{"id":77542,"date":"2014-06-25T08:00:01","date_gmt":"2014-06-25T06:00:01","guid":{"rendered":"https:\/\/cms.galaxiemedia.fr\/tomshardware\/2014\/06\/25\/comparatif-cartes-graphiques-comment-nous-testons\/"},"modified":"2023-09-20T14:08:31","modified_gmt":"2023-09-20T12:08:31","slug":"comparatif-cartes-graphiques-comment-nous-testons","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.tomshardware.fr\/comparatif-cartes-graphiques-comment-nous-testons\/","title":{"rendered":"Comparatif cartes graphiques : comment nous testons"},"content":{"rendered":"

Introduction<\/h2>\n

Depuis environ un an, nous avons apport\u00e9 des changements significatifs \u00e0 bon nombre de nos tests de cartes graphiques\u00a0: FCAT (alias Frame Capture Analysis Tool) a par exemple \u00e9t\u00e9 utilis\u00e9 autant que possible, de m\u00eame que nous avons \u00e9voqu\u00e9 en d\u00e9tail les difficult\u00e9s li\u00e9es aux tests de configurations SLI\/CrossFire lorsque l\u2019on utilise la capture vid\u00e9o<\/a>. Les r\u00e9sultats que nous obtenons sont donc plus pr\u00e9cis qu\u2019ils ne l\u2019ont jamais \u00e9t\u00e9.<\/p>\n\n

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Plus r\u00e9cemment, nous avons d\u00e9cid\u00e9 d\u2019analyser la consommation plus en d\u00e9tail avec le m\u00eame souci de pr\u00e9cision, ce qui s\u2019est par exemple traduit de mani\u00e8re tr\u00e8s concr\u00e8te lors du test des R9\u00a0280X, R9\u00a0270X et R7\u00a0260X<\/a>. Notre but n\u2019est pas de donner une estimation plus ou moins pr\u00e9cise de la consommation des cartes graphiques, mais de d\u00e9finir un nouveau standard pour la mesure de la consommation. Ceci est particuli\u00e8rement important pour nous dans un contexte o\u00f9 NVIDIA comme AMD ne parlent plus seulement de performances brutes\u00a0: les deux marques insistent sur le rendement, mettant en avant les cartes capables d\u2019arriver \u00e0 de bonnes performances sans souffrir d\u2019un TDP excessif.<\/p>\n\n

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Outre le fait de d\u00e9tailler la m\u00e9thodologie, cet article introduit \u00e9galement nos charts de cartes graphiques 2014, qui donnerons lieu dans quelques jours \u00e0 un nouveau comparatif de cartes graphiques<\/a>. Afin de tenir compte des \u00e9volutions technologiques des \u00e9crans, nous ex\u00e9cutons d\u00e9sormais les tests synth\u00e9tiques et benchmarks (jeux) suivant deux d\u00e9finitions\u00a0: FHD (1920×1080) et UHD (3840×2160). Pr\u00e9cisons qu\u2019une deuxi\u00e8me s\u00e9rie de d\u00e9finitions et r\u00e9sultats sera incluse plus tard, lesquels nous permettront de mettre en avant les cartes graphiques entr\u00e9e de gamme, APU et IGP.<\/p>\n\n

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Une nouvelle plateforme de test<\/strong><\/p>\n\n

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Au fil de l\u2019ann\u00e9e derni\u00e8re, il s\u2019est av\u00e9r\u00e9 \u00e0 de nombreuses reprises que l\u2019Intel Core i7-3770K pouvait constituer un goulet d\u2019\u00e9tranglement et ce malgr\u00e9 un overclocking \u00e0 4,5 GHz. Ces cas de figure devraient cependant \u00eatre franchement rares au vu des d\u00e9finitions que nous avons retenues. Afin de prendre un maximum de pr\u00e9cautions, nous avons assembl\u00e9 une nouvelle machine de test bas\u00e9e sur un Core i7-4930K overclock\u00e9 \u00e0 4 GHz, un kit de 32 Go de DRAM tr\u00e8s performant ainsi qu\u2019une carte m\u00e8re Asus Rampage IV Black Edition.<\/p>\n\n

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Un environnement mat\u00e9riel et logiciel stabilis\u00e9s pour \u00e9viter les biais<\/strong><\/p>\n\n

