{"id":51123,"date":"2022-11-07T17:18:00","date_gmt":"2022-11-07T16:18:00","guid":{"rendered":"https:\/\/cms.galaxiemedia.fr\/tomshardware\/2017\/06\/23\/diapo-24-ans-devolution-des-supercalculateurs-puissance-multipliee-par-15-million\/"},"modified":"2023-07-28T11:57:33","modified_gmt":"2023-07-28T09:57:33","slug":"diapo-24-ans-devolution-des-supercalculateurs-puissance-multipliee-par-15-million","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.tomshardware.fr\/diapo-24-ans-devolution-des-supercalculateurs-puissance-multipliee-par-15-million\/","title":{"rendered":"29 ans de supercalculateurs, une puissance multipli\u00e9e par 18 millions !"},"content":{"rendered":"\n

Le classement TOP500 fut publi\u00e9 pour la premi\u00e8re fois en juin 1993, il y a presque 30 ans. \u00c0 cette \u00e9poque, le plus puissant ordinateur du monde \u00e9tait un CM5, fabriqu\u00e9 par Connection Machines, install\u00e9 au Los Alamos National Laboratory, un laboratoire de l’Universit\u00e9 de Californie g\u00e9r\u00e9 par le minist\u00e8re de l’\u00e9nergie am\u00e9ricain. Sa puissance, d\u00e9mesur\u00e9e \u00e0 l’\u00e9poque, fait p\u00e2le figure aujourd’hui : un Ryzen 7 de premi\u00e8re g\u00e9n\u00e9ration fait mieux \u00e0 lui tout seul. Depuis, la puissance des superordinateurs a progress\u00e9 de mani\u00e8re quasi-exponentielle.<\/p>\n\n\n

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Avec ses 1024 processeurs SuperSparc \u00e0 32 MHz<\/strong>, le CM5\/1024<\/strong> \u00e9tait donc le premier superordinateur \u00e0 prendre la t\u00eate de ce classement. Sa puissance th\u00e9orique \u00e9tait de 131 GFlops, mais il atteignait moins de la moiti\u00e9 (59,7 GFlops) sous le benchmark LINPACK utilis\u00e9 pour \u00e9tablir le classement TOP500. Le CM5 connu une autre cons\u00e9cration en 1993, puisqu’il fut choisi par Steven Spielberg pour “incarner” le cerveau de la salle de contr\u00f4le de Jurassic Park.<\/p>\n\n\n\n

\u00c0 lire ><\/strong> Guide d\u2019achat processeurs : AMD Ryzen ou Intel Core, quel CPU acheter ?<\/strong><\/a><\/p>\n\n\n\n

Juin 1994 : XP\/S140<\/h2>\n\n\n\n

En juin 1994, le CM5 fut destitu\u00e9 par l’Intel Paragon XP\/S14<\/strong>0. Ce supercalculateur achet\u00e9 par le Sandia National Laboratories au Nouveau Mexique, employait 3680 processeurs Intel i860 XP<\/strong>, une des rares puces \u00e0 jeu d’instruction RISC fabriqu\u00e9es par Intel.<\/p>\n\n\n

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Le i860 \u00e9tait tr\u00e8s innovant pour l’\u00e9poque, int\u00e9grant une unit\u00e9 arithm\u00e9tique 32 bits et une unit\u00e9 de calcul sur les flottants 64 bits. Chacune acc\u00e9dait \u00e0 32 registres 32 bits, qui pouvaient \u00eatre utilis\u00e9s aussi comme 16 registres 64 bits ou 8 registres 128 bits. Le jeu d’instructions ex\u00e9cutable par la FPU comprenait \u00e9galement des instructions de type SIMD qui ont jet\u00e9 les bases du MMX<\/strong> introduit plus tard sur les Pentium.<\/p>\n\n\n\n

Chaque processeur i860 cadenc\u00e9 \u00e0 50 MHz d\u00e9livrait une puissance brute de 0,05 GFlops. La puissance th\u00e9orique du XP\/S140 \u00e9tait de 184 GFlops, et il atteignait en pratique 143,4 GFlops sous Linpack.<\/p>\n\n\n\n

Novembre 1994 : le Japon prend le vent<\/h2>\n\n\n\n

En novembre 1994, le plus puissant calculateur du monde devient le Numerical Wind Tunnel<\/strong> fabriqu\u00e9 par Fujitsu pour le laboratoire national d’a\u00e9rospatial du Japon. Cette machine marque une rupture avec ses pr\u00e9d\u00e9cesseurs puisqu’elle tire sa puissance de seulement 140 processeurs vectoriels et non scalaires<\/strong>. Ces puces tournaient \u00e0 105 MHz \u00e9taient particuli\u00e8rement adapt\u00e9es aux simulations d’\u00e9coulement des fluides. Elles poss\u00e9daient chacune quatre pipelines ind\u00e9pendants, capables de traiter deux instructions Multiply-Add par cycle.<\/p>\n\n\n

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Mais ces processeurs \u00e9taient en fait des cartes compos\u00e9es de 121 puces distinctes, arrang\u00e9es selon une matrice de 11 x 11. Chaque puce poss\u00e9dait une fonction d\u00e9di\u00e9e. Un “processeur” consommait \u00e0 lui seul 3 000 W<\/strong>, et n\u00e9cessitait un refroidissement \u00e0 eau. Chaque CPU d\u00e9livrait une puissance th\u00e9orique de 1,7 GFlops. Au total, le Numerical Wind Tunnel fut le premier calculateur \u00e0 franchir la barre des 200 GFlops th\u00e9oriques, m\u00eame si sa performance sous Linpack \u00e9tait un peu inf\u00e9rieure (124 GFlops, puis 170 GFlops et enfin 192 GFlops au fil des upgrades). <\/p>\n\n\n\n

Juin 1996 : Hitachi bat Fujitsu<\/h2>\n\n\n\n

Un an plus tard, le TOP500 sacre encore une fois le Japon, la premi\u00e8re place du classement \u00e9tant occup\u00e9e par le SR2201\/1024<\/strong> construit par Hitachi pour l’universit\u00e9 de Tokyo. Le Japon occupe alors les deux premi\u00e8res places du TOP500, rel\u00e9guant les USA en troisi\u00e8me position.<\/p>\n\n\n

