Duel Turion 64 / Pentium M – Asus A6000

Introduction

Vous êtes de plus en plus nombreux à vous intéresser aux portables, par simple curiosité pour certains, mais aussi dans l’optique d’un achat à plus ou moins court terme pour d’autres. Plus encore que la croissance de leur demande comparativement à la morosité concernant les PC classiques, un phénomène intéressant et moins chiffré concerne le nombre d’entre vous qui voient en le portable un remplaçant à votre PC, et non une extension. Bien sûr, cela peut se comprendre facilement vu les sommes qu’il faut régulièrement débourser pour maintenir un PC à jour, et qui explosent donc avec deux machines. Mais les portables pourraient être considérés comme de simples solutions occasionnelles, utiles uniquement pour s’avancer dans son travail pendant les déplacements, et qui ne nécessitent donc que peu d’investissement et de mises à jours. Ce n’est visiblement pas le cas pour une bonne partie, qui attend donc que son portable remplace entièrement un PC classique tout en permettant d’économiser de la place sur son bureau, et sans forcément tomber dans le transportable.


Avec le lancement du Sonoma en début d’année, nous en sommes donc à la deuxième génération du Centrino. La période étant bizarrement propice aux déplacements à travers ce qu’une poignée d’élite s’autorise à nommer “vacances”, nous avons donc réalisé un duel entre cette technologie et le Turion 64 d’AMD. Au travers de ce dernier, AMD a récemment réaffirmé sa volonté de percer dans le marché mobile, dominé quasiment à tous points de vue par Intel. Comme ce duel n’a d’intérêt que dans le cadre de portables, nous utiliserons comme support une des gammes les plus attirantes dans la catégorie abordable, la A6 d’Asus, avant de nous livrer plus tard à d’autres modèles. Histoire de vous inciter à rester connecté même sur le sable, tout bienveillant qu’on est. Blague à part, notez que le portable reste un outil de choix pour se protéger du soleil : ouvert à 90° et posé sur le sable orienté vers le haut, l’espace est parfait pour y glisser sa tête. Qui a dit que l’informatique était incompatible avec les vacances ?

Asus A6000

La gamme A6 d’Asus correspond aux portables dits multimédia. Elle se distingue toutefois des M6 en se retrouvant plutôt sur les modèles d’entrée de gamme du constructeur, pas forcément équipés d’un Centrino (A6V, contre A6K pour les Turion / Sempron).

Châssis


La similitude avec les M6 est toutefois assez nette et se remarque à de nombreux détails. A commencer par le boîtier en plastique gris (ou argent, suivant le cas) à la finition lisse et brillante, agréable. Pourtant, même fermé le A6 laisse apparaître un des avantages indéniables des M6 : des touches de contrôle de lecture sont présentes sur un encart en aluminium, avec tout à gauche un bouton intitulé “CD”. Pressez-le et insérez un CD : sans aucun bruit et sans même démarrer (portable fermé), vous obtenez un lecteur CD. Sans être nouvelle, cette fonctionnalité reste toujours agréable, d’autant que contrairement aux M6 les A6 disposent ces touches directement sur le panneau avant, bien en évidence. Seur regret toutefois : la lecture n’est pas “gapless“, et un léger saut est à déplorer lors de l’enchaînement des pistes des albums live. Le volume est quand à lui réglable via la pression prolongée des touches de navigation (ou ouverture du portable et utilisation des flèches du clavier).


Quatre LED sont également présentes sur la droite de cet encart, et permettent de se tenir informé sur le mode de fonctionnement du portable (normal/veille, usage et niveau de la batterie), sur la présence de nouveaux emails et sur la connection à un réseau Wi-Fi. On retrouve 4 nouvelles LED en ouvrant la bête, situées sur le coin haut-droit, et permettant d’indiquer accès disque et verrouillages majuscule / défilement / numérique. Elles marquent d’ailleurs la limite entre le plastique gris recouvrant la majorité du portable, et l’en-tête noir imitation aluminium brossé, en plastique également. On y retrouve 5 touches directes : choix du mode d’économie des batteries, lancement rapide du client email et du navigateur Internet, verrouillage du clavier et, luxe suprême, un bouton de mise sous tension.


Au total, les A6 restent des portables au châssis de grande taille, large (35,4 cm) du fait de son écran wide, profond (28,4 cm) sans réelle nécessité, mais relativement fin (3,5 cm) en contrepartie. Quand au poids, il est annoncé à 2,85 kg pour la version avec écran wide, mais la réalité est un peu moins flatteuse avec 3,14 kg. Cela étant, le plus gros défaut de ce châssis est qu’il est sensible : le plastique lisse et uni est une réussite sur le plan esthétique, mais par contre cette finition est facilement rayable comme en témoignait les deux exemplaires en notre possession (nombreuses mini-rayures présentes sur la coque supérieure). Or on devient vite maniaque avec l’achat son portable : une finition dépolie et granuleuse, ou encore l’utilisation de matériaux plus nobles auraient pu éviter le problème.