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L\u2019\u00e9volution du jeu sur PC nous surprend chaque ann\u00e9e. S\u2019il est facile d\u2019ajouter de nouveaux titres\/retirer des anciens, il est nettement plus difficile de r\u00e9colter l\u2019\u00e9norme quantit\u00e9 de donn\u00e9es n\u00e9cessaire \u00e0 ce comparatif perp\u00e9tuel et les voir ensuite vieillir durant 12 mois. A d\u00e9faut de pouvoir utiliser tous les jeux \u00e0 succ\u00e8s, notamment au vu du nombre de boucles de test \u00e0 r\u00e9p\u00e9ter, nous avons retenu 10 titres \u00ab\u00a0AAA\u00a0\u00bb (dont deux benchmarks) proposant de vrais r\u00e9glages graphiques avec des s\u00e9quences de test assez longues. Bien entendu, cette s\u00e9lection trouve un \u00e9quilibre entre les jeux tendant \u00e0 privil\u00e9gier les Radeon et ceux qui penchent pour les GeForce.<\/p>\n\n

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Toujours dans un souci d\u2019\u00e9quilibre, la s\u00e9lection de jeux est r\u00e9partie dans le temps afin de diversifier l\u2019exercice auquel nous livrons les cartes graphiques\u00a0: DiRT 3 est le doyen du haut de ses 3 ans, tandis que Thief est sorti il y a trois mois. Par ailleurs, les mises \u00e0 jour Windows sont bloqu\u00e9es, sachant que la configuration est sauvegard\u00e9e en tant qu\u2019image disque afin de pouvoir \u00eatre r\u00e9utilis\u00e9e encore et encore. Lorsque la situation l\u2019exige, nous utilisons de nouveaux pilotes. Ceci nous contraint \u00e0 re-tester les cartes, surtout si les performances \u00e9voluent de mani\u00e8re significative.<\/p>\n

La configuration de test en d\u00e9tail<\/h2>\n
\u00a0Table de bench
<\/th>
Microcool Banchetto 101<\/strong>
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Configuration
<\/th>
Intel Core i7-4930K (Ivy Bridge-E)<\/strong>, o\/c @ 4 GHz
Asus Rampage IV Black Edition<\/strong>, chipset X79 Express
32 \/ 64 Go Corsair Dominator Platinum DDR3-2133<\/strong>
Enermax TLC 240<\/strong> kit watercooling pr\u00e9-mont\u00e9
1 x SSD Samsung 840 Pro 512 Go
1 x SSD Samsung 840 Pro 256 Go
<\/td><\/tr>
Alimentation
<\/th>
Corsair AX860i<\/strong> avec rail modifi\u00e9 (pour les mesures de consommation)
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Processeur: Intel Core i7-4930K<\/h3>\n\n

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Comme \u00e9voqu\u00e9 plus t\u00f4t, nous avons pu constater l\u2019ann\u00e9e derni\u00e8re que notre Core i7-3770K pouvait limiter les performances sur certains benchmarks. Etant donn\u00e9 que la nouvelle plateforme de test nous servira \u00e9galement aux tests applicatifs de type station de travail, nous avons d\u00e9cid\u00e9 d\u2019\u00e9carter les processeurs sur socket LGA 1150 pour retenir un Core i7-4930K (socket LGA 2011) comptant 6 cores physiques pour un total de 12 threads. Pr\u00e9cisons que ce dernier est overclock\u00e9 \u00e0 4 GHz pour les benchmarks graphiques, tandis que nous le maintenons \u00e0 sa fr\u00e9quence d\u2019origine (3,4 GHz) pour les tests de composants destin\u00e9s au march\u00e9 professionnel.<\/p>\n\n

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Carte m\u00e8re\u00a0: Asus Rampage IV Black Edition<\/strong><\/p>\n\n

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Outre le fait de faciliter l\u2019obtention de r\u00e9sultats stables et coh\u00e9rents, l\u2019Asus Rampage IV Black Edition propose de nombreux points de mesure tr\u00e8s utiles pour ce qui est de la consommation. Le chipset X79 est dat\u00e9 au regard des fonctionnalit\u00e9s propos\u00e9es par les cartes m\u00e8res les plus r\u00e9centes. De ce fait, la Rampage IV Black Edition doit passer par des contr\u00f4leurs tiers pour proposer bon nombre de fonctionnalit\u00e9s, ce qu\u2019Asus a su g\u00e9rer intelligemment.<\/p>\n\n