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Cette machine remet les supercalculateurs scalaires RISC \u00e0 l’honneur : elle contient 1024 CPU HARP-1E<\/strong> (vu ci-dessus en coupe aux UV) bas\u00e9s sur l’architecture PA-RISC. Cadenc\u00e9s chacun \u00e0 150 MHz, ces CPU offraient une puissance th\u00e9orique individuelle de 300 MFlops : le SR2201\/1024 cumulait donc 300 GFlops. Les HARP-1E introduisaient un m\u00e9canisme baptis\u00e9 Pseudo Vector Processing<\/em> permettant de pr\u00e9charger des donn\u00e9es directement dans les registres des CPU sans passer par le cache. Gr\u00e2ce \u00e0 lui, entre autres, le rendement du SR2201\/1024 \u00e9tait tr\u00e8s bon. Sous Linpack il atteignit 232 GFlops, 72 % de sa puissance th\u00e9orique.<\/p>\n\n\n\n

Juin 1997 : le T\u00e9raFlops est vaincu<\/h2>\n\n\n\n

Afin de conserver leur avance technologique, les \u00c9tats-Unis ont lanc\u00e9 en 1992 le programme Accelerated Strategic Computing Initiative, ou ASCI. La premi\u00e8re r\u00e9ussite de ce programme fut la mise au point de l’ASCI Red<\/strong>, un supercalculateur construit par Intel pour le Sandia Lab (le m\u00eame qui poss\u00e9dait d\u00e9j\u00e0 l’XP\/S140). L’ASCI Red a marqu\u00e9 les esprits car il fut le premier ordinateur de l’histoire a franchir la barri\u00e8re du t\u00e9raflops<\/strong>.<\/p>\n\n\n

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Gr\u00e2ce \u00e0 ses 7264 Pentium Pro<\/strong> 200 MHz, il offrait une puissance th\u00e9orique de 1,453 TFlops, et 1,068 TFlops en pratique sous Linpack. L’ASCI Red \u00e9tait un des premiers supercalculateurs \u00e0 utiliser des composants de grande s\u00e9rie. Son architecture modulaire et \u00e9volutive lui permis de rester en t\u00eate du TOP500 pendant plusieurs ann\u00e9es.<\/p>\n\n\n\n

Juin 1999 : ASCI Red 2.0, puissance doubl\u00e9e<\/h2>\n\n\n\n

En 1999, Intel met \u00e0 jour l’ASCI Red en rempla\u00e7ant les Pentium Pro 200 MHz par des Pentium II OverDrive \u00e0 333 MHz<\/strong> (des Pentium II pouvant prendre place dans le socket 8 des Pentium Pro). Cette op\u00e9ration, associ\u00e9e \u00e0 une l\u00e9g\u00e8re augmentation du nombre de CPU (9472), double la puissance th\u00e9orique de l’ASCI Red : il d\u00e9passe les 3,1 TFlops. Sa puissance pratique double aussi pour atteindre les 2,121 TFlops.<\/p>\n\n\n

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Trois ans apr\u00e8s son premier sacre, le monstre s’est encore am\u00e9lior\u00e9 (9632 CPU), et r\u00e9alise 3,207 TFlops th\u00e9oriques et 2,379 TFlops pratiques. L’ASCI Red occupe d\u00e9sormais une surface de 230 m2<\/sup><\/strong> et engloutit 850 kW, sans compter l’\u00e9nergie n\u00e9cessaire au syst\u00e8me de refroidissement. <\/p>\n\n\n\n

Juin 2001 : ASCI White, passage \u00e0 IBM et aux clusters<\/em><\/h2>\n\n\n\n

Un ASCI chasse l’autre. En novembre 2000, le Red c\u00e8de sa place au White, install\u00e9 au coeur du Lawrence Livermore National Laboratory. \u00c0 moiti\u00e9 op\u00e9rationnel fin 2000, l’ASCI White<\/strong> est compl\u00e9t\u00e9 en juin 2001.<\/p>\n\n\n

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Avec lui, IBM prend sa revanche sur Intel. L’ASCI White tire sa puissance de 8192 processeurs IBM Power3 \u00e0 375 MHz<\/strong>. L’ASCI White lance une nouvelle tendance en adoptant une architecture en clusters<\/em>. Elle est utilis\u00e9e aujourd’hui par 85 % des supercalculateurs list\u00e9s au TOP500.<\/p>\n\n\n\n

L’ASCI White regroupe en r\u00e9alit\u00e9 512 serveurs RS\/6000 SP contenant chacun 16 CPU. Chaque CPU offrant une puissance 1,5 GFlops, l’ASCI White \u00e9tait en th\u00e9orie capable d’atteindre 12,3 TFlops. Son rendement s’av\u00e9ra malheureusement faible puisqu’il n’atteignit que 7,2 TFlops sous Linpack (7,3 TFlops \u00e0 partir de 2003). L’ASCI White r\u00e9clame 3 MW (3000 kW) pour fonctionner. 3 MW de plus sont consomm\u00e9s par son syst\u00e8me de refroidissement.<\/p>\n\n\n\n

Juin 2002 : Earth Simulator fait trembler la concurrence<\/h2>\n\n\n\n

En juin 2002, le TOP500 est boulevers\u00e9 par la mise en marche de Earth Simulator<\/strong>. Construit au Earth Simulator Center de Yokohama, ce monstre d\u00e9passe ses concurrents de la t\u00eate et des \u00e9paules : il parvient \u00e0 r\u00e9aliser 35,86 TFlops sous Linpack, soit environ 5 fois plus que l’ASCI White.<\/p>\n\n\n

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Son rendement est \u00e9galement excellent \u00e0 87,5 %<\/strong>. L’Earth Simulator, d\u00e9di\u00e9 \u00e0 des simulations climatiques, est construit \u00e0 partir de processeurs NEC sp\u00e9cifiques contenant une unit\u00e9 superscalaire et une unit\u00e9 vectorielle<\/strong>. Cadenc\u00e9 en partie \u00e0 500 MHz et en partie \u00e0 1 GHz, chacun de ces CPU d\u00e9livre une puissance th\u00e9orique de 8 GFlops et consomme 140 W. L’Earth Simulator est organis\u00e9 en 640 noeuds de 8 processeurs. Chaque noeud avalait 10 kW.<\/p>\n\n\n\n

Juin 2003 : ASCI Q sur processeurs Alpha<\/h2>\n\n\n\n

L’Earth Simulator avait tellement d’avance qu’il resta en t\u00eate du TOP500 jusqu’en juin 2004. Entre-temps, les concurrents ont n\u00e9anmoins progress\u00e9. Ainsi, en juin 2003, le num\u00e9ro deux est l’ASCI Q<\/strong>, construit par HP au Los Alamos National Laboratory.<\/p>\n\n\n

