{"id":99216,"date":"2009-06-22T20:11:00","date_gmt":"2009-06-22T18:11:00","guid":{"rendered":"https:\/\/cms.galaxiemedia.fr\/tomshardware\/2009\/06\/22\/gros-plan-sur-la-video-vga\/"},"modified":"2023-06-22T18:56:51","modified_gmt":"2023-06-22T16:56:51","slug":"gros-plan-sur-la-video-vga","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.tomshardware.fr\/gros-plan-sur-la-video-vga\/","title":{"rendered":"Gros plan sur la vid\u00e9o : VGA"},"content":{"rendered":"
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RAMDAC<\/h5>\n

Un RAMDAC (Random Access Memory Digital Analog Converter) est compos\u00e9 de trois DAC et d\u2019une petite quantit\u00e9 de SRAM. Le processus d\u2019affichage d\u2019une image sur un moniteur CRT se d\u00e9roule donc comme suit : le CPU et le GPU calculent les attributs (couleur, intensit\u00e9) de chaque pixel de l\u2019\u00e9cran. Ces donn\u00e9es sont stock\u00e9es dans la m\u00e9moire vid\u00e9o sous la forme de mots de 24 bits (8 bits par couleur RVB). Les trois DAC, un par couleur, lisent ces donn\u00e9es et les convertissent en signaux analogiques gr\u00e2ce \u00e0 la palette de couleurs contenue dans la m\u00e9moire SRAM. Ces signaux sont ensuite transmis au tube cathodique et pilotent les variations de l\u2019intensit\u00e9 du faisceau d\u2019\u00e9lectrons au cours de son balayage.<\/p>\n<\/div>\n

La semaine derni\u00e8re, nous vous parlions des interfaces de stockage, cette semaine nous allons nous int\u00e9resser aux interfaces vid\u00e9o, les prises que l’on retrouve \u00e0 l’arri\u00e8re de nos cartes graphiques. Commen\u00e7ons par la plus ancienne des normes encore en circulation, le VGA.<\/p>\n<\/p>\n

VGA, pour Video Graphic Array<\/h4>\n<\/p>\n

Tout d’abord, ne confondons pas la norme VGA et le connecteur VGA. Le VGA est un mode d’affichage utilis\u00e9 sur les PC, le c\u00e9l\u00e8bre 640 x 480. Le connecteur VGA, dont nous allons parler ici, est un connecteur introduit en m\u00eame temps que les premiers \u00e9crans compatibles. Point amusant, le connecteur VGA utilise de l’analogique pour le transfert des donn\u00e9es alors que les anciens syst\u00e8mes travaillaient en num\u00e9rique (auquel nous sommes revenus ensuite avec le DVI).<\/p>\n<\/p>\n

Un connecteur D-sub<\/h4>\n<\/p>\n

Le connecteur VGA se pr\u00e9sente sous la forme d’un connecteur D-sub \u00e0 15 broches. On retrouve les broches m\u00e2les du c\u00f4t\u00e9 du c\u00e2ble et la norme veut que le connecteur soit bleu (m\u00eame si les tr\u00e8s anciens PC ne respectent pas n\u00e9cessairement ce code). M\u00eame si on retrouve souvent l’appellation DB-15, l’appellation officielle (qui est en fait fonction de la taille du connecteur) est DE-15.<\/p>\n<\/p>\n

Le transfert<\/h4>\n<\/p>\n

Le VGA utilise une transmission analogique, les couleurs (Rouge Green \u2014 vert \u2014 et Bleu) sont transf\u00e9r\u00e9es sur le c\u00e2ble apr\u00e8s une conversion. Dans une carte graphique, qui travaille de fa\u00e7on num\u00e9rique, il y a donc un composant capable d’effectuer la conversion du num\u00e9rique \u00e0 l’analogique (un DAC), le RAMDAC. Une fois la conversion effectu\u00e9e, les donn\u00e9es sont envoy\u00e9es \u00e0 l’\u00e9cran et ce dernier les affiche. Dans le cas d’un \u00e9cran CRT, il est capable de traiter directement les donn\u00e9es en analogique et de les afficher directement. Avec un \u00e9cran LCD, uniquement capable de travailler en num\u00e9rique, une deuxi\u00e8me \u00e9tape de conversion est n\u00e9cessaire, avec un ADC (Analog to Digital Converter). Le fonctionnement des \u00e9crans CRT implique un signal de synchronisation verticale (le V-Blank), qui est toujours utilis\u00e9 pour des raisons de compatibilit\u00e9) sur les \u00e9crans LCD et qui doit \u00eatre transmis \u00e0 l’\u00e9cran \u00e0 partir de la carte graphique.<\/p>\n<\/p>\n

