Radeon HD 7990 : Encore une carte graphique à 1 000 €

Introduction

Comme le temps passe vite. Voilà presque un an et demi qu’AMD lançait sa Radeon HD 7970. Le marché des cartes graphiques était quelque peu différent à l’époque : AMD dévoilait son architecture Graphics Core Next face à la Nvidia GeForce GTX 580, basée sur l’architecture Fermi, et en profitait au passage pour renvoyer dans les filets… la Radeon HD 6970.

À ce moment déjà, les rumeurs faisaient état de l’arrivée imminente d’une carte bi-GPU basée sur les puces Tahiti de la 7970. Nous avons donc attendu. Et attendu encore.

Évidemment, aucune Radeon HD 7990 n’est officiellement sortie au cours des 12 mois qui ont suivi. Ce sont en fait les fabricants de cartes eux-mêmes qui se sont lancés dans l’exercice. PowerColor a pris les devants en proposant une carte équipée de deux puces Tahiti qui nécessitait trois emplacements et trois connecteurs d’alimentation auxiliaires à huit broches et qui hurlait comme une sirène dès qu’on la mettait un tant soit peu sous pression. HIS lui a emboîté le pas et nous a donné accès à quelques prototypes, malheureusement bien vite rangés au placard, tout comme l’idée même de commercialiser une carte bi-GPU de ce type. Enfin, Asus s’est lancé dans la danse avec une carte watercoolée au prix obscène et à la diffusion des plus limitées. Tom’s Hardware USA les a toutes testées dans l’article Asus’ ROG Ares II: Four Dual-GPU Graphics Cards, Compared, pour conclure au final que la Nvidia GeForce GTX 690, bien qu’un peu plus lente dans les benchmarks, était bien plus pertinente.

Image 1 : Radeon HD 7990 : Encore une carte graphique à 1 000 €

Défi accepté, a répondu AMD. Aujourd’hui, nous avons droit à une véritable Radeon HD 7990 tout droit sortie du département Produits de la société texane. Une carte qui occupe deux emplacements. Qui ne nécessite que deux connecteurs huit broches auxiliaires. Et, tenez-vous bien, dont les ventilateurs tournent en silence. Ce qui ne veut pas pour autant dire que la 7990 elle-même soit silencieuse, mais nous reviendrons sur ce point plus loin.

On ne se refuse rien, au nom des performances

Nue, la Radeon HD 7990 se compose de deux puces graphiques de type Tahiti assorties de 3 Go de mémoire GDDR5 chacune et reliées entre elles par un commutateur PLX Technology PEX 8747.

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Les puces sont complètes : AMD n’a désactivé aucune de leurs composantes et elles comptent donc chacune 2048 stream processors, 128 unités de textures, 32 ROP et un bus mémoire de 384 bits au total. La société a fixé leur fréquence à 950 MHz, avec la possibilité de pousser des pointes à 1 GHz en mode Boost. Sur ce plan, elle est donc un peu plus rapide que la Radeon HD 7970 de base et un peu plus lente que la GHz Edition, qui démarre à 1 GHz et peut accélérer à 1,05 GHz.

Les 3 Go de mémoire reliés à chaque puce graphique sont cadencés à 1,5 GHz, tout comme sur l’AMD Radeon HD 7970 GHz Edition (à titre de comparaison, la mémoire de la 7970 originale fonctionnait à 1375 MHz), ce qui leur confère une bande passante de 288 Go/s par GPU.

Niché bien au chaud entre les deux puces graphiques et leurs 4,3 milliards de transistors respectifs se trouve le commutateur PEX 8747 ; il s’agit du même que celui qu’utilise Nvidia pour permettre aux GPU de la GeForce GTX 690 de communiquer entre eux. Gravé en 40 nm et compatible PCI Express 3.0, il est doté de cinq ports et de 48 lignes. Il communique donc avec les GPU sur 2 x 16 lignes et avec l’interface hôte via les 16 dernières.

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Côté sorties, la carte est capable de gérer simultanément cinq écrans, donc un connecté en DVI dual-link et les quatre autres en mini-DisplayPort. En comparaison, la Nvidia GeForce GTX 690 ne gère que quatre écrans (3+1) ; les fanatiques de la productivité se réjouiront de la présence de cet écran supplémentaire au milieu, qui permet de travailler bien plus efficacement en configuration 5×1.

D’après ses spécifications techniques brutes, la Radeon HD 7990 est plus proche de deux 7970 GHz Edition en CrossFire que la GeForce GTX 690 ne l’est de deux 680 en SLI. Et, au vu des énormes gains de performances qu’ont générées les mises à jour des pilotes Catalyst au cours de l’année écoulée, on peut se dire que la promesse faite sur papier a des chances de se concrétiser ; potentiellement, nous avons donc affaire à la carte graphique dual-slot la plus rapide au monde. Avant de vérifier, jetons toutefois un coup d’œil aux autres caractéristiques techniques de cette carte.


Radeon HD 7990
Radeon HD 7970 GHz Ed.GeForce GTX Titan
GeForce GTX 690
GeForce GTX 680
Shaders2 x 2048
20482688
2 x 1536
1536
Unités de textures
2 x 128
128224
2 x 128
128
Full Color ROP
2 x 32
3248
2 x 32
32
Fréquence GPU
950 MHz
1000 MHz836 MHz
915 MHz
1,006 MHz
Fillrate textures
2 x 121,6 Gtex/s
128 Gtex/s187,5 Gtex/s
2 x 117,1 Gtex/s
128,8 Gtex/s
Fréquence mémoire
1500 MHz
1500 MHz1502 MHz
1502 MHz
1502 MHz
Bus mémoire
2 x 384 bits
384 bits384 bits2 x 256 bits256 bits
Bande passante mémoire
2 x 288 Go/s
288 Go/s288,4 Go/s
2 x 192,3 Go/s
192,3 Go/s
RAM graphique
2 x 3 Go de GDDR5
3 Go de GDDR56 Go de GDDR5
2 x 2 Go de GDDR5
2 Go de GDDR5
Taille du die
2 x 365 mm2365 mm2551 mm22 x 294 mm2294 mm2
Transistors (milliards)
2 x 4,31
4,317,1
2 x 3,54
3,54
Finesse de gravure
28 nm28 nm28 nm
28 nm
28 nm
Connecteurs d’alimentation
2 x 8 broches
1 x 8 broches, 1 x 6 broches1 x 8 broches, 1 x 6 broches2 x 8 broches2 x 6 broches
Consommation max.
375 W
250 W250 W
300 W
195 W
Prix (dans le commerce)
920 €
350 €
930 €
890 €
420 €

Une acoustique fortement améliorée, à un détail près

Une solution de refroidissement plus élégante

AMD a fait de la Radeon HD 7990 une carte dual-slot qui n’a besoin que de deux connecteurs d’alimentation auxiliaires à huit broches. Il n’en reste pas moins que son TDP correspond exactement au maximum autorisé par les spécifications électriques du PCI-SIG pour un emplacement PCIe x16 et deux connecteurs huit broches : 375 watts.