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L’ASCI Q devait \u00e0 l’origine \u00eatre compos\u00e9 de trois segments, comptant chacun 1024 serveurs AlphaServer ES45 d’HP. Le TOP500 ne fait cependant appara\u00eetre que la machine dot\u00e9e de 2 segments. Chaque serveur contient deux processeurs Alpha 21264 cadenc\u00e9s \u00e0 1,25 GHz<\/strong>. La puissance th\u00e9orique totale du syst\u00e8me s’\u00e9tablissait \u00e0 20,5 TFlops, ce qui se traduisait par 13,9 TFlops sous Linpack.<\/p>\n\n\n\n

Novembre 2003 : L’intrus : System X, alias Big Mac<\/h2>\n\n\n\n

Descendons encore un peu dans le classement du TOP500 pour parler d’une initiative unique. Au cours de l’\u00e9t\u00e9 2003, l’universit\u00e9 Virginia Tech d\u00e9cide de se construire supercalculateur \u00e0 “bas prix” \u00e0 partir de machines grand public. Son choix se porte sur les PowerMac G5 d’Apple.<\/p>\n\n\n

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La construction du Big Mac<\/strong>, ou System X<\/strong> de son nom officiel, n’aura pris que trois mois et co\u00fbt\u00e9 que 5,2 millions de dollars<\/strong> (contre 400 millions de dollars pour l’Earth Simulator). Au classement TOP500 de novembre 2003, le Big Mac se hissa \u00e0 la troisi\u00e8me place, avec 10,3 TFlops calcul\u00e9s sous Linpack.<\/p>\n\n\n\n

Le Big Mac comptait 1100 PowerMac G5<\/strong>, \u00e9quip\u00e9s chacun de 2 CPU PowerPC 970 \u00e0 2 GHz (8 GFlops\/CPU). Le Big Mac fut mis \u00e0 jour en 2004 en rempla\u00e7ant ses PowerMac par des Xserve, ce qui boosta sa puissance \u00e0 12,25 TFlops.<\/p>\n\n\n\n

Novembre 2004 : Blue Gene\/L d\u00e9tr\u00f4ne enfin Earth Simulator<\/h2>\n\n\n\n

En septembre 2004, la supr\u00e9matie de l’Earth Simulator fut enfin vaincue par le BlueGene\/L d’IBM<\/strong>. Encore en construction, il atteignait d\u00e9j\u00e0 36 TFlops. En Novembre 2004, il montait \u00e0 70,7 TFlops le double de l’Earth Simulator. Au classement de juin 2005, le BlueGene\/L r\u00e9alisa le record de 136,8 TFlops sous Linpack, presque 4 fois plus que l’Earth Simulator. Le BlueGene\/L fut alors le premier \u00e0 passer la barre des 100 TFlops<\/strong>.<\/p>\n\n\n

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Pour atteindre ce record, IBM employa 65536 processeurs PowerPC 440 \u00e0 700 MH<\/strong>z. D\u00e9j\u00e0 \u00e0 l’\u00e9poque, ces puces ne faisaient plus partie des plus puissantes du march\u00e9. Mais elles \u00e9taient compactes et consommaient relativement peu ce qui permettait \u00e0 IBM de les installer deux par deux sur de petits cartes (ci-dessus) enfich\u00e9es dans la carte m\u00e8re de chaque rack. Le BlueGene\/L r\u00e9v\u00e9la \u00e9galement un tr\u00e8s bon rendement : sa puissance sous Linpack correspond \u00e0 75 % de sa puissance th\u00e9orique. <\/p>\n\n\n\n

Juin 2006 : BlueGene\/L 2.0, la progression fulgurante<\/h2>\n\n\n\n

Fin 2005, le BlueGene\/L<\/strong> du Lawrence Livermore National Laboratory a vu sa capacit\u00e9 doubler : le nombre de processeurs atteint 131 072. Il n’a donc pas eu de mal \u00e0 garder la t\u00eate du TOP500, et son efficacit\u00e9 sous Linpack fut m\u00eame l\u00e9g\u00e8rement augment\u00e9e. Sa performance enregistr\u00e9e au classement est de 280,6 TFlops<\/strong>. Le pari d’IBM d’utiliser un tr\u00e8s grand nombre de puces assez peu puissantes paie en outre au niveau de la consommation : le BlueGene\/L ne consomme que 1,2 MW<\/strong>.<\/p>\n\n\n

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\u00c0 l’\u00e9poque, le BlueGene\/L \u00e9tait toujours le seul \u00e0 d\u00e9passer les 100 TFlops, le second syst\u00e8me du TOP500 plafonnant \u00e0 91,3 TFlops. Remarquons \u00e9galement qu’en juin 2006, le Tera 10<\/strong> fran\u00e7ais se classe 6e avec 42,9 TFlops sous Linpack.<\/p>\n\n\n\n

Juin 2007 : Jaguar, AMD dans la cours des grands<\/h2>\n\n\n\n

Deux ans apr\u00e8s sa cons\u00e9cration, le BlueGene\/L<\/strong> est toujours premier. Il est n\u00e9anmoins rejoint dans le club des “plus de 100 TFlops” par deux autres machines, le Jaguar <\/strong>(n\u00b02) et le Red Storm<\/strong> (n\u00b03). Jaguar dont nous allons avoir l’occasion de reparler.<\/p>\n\n\n

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En juin 2007, Jaguar, qui existe et \u00e9volue sans cesse depuis 2005 est un assemblage de serveurs Cray XT4 et XT3. Il marque l’entr\u00e9e dans la cour des grands d’AMD<\/strong> : les Cray utilisent des Opteron dual core \u00e0 2,6 GHz. Au total, Jaguar compte \u00e0 l’\u00e9poque 11508 processeurs et atteint 101,7 TFlops sous Linpack.<\/p>\n\n\n\n

Juin 2008 : Roadrunner, premier hybride, premier p\u00e9taFLOPS<\/h2>\n\n\n\n

Bip ! Bip ! IBM succ\u00e8de \u00e0 IBM. Le Roadrunner <\/strong>succ\u00e8de au BlueGene\/L et est le premier de l’histoire \u00e0 d\u00e9passer le seuil du p\u00e9taflops<\/strong>. Roadrunner est en outre une vraie rupture technologique : il est le premier supercalculateur hybride<\/strong>, utilisant \u00e0 la fois des processeurs g\u00e9n\u00e9ralistes et des “acc\u00e9l\u00e9rateurs”.<\/p>\n\n\n

