Test : NZXT Manta, boîtier mini-ITX efficace, tout en acier courbé

Caractéristiques, intérieur et extérieur

Le Manta est l’occasion pour NZXT de profiter d’un nouveau procédé de fabrication qui rompt avec l’aspect plat vu et revu au fil du temps : voilà un boitier dont les parois sont épurées , mais surtout convexes. Ce nouveau procédé permet à NZXT de produire des parois bombées non pas en plastique mais en acier, débouchant ainsi sur un boitier beaucoup plus lourd et de meilleure qualité. A l’image du Define Nano S de Fractal Design, le Manta fait partie des modèles les plus volumineux pour un boitier Mini-ITX : 426 mm en hauteur, 245 mm en largeur et  450mm en profondeur pour 7,2 Kg sur la balance, excusez du peu !

Pas si petit, mais gros potentiel

Le boitier vise donc ceux qui souhaitent miniaturiser leur configuration sans pour autant sacrifier ses performances. Avec des emplacements pour accueillir deux radiateurs 280 mm pour le watercooling, une compatibilité avec les dissipateurs CPU jusqu’à 160 mm de hauteur et enfin 363 mm de longueur pour la carte graphique, la place disponible, comme le potentiel de refroidissement, sont suffisants pour tout ce que l’on peut faire rentrer dans un boitier Mini-ITX, voire plus.

Le Manta suit également une tendance qui se dégage des autres boitiers les plus récents de la marque : on y trouve un régulateur de ventilation à 7 canaux, des LED illuminant le logo NZXT sur le cache de l’alimentation et d’autres LED pour éclairer la plaque E/S. La somme de ces extras se ressent sur la facture : parmi tous les boitiers Mini-ITX passés au labo, le Manta fait partie des plus chers.

Place aux composants !

La connectique avant se situe au sommet du Manta. La courbure du panneau supérieur contribue à donner une légère inclinaison aux connecteurs vers la droite, facilitant ainsi leur accès pourvu que l’on positionne le boitier à sa gauche. Comme c’est le cas sur un grand nombre de modèles Mini-ITX, le Manta propose deux ports USB 3.0 et une paire de jacks audio. Le bouton d’alimentation se situe à l’opposé de la connectique avant dans le coin gauche, tandis que les témoins d’alimentation et d’activité des disques durs sont centrés sur le même panneau supérieur.

Contrairement à bon nombre de boitiers testés ici même, le Manta propose un filtre amovible pour la ventilation en façade. Il se manipule facilement et ne nécessite ni outils, ni démontage préalable des portes latérales : il suffit de tirer doucement sur la façade pour qu’elle se détache et révèle le filtre qui ne demande plus qu’à être désengagé du châssis pour être nettoyé. En termes de refroidissement, l’avant du Manta peut accueillir jusqu’à deux ventilateurs 140 mm ou un radiateur de 280 mm. On dispose même d’une place suffisante pour configurer quatre ventilateurs en push-pull.

La base du boitier accueille elle aussi un filtre amovible auquel on accède tout simplement en tirant vers l’arrière. Notons également le compartiment semi-couvert dédié à l’alimentation, permettant d’accueillir des modèles allant jusqu’à 363 mm de longueur. Comme évoqué plus haut, le logo de la marque dispose d’un rétroéclairage désactivable.

L’espace au niveau du compartiment principal est à l’image des mensurations du boitier : généreux. On peut ainsi y installer une carte graphique mesurant jusqu’à 363 mm de longueur ou encore deux périphériques de stockage 2,5 pouces à droite de l’emplacement destiné à la carte mère. Pour peu que l’on souhaite mettre en place un watercooling, la zone recouverte du logo de la marque incliné à la verticale propose deux points d’ancrage pour le couple pompe et réservoir. Enfin, les deux ventilateurs en façade sont épaulés par un ventilateur 140 mm à l’arrière du boitier ainsi que deux emplacements au sommet, également en 140 mm maximum.

Le côté droit du Manta offre des points de fixation pour accueillir deux périphériques de stockage 3,5 pouces, ou encore un modèle 3,5 pouces associé à deux périphériques 2,5 pouces. Notons également la très grande ouverture au niveau du support de la carte mère, facilitant l’installation des dissipateurs CPU nécessitant une plaque de montage arrière.

A l’image du Noctis 450, le Manta est donc pourvu d’un régulateur de ventilation à 7 canaux (30 Watts maximum), de même qu’un contrôleur pour le système d’éclairage intégré. Ce régulateur s’appuie sur la prise du ventilateur CPU pour réguler la vitesse de ce dernier, ainsi que 7 autres ventilateurs au sein du boitier. Le contrôleur d’éclairage relaie quant à lui un petit bouton situé à l’arrière du Manta : une pression permet d’allumer les LED au-dessus de la plaque E/S, une seconde éteint ces mêmes LED et illumine le logo NZXT sur le compartiment alimentation, une troisième active toutes les LED et enfin, la quatrième pression a pour effet de tout éteindre.