Clavier et Touchpad


Le clavier 88 touches du A6 est assez classique, et propose une frappe globalement agréable et silencieuse, offrant une résistance plutôt faible. Les touches sont assez fines, et aucun espace n’est laissé inoccupé. Au niveau de la deuxième fonction assignée à certaines touches (surimprimées en bleu et activées en maintenant une des touches Fn), on note la gestion de la mise en veille, du mode Wi-Fi, de la luminosité et de l’écran LCD, du choix du périphérique affichage (principal / secondaire) et du volume. Une exhaustivité sympathique.


En revanche, la touche Enter a subit une trop grosse cure d’amincissement, tout du moins sur la version Qwerty (US) reçue : pas plus haute que la touche Shift, elle est encore moins large que cette dernière, tout cela afin de laisser la place au dessus pour la touche . Cela fait un gros changement par rapport au gros pavé que l’on a l’habitude de presser rapidement et approximativement, et un temps d’adaptation est donc nécessaire. La version AZERTY ne devrait toutefois pas poser ce problème. On est également dérouté par la disposition en colonne des touches Del, Home, Pg Up, Pg Dn et End, reléguées à l’extrémité droite, avec la touche Ins juste à gauche. Il aurait été de bon ton qu’Asus profite de la grande profondeur du châssis pour utiliser une ligne de plus afin de revenir à une disposition plus habituelle et naturelle.

A l’usage, notre plus gros reproche reste encore une fois la position de la touche Fn de gauche, prenant la place de la touche contrôle ce qui occasionne pas mal d’erreurs en pratique. Et Asus est loin d’être le seul à faire cette erreur. Certes, le plus commode reste de presser cette touche avec l’auriculaire pour pouvoir aller chercher suffisamment loin les touches idoines, mais il aurait été plus intuitif de la placer un peu plus à gauche, à la place de la touche Alt.


Le Touchpad est avec l’encart multimédia le seul élément en aluminium, tout du moins concernant son contour et ses deux touches. Détail intéressant, sa surface reprend le format 16/10 de l’écran, de manière à pouvoir parcourir toute la diagonale en une fois moyennant ajustement de sa sensibilité. En ce qui concerne le défilement vertical, il se fait non pas au moyen d’une touche mais via une ligne verticale à l’extrémité droite : le déplacement de l’index le long de cette ligne permet non seulement de choisir le sens du défilement, mais aussi sa rapidité. Simple et intuitif.

Connecteurs, périphériques, écran

Connecteurs et périphériques intégrés

Connecteurs/périphériques
Côté gaucheArrièreCôté droit
Combo lecteur DVD/graveur CD

4 ports USB 2.0

Lecteur carte mémoire (SD / MMC / MS)
Port parallèle Port PCMCIA Type II
Port VGA SIR-115.2Kbps
Connecteur d’alimentationMini-Firewire
Grille d’aérationSortie casque
Verrou KensingtonEntrée micro
Entrée audio (transformable en S/PDIF)
Sortie vidéo
Ethernet (RJ45)
Modem (RJ11)





Si la répartition des connecteurs est un peu disproportionnée, on ne pourra là encore pas reprocher à Asus de n’en avoir pas mis assez, avec notamment une Sortie TV en plus de la prise VGA et le lecteur de carte mémoire toujours bien utile. L’Ethernet est géré par une puce Realtek 10/100 sur l’A6K ce qui est assez faible aujourd’hui, mais l’A6VC supporte quand à lui le Gigabit, ainsi que le Bluetooth via une puce Toshiba. On remarque par ailleurs que l’évacuation de l’air chaud se fait à l’arrière, et ne risque donc pas de faire chauffer votre main de manière indécente en cas d’utilisation d’une souris (à l’inverse des M6 donc).


Les deux haut-parleurs se trouvent pour leur part relégués sur la face inférieure, aux coins bas-droit et bas-gauche. Surprise : la bouillie sonore reproduite est plutôt de bonne facture, même si le son perd indéniablement de l’ampleur dès que le portable est posé sur une surface, les haut-parleurs se retrouvant alors surélevés de seulement quelques millimètres. Le son est certes métallique avec une concentration de tous les instruments au même point, mais la justesse des timbres et la dynamique sont plutôt meilleurs que sur les autres portables, et le niveau sonore maximale n’est pas anormalement bas.


Enfin, notez que ce portable intègre une webcam et un micro ! Intégrés au-dessus de l’écran, ils seront perçus comme un gadget par certains et comme un outil pour d’autres. La qualité offerte est en tout cas dans en accord avec ce qu’on peut attendre d’une webcam, avec un capteur 0,3 MPixels (1,3 MPixels sur le modèle Turion) et une résolution de 640*480.

L’écran

Bien que les portables aient été les premiers ordinateurs grand public à utiliser des écrans LCD, ils se retrouvent trop souvent équipés de dalles TN d’entrée de gamme. Et alors que les progrès sont réels au niveau des écrans LCD de PC, malgré les surfaces fixes et faibles des portables, la qualité globale n’a pas beaucoup évolué ces dernières années.

