Apple MacBook Retina 2015
Le MacBook Retina (ici testé dans sa version 2015) est peu puissant, mais très léger, très fin, très compact et parfaitement silencieux. Il est aussi doté d’un très bon écran Retina, d’un clavier et d’un trackpad novateurs. Dommage qu’Apple ait sacrifié sa connectique sur l’autel de l’avant-gardisme : un seul port USB c’est insuffisant, surtout quand il est incompatible avec l’ensemble des périphériques existants !
Processeur | Intel Core M 5Y70 (Broadwell) |
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Fréquence (Turbo) | 1,1 GHz (2,6 GHz) |
Nombre de coeurs | 2 (HyperThreading) |
Carte graphique | Intel HD 5300 |
Mémoire vive | 8 Go |
Stockage | Apple SSD AP0256H |
Capacité | 256 Go |
Écran | 12 pouces, 2304 x 1440, type IPS |
Poids (chargeur) | 0,921 kg (170 g) |
Ergonomie, poids et connectique
Le MacBook Air en son temps avait fixé les règles du segment des Ultrabook, le MacBook de 2015 en fera-t-il de même en créant une nouvelle catégorie, celle des ultraportables passifs ? On ne peut clairement pas lui accorder ce mérite puisqu’il se lance sur le marché plusieurs mois après des machines comme le Lenovo Yoga 3 Pro ou l’Asus Zenbook UX305. Toutefois, la machine d’Apple est, comme d’habitude, une réussite d’un point de vue esthétique et ergonomique. Les finitions sont excellentes, le châssis parfaitement rigide. Il est très agréable à prendre en mains grâce à son gabarit compact, à sa finesse et à la très homogène répartition de son poids.
Le MacBook se distingue aussi par son clavier. Il utilise des touches à mécanisme « papillon », qui nécessiteront un petit temps d’adaptation. Elles affleurent à la surface du châssis, ce qui les rend difficiles à distinguer sous les doigts. Il sera plus facile de s’habituer à leur course très courte, car la précision du mécanisme papillon permet de savoir sans ambiguïté si on a bien enfoncé la touche voulue.
Le pavé tactile est aussi remarquable. Toujours sans boutons (comme sur tous les MacBook depuis presque 7 ans), il n’est plus mécanique, mais magnétique. La surface du trackpad ne s’enfonce (presque) plus sous un clic. À la place, un ensemble d’électroaimants font vibrer la surface pour recréer la sensation d’un clic traditionnel. Rassurez vous, à l’usage, ces arcanes techniques se font totalement oubliées au point qu’on ignorerait la spécificité de ce trackpad si Apple ne nous en avait pas parlé.
Le seul point véritablement gênant, voire la véritable faute de goût d’Apple, sur ce MacBook est la connectique. L’unique port USB Type C est, sans surprise, bien handicapant aujourd’hui. Aucune clé USB ni aucun disque dur ne sont utilisables, aucun écran externe. De base, on ne peut brancher que le chargeur du MacBook. L’adaptateur multiport AV numérique USB-C (ou son équivalent VGA USB-C) est absolument indispensable ; à ce titre il devrait être fourni gracieusement avec le MacBook et non pas vendu séparément 89 € !
Performances CPU et stockage
Ce MacBook est un des rares ultrabook à utiliser un processeur Intel Core M. Cette puce — en l’occurrence un Core M 5Y70 — est très proche de celles trouvées sur les Ultrabook plus classiques, mais voit ses fréquences bridées dynamiquement pour ne consommer que 5 W. En usage quotidien léger, la différence ne se fait pas sentir, Intel exploitant astucieusement son mode Turbo pour monter la fréquence au maximum (2,6 GHz) pendant les micropics de charge. Mais dans notre test d’encodage vidéo ou n’importe quelle tâche plus longue et exigeante, le Core M avoue ses limites. Il est ainsi le plus lent de tous les Ultrabook que nous ayons testés depuis trois ans, entre 33 % et 90 % plus lent.
Heureusement, le MacBook se rattrape grâce à son excellent SSD. De contrôleur inconnu ce module s’est montré très à l’aise en dominant tous les autres SSD SATA. Grâce à son interface PCI-Express, il assure des débits de 670 Mo/s en lecture et 400 Mo/s en écriture.
