Zotac CI540 Nano : la taille compte-t-elle vraiment tant que ça ?

Image 1 : Zotac CI540 Nano : la taille compte-t-elle vraiment tant que ça ?

La Zbox, un concept qui monte qui monte

Plus le temps passe et plus la gamme des mini-PC Zbox semble phagocyter de l’espace au sein du catalogue de produits Zotac. Et comment s’en étonner ? Les promesses de fonctionnalités tout aussi fournies que celles d’une tour classique, pour une consommation et un encombrement bien moindres, doivent séduire plus d’un utilisateur. Et d’ailleurs, on constate que le constructeur hongkongais n’est pas le seul à miser sur ce format, puisque les gammes concurrentes Brix de Gigabyte, NUC d’Intel et Vivo d’Asus s’étoffent elles aussi de plus en plus. Reste une question qui brûle sans doute les lèvres de ceux qui ont longtemps associé l’univers PC avec la large forme parallélépipédique d’une tour métallique : la promesse de ces machines compactes est-elle vraiment à la hauteur des espérances des utilisateurs potentiels en termes de performances ou de confort d’utilisation ? Pour le savoir, nous nous sommes lancés à la découverte de la Zbox CI540 Nano Plus, un produit qui a plus à offrir que sa taille ne le laisse imaginer.

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Première approche : ce qu’il faut, où il faut

Une chose est claire : avec ses contours alvéolés, et sa taille de guêpe (165x128x48 mm), la Zbox Nano est plutôt sexy, et trouvera sa place aussi bien sur un bureau, à côté de votre chat empaillé, que dans un salon, derrière votre belle TV HD. Également, on constate avec plaisir que son format réduit ne l’empêche nullement de proposer un bon niveau de connectivité : on trouve ainsi en façade 2 ports USB2.0, une entrée et une sortie audio (un adaptateur jack – S/PDIF est livré avec la machine), et un lecteur de carte SD. A l’arrière, ce sont 4 autres ports USB 3.0 qui nous attendent, ainsi que 2 sorties vidéo (DisplayPort et HDMI), une prise eSATA, et un connecteur RJ-45. Terminons avec les caractéristiques sans fil : la CI 540 Nano supporte le Wifi 802.11ac, ainsi que le Bluetooth 4.0, et un récepteur infrarouge a été glissé à côté des voyants de contrôle et du bouton ON/OFF.

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Une évolutivité possible, mais (très) vite limitée

Bien que le modèle de Zbox qui nous a été livré intègre un disque SSD (un Corsair Neutron GTX), et une barrette de 8 Go de RAM, il peut également être acheté sans ces deux composants. Il est donc logique qu’en retirant le cache inférieur de la machine (les 4 patins en caoutchouc servent aussi de vis pour le maintenir en place), les emplacements pour ces derniers soient immédiatement accessibles. Quant à la carte mère, et au dispositif passif qui refroidit l’ensemble CPU / IGP, ils sont également aisément démontables, et ce, même si le retrait de la façade arrière du boitier nécessitera un peu de doigté. En revanche, une fois la bête mise en pièces, une question se pose : à quoi bon ? En dehors du couple SSD / RAM, tous les autres modules fonctionnels sont soudés / intégrés, et vouloir aller aussi loin dans le démontage n’aura clairement aucun intérêt, si ce n’est pour quelques journalistes zélés et curieux.

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Un mini-PC discret…

S’il est bien un aspect qui ravira ceux qui ont connu les affres des tours Windows qui ventilaient à mort au démarrage, puis devant lesquelles il fallait attendre de longues minutes pour voir apparaitre le logo d’un menu démarrer, c’est bien le silence d’une part, et la rapidité de mise en route d’autre part. En dehors d’un très léger bip lors de la phase de boot, la Zbox n’émettra pas le moindre son, et vous livrera un bureau Windows 7 chargé d’applications diverses, multimédia ou bureautique, en à peine 25 secondes. On notera par ailleurs que ce silence très appréciable ne se traduira pas par une chauffe excessive : le mini boitier et sa structure alvéolaire sont ainsi restés dans une plage de température modeste, que ce soit au niveau du boitier (notre test dit du “on pose la main dessus et on attend” indiquait une situation tout à fait supportable), ou sur les composants internes (CPU / GPU en charge : 71°C Max).

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… Et taillé pour un usage bureautique et multimédia courant

Considérant sa configuration matérielle (CPU Intel Core i5 4210Y, 8 Go de mémoire, IGP HD 4400, et SSD 128 Go), et eu égard à sa taille lilliputienne, cette Zbox a obtenu des résultats plus qu’honorables sur les différents benchmarks généralistes auxquels elle a été soumise, tel Cinebench R15 (165 points), ou PCMark 8 (2518 points sur l’ensemble des tests)… Mais finalement, au-delà des chiffres, retenez surtout que la petite boite s’est acquittée avec célérité et durant quelques jours, de toutes nos tâches quotidiennes les plus courantes : consultation d’emails, exploration du web 2.0, ou rédaction d’articles comme celui que vous êtes actuellement en train de lire. Même les retouches des photos ci-contre ne lui ont pas posé de problème, une aisance qui nous a fait regretter le moment où nous avons dû repasser sur notre tour classique, certes légèrement plus puissante, mais tellement plus encombrante et bruyante.