Image 4 : Radeon HD 7990 : Encore une carte graphique à 1 000 €

Mais l’exploit demeure : AMD est parvenu à mettre au point une carte « fleuron » n’occupant que deux emplacements alors que les produits de PowerColor, HIS et Asus étaient tous considérablement plus encombrants. Pour atteindre un tel résultat, la société a sélectionné la crème de la crème de ses GPU Tahiti. En préparation du lancement de cette nouvelle carte, elle a depuis un bon moment déjà mis de côté ses puces les plus efficaces, celles qui consomment le moins et montent le mieux en fréquence. Alors que ses partenaires devaient composer avec les puces qu’ils recevaient et étaient par conséquent forcés de monter la tension pour faire grimper la fréquence (ce qui affecte forcément la consommation). AMD, grâce à ces Tahiti triées sur le volet, a pu atteindre la barre du gigahertz tout en abaissant les tensions, ce qui lui a permis de plafonner la consommation à 375 watts. 

La Radeon HD 7990 n’est pas pour autant facile à refroidir (ni à faire taire, soit dit en passant). Au lieu de l’unique ventilateur axial qu’utilise Nvidia sur sa GeForce GTX 690 ou même du centrifuge soufflant de la Radeon HD 6990, AMD a ici opté pour… trois ventilateurs axiaux ! Ils ne sont pas renforcés pour plus de stabilité et leurs ailettes ne sont pas particulièrement épaisses, mais ils tournent suffisamment lentement, même en charge classique dans les jeux, pour régler le problème le plus épineux de la Radeon HD 6990 : les nuisances sonores dues à la ventilation. Dans les jeux, le bruit de la Radeon HD 7990 est quasiment imperceptible.

Image 5 : Radeon HD 7990 : Encore une carte graphique à 1 000 €

Ce type de design a néanmoins un prix. Trois ventilateurs placés côte à côte ne peuvent être efficaces que s’ils ne se mettent pas de bâtons dans les roues. En clair, cela signifie qu’il faut canaliser l’air à la verticale au lieu de horizontalement ; par conséquent, les fentes de ventilation qui ornent la face arrière et servent sur la plupart des cartes graphiques à laisser s’échapper l’air chaud sont ici pratiquement inutiles. La chaleur générée par les deux GPU est donc directement renvoyée dans le boîtier de l’ordinateur et le choix de ce dernier est particulièrement important. AMD recommande actuellement deux modèles : l’Antec Eleven Hundred, doté de deux ventilateurs latéraux de 120 mm et le Cooler Master HAF-X, également équipé d’une ventilation latérale. Les amateurs optant pour un boîtier différent devront absolument monter leur machine en tenant compte de la circulation de l’air chaud. Autant dire que les boîtiers au format réduit sont exclus.

Image 6 : Radeon HD 7990 : Encore une carte graphique à 1 000 €

L’AMD Radeon HD 7990 mesure 30,5 cm, soit autant que la Radeon HD 6990 et 2,5 cm de plus que la Nvidia GeForce GTX 690. Heureusement, ses deux connecteurs d’alimentation à huit broches sont situés sur le haut de la carte et n’ajoutent donc aucune longueur à la carte. L’arrière de celle-ci est par ailleurs recouvert d’une plaque de métal. Étant donné que les ailettes du premier ventilateur dépassent légèrement du cache en plastique, il est fortement déconseillé de monter une configuration Quad-CrossFire où les deux 7990 sont enfichées l’une à côté de l’autre.

Mais quel est donc ce sifflement ?

Les ventilateurs de la Radeon HD 7990 tournent en silence, et cela fait du bien, mais la carte est victime d’un autre problème acoustique. Il y a quelques mois, PowerColor nous avait envoyé son AX7990 6GBD5-A2DHJ Devil13, et nous avions été très désagréablement surpris par le sifflement émis par ses bobines d’induction, totalement indigne d’un produit coûtant tout de même la bagatelle de mille euros.

Dans une moindre mesure, la Radeon HD 7990 souffre d’un problème similaire. AMD nous l’a expliqué comme une conséquence de l’oscillation entre les charges de travail lourdes et légères, qui entraîne des pics et des creux d’appel de courant faisant vibrer les condensateurs en céramique et la carte de circuits imprimés elle-même. Le volume et la tonalité de ce phénomène varient effectivement en fonction de la tâche que l’on demande à la carte d’exécuter, mais il s’est montré suffisamment perceptible lors de nos tests en situation réelle de jeu pour que plusieurs des volontaires de Bakersfield (Californie) nous demandent de leur expliquer ce qui se passait.

La solution constitue à activer la synchronisation verticale, ce qui a pour effet de plafonner le framerate et d’éviter ces variations de charges de travail ; ce n’est pas idéal, mais cela fonctionne. Igor de Tom’s Hardware Allemagne a enregistré quelques vidéos et mené des analyses de fréquences que nous passons en revue plus loin dans cet article. Nous vous laissons l’occasion de décider par vous-même s’il s’agit d’un défaut rédhibitoire.

Configuration et protocole de test, explication concernant FCAT

Configuration de test
Processeur
Intel Core i7-3770K (Ivy Bridge) 3,5 GHz overclocké à 4,0 GHz (40 x 100 MHz), LGA 1155, 8 Mo de cache L3 partagé, Hyper-Threading activé, fonctions d’économie d’énergie activées
Carte-mère
Gigabyte Z77X-UD5H (LGA 1155), chipset Z77 Express, BIOS F15q
Mémoire
16 Go (4 x 4 Go) de DDR3-1600 G.Skill, F3-12800CL9Q2-32GBZL @ 9-9-9-24 et 1,5 V
Stockage
SSD Crucial m4 256 Go SATA 6 Gbit/s
Cartes gr.
AMD Radeon HD 7990 6 Go

AMD Radeon HD 7970 GHz Edition 3 Go

Nvidia GeForce GTX 690 4 Go

Nvidia GeForce GTX 680 2 Go

Nvidia GeForce GTX Titan 6 Go
Alimentation
Cooler Master UCP-1000 watts
OS et pilotes
OS
Windows 8 Professionnel 64 bits
DirectX
DirectX 11
Pilotes gr.
AMD Catalyst 13.5 (Beta 2)

Nvidia GeForce 320.00

AMD Catalyst Frame_Pacing_Prototype v2 For Radeon HD 7990

Nous avons commencé à travailler avec l’outil FCAT (Frame Capture Analysis Tool) de Nvidia le mois dernier ; les résultats sont probants et il va continuer à faire partie intégrante de notre protocole de test à l’avenir. Il s’agit toutefois d’une véritable rupture avec les tests que nous effectuions auparavant avec Fraps, raison pour laquelle nous ne pouvions décemment nous contenter, pour cet article, de vous laisser avec les données FCAT brutes. Nous avons ainsi invité dans nos bureaux une poignée de joueurs afin de leur proposer de comparer la Radeon HD 7990 et la GeForce GTX 690 dans huit titres différents. Objectif de la manœuvre : obtenir une montagne de données FCAT puis demander à ces quelques passionnés de les confronter à la réalité. Nous voulons déterminer si cette analyse de la latence entre images successives trouve réellement son pendant dans l’expérience de jeu.

Parallèlement, nous sommes pleinement conscients du fait que les nouvelles données que nous générons sont bien plus sophistiquées que les simples moyennes de framerate que nous utilisions auparavant et qui avaient l’avantage de permettre de comparer très facilement les cartes graphiques entre elles. Fort heureusement, nous avons encore des moyennes à publier ainsi que des graphes d’évolution du framerate dans le temps. L’ajout le plus récent à notre arsenal de test est une donnée nommée variance interimages. Nous avons déjà brièvement abordé le concept dans notre article Quel processeur à moins de 200 € pour jouer en 2013 ? et nettement plus en détail dans Performances des cartes graphiques : les nouvelles données selon FCAT, mais une explication supplémentaire ne fera sans le moindre doute pas de mal.