Écran
Le MacBook est enfin doté d’un écran IPS, un “Retina” selon la terminologie apple-ienne. Il reste fidèle à un format 16:10 et affiche donc 2304 pixels en largeur et 1440 pixels en hauteur. La définition effective de l’affichage est cependant ramenée à 1280 x 800 par la magie du mode HiDPI de Mac OS X. On remarque d’ailleurs que, pour une fois, il n’y a pas un rapport 2 entre la définition physique de la dalle et la définition virtuelle de l’interface. Cela aurait abouti à une définition de 1152 x 720, qu’Apple a sans doute jugée trop faible. On peut toutefois régler manuellement la définition de l’interface entre 1152 x 720 et 1440 x 900. La précision d’affichage est dans tous les cas excellente.
Cet écran est par ailleurs très bien calibré. Sous notre spectromètre, il a délivré une luminosité confortable de 383 cd/m2 alliée à un contraste élevé, de 1090:1. Sa colorimétrie ne souffre d’aucune dérive avec un deltaE 94 moyen de 2,82 (et ne dépassant jamais 3,5) et une température calée à 6416 K. Le gamma est un peu moins bien réglé (2,34 en moyenne). Au final, cet écran fait partie des 5 meilleurs que nous ayons testés.
Autonomie
Ses presque 200 milliards de dollars trésorerie n’ont pas encore permis à Apple d’inventer une nouvelle technologie de batterie, le MacBook doit donc faire avec la traditionnelle Li-ion, comme ses concurrents. Malgré la miniaturisation de la carte mère et l’optimisation du remplissage du châssis permis par l’empilement de plusieurs couches de batteries en terrasses, le MacBook n’emmagasine que 39,7 Wh. En conséquence, le MacBook ne brille pas autant que son grand frère le MacBook Air. Il a tenu 312 minutes pendant notre test d’autonomie, soit 5 h 12 min.
Ce n’est pas un mauvais score en soi, surtout pour une machine aussi compacte, mais les professionnels du déplacement préféreront sans doute conserver leur MacBook Air, qui peut leur offrir 4 heures supplémentaires de fonctionnement (sur la base de notre protocole de test).
Qualité sonore
Apple a pour habitude de soigner les sorties casques de ses appareils et c’est une nouvelle fois le cas. Le MacBook 2015 établit même de nouveaux records sur les critères de la distorsion harmonique et du rapport signal/bruit. Seule la bande passante est légèrement tronquée en bas, les fréquences sous 40 Hz n’étant pas retranscrites.
Silence
Pour une fois, notre sonomètre fut inutile : dépourvu de ventilateurs ou de disque dur, le MacBook est absolument silencieux.
Température
Sans ventilateur, le MacBook parvient-il à rester frais ? Oui ! Même en charge prolongée, la température n’a pas dépassé 41,5 °C sur le clavier ou 44 °C sur la face inférieure de la coque, celle qui entre en contact avec les genoux. La sensation de chaleur est donc bien présente, mais pas inconfortable.
Sommaire :
- Notre sélection des meilleurs ultrabooks
- Un ultrabook c'est quoi ?
- Résultats des tests : une amélioration constante
- HP Spectre x360 4204xx (OLED)
- Acer Aspire S13 S5-371
- Apple MacBook Retina 2016
- Lenovo Yoga 900
- Dell XPS 13 2016 (9350)
- Apple MacBook Pro 13 Retina
- Acer Aspire R13 R7-372T-702H
- Microsoft Surface Pro 4
- Acer Aspire S7-393-75508G25ews
- Apple MacBook Retina 2015
- Asus ZenBook UX360CA-4060T
- Dell Inspiron 13 2-en-1 Series 5000
- Acer Spin 7 (SP714-51)
- Asus ZenBook 3 UX390UA
- Acer Swift 7 SF713-51
- Dell Inspiron 17 2-en-1 7778
- HP Spectre x360 (13-ac000nf)
- Dell XPS 13 2-en-1 (9365)
- Razer Blade Stealth
- Lenovo Yoga 910
- Dell XPS 13 9360
- Asus ZenBook UX410UQ
- Microsoft Surface Pro (5G)
- Microsoft Surface Laptop
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