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Le jeu 3D, sa grosse faiblesse

Évidemment, derrière cet usage bureautique sans faille, il reste un domaine où cette Zbox CI540 n’a que peu brillé : celui des jeux et des applications 3D. Chipset HD 4200 oblige, le mini-PC de Zotac galère devant le moindre affichage de polygone, et obtient des scores plus que modeste sous 3DMark : 3274 sur la séquence Cloud Gate, cette dernière ayant été configurée en mode normal. En pratique, vous pourrez donc jouer en HD et avec un niveau élevé de détails à Torchlight 2, ou League of Legends. Ça commencera à se compliquer un brin lorsqu’arriveront les Diablo 3, Trine 2, ou GRID 2 (20 FPS en moyenne et en HD, avec des effets visuels réduits au minimum). Quant aux autres jeux, plus récents ou qui reposeront sur des moteurs graphiques exigeants, il faudra tout simplement faire une croix dessus : Wasteland 2 s’affichait ainsi à 7 FPS en moyenne, toutes options désactivées, tout comme Borderlands 2. D’autre part, la taille du disque dur interne, 128 Go, limitera très rapidement ce qui reste de vos ambitions de joueurs. De fait, l’usage gaming sera-t-il définitivement à proscrire sur ce genre de machine ? Pas tout à fait, comme nous allons le voir.

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La Zbox dans la peau d’une Steam Machine

En effet, depuis la mise en place par Valve d’une fonction de streaming local sur sa plateforme de jeu Steam, il est possible de jouer sur des PC de configuration modeste, en profitant de la puissance de calcul d’une véritable machine gaming, à condition toutefois que cette dernière ne se trouve pas trop loin, dans le cadre d’un liaison Wifi, ou à côté d’une prise de courant pas trop chargée, dans le cadre d’une connexion via des boitiers CPL. Et lorsque la météo réseau est au beau fixe, force est de constater que la Zbox fait le job, réussissant à décompresser sans problème le flux HD qui lui est envoyé. Equipé d’un pad sans fil, et avec Steam configuré en mode Big Picture, nous avons ainsi pu enfin profiter de titres comme Dark Souls 2, Borderlands 2, Gauntlet ou GRID 2.

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La Zbox en mode media center

Et puisque nous étions dans le salon, autant en profiter pour voir ce que le produit valait comme media center. Nous sommes passés par XMBC, pour la gestion et la lecture de nos contenus multimédia, et avons installé sur notre smartphone l’application Official XMBC Remote permettant de contrôler le tout à distance. Là encore, la Zbox s’est montrée réactive et à l’aise avec tous les formats vidéos que nous lui avons proposés. A noter que XMBC autorise l’utilisateur à accéder à d’autres environnements via son interface, et donc, de passer du mode média center, au mode Steam Big Picture sans problème. Toutefois, il est aussi possible de passer par votre smartphone pour émuler un touchpad et un clavier, et de naviguer ainsi entre vos différents logiciels sans préparation particulière. Enfin, toujours concernant XMBC, nous vous rappelons que nos confrères de Tom’s Guide tiennent à votre disposition un savoureux dossier, pour vous aider à configurer au mieux cette application.

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La Zbox en mode émulation

Dernière application qu’il est possible d’envisager une fois la Zbox confortablement installée à côté de votre TV : l’émulation et le retrogaming. Pour tester cette possibilité, nous avons installé la dernière version de l’émulateur de borne arcade MAME, ainsi que Dolphin, qui se charge de transformer votre PC en une console Gamecube/Wii. Résultats des courses : aucun problème sur les vieux de la vieille que sont R-Type 2, The King of Dragons, ou Bubble Bobble. Le couple CPU / IGP d’Intel est en revanche nettement plus à la peine sur un jeux Nintendo comme Mario Kart Wii. Et pour obtenir une émulation fluide, il faudra nécessairement se passer du moteur de rendu recommandé sous DirectX pour adopter OpenGL. De même, il ne sera pas question d’activer les divers algorithmes d’amélioration graphique proposés par Dolphin, comme l’anti-aliasing ou le filtrage anisotropique. Dernier point : grâce au support Bluetooth de la Zbox, Dolphin peut être contrôlé aussi bien depuis une manette Xbox, que depuis une véritable Wiimote.

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Conclusion

Au final, que penser de ce modèle compact ? Si vous envisagez de remplacer votre tour poussive pour profiter d’un regain de réactivité dans vos tâches quotidiennes, de possibilités multimédia accrues, et des dernières normes en termes de connectivités, alors clairement cette Zbox simple et efficace se posera comme une option à méditer. Notamment parce que sa taille et son système de refroidissement passif peuvent la rendre quasi invisible. Des atouts qui en feront également un excellent média center, même si l’investissement de 450€ (avec 8 Go de RAM et un SSD de 64 Go) paraîtra sans doute un peu élevé pour ce seul usage, au regard de ce que propose déjà certaines box de FAI, ou certains boitiers multimédia. Enfin, pour les applications vidéo-ludiques, la Zbox aura obligatoirement besoin d’une machine plus musclée pour l’épauler, sans quoi les possibilités qu’elle offrira dans ce domaine risquent d’être particulièrement limitées.