Pourquoi ne nous contentons-nous pas de présenter la durée d’affichage des images ? Tout simplement parce qu’il nous semble que cette donnée brute est associée à un nombre bien trop important de variables et ne permet pas de tirer les bonnes conclusions. Prenons par exemple une image affichée pendant 40 millisecondes ; à première vue, c’est long, trop long. Mais est-ce que cela indique un rendu saccadé ? Peut-être, mais pas nécessairement. Passons en revue les deux scénarios suivants :

  • Dans un premier cas, notre image affichée 40 ms est entourée de part et d’autre par des images affichées pendant la même durée. Le résultat est un framerate constant de 25 images/s sans saccades perceptibles. Ce framerate n’est pas formidable, mais sa régularité contribue à une impression de fluidité. 
  • Dans le second cas, cette même image de 40 ms s’insère dans un flot d’images affichées 16,7 ms. Elle occupe donc plus de deux fois plus de temps que les autres à l’écran et, à ce titre, sera très probablement perçue comme une saccade.

Nous simplifions bien entendu, mais les faits sont là : pour déceler les saccades dans un jeu, on ne peut se contenter de la simple durée d’affichage des images, il faut du contexte. Nous avons donc formulé le concept de variance interimages.

Nous calculons la durée d’affichage de chaque image et la comparons à celle des images qui la précédent et qui la suivent. Dans notre premier exemple, l’image de 40 ms entourée d’autres images de 40 ms donnerait une variance interimages de zéro. Dans le deuxième exemple, cette même image de 40 ms entourée d’autres images de 16,7 ms donnerait une variance interimages de 23,3 ms.

Nous continuons à expérimenter avec ce concept en laboratoire, mais d’après nos premiers résultats, les joueurs sont capables de percevoir les variations dès qu’elles atteignent 15 ms. Nous avons donc choisi cette valeur comme référence : si la variance interimages est inférieure à 15 ms, une image isolée a peu de chances de produire un artéfact visible. Si la variance interimages moyenne approche 15 ms avec des pics au-delà de cette valeur, on peut raisonnablement s’attendre à ce qu’un joueur se plaigne de saccades.

La formule Excel que nous utilisons est la suivante (sur des durées d’affichage d’images classées chronologiquement de haut en bas) :

=ABS(B20-(TRIMMEAN(B2:B38, 0.3)))

Cette formule calcule la variance interimages de la 20e image d’une capture, dont la durée d’affichage est stockée dans la cellule B20.

Décomposons cette formule : elle prend en compte les durées d’affichage des 18 cellules précédant l’image cible et des 18 cellules la suivant, puis en fait la moyenne (débarrassée de 30 % des aberrations afin que les anomalies ne l’affectent pas). Cette durée moyenne est ensuite soustraite de la durée d’affichage de l’image cible. Enfin, nous ne conservons que la valeur absolue du résultat.

Nous espérons toujours obtenir une variance interimages égale à zéro, mais en réalité, celle-ci n’est jamais nulle. Nous analysons donc l’ensemble des résultats et vous donnons les valeurs moyennes, au 75e centile et au 95e centile.

Tout cela peut paraître particulièrement compliqué, mais en procédant de la sorte, nous avons réussi à tirer des informations extrêmement intéressantes des 1,5 To de vidéos que nous avons capturés sur les cartes graphiques en lice pour ce test : l’AMD Radeon HD 7990, deux Radeon HD 7970 en CrossFire, la Nvidia GeForce GTX 690, la GeForce GTX Titan et deux GeForce GTX 680 en SLI. Tous les tests ont été réalisés à une résolution de 2560 x 1440 pixels dans huit jeux différents.

Benchmarks et paramètres
Battlefield 3
Paramètres de qualité « Ultra », v-sync désactivé, 2560×1440, DirectX 11, Going Hunting, enregistrement de 90 secondes, FCAT
Far Cry 3
Paramètres de qualité « Ultra », v-sync désactivé, 2560×1440, DirectX 11, parcours personnalisé, enregistrement de 50 secondes, FCAT
Borderlands 2
Paramètres de qualité « Highest », PhysX faible, AF 16x, 2560×1440, parcours personnalisé, FCAT
Hitman: Absolution
Paramètres de qualité « Ultra », MSAA désactivé, 2560×1440, séquence de benchmark intégrée, FCAT
The Elder Scrolls V: Skyrim
Paramètres de qualité « Ultra », FXAA activé, 2560×1440, parcours personnalisé, enregistrement de 25 secondes, FCAT
3DMark
Benchmark Fire Strike
BioShock Infinite
Paramètres de qualité « Ultra », DirectX 11, Diffusion Depth of Field, 2560×1440, séquence de benchmark intégrée, FCAT
Crysis 3
Paramètres de qualité « Very High », MSAA : faible (2x), résolution des textures : élevée, 2560×1440, parcours personnalisé, enregistrement de 60 secondes, FCAT
Tomb Raider
Paramètres de qualité « Ultimate », FXAA activé, AF 16x, cheveux TressFX, 2560×1440, parcours personnalisé, enregistrement de 45 secondes, FCAT
LuxMark 2.0
Exécutable 64 bits, version 2.0, scène « Sala »
SiSoftware Sandra 2013 ProfessionalSandra Tech Support (Engineer) 2013.SP1, modules « Cryptography » et « Financial Analysis Performance »

3DMark

Pour cet article, 3DMark doit être considéré comme un échauffement. Les cartes AMD règnent en maître sur ce benchmark synthétique, comme on peut s’y attendre au vu de leurs spécifications techniques impressionnantes.

Le véritable test consistera toutefois à voir si l’avance affichée dans le logiciel de Futuremark se confirmera dans le reste de nos benchmarks, dès lors que nous tiendrons compte des images perdues et partiellement affichées (« runt »), qui ont une incidence négative sur le gameplay mais auraient néanmoins contribué à l’augmentation du framerate moyen sous Fraps.

Score global

Image 7 : Radeon HD 7990 : Encore une carte graphique à 1 000 €

Oh, quelle surprise : le score Fire Strike nous donne exactement la hiérarchie que nous aurions prédite d’après les spécifications techniques des cartes. La Radeon HD 7990 termine donc en première place.

Nous savons cependant que cela n’a pas grande signification en pratique. Il est temps d’installer huit jeux sur notre SSD et d’enregistrer notre gameplay en une série de vidéos au format brut, 2560 x 1440 à 430 Mo/s, dans le but de les analyser à l’aide de FCAT.

Score graphique

Image 8 : Radeon HD 7990 : Encore une carte graphique à 1 000 €

Score physique

Image 9 : Radeon HD 7990 : Encore une carte graphique à 1 000 €

Battlefield 3

Framerate moyen

Nous vous avions prévenu : il y a des tonnes de données à traiter. D’emblée, vous remarquerez que nous opérons dans les graphiques ci-dessous une distinction entre deux concepts : le framerate matériel et le framerate perçu. Le framerate matériel est celui que nous aurions obtenu si nous nous étions tenus aux tests sous Fraps. Il inclut les images perdues et les images partiellement affichées, qui ne contribuent pas de manière positive à l’expérience de jeu, mais sont néanmoins comptées par Fraps.