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IBM a bien s\u00fbr utilis\u00e9 une technologie maison : le processeur Cell, inaugur\u00e9 par la PlayStation 3<\/strong>. Il est ici employ\u00e9 comme coprocesseur aupr\u00e8s de CPU X86 classiques, des Opteron d’AMD<\/strong>. Roadrunner contient alors 122 400 coeurs de calcul, r\u00e9partis entre 6562 Opteron dual core \u00e0 1,8 GHz et 12 240 PowerXCell 8i 3200 (8+1 coeurs, 3,2 GHz) dans des serveurs lame LS21 et QS22 (ci-dessus). La puissance th\u00e9orique totale est de 1,38 PFlops. Roadrunner prit la t\u00eate du TOP500 de juin 2008 avec 1,04 PFlops sous Linpack.<\/p>\n\n\n\n

Un des avantages des architectures hybrides est leur meilleur rendement \u00e9nerg\u00e9tique. Roadrunner consomme seulement 2,35 MW, soit 437 MFlops\/W. Le monstre p\u00e8se 227 tonnes et occupe une surface de 483 m2<\/sup> dans le laboratoire de Los Alamos o\u00f9 il est install\u00e9.<\/p>\n\n\n\n

Juin 2009 : Roadrunner se muscle<\/h2>\n\n\n\n

Comme l’ASCI Red ou le BlueGene\/L avant lui, le Roadrunner <\/strong>a conserv\u00e9 la t\u00eate du TOP500 plusieurs mois de suite gr\u00e2ce \u00e0 des mises \u00e0 jour qui ont augment\u00e9 sa puissance. Ainsi, depuis novembre 2008, le nombre total de coeurs de calcul est mont\u00e9 \u00e0 129 600<\/strong> (6480 Opteron DC et 12960 PowerXCell 8i) et la performance sous Linpack \u00e0 1,1 PFlops.<\/p>\n\n\n

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Cette l\u00e9g\u00e8re hausse a tout juste suffi \u00e0 Roadrunner pour se maintenir au TOP500 : son dauphin, le Jaguar mis \u00e0 jour (des Cray XT5 ont remplac\u00e9 les pr\u00e9c\u00e9dents XT4 et XT3) a \u00e9t\u00e9 flash\u00e9 \u00e0 1,059 PFlops. Jaguar et Roadrunner sont alors les deux seuls \u00e0 d\u00e9passer le p\u00e9taflops. <\/p>\n\n\n\n

Juin 2010 : Jaguar 3.0, AMD Opteron reprend la t\u00eate, sans config hybride<\/h2>\n\n\n\n

En novembre 2009, Jaguar <\/strong>r\u00e9ussit enfin \u00e0 d\u00e9loger Roadrunner de la premi\u00e8re place. Il est depuis compos\u00e9 de deux “partitions” : une ancienne compos\u00e9e de 7832 Cray XT4 contenant chacun un processeur Opteron 1345 quad core Budapest<\/em> \u00e0 2,1 GHz<\/strong> et une nouvelle, faite de 18 868 Cray XT5 contenant chacun deux processeurs Opteron 2435 hexacore Istanbul<\/em> \u00e0 2,6 GHz<\/strong>.<\/p>\n\n\n

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La seule partition XT5 r\u00e9unit donc 224 162 coeurs de calcul. Sa puissance th\u00e9orique de 2,33 PFlops (10,4 GFlops par Istanbul) s’est traduite par 1,76 PFlops sous Linpack. La partition XT4 affiche quant \u00e0 elle une puissance th\u00e9orique de 263 TFlops. Contrairement au Roadrunner, Jaguar n’a pas un tr\u00e8s bon rendement \u00e9nerg\u00e9tique : il consomme \u00e0 peu pr\u00e8s 7 MW (253 MFlops\/W).<\/p>\n\n\n\n

2010 en France : Tera-100, CEA, le premier p\u00e9taFLOPS europ\u00e9en<\/h2>\n\n\n\n

En 2010, le Tera-100 utilis\u00e9 par le CEA (Commissariat \u00e0 l\u2019\u00c9nergie Atomique) se hisse directement \u00e0 la sixi\u00e8me place du TOP500 gr\u00e2ce \u00e0 sa puissance th\u00e9orique de 1,254 PFlops. En pratique, ce supercalculateur Bullx Super-Node S6010\/S6030 fabriqu\u00e9 par Bull (groupe Atos) affiche une puissance r\u00e9elle de 1,05 PFlops. Il s\u2019agit alors du premier supercalculateur “p\u00e9taflopique” con\u00e7u et d\u00e9velopp\u00e9 en Europe<\/strong>.<\/p>\n\n\n

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Le Tera-100 se compose de 17296 processeurs Intel Xeon X7560 octo-cores (Nehalem-EX)<\/strong> cadenc\u00e9s \u00e0 2,26 GHz, soit un total de 138368 cores, de 300 To de m\u00e9moire et de 20 Po d\u2019espace de stockage. L\u2019ensemble affiche une consommation de 4,59 MW et fonctionne sous Linux. Ce supercalculateur est destin\u00e9 au programme Simulation du CEA.<\/p>\n\n\n\n

2010 : Tianhe-1A, \u00e9veil de la Chine et des GPU<\/h2>\n\n\n\n

2010 aura marqu\u00e9 l’entr\u00e9e de la Chine dans la cour des grands du calcul \u00e0 tr\u00e8s hautes performances. Deux syst\u00e8mes chinois ont pris la t\u00eate du TOP500<\/strong>. En juin 2010, le Nebulae<\/strong> affichait la plus grande puissance th\u00e9orique (2,98 PFlops), m\u00eame si sa performance sous Linpack restait inf\u00e9rieure \u00e0 celle du Jaguar. Le Tianhe-1A<\/strong> prit du top de novembre 2010 \u00e0 la fois en puissance th\u00e9orique (4,7 PFlops) et sous Linpack (2,57 PFlops).<\/p>\n\n\n

