Recettes et profits
Profits = produits – charges
Attention à ne pas négliger les coûts lorsque l’on calcule les éventuels profits : on paye d’une part des charges exceptionnelles (le matériel dédié à l’extraction) et des charges récurrentes comme par exemple l’électricité et/ou un bureau.
Il est encore plus important d’anticiper la difficulté d’extraction des Bitcoins qui ne cesse d’augmenter et amenuise donc les revenus. Les profits doivent être calculés au moins une fois par mois : l’extraction à perte n’a pas d’intérêt, à moins de tabler sur une hausse du taux de change des Bitcoins. Vu que cette hypothèse est loin d’être certaine, on prend alors de sérieux risques.
Rendement (consommation contre rythme de hachage)
Etant donné que l’extraction est de plus en plus difficile, le rendement devient d’autant plus important.
HD 5830 | HD 6990 | BFL Single | BFL miniRig | Avalon Box | BFL Jalapeno | ASICminer USB | ASICminer Blade | |
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Débit en hash | 250 MH/s | 700 MH/s | 830 MH/s | 25.2 GH/s | 66 GH/s | 5 GH/s | 300 MH/s | 10 GH/s |
Consommation | 153 W | 357 W | 80 W | 1200 W | 620 W | 30 W | 2.6 W | 100 W |
MH/s par W | 1,63 | 1,96 | 10,4 | 21 | 106 | 167 | 115 | 100 |
Le fait d’utiliser des FPGA plutôt que des GPU permet de significativement réduire la consommation. Il en va de même pour la transition FPGA vers ASIC.
Une bulle spéculative Bitcoin ?
Curieusement, il n’y a pas de réponse toute faite à cette question. D’une manière générale en économie, la masse monétaire devrait suivre la croissance économique ou les gains de productivité d’une société, sans la dépasser ni accuser de retard. Si la masse monétaire est augmentée plus vite que la croissance économique ne progresse, le surplus de monnaie poussera le prix de biens trop rares à augmenter. On parle alors d’inflation, sachant qu’au-delà de quelques pourcents annuels, l’inflation est généralement néfaste à l’économie parce qu’elle conduit à une perte progressive de l’épargne, appauvrit les retraités et peut finir par générer des troubles sociaux. Néanmoins, l’inflation à faible dose est généralement considérée comme bénéfique pour l’économie dans la mesure où elle dissuade la thésaurisation (par opposition au réinvestissement de l’épargne dans l’économie réelle) et permet une baisse progressive des coûts du travail.
La masse monétaire qui augmente plus lentement que la croissance économique se traduit par une politique monétaire restrictive, conduisant à une diminution de la demande pour les biens, ce qui peut nuire à l’économie. Si jamais un phénomène de surabondance de biens se développe, le prix des biens va inévitablement baisser compte tenu de la demande par rapport à l’offre, ce qui peut entrainer une spirale déflationniste.
Satoshi Nakamoto a choisi un rythme lent pour l’augmentation de la masse monétaire, sachant qu’une fois les 21 millions de Bitcoins atteints, la masse monétaire cessera d’augmenter. Comme nous l’avons déjà évoqué, un nouveau bloc est créé toutes les 10 minutes en moyenne. Alors que cette création rapportait 50 Bitcoins initialement, nous sommes passés à 25 Bitcoins fin novembre 2012. Cette baisse de 50 % se reproduira tous les quatre ans, réduisant ainsi l’augmentation de la masse monétaire à peau de chagrin.
Ceci nous fait dire que le Bitcoin est intentionnellement déflationniste. Sachant que l’augmentation de la masse monétaire s’atténue progressivement, si cette monnaie chiffrée devait gagner en popularité, son taux de change ne pourrait qu’augmenter. L’envolée à 266 $ par Bitcoin lors de la deuxième semaine d’avril s’est avérée être une bulle spéculative, mais une augmentation progressive est quasiment assurée.
Reste tout de même une inconnue : si tous les gouvernements devaient interdire les échanges de Bitcoins, il serait impossible de les convertir en devises réelles et inversement. Ceci dit, il est assez peu vraisemblable de voir presque 200 pays interdire ces échanges de façon unanime.