Le jeu d’accessoires livré avec le boitier comprend plusieurs sachets de vis, des entretoises supplémentaires pour la carte mère, quelques serre-câbles ainsi qu’un autocollant arborant le logo de la marque. Signalons que notre exemplaire de test est arrivé sans mode d’emploi (le petit livret représenté sur la photo ci-dessus n’en est pas un), ce qui nous a poussés à le télécharger sur le site du fabricant.

La connectique avant est relayée par des câbles USB 3.0, Audio HD ainsi que ceux dédiés aux LED d’alimentation et témoin d’activité disque dur. En plus de ces derniers, on trouve le câble du contrôleur de ventilation venant se brancher sur la prise ventilateur CPU, ainsi qu’une nappe permettant de lier le contrôleur au ventilateur CPU.

Le montage est un plaisir avec ce boitier : les principaux composants se glissent simplement à l’endroit prévu avant de voir leur maintien assuré avec des vis. Le fait que toutes les parois soient amovibles permet d’avoir un maximum d’espace pour arranger le câblage. Une fois que tout est en ordre, il suffit de remettre en place les parois pour retrouver cette ligne arrondie et épurée.

Pour peu que l’on souhaite avoir un look tout aussi attrayant que minimaliste, cette version du Manta fait assez bien l’affaire. En parallèle, il existe une version avec une vitre en plexiglass au cas où l’on souhaiterait mettre sa configuration en avant, ainsi que deux alternatives plus colorées : l’une blanche aux accents noirs et l’autre noire aux lignes rouges.

Tests et conclusion

La configuration de test utilisée pour cet article reprend les composants précédemment utilisés pour évaluer les boitiers Mini-ITX.

Les nuisances sonores sont mesurées à 50 cm du coin frontal du boitier, sur la gauche de ce dernier. Les valeurs obtenues sont ajustées à 1m, réglage standard utilisé par de nombreux fabricants de haut-parleurs et ventilateurs, en soustrayant 6 dB.

Par ailleurs, les tests ont été effectués sur une plage de deux heures à pleine charge, tout en sachant que la température de la salle de test a été maintenue à environ 26°C.

Configuration de test

Pilotes et protocole de test                                     

Contrôleur de ventilation capricieux

Le contrôleur de ventilation du Noctis 450 nous avait donné du fil à retordre et vu que le Manta s’appuie sur le même modèle, nous avons à nouveau eu des difficultés à faire fonctionner correctement le ventilateur CPU compte tenu de la faible vitesse paramétrée par le contrôleur. La solution a consisté à brancher directement notre Noctua NH-L12 sur la prise ventilateur CPU tout en reliant le contrôleur à une prise normalement dédiée à la ventilation du boitier.

Cette dernière proposant également une gestion PWM, le contrôleur comme l’ensemble des ventilateurs du Manta sont censés fonctionner normalement. Au démarrage de la configuration, nous avons défini une courbe de ventilation pour la prise châssis identique à celle de la prise CPU : ceci nous a permis de relever des valeurs sonores pertinentes tout en tirant parti de la gestion automatique de la ventilation proposée par le boitier.

Températures mesurées

Le Manta est aux coudes à coudes avec le Define Nano S : les deux boitiers font quasiment jeu égal en matière de température CPU, tandis que le modèle de Fractal Design affiche une légère avance en matière de température GPU et moyenne.

Nuisances sonores

Grâce à ses parois en acier bien rigides, le Manta est le plus silencieux des boitiers du comparatif à pleine charge et n’est pas très loin du Nano S au repos, sachant que ce dernier profite d’une isolation sonore dont le boitier de NZXT est dépourvu.

Efficacité température/bruit

En alliant une bonne conception à de satisfaisantes prestations thermiques et acoustiques dans l’ensemble, le Manta finit juste au-dessus du PC-Q10 en termes de rendement.

Conclusion

En fait, la principale difficulté du Manta, c’est son rapport performances/prix : le Fractal Design Nano S ne coûte que 83 euros, contre 140 € pour le boitier de NZXT. Néanmoins, cette comparaison tarifaire ne rend pas compte du niveau de prestation offert par chacun des modèles. Le Manta propose des dimensions permettant de faire rentrer des composants plus imposants (et donc potentiellement plus performants), ainsi que des fonctionnalités comme le contrôleur de ventilation à sept canaux et l’éclairage à LED.