nous intéressons ici plus particulièrement à l’iSmell, aucune autre compagnie n’a connu le succès en commercialisant des produits de stimulation olfactive pour PC.

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Le processeur Intel Itanium (2001)

A l’aube du millénaire, le processeur Intel Itanium 64 bits était attendu par tous et Intel espérait que son architecture IA-64 remplacerait l’architecture x86. Malheureusement, ses performances au niveau des programmes x86 ont été particulièrement décevantes. Pour enfoncer le clou, AMD a introduit sa propre approche de la technologie 64 bits, en ajoutant des extensions au jeu d’instructions x86.

Finalement, Intel fut forcé d’adopter l’architecture x86-64 dans ses processeurs Pentium 4 et l’Itanium fut relégué dans le segment des gros serveurs d’entreprises. Intel a le mérite de continuer à développer une gamme Itanium, encore aujourd’hui. Cependant, Microsoft a annoncé qu’elle ne supportera plus l’architecture dans ses futurs systèmes d’exploitation et Oracle en fit de même l’année dernière, signant presque l’arrêt de mort d’Itanium, 10 ans après sa naissance.

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Convertisseurs IDE-SATA (2002)

Au premier coup d’œil, le convertisseur IDE-SATA semble être une bonne idée si vous voulez passer à une configuration qui ne supporte pas vos périphériques IDE. Malheureusement, ces cartes ne sont pas connues comme étant des modèles de compatibilité. Au contraire, les ennuis qu’ils provoquent sont généralement pires que le problème de base.

Bien sûr, vous pouvez être chanceux, régler votre lecteur sur le mode « cable select » et voir que tout marche merveilleusement bien. Toutefois, d’après notre expérience, même si vous possédez un vieux lecteur en état de marche, il peut tout aussi bien vous lâcher au prochain redémarrage. Notre conseil : procurez-vous un nouveau lecteur optique SATA. Si vous voulez vraiment garder un lecteur avec une interface IDE, trouvez une carte mère qui le supporte d’origine. Il en existe encore, après tout.

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Nvidia GeForce FX 5800 (2003)

Après qu’ATI a sorti son puissant Radeon 9700 Pro, tout le monde s’attendait à une belle contre-attaque de la part d’Nvidia avec la GeForce Fx 5800.

Hélas, au lieu de terrasser le 9700 Pro, la GeForce Fx 5800 se révéla une carte si lourde, qu’elle fut surnommée « DustBuster », empruntant l’aspect d’un petit souffleur Black & Decker. De plus, pour ne pas arranger les choses, cette première carte GeForce supportant DirectX 9 offre de faibles performances au niveau des applications créées pour utiliser cette API. La GeForce FX 5800 fut remplacée par la GeForce FX 5800 Ultra, plus performante, même si elle ne faisait toujours pas le poids face à ATI. Il a fallu attendre la GeForce 6800 pour assister à un réel come-back de Nvidia.

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Les dissipateurs thermiques Pushpins d’Intel (De 2004 à aujourd’hui)

Intel peut continuer à proposer le plus rapide des processeurs à la vente, il n’en reste pas moins que nous attendons toujours qu’il adopte un nouveau système de fixation plus robuste pour ses dissipateurs thermiques. Contrairement au système d’attache plus simple et plus fiable d’AMD, les clips en plastique d’Intel se cassent bien facilement si vous ne faites pas attention lors de l’installation. Et compte tenu du nombre de processeurs que nous testons, vous pouvez parier que nous avons atteint notre quota de casse de push-pins depuis leur apparition en même temps que le socket LGA 775..

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Le premier clavier pour gamers Logitech G15

Bien que le nouveau clavier G15 de Logitech soit très satisfaisant, sa version d’origine laissait à désirer. La peinture noire sur les touches rétro-éclairées s’estompait rapidement, même avec un usage modéré du clavier. Nous avons dû placer des stickers achetés sur eBay mais ceux-ci masquent le rétroéclairage des touches. La compagnie ne vend pas de touches de rechange, mais elle envoie un nouveau clavier à quiconque en fait la réclamation suffisamment tôt.

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ATI Radeon HD 2900 XT (2007)

Malheureusement, la Geforce FX 5800 de Nvidia n’est pas la seule carte graphique à s’être cassé la figure. Ce n’est pas non plus la seule à avoir été mal reçue à sa sortie – on pourrait même aller jusqu’à dire qu’il y a eu plus d’échecs retentissants que le contraire (souvenez-vous de la Savage 2000 par S3 avec son moteur T&L non fonctionnel). En 2007, ATI a lutté avec sa Radeon HD 2900 XT.

