{"id":224598,"date":"2015-05-13T19:00:00","date_gmt":"2015-05-13T17:00:00","guid":{"rendered":"https:\/\/cms.galaxiemedia.fr\/tomshardware\/2015\/05\/13\/elbrus-4c-un-processeur-russe-qui-emule-un-cpu-x86\/"},"modified":"2023-06-28T12:05:49","modified_gmt":"2023-06-28T10:05:49","slug":"elbrus-4c-un-processeur-russe-qui-emule-un-cpu-x86","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.tomshardware.fr\/elbrus-4c-un-processeur-russe-qui-emule-un-cpu-x86\/","title":{"rendered":"Elbrus-4C : un processeur russe qui \u00e9mule un CPU x86"},"content":{"rendered":"

\"ImageLe processeur Elbrus-4C<\/span><\/span><\/span><\/span><\/span>Une compagnie russe nomm\u00e9e (Moscow Center for SPARC Technologies ou MSCT) a montr\u00e9 son Elbrus\u20134C, un processeur<\/a> avec une architecture cens\u00e9e \u00e9muler le fonctionnement d\u2019un processeur x86<\/strong>. La puce utilise une architecture VLIW propri\u00e9taire nomm\u00e9e Elbrus qui ex\u00e9cute ses instructions dans l\u2019ordre (pas question de out-of-order) en fonction des optimisations du compilateur. La puce tourne \u00e0 800 MHz, selon le fabricant qui affirme que les performances sont sup\u00e9rieures \u00e0 un Atom D510 ou \u00e0 un Pentium III M 1000. Le premier date du premier trimestre 2010, contre juillet 2001 pour le second. Bref, le processeur russe est donc loin d\u2019\u00eatre performant.<\/p>\n<\/p>\n

Une approche diff\u00e9rente et pas tr\u00e8s performante<\/h4>\n<\/p>\n

La puce est int\u00e9ressante pour deux grandes raisons. Tout d\u2019abord, au lieu que ce soit le processeur qui d\u00e9cide l\u2019ordre de l\u2019ex\u00e9cution des instructions \u00e0 l\u2019aide d\u2019un scheduler, l\u2019\u00e9tape est prise en charge par le compilateur. Cela permet de r\u00e9duire le nombre de composants au sein de la puce et abaisser les co\u00fbts de production qui doivent \u00eatre d\u00e9j\u00e0 bas puisqu\u2019elle est grav\u00e9e en 65 nm seulement. La puce peut aussi faire tourner des syst\u00e8mes d\u2019exploitation x86, selon les informations du fabricant qui ne donne pas plus de pr\u00e9cision et son TDP de seulement 65 W signifie que les machines utilisant ce processeur peuvent \u00eatre relativement simples et petites. La compagnie dispose aussi d\u2019une distribution Linux compatible avec son architecture. <\/p>\n<\/p>\n

Nous noterons que le concept d’une puce \u00e9mulant le fonctionnement d’un CPU x86 et utilisant le compilateur pour ordonner l’ex\u00e9cution des instructions est identique au Crusoe de Transmetta qui a mis la cl\u00e9 sous la porte en 2005 (cf. \u00ab Transmeta arr\u00eate d\u00e9finitivement les processeurs \u00bb).\u00a0La raison d\u2019\u00eatre de cette puce semble \u00eatre plus \u00e9conomique et politique que technologique. Il est fort possible que le gouvernement russe ait envie de moins d\u00e9pendre d\u2018AMD et d\u2019Intel<\/a>, mais qu\u2019il ne puisse pas compl\u00e8tement se d\u00e9faire des applications et syst\u00e8mes d\u2019exploitation<\/a> x86. Ce ne serait pas la premi\u00e8re fois que le pays essaierait de d\u00e9velopper son propre processeur (cf. \u00ab La Russie veut son propre processeur ARM, le Baikal \u00bb) ou de fabriquer ses propres semiconducteurs (cf. \u00ab La Russie veut produire ses puces en 45 nm \u00bb). N\u00e9anmoins, dans les faits, ces projets sont avant tout anecdotiques.<\/p>\n<\/p>\n