NVIDIA révolutionne la météo avec son supercalculateur dopé à l’IA

Le PDG de NVIDIA a fait quelques déclarations, lundi au Sommet de Berlin pour l’initiative Earth Virtualization Engines, sur les actions menées par son entreprise dans le domaine de la recherche en climatologie.

Lundi, au Sommet de Berlin pour l’initiative Earth Virtualization Engines (EVE), qui a comme objectif principal de modéliser une copie digitale de la Terre (Earth-2) afin de mieux comprendre le climat, on en a appris un peu plus sur un gros projet sur lequel travail la compagnie NVIDIA, par l’intermédiaire de son fondateur et PDG, Jensen Huang. Reprenant les termes du physicien Richard Feynam, « ce que je ne peux pas créer, je ne le comprends pas », il indique par là qu’il faut travailler sur la modélisation du climat pour mieux comprendre ses mécanismes et ses enjeux, car sans celle-ci comprendre complètement les processus climatologiques est bien plus complexe.

terre nvidia ia gh200
©NVIDIA

Pour réaliser cette copie digitale de la Terre, les technologies de l’intelligence artificielle et du calcul haute performance (HPC) jouent un rôle clé, et c’est dans ce domaine précis qu’une société comme NVIDIA intervient. Son PDG a par la suite déclaré que pour atteindre leurs objectifs, ils doivent réaliser 3 étapes capitales, dénommées par le mot « miracle » :

  • Il faut simuler le climat ultra rapidement, avec une résolution de l’ordre de plusieurs km² ;
  • Être capable de pré-calculer d’énormes quantités de données ;
  • Pouvoir visualiser ces données de manière interactive à partir de NVIDIA Omniverse afin de les rendre disponibles pour les chercheurs, les entreprises et les décideurs.

L’initiative EVE promet d’accélérer l’avancée des progrès, en préconisant des projections climatiques coordonnées à une résolution de 2,5 km, et peut s’appuyer sur des progrès considérables réalisés au cours des 25 dernières années. De nombreuses applications peuvent déjà bénéficier du calcul haute performance, alors qu’une augmentation importante de la puissance du calcul devrait bientôt arriver avec le nouveau processeur d’NVIDIA.

NVIDIA DGX GH200
NVIDIA DGX GH200 © NVIDIA

NVIDIA GH200 Grace Hopper, Modulus et FourCastNet

La super-puce NVIDIA GH200 Grace Hopper est un supercalculateur à mémoire massive révolutionnaire prévu dès sa conception pour les applications d’intelligence artificielle à grande échelle et de calcul haute performance. Cette puce a probablement bénéficié d’AutoDMP,  son outil de conception par IA, et ses performances sont de l’ordre de 10 fois plus pour des applications de ce type et elle est conçue pour s’adapter, capable de performer encore plus en connectant plusieurs puces entre elles pour qu’elles agissent en unissons. Les puces développées à l’aide d’IA vont être de plus en plus nombreuses, notamment avec Synopsys et son service Design Space Optimization AI, mais aussi comme avec cette équipe de chercheurs chinois qui a entièrement réalisé la conception d’un processeur avec l’intelligence artificielle.

En plus de son processeur, NVIDIA a développé les projets Modulus, un cadre open-source pour construire des modèles d’apprentissage automatique basés sur la physique, et FourCastNet, un modèle mondial de prévisions météorologiques basé sur des données réelles. En utilisant des données brutes, FourCastNet a été capable d’apprendre les principes physiques des modèles météorologiques et a pu prédire avec précision la trajectoire de l’ouragan Harvey en modélisant la force de Coriolis (effet de la rotation de la Terre) sur la tempête.

Modulus et FourCastNet, exécutés sur des GPU NVIDIA, sont capables de donner des prédictions météorologiques sur 21 jours, 10 fois plus rapidement qu’avec les technologies contemporaines et pour 1 000 fois moins d’énergie.

Pour conclure, Jensen Huang a déclaré que la mission de la société est de « repousser les limites de l’informatique au service de la modélisation climatique, de rechercher de nouvelles méthodes et technologies pour étudier l’état global et local du climat afin d’éclairer aujourd’hui l’impact des mesures d’atténuation et d’adaptation sur l’avenir de la Terre, et d’aller audacieusement là où personne n’est allé auparavant ». On comprend mieux aujourd’hui les mots du directeur de la technologie qui avait déclaré que « Les cryptomonnaies n’apportent rien à la société », nous démontrant bien que NVIDIA travaille aussi sur des projets importants pour l’humanité.

Source : NVIDIA