Le probl\u00e8me du RAMDAC<\/h4>\n<\/p>\n

\"Image<\/span><\/span>Un des probl\u00e8mes de la norme, c’est l’obligation d’utiliser un RAMDAC. Cette puce est n\u00e9cessaire, mais sa qualit\u00e9 varie en fonction des mod\u00e8les de cartes graphiques, ce qui peut engendrer des effets de flou dans les hautes r\u00e9solutions (les utilisateurs de GeForce 2 doivent se souvenir du mode 1 280 x 1 024 quasiment inutilisable). L’autre probl\u00e8me vient de sa fr\u00e9quence, qui limite dans la pratique la d\u00e9finition maximale. Une image est compos\u00e9e de pixels, affich\u00e9s un certain nombre de fois par seconde (c’est la fr\u00e9quence de rafra\u00eechissement) et de l’envoi du signal de synchronisation verticale. Pour savoir si un RAMDAC est suffisamment rapide, il faut multiplier la largeur et la hauteur de l’\u00e9cran (en pixels) par le taux de rafra\u00eechissement et ensuite multiplier cette valeur par 1,4 (pour la synchronisation). On remarque avec ce calcul qu’une carte graphique r\u00e9cente, dot\u00e9e d’un RAMDAC \u00e0 400 MHz, se limite donc au 2 048 x 1 536 \u00e0 85 Hz (environ). Sur les anciennes cartes graphiques, le RAMDAC \u00e9tait bien plus lent (250 MHz en 1998, par exemple) et certains mod\u00e8les professionnels sont maintenant plus rapides (420 MHz et plus).<\/p>\n<\/p>\n

L’analogique, les interf\u00e9rences et les conversions<\/h4>\n<\/p>\n

L’autre probl\u00e8me du VGA vient de sa faible r\u00e9sistance aux interf\u00e9rences. Un c\u00e2ble basique (peu blind\u00e9) plac\u00e9 \u00e0 proximit\u00e9 d’enceintes peut par exemple provoquer des artefacts \u00e0 l’\u00e9cran et la seule solution consiste \u00e0 blinder les composants, ce qui n’est pas n\u00e9cessairement possible, par exemple en milieu industriel. De plus, depuis l’arriv\u00e9e des \u00e9crans LCD, la double conversion (num\u00e9rique vers analogique puis analogique vers num\u00e9rique) peut g\u00e9n\u00e9rer une image d\u00e9grad\u00e9e, m\u00eame si les \u00e9crans r\u00e9cents ne posent pas trop de probl\u00e8mes, du moins dans les diagonales classiques o\u00f9 la diff\u00e9rence est imperceptible. Attention aussi, certains \u00e9crans (particuli\u00e8rement les 30 pouces) n’int\u00e8grent pas de composant ADC et sont donc limit\u00e9s aux interfaces enti\u00e8rement num\u00e9riques.<\/p>\n<\/p>\n

Une norme tr\u00e8s courante<\/h4>\n<\/p>\n

Reste que, malgr\u00e9 ses d\u00e9fauts, le VGA reste tr\u00e8s courant, et pour cause : le co\u00fbt de d\u00e9ploiement est tr\u00e8s faible. Pour un constructeur d’\u00e9cran, ne pas proposer de DVI (et son co\u00fbteux c\u00e2ble) permet de diminuer le prix et la majorit\u00e9 des cartes graphiques r\u00e9centes int\u00e8grent au moins un RAMDAC (souvent deux). De plus, le parc d’anciens \u00e9crans CRT reste encore tr\u00e8s grand et le VGA est omnipr\u00e9sent sur ce type de p\u00e9riph\u00e9rique. Enfin, certaines cartes graphiques \u2014 essentiellement les IGP d’ancienne g\u00e9n\u00e9ration comme le GMA 950 d’Intel \u2014 ne sont pas compatibles DVI et ne prennent donc en charge que le VGA.<\/p>\n<\/p>\n

Comme on le voit, m\u00eame si le VGA a longtemps \u00e9t\u00e9 utilis\u00e9, il est d\u00e9pass\u00e9 actuellement et des normes comme le DVI, le HDMI, le DisplayPort et les autres d\u00e9riv\u00e9s de ces normes (dont nous parlerons dans les prochains jours) sont bien plus adapt\u00e9s aux usages des ann\u00e9es 2000.<\/p>\n<\/p>\n