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Les performances de Tianhe-1A et Nebulae consacrent \u00e9galement les GPU comme processeurs de calcul g\u00e9n\u00e9ralistes<\/strong>. Comme Roadrunner, ces deux machines sont en effet hybrides et associent des processeurs x86 Intel Xeon X5600 (X5650 dans Nebulae, X5670 dans Tianhe-1A) \u00e0 des processeurs graphiques Nvidia Tesla “Fermi” (C2050 pour Nebulae, M2050 pour Tianhe-1A). Le GPGPU a enfin trouv\u00e9 ses lettres de noblesse ! Gr\u00e2ce \u00e0 cette association, les deux supercalculateurs chinois affichent un rendement \u00e9nerg\u00e9tique excellent : Tianhe-1A consomme seulement 4 MW, soit 640 MFlops\/W.<\/p>\n\n\n\n

Juin 2011 : K Computer, le Japon se f\u00e2che<\/h2>\n\n\n\n

En juin 2011, le Japon a repris la couronne des performances avec le K Computer de Fujitsu<\/strong>, install\u00e9 dans l\u2019institut des sciences informatiques avanc\u00e9es RIKEN. Il est une des rares machines de ce genre \u00e0 disposer d\u2019une puissance th\u00e9orique proche de sa puissance pratique. \u00c0 plus de 8 PFLOPS, le K Computer utilise 68 544 processeurs SPARC64 VIIIfx<\/strong> poss\u00e9dant chacun 8 cores, ce qui fait un total de 548 352 cores. Son architecture est aussi originale, parce que le syst\u00e8me ne fait pas autant appel aux GPU que les supercalculateurs modernes.<\/p>\n\n\n

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Sa consommation est son principal d\u00e9faut : \u00e0 9 899 kW, elle est deux fois sup\u00e9rieure au Tianhe\u20131A, alors second au TOP500. Ce point ne s\u2019est pas am\u00e9lior\u00e9 lorsque Fujitsu a rajout\u00e9 un peu moins de 200 000 cores, ce qui a propuls\u00e9 la consommation au-dessus de la barre des 12 000 kW. Juin 2011 fut un moment symbolique pour les supercalculateurs, puisque pour la premi\u00e8re fois toutes les machines du top 10 d\u00e9passaient le p\u00e9taFlops<\/strong>.<\/p>\n\n\n\n

Juin 2012 : Sequoia BlueGene\/Q, 1,5 million de coeurs IBM PowerPC !<\/h2>\n\n\n\n

Le Sequoia BlueGene\/Q<\/strong> est le premier supercalculateur \u00e0 d\u00e9passer le million et demi de coeurs CPU<\/strong>. Malgr\u00e9 le fait qu\u2019il ait plus de deux fois le nombre de coeurs que le K Computer, il consomme presque deux fois moins puisqu\u2019il tourne \u00e0 7 890 kW.<\/p>\n\n\n

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La machine utilisait des PowerPC \u00e0 1,6 GHz<\/strong> pour un r\u00e9sultat convaincant puisque c\u2019est la premi\u00e8re fois qu\u2019un supercalculateur d\u00e9passait la barre symbolique des 20 PFlops (th\u00e9oriques). En pratique, le syst\u00e8me tournait \u00e0 16 PFlops. La machine fut install\u00e9e dans un des laboratoires nationaux du d\u00e9partement am\u00e9ricain de l\u2019\u00e9nergie. Elle est aussi importante, car elle marque le retour des \u00c9tats-Unis \u00e0 la t\u00eate de ce classement.<\/p>\n\n\n\n

Novembre 2012 : Cray XK7 (Titan), l’alliance CPU AMD, GPU NVIDIA<\/h2>\n\n\n\n

En novembre 2012, IBM fut devanc\u00e9 par Cray et son XK7 (Titan)<\/strong> dot\u00e9 de presque 300 000 Opteron 6274 et plus de 260 000 K20x de NVIDIA<\/strong>. Il marque le retour d\u2019AMD en haut de l\u2019affiche depuis le dernier supercalculateur Jaguar 3.0 qui dominait le tableau en juin 2010.<\/p>\n\n\n

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Il n\u2019a pas d\u00e9pass\u00e9 le BlueGene\/Q de beaucoup puisque sa puissance pratique tournait \u00e0 17,6 PFlops et il consommait un peu plus \u00e0 8 209 kW. Il fut install\u00e9 dans le laboratoire national Oak Ridge du d\u00e9partement am\u00e9ricain de l\u2019\u00e9nergie. Autre \u00e9v\u00e9nement du TOP500 de novembre 2012, l\u2019entr\u00e9e des Xeon Phi dans le top 10.<\/p>\n\n\n\n

2012 en France : Zumbrota, EDF (BlueGene\/Q)<\/h2>\n\n\n\n

Le supercalculateur Zumbrota <\/strong>d\u2019EDF est arriv\u00e9 en 30e place en juin 2012 lors de sa mise en route. Zumbrota est bas\u00e9 sur un supercalculateur BlueGene\/Q<\/strong> d\u2019IBM, il utilise donc les m\u00eames processeurs PowerPC A2 cadenc\u00e9s \u00e0 1,6 GHz que le Sequoia.<\/p>\n\n\n

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Avec ses 4096 processeurs dot\u00e9s de 16 cores (18 plus exactement, mais un core est d\u00e9di\u00e9 au syst\u00e8me d\u2019exploitation, et un core est utilis\u00e9 comme \u00ab\u00a0spare\u00a0\u00bb ), soit un total de 65536 cores, Zumbrota affiche une puissance th\u00e9orique de 839 TFlops. En pratique, la puissance d\u00e9passe 715 TFlops, pour une consommation culminant \u00e0 328,75 kW. Sans surprise, le Zumbrota fonctionne sous Linux.<\/p>\n\n\n\n

Ce supercalculateur a est utilis\u00e9 \u2013 entre autres – par le d\u00e9partement Mat\u00e9riaux et M\u00e9canique des Composants d\u2019EDF pour l\u2019\u00e9tude et la mod\u00e9lisation des m\u00e9canismes de vieillissement des mat\u00e9riaux aux c\u00f4t\u00e9s d\u2019Ivano\u00e9<\/strong>, le pr\u00e9c\u00e9dent supercalculateur d\u2019EDF, inaugur\u00e9 en 2010 et transf\u00e9r\u00e9 en 2016 \u00e0 l’Universit\u00e9 Pierre et Marie Curie. Zumbrota a de son c\u00f4t\u00e9 quitt\u00e9 le Top 500 \u00e0 la fin de l’ann\u00e9e 2018.<\/p>\n\n\n\n