L’écran des Asus A6 fait plutôt partit des points forts. Au format 15.4″ (wide), il est doté d’une résolution native de 1280*800. Une résolution honnête mais un peu faible pour cette taille, en comparaison avec les écrans haut de gamme 15.4″ en WSXGA+, ie. 1680*1050. Elle présente néanmoins l’avantage de moins dépayser les possesseurs de moniteurs 19″ LCD, même si l’éloignement n’est évidemment pas le même dans le cas d’un portable. Le texte et les icônes restent parfaitement visibles de loin (un mètre voir plus pour les dossiers d’un explorateur de fichier par exemple). Mais à la condition de rester dans l’axe : basé sur une dalle TN, les angles de vision de l’écran ne sont pas fantastiques. Le texte restera certes toujours lisible mais le contraste diminue très rapidement. Bien sûr, il s’agit ici d’un portable, donc d’un écran qui la plupart du temps sera utilisé par une seule personne qui se positionnera exactement en face. Mais même ainsi, une très légère perte de contraste se remarque sur les coins, lorsque l’on est habitué aux CRT. Comparé aux autres portables, il est clair en revanche que le A6 se situe dans la moyenne haute.


Le format 16/10 est intéressant pour les films, mais malheureusement le fourmillement reste évidemment présent sur cet écran et se manifeste comme toujours sous forme d’un aspect granuleux qui trahit le dithering et la présence de seulement 64 nuances pour chacune des 3 couleurs. Contrairement à la brillance dont font preuve dans un tout autre domaine les GeForce 7 au niveau de la transition des mipmaps, ce bruit est très souvent visible et surtout, on ne l’oublie pas facilement. Dès que la caméra reste fixe, les éléments en arrière plan y sont quasiment toujours sujets à moins d’être non uniformes comme l’herbe par exemple. Dommage, car cela ne fait pas honneur au très bon contraste de l’écran. Cela étant, le résultat reste meilleur que sur les écrans de nombreux portables (IBM ThinkPad R50e par exemple).

Au niveau des jeux, si la rémanence reste perceptible nous avons été agréablement surpris de constater que celle-ci reste très contrôlée, et n’empêche nullement de profiter pleinement des jeux rapides si la carte graphique suit. Trackmania Sunrise est par exemple parfaitement jouable, tout comme Half-Life². Sauf si bien sûr vous êtes particulièrement gêné par la moindre rémanence, auquel cas il faudra généralement oublier le jeu sur portable.

Bruit, logiciels inclus, intérieur

Bruit

Asus connaît des problèmes avec la gestion de la chaleur et du bruit de ses portables ; nous l’avions déjà constaté sur le V6V où soit le ventilateur se mettait à tourner au maximum lors de l’exécution d’une tâche lourde sans jamais s’arrêter lors du retour à une utilisation processeur quasi-nulle, soit le ventilateur ne s’activait pas et le portable s’éteignait brusquement en protection à une surchauffe.

Le constat n’est pas brillant sur l’A6K : son bruyant ventilateur (43,5 dBA à 25 cm devant) s’active très rapidement, y compris en utilisation bureautique et en mode Battery Saving. Le Turion est pourtant à 800 MHz pour 0,9 V, et son utilisation est quasi-nulle : le soucis ne vient donc a priori pas de lui mais bel et bien de la façon dont l’A6K gère le ventilateur (quelque soit le bios utilisé), qui est des plus énigmatique mais aussi des plus ratés. Dommage, car il s’agit d’un défaut éliminatoire pour certains utilisateurs. Pire : l’A6K monte à 47,5 dBA en cas d’application ludique lourde (Doom 3), sans jamais varier !


Etrangement, l’A6VC ne présente pas ce soucis, et dans les même conditions de travail en bureautique nomade, son ventilateur reste tout simplement muet (niveau sonore mesuré à 30 dBA). Dans les jeux (nomade toujours, mais en désactivant toute réduction de fréquence), le ventilateur se met en route et le bruit grimpe à 41,5 dBA, ce qui est assez logique et relativement acceptable, même s’il est possible de faire mieux.

Au niveau de la chauffe, la différence est également assez sensible, puisqu’il est impossible de jouer sur l’A6K en conservant le portable sur les genoux (coin haut-gauche brûlant), au contraire de l’A6VC.

Logiciels inclus

Notre exemplaire était fourni avec Windows XP Pro SP2 installé (et donc testé avec), mais les modèles sont généralement vendus avec Windows XP home, ainsi que ASUSDVD XP 5.0, Power Director V3.0 DE, Medi@Show V2.0 SE, l’infâme Symantec Norton AntiVirus 2005, Adobe Acrobat Reader 5.1, NERO Express V6.0. Ainsi bien sûr que la suite d’utilitaires classique Asus, incluant entre autres Power4Gear permettant de définir les différents modes d’économie d’énergie sélectionnables via une touche.

Intérieur


Les principaux éléments des A6 sont très facilement accessibles. Il suffit d’enlever la trappe individuelle retenue par une voir deux vis, et le disque dur, les barrettes mémoire ou encore le processeur sont retirables. On notera concernant le Turion, la présence d’un Socket 754 des plus traditionnels, avec le levier ZIF pas très pertinent ici. Notez aussi que la carte graphique n’est pas reliée directement au radiateur processeur, mais à la carcasse du châssis englobant le ventilateur de 5 cm. Mise à part cela, le système de refroidissement utilisé reste identique entre A6K et A6VC.

