Le Minitel est mort : nous l’avons démonté

Image 1 : Le Minitel est mort : nous l'avons démonté

Le Minitel

Le Minitel. Symbole de la technologie française dans les années ’80, le service va être définitivement fermé demain, le 30 juin 2012. Pour l’occasion, nous avons donc décidé de vous montrer ce que contient un Minitel et nous avons sorti un appareil de nos placards.

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Minitel 1

Notre modèle est un Minitel 1 (en fait un modèle 1B), un modèle datant du début des années ’80.

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Une molette pour la luminosité

Sur le Minitel, il était possible de régler la luminosité de l’écran avec une molette placée sur la coque.

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Identifier le modèle

Notre modèle Alcatel peut travailler en mode Videotex (24 lignes et 40 caractères) ou en mode VT100 (24 lignes et 80 caractères). Visiblement, il a été fabriqué en 1986.

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Une prise DIN

Le Minitel proposait une prise pour la connexion à un ordinateur ou une imprimante. La prise est au format DIN et à la norme RS-232. Il est possible, avec un adaptateur convertissant les tensions (5 V pour le Minitel, 12 V sur les PC), de se connecter au Minitel depuis un ordinateur avec une prise RS-232 DB9. Le Minitel travaillait par défaut à 1 200 bauds et pouvait être configuré pour travailler à 4 800 bauds.

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La prise d’alimentation

Sous la trappe, on retrouve l’alimentation… et de la poussière.

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On ouvre

Après quelques clips récalcitrants, nous avons ouverts le Minitel. Tout glisse assez facilement.

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Une fois ouvert

Comme on le voit, le Minitel est bien rempli. En 2012, on a un peu perdu l’habitude de voir des écrans cathodiques si profonds.

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Le buzzer

Le Minitel était capable d’émettre des sons. Un buzzer des plus classiques dans les appareils de l’époque est donc présent.

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Un peu de poussières…

Le Minitel est vieux, et ça se remarque : il est très poussiéreux.

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Un écran… Samsung

Même en 1986, c’est Samsung qui fournit les écrans. Notons le logo de la firme coréenne, qui a bien changé.

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La carte « vidéo »

Voici la carte qui gère la l’alimentation de l’écran et l’affichage. C’est ce qui se rapproche le plus d’une carte graphique dans un Minitel, sachant que l’écran de notre modèle était capable d’afficher 24 lignes de 40 caractères en 8 couleurs. Un mode VT100 (terminal) permettait de travailler avec 24 lignes de 80 caractères, le tout à la norme ASCII.

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Une carte Made In France

La carte qui gère la vidéo est bien Made In France, une mention devenue très rare en 2012.

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Le bouton d’allumage

Un simple bouton poussoir pour allumer l’appareil.

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L’alimentation

Comme sur beaucoup d’appareils de l’époque, l’alimentation est assez simple. Les alimentations à découpage capables de fournir plusieurs centaines de Watts n’étaient pas vraiment obligatoires à l’époque. La documentation indique que le Minitel consommait environ 40 W au maximum.

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La carte mère

Attaquons-nous à la carte mère du Minitel. L’agencement est évidemment plus clair que sur les modèles actuels mais on trouve paradoxalement beaucoup de puces : le concept de chipset, des puces combinant plusieurs fonctions, n’était pas encore très populaire en 1986.

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Made in France

C’est assez clair sur ces deux images : le Minitel est fabriqué et conçu en France.

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Une carte mère déjà modifiée

Comme sur bon nombre d’appareils actuels, certaines choses sont un peu artisanales. On le voit ici, des résistances ont été ajoutées manuellement sous la carte mère du Minitel.

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8 ko de RAM

La DP4168 de chez NEC est la mémoire vive du Minitel. Il s’agit d’une puce de 8 ko de RAM. Elle est aussi utilisée, par exemple, dans la Master System de Sega.

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Un microcontrôleur 8 bits

Le « processeur » du Minitel est une puce Siemens, un microcontrôleur Siemens SAB8052A. Il travaille en 8 bits, gère 256 octets de RAM en interne (et 8 ko de RAM en externe) et a un TDP de 2 W. Il gère le port série du Minitel (et donc son modem) et sa fréquence n’est pas connue, même si Siemens indique un fonctionnement prévu entre 1,2 et 12 MHz.

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Un modem V.23

Au vu du marquage, cette puce est le modem. Le Minitel utilisait un modem à la norme V.23 pour se connecter sur le réseau X.25 de France Telecom. Il permettait d’atteindre 1 200 bauds en réception et 75 bauds en émission et il était possible de le « retourner » pour émettre à 1 200 bauds et recevoir à 75 bauds.

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C’est la fin

Notre « teardown » est maintenant terminé, refermons donc le Minitel et rappelons que le service sera définitivement fermé le 30 juin 2012.

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