En utilisant le logiciel de masque en surimpression de Nvidia et en analysant la suite de couleurs ainsi obtenues avec FCAT, nous sommes rapidement parvenus à détecter les images perdues (couleur manquante) et les images partiellement affichées (couleur affichée mais occupant moins de 21 lignes à l’écran et donc imperceptibles à l’œil nu).

Image 10 : Radeon HD 7990 : Encore une carte graphique à 1 000 €

Cette distinction a une incidence majeure sur le statut des cartes AMD. Examinons les résultats en détail. La Radeon HD 7990 semble générer plus de 100 images/s dans Battlefield 3 avec les paramètres de qualité réglés sur « Ultra » et à une résolution de 2560 x 1440. Nous aurions même tendance à dire que le framerate est ici limité par le processeur, un Core i7-3770K overclocké à 4 GHz. Malheureusement, lorsqu’on lit les 90 secondes de vidéo acquises pour notre benchmark, on se rend clairement compte que chaque image visible est suivie d’une image ne s’affichant que pendant une ou deux millisecondes. Lorsqu’on ne tient plus compte de ces images, le framerate perceptible en pratique par le joueur est plus proche de 56,2 images/s, soit moins que celui de la GeForce GTX Titan ! Le CrossFire de Radeon HD 7970 souffre exactement du même problème, ce qui confirme que le problème n’est pas spécifique à la 7990 mais affecte au contraire l’ensemble de l’architecture d’AMD.

Vous aurez sans doute remarqué que le graphique fait état de données correspondant à un pilote prototype. AMD, qui avait prévu que nous parviendrions à une telle conclusion, nous a fourni une préversion de ses pilotes dont la publication est prévue pour le deuxième semestre 2013 et qui introduit un mécanisme nommé frame pacing. En substance, le pilote ajoute une latence entre chaque image dans le but de rendre le gameplay plus fluide. Étant donné que le framerate est déjà limité par le processeur, cela n’affecte pas les performances, mais cela élimine presque entièrement les images partiellement affichées qui nous empoisonnaient avec les pilotes Catalyst 13.5 Beta 2. 

À titre de comparaison, les GeForce GTX 680 en SLI, la GTX 690 et la GTX Titan affichent toutes des chiffres identiques pour le framerate matériel et le framerate perçu ; Nvidia pratique déjà le frame pacing, ce qui explique que le nombre d’images perdues et partiellement affichées soit très faible.

Évolution du framerate dans le temps

Image 11 : Radeon HD 7990 : Encore une carte graphique à 1 000 €

Les fines lignes en pointillés servent de référence : elles représentent les chiffres de framerate matériel, ceux que Fraps nous aurait donnés et les seuls que nous aurions précédemment publiés. Les lignes plus épaisses représentent quant à elles l’évolution dans le temps du framerate perçu (dans ce cas précis, sur une durée de 90 secondes).

Globalement, la Radeon HD 7990 suit le même parcours que la CrossFire Radeon HD 7970 GHz Edition, à l’exception d’une série de pics où elle s’approche un peu plus des chiffres de framerate matériel. En comparaison, la GeForce GTX Titan semble à la fois plus rapide et plus fluide.

Il reste toutefois de l’espoir pour AMD. Comme on peut le voir, le framerate perçu qu’affiche la Radeon HD 7990 avec le prototype de pilote est au niveau de celui généré par les deux GeForce GTX 680 en SLI ; 

Variance interimages

Image 12 : Radeon HD 7990 : Encore une carte graphique à 1 000 €

En espaçant les images à une résolution où le goulot d’étranglement est le processeur, les trois configurations à base de GeForce parviennent à minimiser la variance interimages, contrairement aux cartes Radeon exploitant les pilotes Catalyst 13.5 Beta 2.

Jusqu’il y a peu, nous nous serions dits qu’avec des variations au 95e centile de l’ordre de 11 ms, l’incidence sur la fluidité perçue aurait été minime. Toutefois, après avoir fait tester par des joueurs des machines successivement équipées d’une Radeon HD 7990 et d’une GeForce GTX 690 et nous être rendus compte qu’ils percevaient tous une différence entre les deux, nous sommes bien obligés de revoir notre définition de la latence perceptible.

BioShock Infinite

On reprend : le graphique ci-dessous présente le framerate moyen, divisé en deux, à savoir d’une part le framerate matériel, c’est-à-dire celui que la carte produit, et d’autre part le framerate perçu, c’est-à-dire celui qui s’affiche réellement à l’écran. Le deuxième graphique présente l’évolution de ces deux framerates dans le temps et le dernier illustre notre analyse de la variance interimages.

Framerate moyen

Image 13 : Radeon HD 7990 : Encore une carte graphique à 1 000 €

Lorsque nous appliquons à BioShock Infinite la même méthodologie qu’à Battlefield 3, on constate que les framerates moyens sont une fois encore assez proches les uns des autres, en dépit d’une évolution dans le temps (ci-après) qui montre qu’en pratique le framerate perçu varie de moins de 40 à plus de 90 images/s.

Fraps aurait placé la Radeon HD 7990 en première position avec une très légère avance sur les GeForce GTX 680 en SLI. Lorsqu’on cesse de tenir compte des images perdues et partiellement affichées, son framerate chute toutefois sous celui des deux GTX 680 et de la GTX 690. Le pilote prototype améliore quelque peu la situation, mais son impact demeure limité.

Évolution du framerate dans le temps

Image 14 : Radeon HD 7990 : Encore une carte graphique à 1 000 €

L’élément le plus marquant de ce graphique est sans doute l’ampleur des creux dont souffre le CrossFire de Radeon HD 7970 GHz Edition, qui offre un contraste saisissant avec le framerate matériel moyen de cette configuration. Il est clairement apparent qu’avec ces cartes, la deuxième partie du benchmark intégré à BioShock Infinite est infestée d’images partiellement affichées.

La Radeon HD 7990 ne souffre heureusement pas de déviations aussi prononcées ; elle semble faiblir lors de deux passages d’environ dix secondes, mais se montre à par cela plutôt stable.

Variance interimages

Image 15 : Radeon HD 7990 : Encore une carte graphique à 1 000 €

Notre dernier graphique permet de mieux comprendre le comportement du CrossFire de Radeon HD 7970. Cette paire de cartes affiche presque deux fois plus de latence moyenne entre deux images que la Radeon HD 7990 ; en réalité, la variance interimages va de 4 à 24 ms, avec certaines valeurs aberrantes enregistrées à 50 ms. La plage de valeurs est relativement similaire pour la 7990, mais son meilleur comportement dans la deuxième partie du benchmark fait baisser la moyenne et les chiffres au 75e centile.

Cela ne suffit toutefois pas à sauver AMD : plus disciplinées, les cartes GeForce affichent toutes des framerates matériels et perçus bien plus stables et cohérents.

Borderlands 2

Framerate moyen

Image 16 : Radeon HD 7990 : Encore une carte graphique à 1 000 €

Nous allons tâcher d’être aussi brefs que possible concernant le test sous Borderlands 2. En effet, même avec tous les détails et paramètres de ce jeu réglés au maximum, 2560 x 1440 n’est pas une résolution suffisante pour faire plier les cartes à 1000 €.