2012 en France : Turing, CNRS (BlueGene\/Q)<\/h2>\n\n\n\n

\u00c9galement bas\u00e9 sur un supercalculateur BlueGene\/Q<\/strong> d\u2019IBM et par cons\u00e9quent \u00e9quip\u00e9 des m\u00eames processeurs PowerPC A2 cadenc\u00e9s \u00e0 1,6 GHz que le Sequoia et le Zumbrota, le Turing<\/strong> est utilis\u00e9 par le CNRS. Il est install\u00e9 \u00e0 l\u2019IDRIS (l’Institut du d\u00e9veloppement et des ressources en informatique Scientifique, l\u2019un des centres nationaux de calcul).<\/p>\n\n\n

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\u00c0 sa mise en fonction, il atteignait la 29e<\/sup> place du TOP500 avec une puissance th\u00e9orique de 838,9 TFlops et une puissance pratique de 690,2 TFlops. \u00c0 l\u2019\u00e9poque, il \u00e9tait \u00e9quip\u00e9 de 4096 processeurs, soit 65536 cores (et une consommation de 328,75 kW). Mis \u00e0 jour en 2014, le supercalculateur Turing est d\u00e9sormais \u00e9quip\u00e9 de 6144 processeurs, soit un total de 98304 coeurs, accompagn\u00e9s par 96 To de m\u00e9moire et 2,2 Po d\u2019espace de stockage (partag\u00e9s avec le supercalculateur Ada). Il atteint maintenant une puissance th\u00e9orique de 1258 TFlops et une puissance pratique de 1073 TFlops<\/strong>.<\/p>\n\n\n\n

2012 en France : Curie Thin nodes, CEA (Bullx B510)<\/h2>\n\n\n\n

Aux c\u00f4t\u00e9s du Tera-100, le CEA utilise un autre supercalculateur con\u00e7u par Bull\u00a0sur une base de Bullx B510\u00a0: Curie Thin nodes<\/strong>. Regroupant 5040 n\u0153uds Bullx B510, soit un total de 9648 processeurs octo-cores Xeon E5-2680 (Sandy Bridge-EP)<\/strong> cadenc\u00e9s \u00e0 2,7 GHz, le Curie Thin nodes affiche une puissance th\u00e9orique de 1,667 PFlops et atteint une puissance pratique de 1,359 PFlops, pour une consommation de 2,25 MW. Ces performances lui permettent de prendre la neuvi\u00e8me place du TOP500 en juin 2012. Trois ans plus tard, il n\u2019est plus \u00ab\u00a0que\u00a0\u00bb 44e de ce m\u00eame classement.<\/p>\n\n\n

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Curie Thin nodes fonctionne sous Bullx SUperCOmputer Suite A.E.2.1 et utilise la biblioth\u00e8que Intel Math Kernel. Ce supercalculateur est en effet d\u00e9di\u00e9 au passage de codes parall\u00e8les MPI. Bien qu\u2019utilis\u00e9 et h\u00e9berg\u00e9 par le CEA au TGCC (Tr\u00e8s grand Centre de Calcul)<\/em>, Curie Thin nodes appartient \u00e0 la soci\u00e9t\u00e9 civile GENCI (Grand Equipement National de Calcul Intensif).<\/p>\n\n\n\n

Juin 2013 : Tianhe-2 (MilkyWay-2) explose le record avec du Xeon Phi<\/h2>\n\n\n\n

En juin 2013, la Chine explose tous les records. Pour la premi\u00e8re fois, le Tianhe-2 d\u00e9passe les 50 PFlops<\/strong> th\u00e9oriques avec une puissance de 54,9 PFlops. Il atteint en pratique 33,8 PFlops, ce qui est presque deux fois plus que le XK7 de Cray.<\/p>\n\n\n

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Pour arriver \u00e0 ses fins, il utilise 3,12 millions de cores<\/strong> (deux fois plus que le K Computer de Fujitsu qui d\u00e9tenait le record). Cela signifie aussi que le syst\u00e8me demande 17 808 kW<\/strong>, ce qui est deux fois plus que le XK7 et 5 000 kW de plus que le K Computer. Install\u00e9e dans le centre national de Guangzho, la machine a surpris tout le monde en arrivant deux ans plus t\u00f4t que pr\u00e9vu. Chaque noeud utilise deux Xeon E5\u20132692<\/strong> de 12 cores \u00e0 2,2 GHz et trois Xeon Phi 31S1P<\/strong>, ce qui explique le nombre impressionnant de cores.<\/p>\n\n\n\n

2013 en France : Pangea, Total Exploration Production (SGI ICE X)<\/h2>\n\n\n\n

\u00c0 cette \u00e9poque, le supercalculateur fran\u00e7ais le plus puissant se nomme Pangea<\/strong>. Onzi\u00e8me supercalculateur le plus puissant au monde en juin 2013, il \u00e9tait tomb\u00e9 \u00e0 la 29e place du TOP500 avant de doubler en taille – il s’accroche aujourd’hui \u00e0 la 19e place. Utilis\u00e9 par Total Exploration Production comme un outil d\u2019aide \u00e0 la d\u00e9cision pour l\u2019exploration de zones g\u00e9ologiques complexes et pour accro\u00eetre l\u2019efficacit\u00e9 de la production d\u2019hydrocarbures, il repose sur une base SGI ICE X et affiche aujourd’hui une puissance th\u00e9orique de 6,712 PFlops (soit trois fois sa puissance initiale), pour une puissance r\u00e9elle atteignant 5,283 PFlops<\/strong>.<\/p>\n\n\n

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La premi\u00e8re moiti\u00e9 de Pangea se compose de 13800 processeurs Xeon E5-2670 (octo-cores cadenc\u00e9s \u00e0 2,6 GHz). La seconde moiti\u00e9, mise en service en d\u00e9but d’ann\u00e9e comprend 9200 Xeon E5-2680 v3 (dod\u00e9cacoeurs, \u00e0 2,5 GHz). Au total, Total dispose de 220 800 coeurs CPU, accompagn\u00e9s par un total de 54 To de m\u00e9moire et 26 Po d\u2019espace de stockage. L\u2019ensemble consomme pr\u00e8s de 4,5 MW.<\/p>\n\n\n\n

2014 en France : OCCIGEN, CINES (Bullx DLC)<\/h2>\n\n\n\n

Utilis\u00e9 par le Centre Informatique National de l\u2019Enseignement Sup\u00e9rieur mais propri\u00e9t\u00e9 du Grand Equipement National de Calcul Intensif, le supercalculateur OCCIGEN<\/strong> est en fonction depuis le deuxi\u00e8me semestre 2014. Il prend la succession de JADE<\/strong>.<\/p>\n\n\n