Pentium M / Turion

Même si AMD a déjà commercialisé des chipsets par le passé (AMD 760 pour le plus connu), le constructeur ne l’a fait que pour palier aux situations d’absence de chipsets tiers lors de la sortie de nouveaux processeurs, ce qui n’est plus le cas. Etant a fortiori absent au niveau des puces Wi-Fi, le Turion n’est donc pas le concurrent du Centrino mais seulement du Pentium M. Niveau chipsets, il se retrouve généralement accompagné de chipsets qu’on attendait plus : les Sis gérant le PCI Express ! L’A6K reprend ainsi le Sis 756. ATI propose également son Xpress 200M avec une puce graphique intégrée basée sur le X300, ainsi que VIA avec le K8N800A, mais qui ne gère que l’AGP 8X.


Quant au Turion 64, il s’agit en fait d’un Athlon 64 en version basse consommation (mais pas Low Voltage, du moins pour les ML qui sont à 1,35 V), en Socket 754 et utilisant la dernière révision E. En clair, il correspond aux Athlon 64 les plus aptes à se contenter d’une faible puissance en sortie d’usine, qui sont généralement aussi les plus aptes à l’overclocking (suivant le point de vue que l’on considère). Il dispose d’un contrôleur mémoire simple canal intégré (quelques watts de gagnés), supporte la plupart des instructions SSE3 et reprennent des fréquences comprises entre 1.6 GHz et 2.2 GHz actuellement (modèle 2.4 GHz prévu). Il se répartit essentiellement en deux catégories, la première ayant un TDP de 25 W (MT) contre 35 W pour la seconde (ML). Cela peut paraître élevé comparativement aux Pentium M, mais n’oublions pas la présence du contrôleur mémoire, dont l’alimentation est laissée au chipset avec les Pentium M.

Par ordre de prix, voici la liste des processeurs mobiles vendus actuellement par Intel et d’AMD, ce dernier devant annoncer dans les mois qui viennent les MT-37, MT-40 et ML-42. Notez que si les Dothan sur FSB 400 MHz sont toujours vendus (au même prix que les FSB 533 MHz), nous les avons exclus de ce tableau pour simplifier.

Processeurs mobiles
DésignationFréquenceCache L2TDP Prix
AMD ML-281.6 GHz512 Ko35 W154 $
AMD MT-281.6 GHz512 Ko25 W159 $
AMD ML-301.6 GHz1024 Ko25 W184 $
AMD MT-301.6 GHz1024 Ko35 W189 $
Intel P-M 7301.6 GHz2048 Ko27 W209 $
AMD ML-321.8 GHz512 Ko35 W220 $
AMD MT-321.8 GHz512 Ko25 W225 $
Intel P-M 7401.73 GHz2048 Ko27 W241 $
AMD ML-341.8 GHz1024 Ko35 W263 $
AMD MT-341.8 GHz1024 Ko25 W268 $
Intel P-M 7501.86 GHz2048 Ko27 W294 $
AMD ML-372.0 GHz1024 Ko35 W354 $
Intel P-M 7602.0 GHz2048 Ko27 W423 $
AMD ML-402.2 GHz1024 Ko35 W525 $
Intel P-M 7702.13 GHz2048 Ko27 W637 $

Rappelons que le TDP n’a qu’un lien éloigné avec la consommation réelle du processeur : ainsi, tous les Dothan FSB 400 jusqu’à 2.1 GHz disposent d’un TDP de 21 W. Sachant que la seule différence avec les Dothan Sonoma est le FSB qui grimpe à 533 MHz, on peut en extrapoler que tous les Pentium M Dothan jusqu’à 770 ne consomment donc pas plus de 21 W, les 6 W de marge étant laissés pour le 780 et un éventuel 790. C’est évidemment le cas également pour AMD, et il est clair qu’un ML-28 consomme moins qu’un ML-40. Reste que le processeur ne tient qu’une faible part dans la consommation totale d’un portable, et que par exemple rien qu’au niveau de l’écran (dalle et luminosité utilisée), un portable muni d’un Turion pourra très bien consommer moins qu’un Centrino.


Mis à part ce fait, cette grille tarifaire traduit bien la position d’outsider d’AMD, qui propose ses premiers Turion 64 55 $ moins cher que les premier Pentium M, et qui sont proposés moins chers à fréquence équivalente voir supérieure. Par contre, AMD reprend ici une mauvaise habitude prise avec les Athlon 64, en substituant une fois sur deux l’augmentation de cache à l’augmentation de fréquence pour la montée en gamme, et en rabaissant la quantité de cache lors de la montée en fréquence (sauf sur le haut de gamme).

Quant à la différence de performances, elle devrait logiquement être comparable à ce que l’on peut observer au niveau des PC entre Athlon 64 et Pentium M, et nous vous renvoyons ici à notre dernier comparatif. Reste que dans le cadre d’un portable, les conditions ne sont pas les mêmes : chipset et carte mère différents, fréquence mémoire plus faible, contrôleur mémoire single channel dans le cas du Turion 64… Bref, nous le verrons certains résultats sont surprenants.