Il aurait fallu un processeur plus puissant. Pourquoi ne pas avoir utilisé notre configuration à base de Sandy Bridge-E ? Parce qu’il y a toujours le problème de la gestion du PCI Express 3.0 et des configurations multi-cartes, que Nvidia et AMD traitent différemment. Pour éviter d’introduire des variables supplémentaires dans l’équation et limiter les goulots d’étranglement liés au bus, nous avons décidé de nous en tenir au chipset Z77 Express et à un processeur compatible PCIe 3.0.

Évolution du framerate dans le temps

Image 17 : Radeon HD 7990 : Encore une carte graphique à 1 000 €

Les cartes se tiennent dans un mouchoir de poche tout au long du benchmark, ce qui ne nous permet pas d’émettre de commentaires pertinents.

Variance interimages

Image 18 : Radeon HD 7990 : Encore une carte graphique à 1 000 €

Bien que les cartes Nvidia procèdent au rendu des images de manière plus constante, les chiffres de latence interimages montrent que les cartes AMD sont presque aussi fluides dans Borderlands 2. N’oublions cependant pas qu’il s’agit d’un titre pour lequel les pilotes AMD sont optimisés, ce qui explique en partie pourquoi les cartes de la marque texane s’en sortent si bien alors qu’elles pataugent dans d’autres jeux. 

Crysis 3

Framerate moyen

Image 19 : Radeon HD 7990 : Encore une carte graphique à 1 000 €

Heureusement que nous avons d’autres informations à notre disposition, sinon les chiffres de framerate moyen obtenus sous Crysis 3 nous auraient rendus totalement perplexes. D’un côté, nous avons les deux Radeon HD 7970 en CrossFire qui produisent un framerate matériel supérieur à 46 images/s, mais qui tombe à 23,4 images/s lorsqu’on élimine les images perdues et partiellement affichées. De l’autre, la Radeon HD 7990 qui génère des framerates (matériel et perçu) limités à 22,3 images/s, mais se hisse en première place du classement dès que l’on installe le pilote prototype.

Évolution du framerate dans le temps

Image 20 : Radeon HD 7990 : Encore une carte graphique à 1 000 €

Nous ne savons pas exactement pourquoi les framerates matériel et perçu de la Radeon HD 7990 sont si faibles dans ce test. Cependant, lorsque nous examinons en détail les données brutes de temps d’affichage des images de la nouvelle carte, nous remarquons que celles-ci oscillent entre 35 et 50 ms, avec des chutes occasionnelles à 65 ms. Ce comportement semble donc délibéré, peut-être dans le but d’éviter le grand nombre d’images partiellement affichées qui contaminent la configuration en CrossFire. Étonnamment, la Radeon HD 7990 ne souffre pratiquement pas de ces problèmes d’images perdues ou partiellement affichées, mais bien d’une simple faiblesse de framerate.

Peut-être le pilote prototype est-il un indicateur de ce qu’AMD souhaiterait obtenir à long terme : il perd bien quelques images et en coupe d’autres prématurément, mais il se montre nettement plus compétitif vis-à-vis des cartes de Nvidia.

Variance interimages

Image 21 : Radeon HD 7990 : Encore une carte graphique à 1 000 €

Sans grande surprise, ce sont les cartes mono-GPU qui affichent la variance interimages la plus faible, raison pour laquelle la GeForce GTX Titan arrive en tête de ce classement. La technologie de frame pacing de Nvidia permet toutefois aux deux GTX 680 en SLI de s’en sortir plus que correctement.

À l’inverse, les Radeon HD 7970 en CrossFire souffrent d’une variance allant de 5 à 45 ms. Concernant la 7990, son oscillation étrangement précise entre des latences de 35 et 50 ms lui permet de limiter les variations ; nous attendons toutefois avec impatience la publication officielle du pilote prototype.

Far Cry 3

Framerate moyen

Image 22 : Radeon HD 7990 : Encore une carte graphique à 1 000 €

La palme du framerate moyen le plus élevé dans Far Cry 3 revient aux GeForce GTX 680 en SLI, suivies de près par la GeForce GTX 690. Les Radeon HD 7970 en CrossFire et la Radeon HD 7990 semblent à première vue se positionner juste derrière les produits multi-GPU de Nvidia, mais les images perdues et partiellement affichées réduisent en réalité leur score, et le framerate perçu des deux 7970 est en réalité inférieur à celui de la GeForce GTX Titan. La Radeon HD 7990 fait un peu mieux et profite tout particulièrement du travail effectué par AMD sur son pilote prototype.

Évolution du framerate dans le temps

Image 23 : Radeon HD 7990 : Encore une carte graphique à 1 000 €

La situation semble catastrophique pour les deux Radeon HD 7970 en CrossFire. Il est de prime abord difficile de voir pourquoi elles se comportent si différemment de la Radeon HD 7990, mais un rapide coup d’œil au graphique d’évolution dans le temps de la durée d’affichage des images que génère FCAT nous montre qu’elles souffrent de délais allant de 0 à 45 ms par image tout au long du benchmark. Il arrive également à la 7990 de souffrir de telles fluctuations, mais pendant bien moins longtemps. Le pilote prototype efface quant à lui une bonne partie des pics et creux, ce qui donne un framerate perçu nettement plus élevé.

Variance interimages

Image 24 : Radeon HD 7990 : Encore une carte graphique à 1 000 €

Voici d’ailleurs la représentation visuelle de ces différences de durée d’affichage. On constate que les 7970 et la 7990 sont très comparables au 95e centile, mais que la Radeon HD 7990 passe nettement moins de temps à osciller entre les images à forte latence, ce qui fait considérablement chuter ses valeurs moyennes et au 75e centile. La nouvelle carte d’AMD n’est pas la plus performante sous Far Cry 3, mais elle génère un gameplay fluide plus souvent que les deux Radeon HD 7970 en CrossFire.

Hitman: Absolution

Framerate moyen

Image 25 : Radeon HD 7990 : Encore une carte graphique à 1 000 €

Hitman: Absolution semble taillé pour les AMD Radeon HD 7970 en CrossFire et la nouvelle Radeon HD 7990. Mieux encore : les images partiellement affichées sont presque entièrement absentes, ce qui permet à leurs framerates perçus d’être pratiquement au niveau de leurs framerates matériels. L’écart entre les deux valeurs n’est dû qu’à quelques images perdues, qui ne sont jamais affichées.

Curieusement, toutes les cartes Nvidia sont coincées aux alentours de 55 images/s. Le fait que ce soit la GeForce GTX Titan qui arrive en tête suggère qu’un élément extérieur limite les performances de la GTX 690 et des 680 en SLI.

Évolution du framerate dans le temps

Image 26 : Radeon HD 7990 : Encore une carte graphique à 1 000 €

On remarque quatre portions du benchmark où une poignée d’images perdues fait baisser le framerate perçu de la Radeon HD 7990. Ceci étant dit, les cartes AMD s’en sortent réellement bien dans Hitman.

Variance interimages

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En lisant les notes de version des pilotes Catalyst 13.3, on remarque qu’AMD a optimisé les latences de ses produits pour deux jeux supplémentaires : Hitman: Absolution et Tomb Raider. Si l’on ajoute à la liste Borderlands 2 et Skyrim, tous deux optimisés dans la version 13.2, quatre des huit titres testés aujourd’hui sont censés fonctionner plus fluidement que les autres.

Les cartes AMD affichaient de bonnes performances dans Borderlands 2 ainsi que dans Hitman. Celles de Nvidia continuent à afficher les images avec plus de fluidité, mais un goulot d’étranglement dont nous n’avons pas pu déterminer l’origine les empêche de générer les mêmes framerates perçus que les Radeon.