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Les 4 ports PCI Express 16x proposent de nombreuses possibilit\u00e9s, mais nous n\u2019en utilisons que deux \u00e0 plein d\u00e9bit (16x) pour les \u00a0configurations en CrossFire\/SLI \u00e0 deux cartes.<\/p>\n\n

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Refroidissement<\/strong><\/p>\n\n

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Nous sommes bien tomb\u00e9s avec le processeur\u00a0: apr\u00e8s avoir fait le tour des r\u00e9glages pl\u00e9thoriques que propose la Rampage IV Black Edition, nous avons pu stabiliser les six cores de notre Core i7-4930K \u00e0 4 GHz sans augmenter la tension. A vrai dire, nous disposons m\u00eame d\u2019une marge de man\u0153uvre pour la baisser.<\/p>\n\n

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Les performances thermiques illustrent les bonnes capacit\u00e9s du processeur\u00a0: nous n\u2019avons jamais d\u00e9pass\u00e9 les 67\u00b0C sous LinX avec notre watercooling int\u00e9gr\u00e9 Enermax ELC240.<\/p>\n\n

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Pour une utilisation intensive, l\u2019overclocking maximal du processeur se situe \u00e0 4,5 GHz, ce qui nous laisse une certaine marge au cas o\u00f9 l\u2019on constaterait un quelconque goulet d\u2019\u00e9tranglement CPU \u00e0 l\u2019avenir.<\/p>\n\n

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P\u00e2te thermique<\/strong><\/p>\n\n

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En plus de refroidir un processeur ayant un TDP assez cons\u00e9quent, nous d\u00e9montons et reconfigurons bon nombre de cartes graphiques, ce qui n\u00e9cessite une p\u00e2te thermique efficace. Apr\u00e8s en avoir beaucoup test\u00e9 ces deux derni\u00e8res ann\u00e9es, nous avons retenu la Gelid GC-Extreme qui s\u2019applique facilement et parvient d\u2019embl\u00e9e \u00e0 son comportement optimal.<\/p>\n\n

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Pour m\u00e9moire, nous avons abord\u00e9 en d\u00e9tail le sujet des p\u00e2tes thermiques<\/a> en octobre dernier.<\/p>\n

Mesure de la consommation<\/h2>\n

Le banc de test d\u00e9di\u00e9 aux mesures de la consommation a \u00e9t\u00e9 configur\u00e9 en coop\u00e9ration avec HAMEG (Rohde & Schwarz) afin de r\u00e9colter des mesures pr\u00e9cises \u00e0 intervalles serr\u00e9s. Nous avons par ailleurs r\u00e9guli\u00e8rement remplac\u00e9 les diff\u00e9rents appareils pour des mod\u00e8les plus performants ces derniers mois.<\/p>\n\n

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Les technologies AMD PowerTune et NVIDIA GPU Boost ont profond\u00e9ment modifi\u00e9 la consommation des cartes graphiques en charge. De ce fait, il est maintenant n\u00e9cessaire d\u2019avoir des outils professionnels ainsi qu\u2019un protocole de test tr\u00e8s abouti pour d\u00e9gager des r\u00e9sultats pr\u00e9cis. Ceci \u00e9tant dit, nous ajoutons \u00e0 nos mesures habituelles une s\u00e9rie de benchmarks utilisant une plage de 100 \u00b5s extr\u00eamement courte, avec 1 \u00b5s comme intervalle de mesure.<\/strong><\/p>\n\n

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Cette pr\u00e9cision est permise par un oscilloscope num\u00e9rique multicanaux proposant une bande passante de 500 MHz \u00e0 ainsi que le stockage via USB (HAMEG HMO 3054), sachant que nous mesurons courants et tensions \u00e0 l\u2019aide d\u2019une t\u00e9l\u00e9commande.<\/p>\n\n

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Les mesures sont enregistr\u00e9es par trois sondes haute r\u00e9solution (HAMEG HZ050) non seulement \u00e0 l\u2019aide d\u2019un adaptateur pour les rails 3,3 et 12 Volts (lequel a \u00e9t\u00e9 con\u00e7u en interne pour r\u00e9pondre \u00e0 nos besoins, g\u00e8re le PCIe 3.0 et offre des chemins d\u2019acc\u00e8s courts), mais aussi par des c\u00e2bles d\u2019alimentation PCIe sp\u00e9cifiquement modifi\u00e9s pour cet usage.<\/p>\n\n