D’un point de vue marketing, le plus gros argument pour AMD réside dans le support du 64 bits, tellement important qu’il est rappelé dans le nom même du processeur. Effectivement, les Pentium M devraient être les derniers processeurs Intel à migrer au 64 bits, puisque les Yonah ne le supporteront pas, et que sauf changement de dernière minute il risque donc de falloir attendre la fin 2006 / début 2007 pour qu’un Pentium M 64 bits voit le jour. En l’état, la seule chose que l’on puisse dire est que le support du 64 bits ne donne en rien un avantage au Turion 64 dans la quasi-totalité des situations, et qu’il reste à voir quand ce jugement devra être revu.

Spécifications, performances synthétiques (mémoire)

Spécifications

Les portables testés
ComposantAsus A6KA6VC
ProcesseurTurion 64 ML-40 (2.2 GHz)Pentium M 760 (Dothan 533 2 GHz)
ChipsetSis 756 + Sis 964i915PM + ICH6M
Mémoire2 x 512 Mo DDR-I 333 MHz (Hynix) 2 x 512 Mo DDR-II 533 MHz (Infineon)
Disque dur Fujitsu MHV2100AT, 100 Go, 4200 rpm, ATA100Fujitsu MHV2100AT, 100 Go, 4200 rpm, ATA100
Carte graphique GeForce 6200 TurboCache 256 Mo (PCI E.)GeForce 6200 TurboCache 256 Mo (PCI E.)
Ecran 15,4″ 1280*80015,4″ 1280*800
Contrôleurs réseau Wi-Fi : Asus 802.11b/g
Ethernet 10/100 : Realtek RTL8139/810
Wi-Fi : Intel PRO 2200BG
Ethernet 10/100/1000 : Marvel Yukon
Carte son AC’97 (Sis 7012) HD Audio (Realtek ALC 861)
Disque optique Toshiba/Samsung Graveur DVD DL 2.4XToshiba/Samsung Graveur DVD DL 2.4X

L’avantage de comparer ces portables est donc double, puisque d’une part ils correspondent à deux modèles disponibles à la vente dans la même configuration, et que d’autre part les conditions sont idéales pour la comparaison Pentium M / Turion, tous les éléments pouvant être en commun en plus du châssis l’étant. La seule différence dans nos tests reposera donc sur le chipset, le type de mémoire et bien sûr le CPU. Toutefois, nous avons tenu à inclure les performances du Turion 64 à 2 GHz (ML-37), car la comparaison entre Turion 64 et Pentium M à fréquence équivalente est très intéressante du point de vue technique. Elle le sera également du point du vue rapport performances/prix, puisque pour rappel en matière de prix, le Pentium M 760 se trouve encadré par le ML-37 et le ML-40. Pour ce faire, nous avons donc simplement réduit le coefficient multiplicateur du ML-40 à l’aide de CrystalCPUID.

Performances synthétiques


Tout d’abord, il faut savoir ici que le A6K était par défaut configuré pour utiliser le timing 2T pour la mémoire. Or, la révision E des Athlon 64 ne pose aucun problème particulier à ce niveau, particulièrement dans le cas où le contrôleur mémoire intégré n’est que single channel : nous avons donc activé le timing 1T (via A64 Tweaker), et nous recommandons à tous les utilisateurs d’A6K de l’activer puisque Asus ne s’est pas donné cette peine. Le gain mesuré est de 14 % en pratique.

Ici, c’est heureusement le Pentium M qui bénéficie de la plus grande bande passante mémoire, mais l’écart est décevant puisque nous avons d’un côté de la DDR2-533 dual channel (bande passante théorique de 8,6 Go/s, le double de celle nécessaire au Dothan 533) et de l’autre de la DDR1-333 en single channel (bande passante de 2,7 Go/s) ! Il aurait ainsi été plus judicieux d’abaisser la fréquence de la DDR2-533 (266 MHz) à 200 MHz, puisque la bande passante serait toujours largement supérieure aux besoins du Dothan 533, mais que les timings auraient pu être abaissés. Ainsi, les modules Infineon du A6VC étaient certifiés à 4-4-4-12 à 266 MHz, mais à 3-3-3-9 à 200 MHz ! MAJ : La latence n’aurait pas forcément été plus basse (sans doute même un peu plus élevée), au contraire de la consommation. Un changement qui est cependant impossible à réaliser dans le bios ou avec les logiciels actuels.

A noter que la bande passante mémoire du A6K avec le Turion 64 cadencé à 2 GHz est anormalement supérieure à celle du Turion 2.2 GHz. Et pour cause, dans ce dernier cas, la mémoire est cadencé à 157 MHz contre 166 MHz dans le premier cas ! La raison est assez simple à trouver : comme l’a expliqué Anandtech, la fréquence de la mémoire couplée aux Athlon 64 est obtenue via la formule suivante :

DRAM Clock = CPU Clock / (ceil(CPU Clock Multiplier/Memory Divider))

Les deux fréquences mémoires ci-dessus ne peuvent être obtenues que par l’utilisation du diviseur mémoire 5/6 :