Nous notons avec intérêt que le pilote prototype n’aide pas les cartes AMD dans Hitman. Les représentants de la société nous ont confié qu’il était en fait basé sur une branche plus âgée des pilotes. Il est donc tout à fait possible que les améliorations publiées avec les Catalyst 13.3 et reprises dans la version 13.5 Beta 2 soient absentes du prototype.

The Elder Scrolls V: Skyrim

Framerate moyen

Image 28 : Radeon HD 7990 : Encore une carte graphique à 1 000 €

Cela fait bien longtemps que nous avons compris que Skyrim était un jeu dont les performances dépendent essentiellement du processeur. Inutile pour en profiter d’avoir une grosse carte graphique bi-GPU. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que seules 11 images/s séparent les premiers des derniers éléments du classement.

Pour l’occasion, les cartes Nvidia terminent en première, deuxième et troisième positions ; cette victoire est néanmoins plus symbolique qu’autre chose.

Évolution du framerate dans le temps

Image 29 : Radeon HD 7990 : Encore une carte graphique à 1 000 €

Toutes les cartes testées affichent des performances similaires lors des 25 secondes de notre benchmark. Les écarts entre ce que les GPU produisent et ce qui s’affiche réellement à l’écran sont plus marqués sur les AMD, bien que relativement limités ; FCAT nous montre que ces creux sont provoqués par des images perdues.

Variance interimages

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Skyrim est le troisième titre de ce comparatif pour lequel AMD a délibérément optimisé ses pilotes en vue de réduire la latence entre images successives. Cela se traduit par une variance interimages extrêmement limitée sur la Radeon HD 7990. Les valeurs au 95e centile ne grimpent qu’en raison de pics survenant de manière intermittente tout au long du benchmark (avec un maximum de 64 ms à une occasion).

Les latences au 95e centile sont comparables sur les deux Radeon HD 7970 en CrossFire, mais les valeurs moyennes et au 75e centile sont plus élevées.

Couplée au pilote prototype, la Radeon HD 7990 affiche plus ou moins la même fluidité qu’avec le pilote classique, si ce n’est au 95e centile ; cette légère baisse est sans doute due aux codes plus anciens du prototype.

AMD a effectué sur Skyrim un travail suffisamment correct pour éliminer tout désavantage dont les Radeon auraient pu souffrir, mais il faut néanmoins constater que les GeForce bénéficient de latences systématiquement plus faibles.

Tomb Raider

Framerate moyen

Image 31 : Radeon HD 7990 : Encore une carte graphique à 1 000 €

L’AMD Radeon HD 7990 obtient ici le framerate perçu moyen le plus élevé, bien qu’elle gâche une partie de ses efforts de rendu en images perdues et partiellement affichées. Elle fait considérablement mieux que le CrossFire de Radeon HD 7970, qui souffrent du nombre élevé d’images ne s’affichant à l’écran que pendant quelques millisecondes. Le pilote prototype aide la 7990 à faire un peu mieux encore, mais il est fort possible que, Tomb Raider ayant bénéficié d’optimisations dans les Catalyst 13.3, la majeure partie des gains qu’il apporte soient déjà disponibles aujourd’hui.

Évolution du framerate dans le temps

Image 32 : Radeon HD 7990 : Encore une carte graphique à 1 000 €

Les lignes en pointillés représentent les framerates matériels et les lignes pleines les framerates réellement perçus après décomptage des images perdues et partiellement affichées.

Variance interimages

Image 33 : Radeon HD 7990 : Encore une carte graphique à 1 000 €

Bien qu’elle soit victime de la latence la plus élevée du classement au 95e centile, la Radeon HD 7990 couplée aux pilotes Catalyst 13.5 Beta 2 génère une variance interimages moyenne plus faible que les deux autres cartes AMD.

Malheureusement, bien que ses résultats puissent paraître assez encourageants, les volontaires que nous avons invités à mener des tests dans notre laboratoire ont pour la plupart indiqué que le gameplay paraissait moins fluide avec la Radeon HD 7990 qu’avec la GeForce GTX 690.

Radeon HD 7990 vs GeForce GTX 690 : test à l’aveugle

En intégrant FCAT à notre protocole de test et en retirant les résultats générés par Fraps de nos articles consacrés aux configurations multi-GPU, nous avons récolté un nombre important d’informations quantitatives sur les performances des cartes graphiques. En théorie, nous devrions donc être en mesure d’avoir plus que jamais confiance en nos conclusions.

Il nous manque cependant une information vitale : comment les joueurs perçoivent-ils la latence entre images ? Accordons-nous simplement plus d’importance à la fluidité parce que nous avons maintenant les outils pour la mesurer ? Ne sommes-nous pas en train de faire tout un plat d’une question autrement sans importance ?

Nous sommes actuellement en train de faire appel au lectorat de Tom’s Hardware pour générer des données qui seront intégrées à un autre article consacré à ce que pensent les joueurs de certaines variables d’après leur expérience propre. Pour l’article que vous lisez en ce moment, cependant, nous avons trouvé qu’il était important d’inviter quelques joueurs chez nous, où il ont pu essayer la Radeon HD 7990 et la GeForce GTX 690, l’une après l’autre, dans les mêmes jeux.

Image 34 : Radeon HD 7990 : Encore une carte graphique à 1 000 €

Nous avons monté deux bancs d’essai ouverts, identiques en tous points à l’exception de la carte graphique et connectés à deux écrans Auria EQ276W de 27″ Équipés de cartes-mères à chipset Z77, de processeurs Core i7 Ivy Bridge et de 16 Go de mémoire DDR3-1600, ils contenaient des SSD de 256 Go sur lesquels étaient installée la même image disque. Les cobayes ignoraient quel ordinateur contenait quelle carte et à quel banc d’essai leur écran était connecté. L’expérience ayant duré sept heures, nous avons toutefois fini par les informer des conclusions que leurs avis nous menaient à formuler. Chaque joueur passait entre 10 et 15 minutes devant chaque écran avant de changer et de répéter l’opération. Nous n’avons malheureusement pu impliquer que cinq personnes dans ce test ; à l’avenir, nous souhaiterions au moins doubler ce chiffre.

Verdict

À l’unanimité, les membres du groupe ont trouvé que le gameplay le plus fluide était celui obtenu avec la GeForce GTX 690. Bien que nous ayons eu peur que la pression collective affecte les résultats, nous avons demandé à chaque joueur d’identifier les facteurs qui ont influé sur son jugement et nous avons obtenu des réponses circonstanciées.

Évidemment, nous aurions pu procéder de manière plus scientifique, prendre plus de temps, un échantillon de plus grande taille et plus de matériel, mais nous sommes suffisamment satisfaits du résultat de la discussion pour l’inclure dans ces lignes. 

Image 35 : Radeon HD 7990 : Encore une carte graphique à 1 000 €

Nous avons effectué la majeure partie des tests impliquant la Radeon HD 7990 avec les pilotes Catalyst 13.5 Beta 2. Sans prévenir, nous avons toutefois installé le prototype pilote sur la machine AMD et demandé aux membres du groupe de réessayer les titres auxquels ils avaient déjà joué. Cette fois encore, la réaction a été universelle : le rendu a été perçu comme plus fluide dans la plupart des jeux, mais haché par intermittence dans certains autres (Crysis 3 et Tomb Raider). Ces résultats contredisent en fait ceux des benchmarks, où le pilote prototype, optimisé pour le frame pacing, donnait justement un framerate perçu plus élevé dans ces deux titres.

