Que la lumière soit
, acronyme de
,
,
,
/
/
, est depuis quelques années la plateforme de référence pour développer des applications Web et des sites dynamiques.
+ + + =
Parmi les raisons qui ont fait de ce groupe de logiciels libres un outil incontournable, citons la gratuité, la facilité (relative) de prise en main, et surtout sa disponibilité chez la majorité des hébergeurs.
De plus, de nombreux logiciels conçus sur cette plateforme sont gratuits et proposent des solutions « clés en main » pour la plupart des usages. Citons par exemple
pour les Blog,
ou
pour les wikis,
pour les suites de travail collaboratif,
pour les forums, et des solutions commerciales comme
, qui offrent des services de qualité pour un prix défiant toute concurrence issue du logiciel propriétaire.
L’univers professionnel
Le problème pour
est que ces solutions, jusque-là considérées comme « amateur », font depuis deux ans environ une percée non négligeable dans les milieux professionnels.
Plutôt que d’utiliser un environnement
ou
commercial, bon nombre de développeurs préfèrent mettre en œuvre une solution
pour les projets de taille modeste. Dans la plupart des cas, les logiciels libres répondent au besoin et ont un coût d’acquisition infiniment plus faible.
Quand l’amateurisme arrive au niveau des professionnels
Les plateformes libres, dont
fait partie, au même titre que
et
, se professionnalisent. Maintenant qu’elles sont arrivées à maturité, de nombreux produits commerciaux sont disponibles. La société
, impliquée dans le développement de
, fourni des environnements de développements, un compilateur et du support technique à la hauteur d’offres commerciales concurrentes comme celles de
.
Des sociétés de consulting reconnues, comme
en France, préconisent des solutions libres à leurs clients. Des environnements de développement professionnels sont commercialisés. Les formations sur ces solutions se multiplient. Ce développement spectaculaire de la concurrence impliquait une réponse de la part du géant de Redmond.
Les contre-mesures de Microsoft
Poursuivant sur sa lancée, et en reprenant la structure de sa campagne
visant à démontrer la supériorité de
sur
dans le long terme, Billou s’en prend donc à
et à ses dérivés.
L’argumentaire reste le même : le
(Total Cost of Ownership – Coût Total de Possession) d’une solution
est plus élevé que celui des solutions de la marque. Le calcul du
prend en compte le coût initial des licences des logiciels mis en œuvre, le coût du matériel nécessaire pour le développement et l’exploitation des produits, la formation des développeurs, la maintenance des progiciels ainsi développés et l’assurance-qualité nécessaire avant la mise en production des logiciels développés.
La méthode de calcul utilisée, déjà fortement critiquée lorsqu’elle fut appliquée à
, annonce des résultats qui vont systématiquement en faveur du commanditaire de l’étude,
en l’occurrence. Il est en effet très facile de sélectionner de façon partiale les composantes du chiffrage afin de faire ressortir un résultat faussé.
Mais outre la campagne mercatique de démolition de la concurrence, Big Brother a annoncé la disponibilité prochaine de logiciels en version allégée afin d’être plus compétitifs face à
.
+ + + =
Les nouveaux produits
Ainsi, nous verrons d’ici peu de temps arriver sur le marché deux versions allégées de
, dont une gratuite, sensée proposer des fonctionnalités équivalentes à
.
De même,
(Internet Information Serveur, le serveur HTTP de Redmond) se verra décliné en une mouture reproduisant la plupart des fonctionnalités d’
.
Une stratégie d’ensemble
Mais la stratégie de Microsoft ne se résume pas au développement de quelques versions subalternes de ses produits phares. Au contraire, c’est une dynamique d’intégration qui est, pour
, analyste à la direction de l’éditeur, la clef du succès.
Ainsi, la force des solutions basées sur
réside dans les capacités de chaque élément à s’intégrer dans un tout cohérent. Concrètement, il s’agit pour
de proposer un outil de gestion des différents serveurs (HTTP, SQL) qui fonctionne de pair avec l’environnement de développement
, dont, il est vrai, peu de développeurs se plaignent.
Cette intégration est, d’après
, vice-président de la division serveur à Redmond, quelque chose que les logiciels libres ne pourront jamais proposer. De par leur modèle économique, il est impossible d’assurer une parfaite cohésion entre les groupes de développement de chaque brique d’une plateforme.
Conclusion
La concurrence a du bon décidément. Attaquée de plein fouet sur son propre terrain de jeu,
réagit avec force et conviction en proposant prochainement des produits gratuits (ou tout du moins très abordables). La stratégie d’intégration des composants de développement et des applications serveur sera bénéfique pour les utilisateurs et les administrateurs. Et avec un peu de chance, ce principe sera à son tour repris au sein de certains éditeurs de logiciels libres, car il est vrai que l’intégration est, sous
, loin d’être acquise.
Alors combien va-t-il falloir de développeurs de Microsoft pour dévisser une LAMPe ?