166 = 2000 / ceil(10 / (5/6)) et 157 = 2200 / ceil(11/ (5/6)) (ceil étant pour rappel la fonction renvoyant l’entier directement supérieur ou égal à un flottant donné). Or, comme ceil ne peut renvoyer qu’un entier, il n’y a donc aucune possibilité d’obtenir une fréquence mémoire de 166 MHz avec un Turion 2.2 GHz : le plus proche serait d’utiliser un éventuel diviseur mémoire 6/7 (à supposer qu’il existe), ce qui donnerait une fréquence mémoire de 169 MHz, soit un léger overclocking. Cela prouve la difficulté de gérer de la DDR333 par le Turion : bien sûr, les Athlon 64 ont été avant tout conçus pour fonctionner avec de la DDR400, et il aurait plus simple qu’Asus opte donc pour cette mémoire, bien que dans le monde du portable la DDR333 soit encore très répandue et parfois moins chère que la DDR400 en SODIMM. Pour la suite du test, le Turion 2.2 GHz sera donc désavantagé par une bande passante mémoire 6,3 % inférieur à celle du Turion 2 GHz (ce qui restera assez anecdotique en pratique).

Vérifions également la latence mémoire, les timings étant de 2.5/3/3/7 dans le cas de l’A6K et 4/4/4/12 dans le cas de l’A6VC :


C’est bien évidemment ici que se ressent la force du contrôleur mémoire intégré du Turion, associé à la DDR1. Bien sûr, cette dernière est également bien plus gourmande en énergie, mais cela prouve bien que le choix du couple Turion/DDR1 (surtout avec de la DDR400) permet d’arriver à des performances mémoires supérieures, du point de vue du CPU, à celles du trio Pentium M/i915/DDR2, pour un coût inférieur.

Performances synthétiques (CPU, core logic, HDD)

Passons aux performances brutes du CPU :


Ce benchmark montre bien que nous sommes en présence de deux architectures assez proches et dotées d’un IPC élevé, puisqu’à fréquence équivalente le Dothan 533 est à peine 0,5 % plus performant en ALU, alors qu’au niveau des flottants sa capacité est en retrait de 13 %. Dans ce même test très indépendant de la plateforme utilisée, notre comparatif de processeurs fixes nous donnait pourtant un meilleur score pour les Athlon 64 en ALU, puisqu’ils dépassaient alors les Pentium M à fréquence équivalente, d’environ 6 %.


La carte graphique étant la même dans les deux cas (GeForce 6200 TC 256 Mo, avec ForceWare 73.00), les différences ne peuvent ici provenir que du chipset. L’i915 s’en sort donc un peu mieux que le Sis 756, mais l’écart est faible et les valeurs restent décevantes puisque sur i915G et avec une GeForce 6200 TC 256 Mo, nous obtenions 665 Mo/s.

Dans le même ordre d’idée, nous avons vérifié les performances du contrôleur de disque via quelques mesures sur le disque dur (Fujitsu 100 Go 4200 rpm ATA100 dans les deux cas) :


Surprise, c’est ici l’A6K qui s’en sort le mieux, permettant d’obtenir un débit du cache supérieur de 9,4 %. Au passage, notez là encore la faiblesse des valeurs obtenues, avec un débit moyen au moins deux fois inférieur aux disques 7200 rpm 3″1/2 classiques. 100 Go c’est bien, mais vu l’importance capitale de la vitesse de rotation du disque dur sur le comportement global d’un portable, il aurait clairement été plus judicieux d’opter pour une capacité un peu inférieure mais une vitesse de 5400 rpm.

Tests pratiques (Ogg Vorbis, Mathematica)


La hiérarchie reprend ici celle du prix des processeurs, bien que les écarts soient bien plus faibles. Le Pentium M surpasse ici le Turion d’un petit 2,2 %. Il n’est d’ailleurs que 1,6 % moins performant monté dans l’A6VC, que sur une P4P800SE avec CT-479 et DDR1.


Mathematica 5.1 redonne l’avantage au Turion et à sa puissance de calcul, avec une avance de 3,5 % à fréquence équivalente. Là aussi, la perte engendrée par rapport à une plateforme desktop reste négligeable puisque inférieur à 2,6 % – y compris concernant l’Athlon 64 S939 et sa bande passante largement supérieure, mais peu utile ici.

Tests pratiques (WMV 9, DivX 5, Winrar)


Dans une application multimédia, le Pentium M reprend ici la tête, probablement du fait de sa bande passante mémoire légèrement supérieure. La différence tombe à 1,3 %.


En utilisant le test de compression DivX 5 de PCMark, la situation s’inverse quasi-parfaitement, avec 1,1 % d’avantage pour le Turion !


Sur la compression de 420 Mo de fichiers divers en mode “Best“, la puissance du processeur est en retrait et c’est finalement le Pentium M qui s’en sort le mieux. Vu les performances du contrôleur de disque de l’A6VC, et le fait qu’il se retrouve néanmoins devant les deux Turion, l’explication la plus probable encore une fois est la largeur de la bande passante dont il dispose. Le gain en pratique atteint du coup 3 %.

Tests pratiques (Jeux)

Au niveau des jeux, là encore les différences ne pourront s’expliquer qu’au niveau du trio CPU/chipset/mémoire, les GeForce 6200 TC 256 Mo étant identiques dans les deux cas (300 / 300 MHz). Voyons donc les différences aux résolutions à peu près jouables :


Malgré les différentes résolutions utilisées, la faiblesse de la 6200 nous met dans une situation où c’est le GPU qui limite avec le Turion (pas de différence entre le ML-37 et le ML-40), mais également avec le Pentium M 760 (- 1,8 %).