Après avoir vu quelques titres semblant plus saccadés avec le pilote prototype (en particulier Battlefield 3), notre hypothèse actuelle est la suivante : bien que l’insertion délibérée de latence contribue à réduire le nombre d’images perdues et partiellement affichées et donc à augmenter le framerate calculé par FCAT, l’opération n’est pas toujours réalisée de manière suffisamment précise pour éliminer les artéfacts perceptibles. Ce pilote est cependant toujours en chantier et constitue indéniablement un pas dans la bonne direction. Skyrim, en particulier, s’est attiré les compliments de joueurs qui l’avaient précédemment trouvé haché avec le couple Radeon HD 7990 / Catalyst 13.5 Beta 2.

Températures, émissions sonores et vitesse des ventilateurs

Nous avons effectué toutes nos mesures acoustiques dans une chambre semi-sourde à une température ambiante de 22°C et à une distance de 50 cm, avec le microphone perpendiculaire au ventilateur central de la Radeon HD 7990. Comme à notre habitude, nous publions les volumes en dB(A) afin de tenir le plus compte possible des particularités de l’oreille humaine.

Nous employons pour ces tests le même matériel étalonné que pour nos mesures acoustiques relatives aux PC, car notre microphone de studio permet de prendre des mesures plus précises qu’un sonomètre aux fréquences supérieures à 8 kHz. Pourquoi nous donnons-nous tant de mal ? Parce que le niveau de pression acoustique ne nous donne pas toutes les informations dont nous avons besoin. En effet, bien que nous préférions légèrement l’acoustique des trois ventilateurs de la Radeon HD 7990 à celle de l’unique ventilateur de la GeForce GTX 690, nous devons également composer avec le fait que, cette fois-ci, le bruit du ventilateur n’est pas celui que l’on risque le plus d’entendre en plein jeu. Comme nous l’avons indiqué précédemment, les variations de charges de travail font vibrer les condensateurs et la carte de circuits imprimés, ce qui entraîne un sifflement des plus désagréables.

AMD affirme avoir déjà beaucoup fait pour minimiser le problème et nous a conseillé d’activer la synchronisation verticale pour plafonner le framerate, aplanir les variations de charges de travail et ainsi réduire la gêne sonore. Cela nous ramène à notre analyse et au fait que les impressions subjectives peuvent être très différentes de ce qu’un sonomètre aurait mesuré. Si tout cela vous semble un peu confus, ne vous en faites pas, la vidéo de la page suivante devrait tout clarifier.

Image 36 : Radeon HD 7990 : Encore une carte graphique à 1 000 €

Températures

Le premier point qui nous intéresse est la comparaison entre la température maximale de la Radeon HD 7990 et celle de la GeForce GTX 690. Pour ce faire, nous mettons les deux cartes sous pression au moyen d’une application de calcul GPGPU qui génère une charge constante de 100 %. Alors que la carte bi-GPU de Nvidia fonctionne en permanence à 914,5 MHz, incapable de pousser plus loin sa fréquence principale, la Radeon HD 7990 oscille encore entre 950 et 1000 MHz après dix minutes (bien qu’elle ait tendance à rester plus proche de sa fréquence de base).

Image 37 : Radeon HD 7990 : Encore une carte graphique à 1 000 €

Comme on peut le voir, la Radeon HD 7990 chauffe un peu moins, mais qu’en est-il de la vitesse de rotation de ses ventilateurs ?

Vitesse des ventilateurs

Contrairement à la GeForce GTX 690, qui est équipée d’un ventilateur axial dont les grosses ailettes sont assez fortement inclinées, la Radeon HD 7990 compte trois ventilateurs axiaux dont les ailettes sont plus incurvées et moins inclinées. Ce choix d’AMD ouvre la voie à des nuisances sonores et à des températures plus faibles, et ce, même si les trois ventilateurs tournent plus vite.

Image 38 : Radeon HD 7990 : Encore une carte graphique à 1 000 €

La courbe de vitesse de rotation des ventilateurs d’AMD est moins progressive que celle de Nvidia, mais elle est en général plus « conservatrice ». Les ventilateurs de la 7990 tournent moins vite tant que la température ne dépasse pas 60°C. En théorie, cela devrait permettre de limiter très fortement les émissions sonores au repos ou en charge modérée. Cela constituerait un véritable coup d’éclat pour AMD, qui a si souvent été critiqué en la matière par le passé ! Malheureusement, les charges plus lourdes déclenchent le sifflement de la carte qui est plus bruyant que les ventilateurs.

Émissions sonores

Image 39 : Radeon HD 7990 : Encore une carte graphique à 1 000 €

Ce qu’AMD qualifie de vibrations des condensateurs et de la PCB finit par coûter à la Radeon HD 7990 son avantage théorique. Nous aimerions réellement voir la firme régler ce problème et, ce faisant, redéfinir la notion même de « carte haut de gamme réellement silencieuse ».

Ce qui nous amène à la question suivante : quelle est la part des ventilateurs dans le bruit que génère cette carte ?

Analyse acoustique : spectre de fréquences et vidéo

Commençons par une tâche qui génère une charge de travail en perpétuelle évolution n’atteignant jamais 100 % et ne descendant jamais en dessous de 40 %. Nous débutons notre analyse en vidéo par une partie de Crysis 3. Vous allez entendre le sifflement à partir de la cinquième seconde.

Étant donné que les ventilateurs se mettent en route tout doucement et ne deviennent audibles que vers la fin de cette vidéo, nous nous concentrons sur le bruit parasite qui domine le reste du temps. Les ventilateurs ne sont absolument pas responsables du bruit émis par cette carte. Pour mieux comprendre ce qui se passe, le mieux est d’utiliser un spectrogramme de fréquences. Son échelle de couleurs représente le volume sonore ; elle débute au bleu (silencieux) puis passe successivement par le violet (moyen), le rouge (niveau de bruit élevé) et l’orange pour terminer au jaune (très bruyant). Le vert est la limite supérieure prédéfinie, que l’on n’atteint jamais :

Image 40 : Radeon HD 7990 : Encore une carte graphique à 1 000 €

Les ventilateurs n’accélèrent jamais que lorsqu’une application très gourmande pousse les deux GPU à pleine charge, auquel cas ils remplissent l’extrémité inférieure du spectre audio. Cela les rend plus bruyants à notre oreille, comme s’ils étaient responsables de l’ensemble du volume sonore. Une fois encore, une vidéo nous permet de mieux illustrer le phénomène.

Et voici le spectrogramme qui correspond à cette vidéo. Celui-ci nous montre qu’à pleine charge, les ventilateurs noient aisément le sifflement des condensateurs et de la PCB.

Image 41 : Radeon HD 7990 : Encore une carte graphique à 1 000 €

Nous apprenons deux choses : premièrement, il est impossible de mesurer les émissions sonores correctement avec un simple sonomètre, car ses composants génèrent du bruit à différentes fréquences ; et deuxièmement, le sifflement gâche en partie les progrès réalisés dans la conception du système de refroidissement de la carte. Même si le résultat global n’est pas mauvais (nous sommes sans hésitation plus contents de la 7990 que de la 6990), cette stridulation aigüe est suffisamment perceptible pour avoir suscité des remarques de la part des observateurs, qui se disent à juste titre qu’une carte graphique ne devrait pas faire ce genre de bruit.

