Microsoft Hyper-V Server 2012 R2
Arrivé un peu tard sur le marché de la virtualisation pour serveurs, Microsoft a rapidement proposé une solution viable baptisée Hyper-V. A l’origine uniquement disponible en tant que rôle dans Windows Server 2008 (la version finale a été publiée sur Windows Update en juin 2008), Hyper-V a par la suite été proposé (dès octobre 2008) en version stand-alone et gratuite, puis mis à jour en version R2 en septembre 2009. La version 3 – ou Hyper-V Server 2012 – est quant à elle arrivée en 2013. Aujourd’hui, c’est donc la version 4 (Hyper-V Server 2012 R2) qui nous intéresse.
Hyper-V Server 2012 R2 est plus ou moins une version Core de Windows Server 2012 R2 avec toutes les fonctionnalités d’Hyper-V activées, les autres rôles de Windows Server étant désactivés. Il n’y a donc pas d’interface graphique à proprement parler, et tout se passe en ligne de commande classique ou via Windows Powershell.
Pré-requis à l’installation
Au niveau des ressources matérielles nécessaires pour installer et faire fonctionner l’hyperviseur, Hyper-V Server 2012 R2 demande la même chose que la version précédente : un (ou plusieurs) processeurs compatibles x64 (1,4 GHz minimum) prenant en charge VT-x ou AMD-V ainsi que le bit NX/XD, et 512 Mo de mémoire vive au minimum pour fonctionner.
La solution de Microsoft prend en charge les systèmes avec 320 CPU logiques au maximum et jusqu’à 4 To de mémoire vive. Jusqu’à 1024 machines virtuelles peuvent fonctionner sur une seule et unique machine physique, chaque VM ayant droit à un maximum de 64 processeurs virtuels et 1 To de mémoire virtuelle.
Fonctionnement et fonctionnalités
Hyper-V Server 2012 R2 fonctionne avec des unités logiques d’isolation, baptisées partitions, dans lesquelles s’exécutent les différents systèmes d’exploitation invités. Chaque partition enfant n’a accès qu’à une vue virtuelle des ressources matérielles, microprocesseur(s) compris.
L’hyperviseur est donc capable d’intercepter les interruptions du processeur pour les rediriger vers la ou les partitions adéquates. Hyper-V utilise au passage l’accélération matérielle proposée par les processeurs d’Intel et d’AMD en matière de virtualisation (Intel VT-x et AMD-V, ainsi que EPT et NPT pour la translation d’adresses mémoire entre les différents espaces d’adressage virtuels). Les appels à un périphérique virtuel réalisés par les partitions enfants sont quant à eux redirigés via le VMBus vers le périphérique réel.
Du côté des nouveautés, Hyper-V Server 2012 R2 apporte le support des derniers OS de l’éditeur (Windows 8 et 8.1, Windows 2012 et 2012 R2), un support amélioré des VM Linux (avec un nouveau pilote vidéo et le support de la mémoire dynamique), la migration à chaud et sans interruption (« Live Migration ») des VM à partir d’un hôte Hyper-V 2012, l’activation automatique des VM (technologie « Zero Touch Activation »), l’export et le clonage d’une VM à chaud, la possibilité de réduire ou d’agrandir les fichiers VHDX à chaud, le partage de fichiers VHDX entre VM (« Shared VHDX ») ou encore le QoS sur le stockage des VM. Hyper-V 2012 R2 introduit également la technologie Remote Desktop over VMBUS. Les machines virtuelles sont quant à elles basées sur UEFI et supportent le Secure Boot. Il est possible de démarrer depuis un virtual SCSI, et de nombreux périphériques émulés ont été supprimés (CD-ROM et Controller IDE, LEgacy BIOS, Legacy NIC, S3 video, PCI Bus ou encore UART).
Les principales fonctionnalités d’Hyper-V Server 2012 R2 mises en avant par Microsoft sont le format de disques virtuels VHDX (avec prise en charge des secteurs 4K et une taille maximale de 64 To), l’amélioration de l’allocation dynamique de la mémoire en fonction de la charge, l’amélioration des performances des migrations dynamiques, les « extensibles switchs », les fonctionnalités Live Storage Migration, Core Parking (permet de mettre en veille certains cœurs CPU inutilisés lorsque le nombre de VM ou leur charge diminue) et Remote FX (Remote FX Hardware GPU, Remote FX Software GPU, Remote FX Adaptive Graphics, Remote FX for WAN, Remote FX Multi-Touch, Remote FX USB Redirection ou encore Remote FX Media Remoting).
Sommaire :
- Des hyperviseurs gratuits ? C'est possible !
- Virtualisation, paravirtualisation : comment et pourquoi ?
- Configuration de test : le serveur
- Configuration de test : réseau et stockage
- Microsoft Hyper-V Server 2012 R2
- Microsoft Hyper-V Server 2012 R2 (suite)
- VMWare vSphere Hypervisor 5.5.0
- VMWare vSphere Hypervisor 5.5.0 (suite)
- Citrix XenServer 6.2.0 SP1
- Citrix XenServer 6.2.0 SP1 (suite)
- Proxmox VE 3.2
- Proxmox VE 3.2 (suite)
- Performances vCPU
- Performances stockage : IOmeter
- Performances stockage : ATTO
- Performances stockage : CrystalDiskMark
- Tableau récapitulatif
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