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Arriv\u00e9 \u00e0 la 26e place du TOP500 gr\u00e2ce \u00e0 ses 4212 processeurs Xeon E5-2690v3<\/strong> (12 cores par processeur Haswell, soit un total de 50544 cores) cadenc\u00e9s \u00e0 2,6 GHz et r\u00e9partis en 2106 n\u0153uds de calcul, OCCIGEN d\u00e9veloppe une puissance th\u00e9orique de 2,1 PFlops, pour une puissance pratique de 1,63 PFlops. Fonctionnant sous Redhat Enterprise Linux 6.4, OCCIGEN consomme \u00ab\u00a0seulement\u00a0\u00bb 935 kW. Il est destin\u00e9 aux simulations diverses dans des domaines comme la climatologie, la combustion, l\u2019astrophysique, la chimie quantique, la m\u00e9decine et la biologie, la physique des plasmas ou encore la science des mat\u00e9riaux.<\/p>\n\n\n\n

Pr\u00e8s de 48 000 cores pour le nouveau calculateur de M\u00e9t\u00e9o France<\/strong><\/p>\n\n\n\n

Juin 2016 : la Chine largement battue par\u2026 la Chine !<\/h2>\n\n\n\n

Apr\u00e8s trois ans de domination le supercalculateur chinois Tianhe-2 a enfin perdu sa premi\u00e8re place au TOP500. Il a \u00e9t\u00e9 d\u00e9tr\u00f4n\u00e9 par un compatriote, Sunway TaihuLight<\/strong>. <\/p>\n\n\n

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Ce nouveau supercalculateur chinois est extraordinaire a plus d\u2019un titre. D\u2019abord parce qu\u2019il d\u00e9veloppe 125 PFlops de puissance brute<\/strong> et 93 PFlops en pratique sous Linpack. C\u2019est presque trois fois plus que le Tianhe-2. Son rendement est de 6 GFlops\/W, ce qui le place parmi les meilleurs supercalculateurs au monde sur ce crit\u00e8re.<\/p>\n\n\n\n

De mani\u00e8re remarquable, ces excellents r\u00e9sultats sont obtenus par des processeurs enti\u00e8rement con\u00e7us et fabriqu\u00e9s en Chine<\/strong>. Le Sunway TaihuLight compte 40960 processeurs ShenWei SW26010, chacun dot\u00e9s de 260 c\u0153urs RISC 64 bits \u00e0 1,45 GHz – soit tout de m\u00eame 10,6 millions de coeurs<\/strong>. En 2022, il est toujours dans le Top 10 des plus puissants supercalculateurs.<\/p>\n\n\n\n

Juin 2017 : Piz Daint, la Suisse sort les USA du top 3 !<\/h2>\n\n\n\n

Le podium est toujours domin\u00e9 par Sunway TaihuLight et Tianhe-2, mais un outsider fait une entr\u00e9e fracassante en 3e position : le suisse Piz Daint<\/strong>. Cette tr\u00e8s grosse calculette est de type hybride. Ses 5320 noeuds Cray XC50, sont chacun \u00e9quip\u00e9 de deux CPU Intel Xeon E5-2690 v3 (Haswell, 12 coeurs, 24 Threads, 3,5 GHz max.) et d\u2019un GPU Nvidia Tesla P100<\/strong>. Avec 19,6 TFlops sous Linpack, Piz Daint devient alors le supercalculateur hybride le plus rapide du monde<\/strong>.<\/p>\n\n\n

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\u00c0 sa puissance maximale, le Piz Daint n\u2019utilise que 2,3 MW. Il d\u00e9livre donc une efficacit\u00e9 record pour une machine de cette taille (8,6 GFlops\/W). Piz Daint a rel\u00e9gu\u00e9 en quatri\u00e8me position le Titan am\u00e9ricain, lui aussi un hybride, et c\u2019est la premi\u00e8re fois depuis 1996 que les USA sont \u00e9vinc\u00e9s du top 3. Toutefois, deux syst\u00e8mes am\u00e9ricains d\u00e9passant les 100 PFlops sont attendus \u00e0 ce moment l\u00e0 : Summit et Sierra. Ces deux monstres seront \u00e9galement des hybrides, bas\u00e9s sur des CPU IBM Power9 et des GPU Nvidia V100 (Volta).<\/p>\n\n\n\n

2017 en France : Tera 1000, 25 PFlops fran\u00e7ais<\/h2>\n\n\n\n

Depuis la fin 2015, une nouvelle machine est install\u00e9e au CEA : le Tera 1000<\/strong>. Au d\u00e9but, seule la premi\u00e8re tranche a \u00e9t\u00e9 install\u00e9e, le Tera 1000-1. Elle comprend deux sous-syst\u00e8mes : le premier \u00e0 base de processeurs Intel Xeon E5 v3, le second \u00e0 base de processeurs Intel Xeon Phi<\/strong>.<\/p>\n\n\n

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Le Tera 1000-1 compte 4392 CPU Intel Xeon E5-2698v3 (16 coeurs, 2,3 GHz) et atteint 1,871 PFlops sous Linpack. Il offre ainsi presque le double de puissance du Tera 100, pour une consommation divis\u00e9e par 4,5. Le Tera 1000-1 hybrid fut test\u00e9 dans une configuration provisoire r\u00e9unissant des Xeon E5 2698v3 et cartes Nvidia Tesla K80 pour une puissance de calcul de 293 TFlops seulement. Une fois \u00e9quip\u00e9 de ses milliers de Xeon Phi 7250 68C<\/strong>, le Tera 1000-1 atteint 23,4 PFlops, ce qui lui a permis de se hisser en 2018 \u00e0 la quatorzi\u00e8me place du Top 500.<\/p>\n\n\n\n

Juin 2018 : Summit, les USA reviennent en t\u00eate avec IBM et NVIDIA<\/h2>\n\n\n\n

Il aura fallu deux ans aux Etats-Unis pour reprendre la t\u00eate face au monstre chinois\u00a0Sunway TaihuLight et ses 10 millions de coeurs. Le premier supercalculateur Sierra<\/strong><\/a> le surpasse de tr\u00e8s peu (125 PFlops), mais le second, nomm\u00e9 Summit<\/strong><\/a>, culmine en cassant une nouvelle barre : 200 PFlops !<\/p>\n\n\n\n