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Les tensions sont mesur\u00e9es \u00e0 partir d\u2019une alimentation comptant un seul rail +12 Volts. Nous utilisons des \u00e9carts de 2 ms pour les lectures standard, ce qui est suffisamment r\u00e9duit pour refl\u00e9ter les changements op\u00e9r\u00e9s par PowerTune et GPU Boost. Bien entendu, le volume de donn\u00e9es brutes ainsi obtenues est \u00e9norme, raison pour laquelle nous pla\u00e7ons la limite \u00e0 2 minutes pour chaque graphique.<\/p>\n\n

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Protocole de mesure
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Mesure sans contact du courant continu au niveau du port PCIe (\u00e0 l’aide d’une carte riser)
Mesure sans contact du courant continu au niveau du connecteur d’alimentation PCIe
Mesure de la tension au niveau de l’alimentation<\/td><\/tr>
Mat\u00e9riel
<\/th>
1 x oscilloscope num\u00e9rique multicanaux HAMEG HMO 3054, bande passante de 500 MHz
3 x sondes HAMEG HZO50 (1 mA – 30 A, 100 kHz, courant continu)
4 x sondes HAMEG HZ355 (rapport de division 10:1, bande passante de 500 MHz)
1 x multim\u00e8tre num\u00e9rique HAMEG HMC 8012 avec stockage int\u00e9gr\u00e9
<\/td><\/tr>
Alimentation
<\/th>
Corsair AX860i \u00e0 sorties modifi\u00e9es
<\/td><\/tr><\/tbody><\/table><\/div>\n\n

100 millisecondes, un instant comme une \u00e9ternit\u00e9 \u2026<\/strong><\/p>\n\n

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Voyons ci-dessous l\u2019analyse des tensions pour les trois rails avec un intervalle de 2 ms sur une dur\u00e9e totale de 100 ms (ce qui revient donc \u00e0 50 points de mesure). On en vient \u00e0 plaindre l\u2019alimentation\u00a0: celle-ci est sollicit\u00e9e de mani\u00e8re aussi irr\u00e9guli\u00e8re que brutale puisqu\u2019elle fournit de 91 \u00e0 355 Watts via les c\u00e2bles d\u2019alimentation PCIe. Si l\u2019on constate \u00e9galement des fluctuations sur les autres rails, leur magnitude est sans commune mesure.<\/p>\n\n

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Notons que les cartes graphiques n\u00e9cessitant une alimentation externe, Radeon comme GeForce, ne tirent jamais pleinement parti des 75 Watts disponibles via le port PCI Express 16x, ce qui n\u2019a pas toujours \u00e9t\u00e9 le cas. De plus, on remarque nettement moins de variations au niveau de l\u2019interface PCI Express, ce qui ne peut qu\u2019\u00eatre positif en termes de stabilit\u00e9.<\/p>\n\n

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Mesures en haute r\u00e9solution<\/strong><\/p>\n\n

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Illustrons maintenant la consommation au repos ainsi qu\u2019en conditions de jeu. Une fois encore, ceci sera abord\u00e9 plus en d\u00e9tail par un article d\u00e9di\u00e9.<\/p>\n\n

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Voil\u00e0 ce qui est int\u00e9ressant\u00a0: la Radeon R9 290X affiche une consommation au repos inf\u00e9rieure \u00e0 14 Watts. Cependant, les nombreux pics allant jusqu\u2019\u00e0 32 Watts font n\u00e9cessairement monter cette moyenne si l\u2019on ralentit la fr\u00e9quence des mesures. Apr\u00e8s avoir isol\u00e9 ce qui revient \u00e0 sa m\u00e9moire int\u00e9gr\u00e9e, la consommation de la carte graphique est inf\u00e9rieure \u00e0 12 Watts.<\/p>\n\n