UT 2004 en revanche est techniquement très vieux et semble légèrement plus limité par le CPU. Il nous permet de confirmer les performances similaires du Turion et du Pentium M, bien qu’ils ne semblent pas exprimer tout leur potentiel.


HL² n’inverse nullement la tendance côté jeux, même si dans le détail il semble que le Pentium M se retrouve devant le Turion.

Consommation, autonomie

Point crucial pour tout portable qui se respecte, la question de l’autonomie est sans doute la première contrainte qui différencie un PC fixe d’un portable, et c’est ici que nous attendions le Turion au tournant.

Consommation

Dans un premier temps, nous avons mesuré la consommation totale de chaque portable une fois branché au secteur. Les pertes de l’alimentation sont donc comprises dans ce total, bien que celles des portables disposent d’un rendement bien plus élevé que celles des PC fixes.

En idle, quand les portables sont reliés au secteur les fréquences ne sont pas abaissées, ni pour le CPU, ni pour le GPU, et ces valeurs ne sont donc pas représentatives de la consommation réelle en mode batterie. On remarque toutefois un écart intéressant, avec 31 W du côté de l’A6VC, et 46 W pour l’A6K soit 50 % de plus.

En exécutant Burn K7 (plus efficace que Burn P6, même pour le Pentium M), la consommation monte à 46 W pour l’A6VC, et atteint 84 W pour l’A6K (toujours avec le Turion 2.2 GHz) soit 83 % de plus ! Cette consommation est si élevée qu’elle devient vite problématique : au bout de quelques minutes, on constate l’abaissement régulier de la fréquence du Turion à 800 MHz pendant quelques secondes, afin d’éviter la surchauffe. Ce phénomène ne se constate toutefois pas en utilisation réelle, les applications courantes faisant moins chauffer le processeur, mais le système de refroidissement de l’A6 arrive clairement à ses limites avec le ML-40.


Par curiosité, nous avons abaissé la fréquence et le voltage du Turion de 2.2 GHz / 1,35V à 0.8 GHz / 0,8 V. Toujours avec BurnK7, la consommation tombe alors à 38 W (toujours avec le même voltage appliqué au ventilateur). Un rapide calcul nous apprend donc que même en utilisant le raccourci grossier qu’à 800 MHz et 0,8 V le Turion ne consommerait rien, la consommation maximale de ce dernier atteint donc 46 W soit plus de la moitié de la consommation du portable, la mémoire ne variant que de 3 MHz entre les deux modes ! Ce résultat est impressionnant, et le TDP de 35 W annoncé par AMD sur son ML-40 paraît donc des plus fantaisistes…

Au passage, notez que nous avons mesuré un écart de consommation de 7,5 W entre le mode Burn K7 et Burn K7 + Fillrate Tester. Ce chiffre est en accord avec la consommation maximale annoncée par NVIDIA pour son GeForce 6200 TC, qui est de 8,7 W. Ce qui est faible, mais à la hauteur des prestations de ce GPU.

Autonomie

Dans un premier temps, nous avons évalué l’autonomie en utilisation bureautique : le temps est équitablement réparti entre la frappe d’un texte sous TextPad, et la visualisation d’une page HTML stockée sur le disque. Windows Media Player lit en boucle un fichier WMA écouté à volume modéré sur des écouteurs. La gestion de l’alimentation est ajustée en mode battery saving, et la luminosité de l’écran abaissée à 3/15, suffisante pour conserver une lisibilité acceptable en cas d’éclairage ambiant classique. Dans les ForceWare, PowerMizer est également réglé de manière à économiser au maximum la batterie, et aucun réseau ou périphérique externe (souris, etc.) n’est utilisé. Enfin, la même batterie a été utilisée pour tous les tests (8 cellules, 4800 mAh), alternativement sur les deux portables et avec une heure de pause après chaque charge, puisque aucun des deux n’était neuf (possibilité d’usure différente de chaque batterie).


Plus besoin de loupe ici : l’avance de l’A6VC au niveau de l’autonomie atteint 64 % ! Dans le détail, on note que ce dernier parvient à réduire la fréquence de son processeur à 507 MHz, contre 800 MHz pour le Turion qui arrive à descendre plus bas au niveau du coefficient multiplicateur (x4 contre x6), mais qui ne sait pas moduler la fréquence de son bus HyperTransport. Or, chez Intel, la baisse du FSB permet non seulement de parvenir à une fréquence CPU plus faible, mais aussi de gagner sur la consommation de la mémoire (266 MHz -> 169 MHz), et probablement aussi sur la fréquence du lien PCI Express. C’est aussi à ce niveau que l’on mesure la pertinence de mettre en place une plateforme mobile, et non juste un processeur.


Puis, nous avons mesuré l’autonomie en utilisation jeux. Pour cela nous avons désactivé le mode battery saving et PowerMizer, afin d’obtenir des framerates acceptables pour le jeu : ils sont alors strictement identiques à ceux mesurés une fois branchés sur le secteur. Dans le cas contraire, on ne peut en effet vraiment plus jouer. L’application utilisée est Doom 3.


