Guide d\u2019achat processeurs : AMD Ryzen ou Intel Core, quel CPU acheter ?<\/strong><\/a><\/p>\n\n\n\nJuin 1994 : XP\/S140<\/h2>\n\n\n\n En juin 1994, le CM5 fut destitu\u00e9 par l’Intel Paragon XP\/S14<\/strong>0. Ce supercalculateur achet\u00e9 par le Sandia National Laboratories au Nouveau Mexique, employait 3680 processeurs Intel i860 XP<\/strong>, une des rares puces \u00e0 jeu d’instruction RISC fabriqu\u00e9es par Intel.<\/p>\n\n\n\n
<\/figure><\/div>\n\n\nLe i860 \u00e9tait tr\u00e8s innovant pour l’\u00e9poque, int\u00e9grant une unit\u00e9 arithm\u00e9tique 32 bits et une unit\u00e9 de calcul sur les flottants 64 bits. Chacune acc\u00e9dait \u00e0 32 registres 32 bits, qui pouvaient \u00eatre utilis\u00e9s aussi comme 16 registres 64 bits ou 8 registres 128 bits. Le jeu d’instructions ex\u00e9cutable par la FPU comprenait \u00e9galement des instructions de type SIMD qui ont jet\u00e9 les bases du MMX<\/strong> introduit plus tard sur les Pentium.<\/p>\n\n\n\nChaque processeur i860 cadenc\u00e9 \u00e0 50 MHz d\u00e9livrait une puissance brute de 0,05 GFlops. La puissance th\u00e9orique du XP\/S140 \u00e9tait de 184 GFlops, et il atteignait en pratique 143,4 GFlops sous Linpack.<\/p>\n\n\n\n
Novembre 1994 : le Japon prend le vent<\/h2>\n\n\n\n En novembre 1994, le plus puissant calculateur du monde devient le Numerical Wind Tunnel<\/strong> fabriqu\u00e9 par Fujitsu pour le laboratoire national d’a\u00e9rospatial du Japon. Cette machine marque une rupture avec ses pr\u00e9d\u00e9cesseurs puisqu’elle tire sa puissance de seulement 140 processeurs vectoriels et non scalaires<\/strong>. Ces puces tournaient \u00e0 105 MHz \u00e9taient particuli\u00e8rement adapt\u00e9es aux simulations d’\u00e9coulement des fluides. Elles poss\u00e9daient chacune quatre pipelines ind\u00e9pendants, capables de traiter deux instructions Multiply-Add par cycle.<\/p>\n\n\n\n
<\/figure><\/div>\n\n\nMais ces processeurs \u00e9taient en fait des cartes compos\u00e9es de 121 puces distinctes, arrang\u00e9es selon une matrice de 11 x 11. Chaque puce poss\u00e9dait une fonction d\u00e9di\u00e9e. Un “processeur” consommait \u00e0 lui seul 3 000 W<\/strong>, et n\u00e9cessitait un refroidissement \u00e0 eau. Chaque CPU d\u00e9livrait une puissance th\u00e9orique de 1,7 GFlops. Au total, le Numerical Wind Tunnel fut le premier calculateur \u00e0 franchir la barre des 200 GFlops th\u00e9oriques, m\u00eame si sa performance sous Linpack \u00e9tait un peu inf\u00e9rieure (124 GFlops, puis 170 GFlops et enfin 192 GFlops au fil des upgrades). <\/p>\n\n\n\nJuin 1996 : Hitachi bat Fujitsu<\/h2>\n\n\n\n Un an plus tard, le TOP500 sacre encore une fois le Japon, la premi\u00e8re place du classement \u00e9tant occup\u00e9e par le SR2201\/1024<\/strong> construit par Hitachi pour l’universit\u00e9 de Tokyo. Le Japon occupe alors les deux premi\u00e8res places du TOP500, rel\u00e9guant les USA en troisi\u00e8me position.<\/p>\n\n\n\n
<\/figure><\/div>\n\n\nCette machine remet les supercalculateurs scalaires RISC \u00e0 l’honneur : elle contient 1024 CPU HARP-1E<\/strong> (vu ci-dessus en coupe aux UV) bas\u00e9s sur l’architecture PA-RISC. Cadenc\u00e9s chacun \u00e0 150 MHz, ces CPU offraient une puissance th\u00e9orique individuelle de 300 MFlops : le SR2201\/1024 cumulait donc 300 GFlops. Les HARP-1E introduisaient un m\u00e9canisme baptis\u00e9 Pseudo Vector Processing<\/em> permettant de pr\u00e9charger des donn\u00e9es directement dans les registres des CPU sans passer par le cache. Gr\u00e2ce \u00e0 lui, entre autres, le rendement du SR2201\/1024 \u00e9tait tr\u00e8s bon. Sous Linpack il atteignit 232 GFlops, 72 % de sa puissance th\u00e9orique.<\/p>\n\n\n\nJuin 1997 : le T\u00e9raFlops est vaincu<\/h2>\n\n\n\n Afin de conserver leur avance technologique, les \u00c9tats-Unis ont lanc\u00e9 en 1992 le programme Accelerated Strategic Computing Initiative, ou ASCI. La premi\u00e8re r\u00e9ussite de ce programme fut la mise au point de l’ASCI Red<\/strong>, un supercalculateur construit par Intel pour le Sandia Lab (le m\u00eame qui poss\u00e9dait d\u00e9j\u00e0 l’XP\/S140). L’ASCI Red a marqu\u00e9 les esprits car il fut le premier ordinateur de l’histoire a franchir la barri\u00e8re du t\u00e9raflops<\/strong>.<\/p>\n\n\n\n
<\/figure><\/div>\n\n\nGr\u00e2ce \u00e0 ses 7264 Pentium Pro<\/strong> 200 MHz, il offrait une puissance th\u00e9orique de 1,453 TFlops, et 1,068 TFlops en pratique sous Linpack. L’ASCI Red \u00e9tait un des premiers supercalculateurs \u00e0 utiliser des composants de grande s\u00e9rie. Son architecture modulaire et \u00e9volutive lui permis de rester en t\u00eate du TOP500 pendant plusieurs ann\u00e9es.<\/p>\n\n\n\nJuin 1999 : ASCI Red 2.0, puissance doubl\u00e9e<\/h2>\n\n\n\n En 1999, Intel met \u00e0 jour l’ASCI Red en rempla\u00e7ant les Pentium Pro 200 MHz par des Pentium II OverDrive \u00e0 333 MHz<\/strong> (des Pentium II pouvant prendre place dans le socket 8 des Pentium Pro). Cette op\u00e9ration, associ\u00e9e \u00e0 une l\u00e9g\u00e8re augmentation du nombre de CPU (9472), double la puissance th\u00e9orique de l’ASCI Red : il d\u00e9passe les 3,1 TFlops. Sa puissance pratique double aussi pour atteindre les 2,121 TFlops.<\/p>\n\n\n\n
<\/figure><\/div>\n\n\nTrois ans apr\u00e8s son premier sacre, le monstre s’est encore am\u00e9lior\u00e9 (9632 CPU), et r\u00e9alise 3,207 TFlops th\u00e9oriques et 2,379 TFlops pratiques. L’ASCI Red occupe d\u00e9sormais une surface de 230 m2<\/sup><\/strong> et engloutit 850 kW, sans compter l’\u00e9nergie n\u00e9cessaire au syst\u00e8me de refroidissement. <\/p>\n\n\n\n