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Ces diff\u00e9rences n\u2019apparaissent pas seulement au repos\u00a0: la consommation en jeu s\u2019av\u00e8re \u00e9galement \u00eatre inf\u00e9rieure \u00e0 ce que notre ancien \u00e9quipement a pu nous faire croire. Ces \u00e9carts massifs entre notre mat\u00e9riel actuel et des appareils plus lents ne se sont manifest\u00e9s qu\u2019avec les deux derni\u00e8res g\u00e9n\u00e9rations de cartes AMD, ce qui nous permet d\u2019affirmer que le ph\u00e9nom\u00e8ne est assez r\u00e9cent. Cependant, ceci veut \u00e9galement dire que les reproches faits \u00e0 AMD sur ce sujet sont plus importants qu\u2019ils ne devraient l\u2019\u00eatre dans la plupart des tests.<\/p>\n

Mesure du bruit<\/h2>\n

Nous mesurons les nuisances sonores de chaque carte graphique avec un micro studio calibr\u00e9 de haute qualit\u00e9 (supercardio\u00efde), positionn\u00e9 perpendiculairement \u00e0 50 cm du centre des cartes. Cette distance, ainsi que les caract\u00e9ristiques de directivit\u00e9 du micro, constituent un compromis entre le fait d\u2019\u00e9viter le bruit g\u00e9n\u00e9r\u00e9 par le flux d\u2019air du ventilateur et le bruit ambiant\u00a0: ce dernier est sans aucun doute att\u00e9nu\u00e9 par l\u2019isolation acoustique entreprise dans la pi\u00e8ce de test, mais pas \u00e9radiqu\u00e9 pour autant.<\/p>\n\n

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Il nous aura \u00e9galement fallu d\u00e9cider cette ann\u00e9e de l\u2019unit\u00e9 de mesure des nuisances sonores pour ce comparatif\u00a0: sone, dB ou dB(A).<\/p>\n\n

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D\u00e9cibels ou Sone\u00a0?<\/strong><\/p>\n\n

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La d\u00e9finition du volume sonore per\u00e7u<\/em> en sone est bas\u00e9e sur la pression acoustique<\/em>. Un sone vaut 40 phones, ce qui se d\u00e9finit par un son pur de 1 kHz \u00e0 40 dB. Le sone s\u2019\u00e9chelonne avec le volume sonore per\u00e7u, c\u2019est-\u00e0-dire qu\u2019une pression sonore per\u00e7ue comme deux fois plus forte qu\u2019un sone revient \u00e0 deux sones, de m\u00eame qu\u2019une pression sonore per\u00e7ue comme \u00e9tant deux fois moins forte qu\u2019un sone \u00e9quivaut \u00e0 0,5 sone. Au premier abord, on a l\u2019impression que ce syst\u00e8me est logique et pratique pour exprimer le niveau sonore de mani\u00e8re simple. Malheureusement, on rencontre des probl\u00e8mes aga\u00e7ants en s\u2019y penchant de plus pr\u00e8s.<\/p>\n\n

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Lorsque l\u2019on augmente un volume sonore de 10 phones en partant de 40 phones, les 50 phones obtenus se traduisent par un volume sonore per\u00e7u multipli\u00e9 par deux, c\u2019est-\u00e0-dire 2 sones. Cependant, la situation n\u2019est pas aussi simple en dessous de 40 phones\u00a0: \u00e0 ces niveaux, une baisse inf\u00e9rieure \u00e0 10 phones est suffisante pour \u00eatre per\u00e7ue comme un volume sonore moiti\u00e9 moindre. La pression acoustique g\u00e9n\u00e9r\u00e9e par les cartes \u00e9tant typiquement inf\u00e9rieure \u00e0 40 dB (40 phones, 1 sone) au repos, la mesure des nuisances sonores dans ces conditions est non seulement d\u00e9licate, mais aussi potentiellement confuse. Globalement, le sone est donc mieux adapt\u00e9 \u00e0 l\u2019expression de volumes sonores \u00e9lev\u00e9s.<\/p>\n\n

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Un bruit complexe plut\u00f4t que des sons purs<\/strong><\/p>\n\n

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Un autre probl\u00e8me inh\u00e9rent au sone tient au fait que ce dernier se base et s\u2019\u00e9chelonne \u00e0 partir de la perception du volume sonore sur un son pur<\/em> de 1 kHz. Comme nous le savons, le ventilateur d\u2019une carte graphique ne g\u00e9n\u00e8re pas du tout un son pur, mais un bruit complexe qui recouvre un spectre de fr\u00e9quences.<\/p>\n\n