L’écart reste du même ordre mais s’amplifie un peu en faveur de l’A6VC, atteignant 68 % malgré la réduction en fréquence du Turion (histoire de mesurer l’écart d’autonomie à performances équivalentes). Dans l’absolu, ce résultat prouve aussi que ces deux portables ne permettent pas de jouer en mode batterie, l’autonomie étant quasiment divisée par 3 !

Notez que le temps de charge complet de la batterie est de 2 H 21 sur ces portables, lorsqu’ils sont éteints (comptez environ 4 H en cas d’utilisation du portable en même temps).

Bilan

Sur le plan des performances, le match entre Turion et Pentium M à fréquence équivalente est un des plus équilibrés qu’il nous ait été donné de voir. Les écarts restent infimes dans la plupart des tests, et au final il est bien difficile de donner un vainqueur, même par catégorie. Y compris dans les jeux, où la GeForce 6200 TC semble toutefois empêcher nos protagonistes de vraiment s’exprimer. C’est une bonne surprise pour le Turion, car le Pentium M reste une référence en la matière, et est épaulée de DDR2 dual channel bien plus performante que la DDR1 single channel, en théorie. Ce constat est particulièrement flatteur pour AMD qui ne fait que reprendre la seule architecture dont il dispose, et qu’il décline sur tous les marchés (serveurs, PC/stations de travail et portables). En ce sens, le Turion n’est d’ailleurs rien d’autre que le successeur logique de l’Athlon XP-m.

Or, n’ayant pas été conçu initialement pour le seul marché mobile, il y a un point sur lequel le Turion se fait largement surpasser par le Pentium M : la consommation, et donc l’autonomie et le silence. L’écart atteint ici 64 % à 68 % à fréquence équivalente, et même si nous n’avons pas testé une version MT, celle-ci n’est pas disponible dans toutes les fréquences, et cohabite malheureusement avec les ML sur les basses fréquences. En outre, elle ne devrait pas être en mesure de pouvoir se battre avec le Pentium M, vu le retard des ML en la matière. D’autant qu’AMD ne propose pas ici de réponse au Centrino, mais seulement au Pentium M. Or nous avons vu que l’intérêt d’associer un processeur à un chipset est loin de se limiter au marketing vu l’importance du FSB/Hypertransport sur la consommation globale d’une configuration, sans même parler de la propre consommation du chipset. AMD aurait peut-être ici intérêt à s’associer avec ses partenaires pour proposer une vraie réponse à Intel.

Car au final, si dans le monde des PC le Pentium M est à réserver aux amateurs de silence vu le rapport performances/prix bien meilleur des Athlon 64, ici le prix est relativement comparable et se retrouve noyé dans le prix total de la configuration. Ainsi chez Asus, l’A6K muni du MT32 (Turion 64 1.8 GHz, 512 Ko, 25 W) se retrouve au prix public de 1450 €, contre 1400 € pour l’A6VA (équipé comme l’A6K de test mais avec seulement 512 Mo de RAM, un Pentium M 1.73 GHz et surtout une Radeon X700 128 Mo). Le choix est assez rapide. Bref : le Centrino reste donc la plateforme de choix de par son rapport performances/autonomie.

Enfin, la gamme A6 d’Asus reste très intéressante vu son positionnement tarifaire et les qualités du châssis et de l’écran. Un certain nombre de points restent toutefois à régler, notamment le bruit de ventilation qui est particulièrement gênant sur l’A6K (sans parvenir à refroidir parfaitement le Turion 2.2 GHz), mais aussi le disque dur aux caractéristiques commerciales qui bride souvent les performances, surtout lors de la présence de seulement 512 Mo de mémoire vive. Sur nos exemplaires de test, nous regretterons aussi l’absence d’une carte graphique plus péchue que la GeForce 6200 TC, insuffisante pour jouer à la résolution d’origine dans bon nombre de jeux. Certes, le GMA 900 ne prend pas en charge la décompression HD, consomme de la bande passante mémoire et permet encore moins de jouer…

Asus A6K
Solide portable multimédia relativement abordable, l’A6K souffre cependant de la présence d’un Turion ML qui le rend bruyant, et de la comparaison avec l’A6V, face auquel il ne propose aucun plus.
  • Les plus
  • Les moins
    • Solides performances
    • Fonctionnalités multimédia (Audio DJ, webcam/micro, lecteur de carte mémoire)
    • Bon écran
    • Autonomie
    • Bruit
    • Disque dur 4200 rpm
    • Châssis solide mais un peu encombrant
    • Norton 2005 installé


Asus A6V
Solide portable multimédia relativement abordable, l’A6V bénéficie d’un rapport performances/autonomie/prix très bon, et est par ailleurs disponible dans une version avec une Radeon X700.
  • Les plus
  • Les moins
    • Rapport performances/autonomie
    • Fonctionnalités multimédia (Audio DJ, webcam/micro, lecteur de carte mémoire)
    • Bon écran
    • Disque dur 4200 rpm
    • Châssis solide mais un peu encombrant
    • Norton 2005 installé


  • Comparer les prix des portables Asus