Test SteelSeries Rival 700 : la souris de tous les excès !

Image 1 : Test SteelSeries Rival 700 : la souris de tous les excès !

Suréquipée, mais compétente ?

SteelSeries est une marque bien connue des joueurs. Elle possède une gamme de claviers, casques et souris bien fournies et peut donc se permettre quelques excentricités. La Rival 700 en fait partie.

Cette souris débarque avec trois arguments chocs : un capteur amovible, un écran OLED et un moteur haptique. Tous trois sont censés aider le joueur en lui fournissant des indications supplémentaires sur son état, son jeu, etc. Sont-ils suffisants pour faire la Rival la meilleure souris gaming du marché ?

Image 2 : Test SteelSeries Rival 700 : la souris de tous les excès !

SteelSeries Rival 700

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Prise en mains

La Rival 700 fait partie des grandes souris : elle mesure 124,85 x 68,46 x 41,97 mm. Sa forme est bombée vers l’arrière et asymétrique ; elle ne conviendra donc vraiment qu’aux droitiers.

La prise en mais est agréable, mais selon nous elle se prête plus à une prise en griffe ou à pleine paume (selon la taille de la main) qu’à une tenue du bout des doigts.

SteelSeries a revêtu les côtés de la Rival 700 d’un plastique spécial renforcé, à picots, qui offre un très bon grip.

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Dure de la glisse

Par rapport à une souris pour joueur, la Logitech G900 que nous avions beaucoup apprécié lors de son test, la Rival 700 propose une ergonomie assez différente. La G900 est un peu plus longue et plus plate. Elle est également beaucoup plus légère et possède une surface de glisse nettement plus étendue.

Les patins de la Rival 700 sont assez petits, ce qui, ajouté à son poids de 135 g (sans câble), rend sa glisse moins fluide.

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Ergonomie soignée

La SteelSeries Rival 700 possède 7 boutons, tous configurables via les pilotes. En plus des deux clics principaux, on trouve sous le pouce trois boutons, une molette à défilement vertical uniquement, et un commutateur dévolu par défaut au changement de résolution.

Saluons le travail effectué par SteelSeries. Contrairement à un trop grand nombre de souris, les boutons de la Rival 700 tombent naturellement sous les doigts. Ils se repèrent facilement à l’aveugle grâce à leur forme, à leur taille conséquente et leurs revêtements différents.

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Capteur optique ou laser ? Les deux !

Certains préfèrent les capteurs optiques, d’autres ne jurent que par les capteurs laser. La Rival 700 veut plaire à tout le monde et laisse la possibilité de choisir son capteur. Par défaut elle est livrée avec un module optique PixArt PMW3360, qui sort de la même usine que le PMW3366 choisi par Logitech sur ses G502, G303, G900, Pro Gaming Mouse etc. Résolvant 16000 ppp sans interpolation, il garantit un suivi extrêmement précis.

Pour 29 euros supplémentaires, on peut acquérir un module à capteur laser PixArt 9800 (8200 ppp). Le changement se fait en quelques secondes, moyennant la dépose de quatre vis cruciforme. Mais pourquoi les autres constructeurs ne reprennent-ils pas cette superbe idée ?

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Personnalisable jusqu’au bout

Le capteur n’est pas le seul élément amovible de la Rival 700. Il est aussi possible de changer la plaque qui couvre la partie supérieure de la souris, où vient reposer la paume. D’origine, cette plaque est faite d’un plastique lisse, décoré façon fibre de carbone, mais rien n’empêche d’acheter ou de faire fabriquer d’autres modèles.

SteelSeries a également prévu que les joueurs puissent personnaliser une petite plaque d’immatriculation à l’arrière de la Rival 700. La société fournit même les schémas 3D nécessaires à une impression 3D.

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Deux câbles mais c’est tout

Ce n’est sûrement pas l’élément le plus important dans le choix d’une souris, mais la boîte de la SteelSeries Rival 700 est très soignée. Elle contient malheureusement assez peu de choses : la souris et deux câbles USB, de deux longueurs et revêtements différents. Ils s’insèrent dans le nez de la bestiole. Chose assez rare, le connecteur USB est maintenu en place par un loquet.

Ne comptez cependant pas utiliser n’importe quel câble USB, le connecteur prévu par SteelSeries est coudé, d’une forme propriétaire.

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Un écran… de fumée ?

Une souris OLED ! Derrière ce slogan qui fait rêver la réalité est beaucoup plus banale. Oui il y a bien un écran OLED, mais il est logé sur le côté droit, est monochrome et affiche 128 x 36 pixels, pas un de plus.

Nous restons donc franchement sceptiques sur son utilité réelle. Oui, on peut montrer un logo ou un gif animé, oui, on peut visualiser des statistiques de jeu, mais devant son pouce droit, bien loin du regard normalement rivé sur l’écran.

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Des pilotes ultracomplets

La SteelSeries Rival 700 est gérée via le SteelSeries Engine 3, un pilote très complet et l’un des plus faciles à utiliser.

L’utilisateur trouve des réglages classiques comme les paliers de résolution (deux paliers en bascule sur le bouton dédié), mais aussi l’accélération appliquée aux déplacements (sur l’axe vertical ou horizontal), ou la fréquence d’échantillonnage (jusqu’à 1000 Hz).

Et il trouve aussi des réglages plus pointus comme l’enregistrement de macros, ou l’accrochage d’angle. Cinq configurations peuvent être stockées directement dans la souris. C’est aussi l’Engine 3 avec lequel on gère le retour haptique de la Rival 700.

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Des vibrations prometteuses

Dernière curiosité de la Rival 700, son moteur haptique. Pas question ici d’un retour de force comme sur un volant, les vibrations sont là pour donner des indications discrètes. Vous venez de réussir un headshot ? Une petite vibration vous le confirme.

L’idée, franchement, est ingénieuse. Mais deux obstacles l’empêche de devenir vraiment indispensable. D’abord, même si SteelSeries prévoit un panel de 13 vibrations pouvant correspondre à autant d’informations, en pratique, il est bien difficile de les distinguer – surtout dans le feu de l’action. Ensuite, et surtout, cette fonctionnalité doit être supportée par le moteur du jeu.

Hors, aujourd’hui, seuls trois jeux sont compatibles : Counter Strike: Global Offensive (CS: GO), DOTA 2 et Minecraft via un mod.  Dans les autres jeux, il est toutefois possible de programmer un compte à rebours correspondant à une période de récupération (santé, arme, construction, etc.), mais son déclenchement est manuel

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Conclusion

• Pour : 

– Excellent capteur
– Très bonne ergonomie (pour droitiers)
– Personnalisation étendue
– Finition
– Moteur haptique 

• Contre :

– Écran OLED inutile
– Technologie GameSense utile dans 3 jeux seulement
– Poids

• Verdict

La Rival 700 n’est pas la souris ultime. Elle embarque beaucoup de fonctionnalités dont certaines, comme l’écran OLED, font franchement gadget. Mais elle possède aussi de vraies qualités essentielles qui en font un bon choix. Sa technologie de retour haptique est la plus intrigante. Originale et bien pensée, elle a du potentiel, mais trop peu de jeux la supportent pour le moment. Toutefois, l’avenir pourrait réserver de bonnes surprises puisque SteelSeries a récemment annoncé la Rival 500, équipée de la même technologie.