Intel : une externalisation de la production auprès de Samsung ou de TSMC ?

Pas encore de réponse claire, mais Raja Koduri tiendra une conférence lors de la Samsung Advanced Foundry Ecosystem.

Dans les prochains mois, Intel devrait prendre une décision inédite : externaliser la production de certains produits, probablement de ses GPU Xe. L’identité du fondeur reste toutefois énigmatique. Deux noms reviennent régulièrement : TSMC et Samsung. Au cours des semaines précédentes, les soupçons penchaient plutôt en faveur du premier. Mais récemment, Raja Koduri, à la tête de l’équipe d’Intel en charge du développement solutions GPU de l’entreprise, a indiqué qu’il participerait à la SAFE (Samsung Advanced Foundry Ecosystem) du 28 octobre ; il assurera une conférence intitulée “1000X More Compute for AI by 2025”. Vous en conviendrez, la présence d’une telle figure n’est pas anodine dans le contexte actuel et donne peut-être un indice sur l’identité du fondeur choisi.

Image 1 : Intel : une externalisation de la production auprès de Samsung ou de TSMC ?

Déjà, l’année dernière, Raja Koduru avait tweeté lors d’une visite de l’usine Samsung située à Giheung en Corée. Forcément, certains voient dans tout ceci le signe qu’Intel a jeté son dévolu sur la firme coréenne pour produire ses puces.

Intel en difficulté sur le 7 nm, les premiers processeurs repoussés d’un an

Une collaboration de courte durée pas forcément intéressante pour TSMC

Toujours est-il que pour l’instant, les plans d’Intel restent incertains. Lors de la présentation des résultats du troisième trimestre 2020, Bob Swan, le PDG d’Intel, a indiqué que la production en 7 nm serait soit assurée exclusivement par sa société, soit par un fondeur tiers, soit par un mélange des deux… Toujours, selon Bob Swan, la société prendra une décision définitive “en tout début d’année prochaine”, pour des produits livrés à partir de 2023.

Reste un problème de taille, au sens premier du terme : tout fondeur qui acceptera de produire pour Intel, qu’il s’agisse de Samsung ou TSMC, devra accroître ses capacités de production. Or, actuellement, que ce soit en 7 ou 5 nm, TSMC n’a plus de lignes disponibles.

D’autre part, il est possible qu’Intel n’externalise que temporairement la fabrication de certains produits, jusqu’à ce que ses usines soient capables d’absorber la demande. D’après Bob Swan, il serait relativement aisé d’adapter un produit en 7 nm initialement fabriqué par TSMC aux lignes Intel. Seulement, du côté du fondeur taïwanais, l’idée ne doit pas être très enthousiasmante : quel intérêt pour l’entreprise d’investir sur de nouvelles lignes et d’adapter ces process à ceux d’Intel simplement pour un contrat de quelques mois ? À une telle échelle, le fondeur favorise logiquement des collaborations à long terme, comme c’est le cas avec Apple ou AMD.

Samsung : des wafers moins chers et moins de clients

L’autre solution est donc Samsung. Ses wafers sont moins onéreux que ceux de TSMC. En outre, l’entreprise n’a pas un carnet de commandes aussi rempli que son rival taïwanais ; par conséquent, elle est plus en mesure d’accepter de travailler pour Intel, même ponctuellement. D’autre part, les deux sociétés seraient en bons termes. Fin 2019, la presse coréenne stipulait que face à la pénurie affectant ses processeurs, Intel appelait les usines de Samsung à la rescousse ; cette information n’a toutefois jamais été officialisée.

Enfin, la dernière alternative pour Intel consisterait à acquérir des licences auprès de Samsung ou de TSMC pour le 7 nm et à se charger de la production. Cela l’aiderait à développer ses produits, tout en restant maître de la fabrication.

Réponse en début d’année prochaine.

Source : Tom’s Hardware US

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