S*xe, ins*ltes : les petites censures d’Apple, Facebook et Google

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Introduction

Aujourd’hui, un dossier un peu particulier : la gestion de la grossièreté dans les OS mobiles et sur les sites Internet. L’idée du dossier est partie d’une anecdote : une personne fan de James Bond qui a voulu graver le nom de Pussy Galore sur son iPad. Et Apple a refusé. Nous avons investigué un peu, pour nous rendre compte que la gestion de la grossièreté est au cœur de certains systèmes (notamment chez Apple) et que certains mots sont persona non grata quand on veut s’inscrire chez « les grands » du Web. De même, les assistants personnels comme Siri ou Cortana ne sont pas exempts d’une certaine censure. Nous n’avons pas la prétention d’être exhaustifs, l’idée est simplement de montrer quelques exemples de censure « politiquement correcte » dans nos appareils.

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Chez Google

Nous avons essayé de nous inscrire avec le nom Pussy Galore chez Google… et c’est impossible. La société ne se justifie pas vraiment : on a juste un message qui demande si on a bien saisi notre nom. Un peu d’hypocrisie, donc, étant donné la raison exacte du refus.

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Chez Apple

Assez étonnamment, nous allons le voir,il est possible d’inscrire Pussy Galore à iCloud, mais c’est plutôt une exception dans les services de la Pomme.

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Chez Facebook

Comme chez Google, il y a une certaine hypocrisie chez Facebook : l’inscription n’est pas possible avec un motif fallacieux : il faut utiliser notre « vrai » nom.

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Chez Twitter

Bonne nouvelle, Twitter trouve notre nom « génial » et accepte de nous inscrire.

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Chez Microsoft

Chez Microsoft, c’est très direct : le mot « Pussy » n’est pas autorisé. Il faut donc utiliser un autre nom…

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Insulter Siri ?

Après quelques essais, nous avons décidé d’insulter nos téléphones, et les mots fleuris ont donc volés dans l’open space de Tom’s Hardware. Siri, l’assistant d’Apple, n’a pas de soucis avec la grossièreté : on peut insulter le téléphone, les termes sont retranscrits et le logiciel répond.

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Google censure

Chez Google, c’est différent : la reconnaissance vocale censure les mots considérés comme grossiers et quand on évoque d’une façon fleurie les testicules, le système retranscrit c*******. Ensuite, une recherche est effectuée… sur le mot censuré : le langage C est à l’honneur. Nous avons testé ce comportement sur un téléphone, mais aussi sur une montre.

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Cortana censure en partie

Cortana, l’assistant de Windows Phone, retranscrit les insultes avec des étoiles (comme ce célèbre mot en F) mais effectue une recherche sur la version non censurée.

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La gravure sur iPad

Si vous voulez graver un texte sur un iPad, il faudra faire attention : certains mots sont interdits.

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iTunes et les noms d’album

iTunes, le magasin en ligne d’Apple, censure les noms des albums : certains mots sont en effet remplacés par des étoiles. Exemple avec l’album de l’excellent Didier Super, « Vaut mieux en rire que s’en f****e ».

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Les pochettes censurées

Apple censure souvent les pochettes « explicites », comme celle d’un album de Nick Cave, « Push the sky away ». La version distribuée sur iTunes est floutée.

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Les bandes-annonces

Toujours chez Apple, une des fonctions d’iMovie introduit une certaine forme de censure. En effet, le logiciel (dans sa version 9, la 10, plus récente, corrige ce point) permet de créer des bandes-annonces avec des introductions qui ressemblent à celles de studios connus. Et quand on utilise le nom du studio en question (Paramount dans notre exemple), c’est automatiquement censuré.

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Le correcteur orthographique

Dans iOS et dans Mac OS X, Apple propose un correcteur orthographique, et il ignore certains mots. Exemple idiot, étant donné qu’il ne s’agit pas d’un mot grossier, le mot vagin écrit avec une faute de frappe (par exemple vagun) ne sera pas corrigé. Le système ne propose tout simplement pas de corrections. iOS 6 et iOS7 sont touchés, tout comme Mac OS X Mavericks (nous n’avons pas testé iOS 8).

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Le Game Center

Dernier exemple, plus amusant, le Game Center. Apple permet de mettre un statut visible par vos amis, mais certains mots sont censurés. En fait, quand un mot « interdit » est utilisé, le simple fait de quitter le programme et d’y revenir va faire revenir le statut à sa version précédente…

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Avez-vous des exemples ?

Avez-vous d’autres exemples de censure dans des logiciels, des systèmes d’exploitation ? Si oui, c’est le moment de commenter, avec des exemples, mais bien évidemment en restant dans le politiquement correct.