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Le Summit est arm\u00e9 d’un joli syst\u00e8me de refroidissement \u00e0 eau sur ses CPU IBM POWER9 \u00e0 22 coeurs et ses GPU NVIDIA Tesla V100 (GPU Volta). Ces derniers sont surmont\u00e9s de jolis waterblocks couvrant leur \u00e9tage d’alimentation, l’\u00e9norme GPU et sa RAM HBM. Ces deux supercalculateurs ont les exactement les m\u00eames composants, mais le Summit en regroupe beaucoup plus : 27 648 GPU et 9216 CPU (soit 202 752 coeurs). Il est par ailleurs le superordinateur offrant l’un des meilleurs rendements du secteur en termes de\u00a0GFlops\/Watts<\/strong>.<\/p>\n\n\n\n

2019 en France : Total signe un record national<\/h2>\n\n\n\n

La machine fait p\u00e2le figure face au 200 PFlops du premier du classement 2019, mais elle se hisse tout de m\u00eame en 11\u00e8me position, forte de ses 25 PFlops. Il s’agit du PANGEA III<\/a>, chez Total, qui sert principalement \u00e0 la d\u00e9couverte de p\u00e9trole par exploration sismique, g\u00e9rer les risques, et optimiser la production.<\/p>\n\n\n

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Il utilise encore les m\u00eames composants que les deux plus puissants supercalculateurs de 2019, mais en quantit\u00e9 bien plus modeste : 1116 CPU POWER9 (18 coeurs cette fois), et 3348 GPU Tesla V100.<\/p>\n\n\n\n

2020 : le premier champion \u00e0 base d’ARM<\/h2>\n\n\n\n

En prennant directement la t\u00eate du Top 500 en 2020, le superordinateur japonais Fugaku<\/a> <\/strong>ne fait pas qu’\u00e9vincer le Summit am\u00e9ricain de sa place de leader. Il embarque en effet des SoC A64FX \u00e0 48 coeurs de Fujitsu, ce qui en fait le premier champion du Top 500 \u00e0 reposer sur une architecture ARM. Il a en particulier \u00e9t\u00e9 utilis\u00e9 pour la lutte contre le Covid-19.<\/p>\n\n\n

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Un noeud de calcul du Fugaku 415-PFLOPS
\u00a9
Raysonho<\/a> (CC BY-SA 4.0)<\/figcaption><\/figure><\/div>\n\n\n

Ce supercalculateur affiche \u00e0 son d\u00e9marrage une puissance de calcul en pic de 513.85 PFLOPS, puis 537 PFLOPS une fois achev\u00e9 (415 puis 442 PFLOPS dans le bench High Performance Linpack). Gr\u00e2ce \u00e0 ses 7,63 millions de coeurs, il est presque trois fois plus rapide que le Summit, second de la liste ! Le Fugaku est actuellement install\u00e9 \u00e0 l\u2019institut des sciences informatiques avanc\u00e9es RIKEN \u00e0 Kobe, o\u00f9 il y consomme 29,9 MW.<\/p>\n\n\n\n

2022 : la barre de l’ExaFLOPS officiellement franchie<\/h2>\n\n\n\n

En l’absence de chiffres officiels pour les Sunway Oceanlite et Tianhe-3 chinois<\/a>, c’est au Frontier<\/strong><\/a> que revient l’honneur d’\u00eatre d\u00e9clar\u00e9 le premier supercalculateur \u00e0 franchir la barre de l’ExaFLOPS. En plus d’une puissance de calcul de 1,102 EFLOPS dans le bench HPL, et m\u00eame jusqu’\u00e0 1,685 EFLOPS en pic, il affiche une efficacit\u00e9 \u00e9nerg\u00e9tique de 62,68 GFLOPS\/watt, ce qui en fait \u00e0 la fois le plus rapide et le plus \u00e9conome en \u00e9nergie au monde.<\/p>\n\n\n

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\"Image
\u00a9 OLCF<\/figcaption><\/figure><\/div>\n\n\n

Install\u00e9 \u00e0 l\u2019Oak Ridge Leadership Computing Facility (OLCF), ce superordinateur se compose de 74 modules de 64 unit\u00e9s constitu\u00e9es de deux n\u0153uds HPE Cray EX, chacun d’eux embarquant un processeur EPYC 7A53s (64 c\u0153urs) et quatre GPU Instinct MI250X<\/a> d’AMD. En tout, Frontier est compos\u00e9 de 37 888 GPU et 606 208 coeurs CPU, pour une consommation de 21,1 MW. Le supercalculateur rencontre toutefois encore quelques soucis de jeunesses<\/a>.<\/p>\n\n\n\n

JUPITER sera le premier supercalculateur europ\u00e9en \u00e0 atteindre l\u2019exaflops<\/strong><\/a><\/p>\n\n\n\n

Une puissance multipli\u00e9 par 18 millions en 29 ans !<\/h2>\n\n\n\n

GFlops, TFlops, PFlops, millions de coeurs, kW, MW… depuis le d\u00e9but de ce dossier, nous avons jongl\u00e9s avec les chiffres, sans forc\u00e9ment se rendre compte de ce qu’ils voulaient dire. La courbe ci-dessous permet de mieux r\u00e9aliser la fabuleuse progression de la puissance de ces monstres de calculs. Pour la premi\u00e8re fois en juin 2019, la totalit\u00e9 des serveurs du TOP 500 d\u00e9passait chacun le p\u00e9taFLOPS de puissance de calcul, et le supercalculateur le plus puissant du monde a d\u00e9pass\u00e9 l’ExaFLOPS en 2022 ! Une belle progression depuis les 59,7 GFlops du CM5\/1024<\/strong>…<\/p>\n\n\n\n

\"Image
\u00a9top500.org<\/a><\/figcaption><\/figure>\n\n\n\n

De juin 1993 \u00e0 juin 2022, la performance r\u00e9elle des supercalculateurs a \u00e9t\u00e9 multipli\u00e9e par 18,4 millions<\/strong> ! Il est frappant de constater \u00e0 quel point la courbe suit une croissance logarithmique r\u00e9guli\u00e8re, multipliant par 10 tous les trois ans et demi \u00e0 peu pr\u00e8s. Mais depuis 2014 environ, la progression subit un ralentissement sensible, ce malgr\u00e9 l’arriv\u00e9e des GPU dans la course. En attendant la prochaine r\u00e9volution technologique ?<\/p>\n\n\n\n

Source : TOP500.org<\/em><\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"

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