La carte vedette d’ATI pour DirectX 10 était plus lente que la Geforce 8800 GTX de Nvidia. Elle faisait même difficilement face à la GeForce 8800 GT. Pour couronner le tout, la Radeon était, en plus, trop gourmande en alimentation et bruyante.

ATI a réussi à faire progressivement évoluer son architecture VLIW afin de sortir de meilleurs produits, comme ceux de la gamme Radeon HD 3800. Mais sa Radeon HD 2900 XT reste un souvenir douloureux.

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Carte Ageia PhysX (2006)

Lorsque la carte d’accélération matérielle Ageia PhysX (PPU) est sortie en 2006, elle était vendue 300 $. Après avoir payé cette somme douloureusement élevée, vous aviez droit à une poignée d’effets physiques plutôt pauvres, applicables à un nombre de jeux encore plus limité. Intéressant non ? Et dire que vous pensiez qu’elle allait vous être encore plus utile dans le futur.
 
Nvidia racheta Ageia en 2008. En 2009, les tout derniers pilotes PhysX paralysaient le système si une carte graphique Radeon était détectée. En d’autres termes, votre carte Aegia PhysX de 300 $ était inutile à moins d’être utilisée conjointement à une GeForce. Et comme si cela ne suffisait pas, le SDK d’Ageia était déjà pris en charge matériellement par les GPU Nvidia avec des performances similaires à celles obtenues avec le PPU. Tout cela est arrivé pile au moment de la sortie des premiers titres intéressants pour PhysX (Batman : Arkham Asylum et Mirror’s Edge).

Au final, tous ceux qui ont payé ce physics processing unit au départ ont été clairement abandonnés. En 2010, Nvidia a complètement laissé tomber les pilotes des cartes basées sur le PPU d’Ageia.

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Le processeur AMD Phenom (2007)


Le premier processeur Phenom promettait d’être le premier quad-core au monde à tenir sur une seule puce, mais ses résultats à sa sortie étaient décevants comparés aux Intel Core 2 Quad. Son arrivée a été également marquée par le fameux bug du TLB découvert juste après son lancement, pouvant causer des pannes sous certaines conditions. La plupart des vendeurs de cartes mère proposaient un BIOS alternatif pour contourner le problème, mais cela impliquait jusqu’à 10% de pertes de performance.

AMD a réparé ce bug matériel grâce à son stepping B3, mais ce processeur n’a pour autant jamais été en mesure de rivaliser avec les processeurs Core 2 d’Intel. Avant la sortie de la gamme Phenom II en 2008, AMD n’a pas été capable de présenter un produit réellement compétitif. Les Phenom originaux ont vite été retirés du marché.

Image 16 : En images : 16 des plus beaux échecs dans l’industrie du PC

Les cartes réseau de Killer Gaming (2009)

La gamme de cartes réseau Killer, plutôt destinée aux joueurs, présente des caractéristiques impressionnantes, incluant une puce de traitement réseau Freescale, une mémoire vive intégrée et une suite logicielle permettant des réglages supplémentaires des paramètres du réseau. Rien de tout cela n’apporte une quelconque amélioration sur les jeux actuels, si l’on en croit les résultats de nos tests.

Au mieux, le logiciel de gestion du réseau peut être utilisé pour allouer plus de trafic aux jeux par rapport aux autres processus qui pourraient vous ralentir, si vous êtes en plein téléchargement par exemple. Mais ne serait-il pas simplement plus judicieux de mettre en pause tous ces téléchargements avant de démarrer votre jeu de tir préféré ? Une chose est sûre, payer presque 300$ pour le système de Killer lors de sa sortie n’était vraiment pas une bonne affaire.

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Le processeur FX d’AMD (2011)

Nous parlons là du FX Zambezi et non pas du FX SledgeHammer, lequel nous avait en fait bien plu à l’époque.

Nous avons longtemps attendu les processeurs nouvelle-génération d’AMD et, sur le papier, ça avait l’air plutôt bien. Malheureusement,  la performance tant attendue n’est pas là, la consommation électrique est élevée, et les prix ne sont pas compétitifs pour autant. Les Bulldozer ont tout de même gommés un certain nombre de défauts des Phenom II.

Le buzz de Microsoft est que Windows 8 devrait gérer le module de concept Bulldozer de manière plus élégante. En outre, AMD promet que son prochain produit Bulldozer, nommé Piledriver, connaitra un certain nombre d’améliorations. Toutefois, pour le moment, nous ne pouvons nous empêcher de penser que ce n’est certainement pas de cette manière que les architectes CPU d’AMD imaginaient que la situation allait se dérouler.