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Le d\u00e9bat se complique encore plus lorsque l\u2019on essaie de comparer le bruit \u00e9mis par un ventilateur radial par rapport \u00e0 un ventilateur axial, sans m\u00eame parler des diff\u00e9rents diam\u00e8tres et vitesses de fonctionnement. La valeur en sone d\u00e9pend fortement du profil sonore sp\u00e9cifique \u00e0 chaque dissipateur, rendant ainsi l\u2019appr\u00e9ciation du volume sonore difficilement interpr\u00e9table, quand bien m\u00eame il s\u2019agit th\u00e9oriquement de la mani\u00e8re la plus juste qui soit pour l\u2019exprimer.<\/p>\n\n

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L\u2019oreille humaine<\/strong><\/p>\n\n

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En parall\u00e8le, les mesures acoustiques s\u2019appuient sur des courbes de pression sonore pond\u00e9r\u00e9es qui reproduisent raisonnablement la perception de l\u2019oreille humaine et nous simplifient donc la t\u00e2che. L\u2019utilisation de filtres rend ces mesures possibles,\u00a0sachant que les courbes pond\u00e9r\u00e9es sur lesquels ils s\u2019appuient sont d\u00e9finies par les normes DIN EN 61672-1\/-2. Ces filtres sont con\u00e7us pour fournir une r\u00e9ponse en fr\u00e9quence similaire \u00e0 celle de l\u2019oreille humaine pour la mesure du bruit.<\/p>\n\n

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Ces mesures restent des estimations, mais suivant la qualit\u00e9 des appareils de mesure, elles devraient \u00eatre plus repr\u00e9sentatives que celles exprim\u00e9es en sone d\u00e8s lors que l\u2019on descend en dessous de 40 dB. Naturellement, les dB(A) n\u2019ont de sens qu\u2019\u00e0 partir du moment o\u00f9 la distance par rapport au son est pr\u00e9cis\u00e9e (ce \u00e0 quoi l\u2019on veille).<\/p>\n\n

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Tout compte fait, nous avons donc d\u00e9cid\u00e9 de continuer \u00e0 utiliser les dB(A) pour nos mesures de bruit. Au-del\u00e0 des commentaires que nous pouvons faire en parall\u00e8le des mesures, voici un tableau servant de r\u00e9f\u00e9rence.<\/p>\n\n

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Plages sonores
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< 31 dB(A)
<\/th>
  • Tr\u00e8s bons dissipateurs au repos<\/li>
  • Cartes graphiques \u00e0 refroidissement passif<\/li><\/ul><\/td><\/tr>
31 – 33,9 dB(A)
<\/th>
  • Dissipateurs m\u00e9diocres au repos<\/li>
  • Cartes graphiques dont le dissipateur souffre d’un profil de ventilation trop \u00e9lev\u00e9 au repos (~40%)<\/li>
  • Cartes graphiques entr\u00e9e de gamme \u00e0 pleine charge b\u00e9n\u00e9ficiant d’un tr\u00e8s bon dissipateur<\/li><\/ul><\/td><\/tr>
34 – 35,9 dB(A)
<\/th>
  • Cartes graphiques entr\u00e9e de gamme munies d’un dissipateur dans la moyenne<\/li>
  • Cartes graphiques milieu de gamme \u00e0 pleine charge b\u00e9n\u00e9ficiant d’un tr\u00e8s bon dissipateur<\/li><\/ul><\/td><\/tr>
36 – 39,9 dB(A)
<\/th>
  • Cartes graphiques milieu de gamme \u00e0 pleine charge munies d’un bon dissipateur<\/li>
  • Cartes graphiques haut de gamme \u00e0 pleine charge b\u00e9n\u00e9ficiant d’un tr\u00e8s bon dissipateur <\/li><\/ul><\/td><\/tr>
40 – 44,9 dB(A)
<\/th>
  • Cartes graphiques milieu de gamme munies d’un dissipateur inf\u00e9rieur \u00e0 la moyenne<\/li>
  • Cartes graphiques haut de gamme munies d’un dissipateur dans la moyenne<\/li><\/ul><\/td><\/tr>
45 – 49,9 dB(A)
<\/th>
  • Cartes graphiques g\u00e9n\u00e9ralement bruyantes munies d’un dissipateur inf\u00e9rieur \u00e0 la moyenne<\/li><\/ul><\/td><\/tr>
> 50 dB(A)
<\/th>