Référence en charge : la GeForce GTX 690

Pour vous donner un point de comparaison, nous avons appliqué la même charge à la GeForce GTX 690 et avons enregistré ses émissions sonores.

OpenCL : calcul GPGPU

Mesurer les performances en calcul généraliste d’un produit multi-GPU est toujours un défi, car, d’une part, beaucoup d’applications sont incapables d’exploiter plus d’un processeur graphique à la fois et, d’autre part, nous devons exclure les logiciels spécifiques à CUDA ou à Stream/APP de notre protocole. Cela ne nous laisse pas énormément de choix, raison pour laquelle nous avons limité notre recherche aux applications accélérées via OpenCL.

L’avantage le plus évident d’OpenCL est que les cartes des deux fabricants s’affrontent sur un terrain de jeu aussi égal que possible. En outre, une comparaison faisant appel à des indicateurs utilisés dans le monde réel et basés sur les mathématiques en virgule flottante (FP32) et en double précision (FP64) est bien plus intéressante qu’une batterie complète de benchmarks artificiels. Comme à notre habitude, nous avons inclus dans le comparatif une série de cartes pour stations de travail afin de les comparer à leurs homologues pour grand public.

Rendu

Nous avons choisi deux moteurs de rendu différents, qui adoptent des approches presque diamétralement opposées de l’optimisation. Le premier est LuxMark, un benchmark connu basé sur le moteur LuxRender. Le second est le benchmark intégré à RatGPU, un application qui à tendance à favoriser les cartes Nvidia mais n’est pas particulièrement optimisée pour l’une ou l’autre architecture. LuxMark mesure ses résultats en échantillons par seconde, RatGPU en temps nécessaire à l’exécution du benchmark. 

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Le graphique généré par LuxMark est assez clair : l’architecture GCN d’AMD domine et avec une application optimisée pour OpenCL et capable d’exploiter deux GPU, les performances grimpent en flèche.

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RatGPU, quant à lui, nous rappelle ce que de nombreux moteurs de rendu prévus pour CUDA nous avaient déjà appris, à savoir qu’aucune des GeForce basées sur l’architecture Kepler n’est en mesure de battre une GeForce GTX 580 (basée sur l’architecture Fermi) en calcul généraliste. Il est toutefois un peu étrange que la Radeon HD 6970, basée sur l’architecture VLIW4, soit plus rapide que la Radeon HD 7970 GHz Edition.

Chiffrement

Le logiciel que nous utilisons pour ce test traite les cartes multi-GPU comme si elles ne comportaient qu’une seule puce, donc les performances évoluent très bien. La Radeon HD 7990, qui semble exceller dans les opérations de hashage sur entiers, tire particulièrement son épingle du jeu, suivi de plusieurs autres cartes GCN.

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Analyse financière (virgule flottante/FP32)

L’évolution des performances est presque idéale également dans nos quatre benchmarks d’analyse financière (deux benchmarks fois deux niveaux de précision). La Radeon HD 7990 se montre pratiquement deux fois plus performante que la Radeon HD 7970 GHz Edition, en dépit de ses fréquences légèrement inférieures. Les GeForce GTX Titan et 690, par contre, sont complètement dépassées.

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Analyse financière (double précision/FP64)

Les écarts sont encore plus apparents lorsque nous répétons les deux benchmarks précités en double précision. Paradoxalement, alors que les autres cartes Nvidia peinent à calculer en FP64, la Titan s’en sort plutôt bien, en particulier face aux GeForce GTX 690 et 680 et à leurs puces GK104. L’astuce consiste à se rendre dans le pilote de la carte pour y activer le mode double précision du CUDA, qui permet à l’OpenCL de profiter de cette fonctionnalité. Cela a un effet négatif sur les fréquences, mais la Titan se montre alors plus rapide dans les charges de travail orientées FP64.

La Radeon HD 7990, quant à elle, n’a besoin d’aucun réglage pour finir première du classement, avec des performances des plus impressionnantes.

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OpenGL : benchmarks synthétiques orientés jeux

Unigine Heaven 4.0

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Unigine Heaven 4.0 est l’un des ces tests qui nous aident à évaluer les performances de ces fonctionnalités graphiques ultra-haut de gamme dans un vrai moteur de jeu lorsque nous effectuons des benchmarks sous DirectX 11. Mais que se passe-t-il lorsque nous le faisons tourner en OpenGL ? Voici les principales fonctionnalités disponibles :

  • Utilisation complète de la tessellation matérielle avec paramètres réglables
  • Ciel dynamique avec nuages volumétriques et cycle jour/nuit réglable
  • Éclairage global en temps réel et SSAO
  • Modes caméra cinématique ou marche/vol interactif


Image 51 : Radeon HD 7990 : Encore une carte graphique à 1 000 €

Si la Radeon HD 7990 finit bien en tête, il est évident que le SLI est plus efficace que le CrossFire dans ce benchmark en OpenGL.

Unigine Sanctuary (OpenGL)

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Le deuxième benchmark d’Unigine met l’accent sur un autre jeu de fonctions, dans lesquelles les cartes Nvidia s’en sortent étonnamment bien. Les Radeon semblent rencontrer des difficultés avec le système de particules de Sanctuary, problème que nous avons déjà observé dans d’autres benchmarks ; submergez-les de particules et elles ralentissent fortement.

  • Cinq lumières dynamiques
  • Rendu HDR
  • Parallax Occlusion Mapping
  • Ambient Occlusion Mapping
  • Translucidité
  • Lumière et brouillard volumétriques
  • Système de particules
  • Post-traitement


Image 53 : Radeon HD 7990 : Encore une carte graphique à 1 000 €

Unigine Tropics

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La Radeon HD 7990 reprend ici l’avantage sur la GeForce GTX 690 et inverse la tendance que nous observons sur les cartes mono-GPU basées sur la même puce. Voici un résumé des éléments essentiels de ce test :

  • Ciel dynamique avec diffusion de lumière
  • Eau vive avec zone de déferlement et substances caustiques
  • Matières spéciales pour la végétation
  • Rendu HDR
  • Parallel-Split Shadow Map
  • Profondeur de champ
  • Ambient Occlusion en temps réel
  • Jusqu’à 2 millions de polygones par image
  • Simulation des changements de conditions lumineuses


Image 55 : Radeon HD 7990 : Encore une carte graphique à 1 000 €

Conclusion

Il y a plus d’un an, nous entendions les premières rumeurs faisant état de l’arrivée imminente d’une carte graphique à deux puces Tahiti, dont le nom de code devait être New Zealand. Au final, New Zealand désignait en fait l’ensemble des projets multi-GPU d’AMD, des cartes conçues par les partenaires de la firme, que nous avons déjà testées, jusqu’aux FirePro S10000, aux Radeon Sky 900 et Malta, la carte graphique haut de gamme que l’on connaît dorénavant sous le nom de Radeon HD 7990.

AMD en demande presque 1 000 €, le même prix que la GeForce GTX 690, qui affiche pourtant un framerate perçu plus élevé, et génère donc un rendu plus fluide, dans six de nos huit benchmarks. La GTX 690 est plus courte et conçue pour évacuer au moins une partie de son air chaud hors du boîtier de l’ordinateur. Elle est aussi considérablement moins gourmande en électricité et elle préfère le métal au plastique. Enfin, elle ne siffle pas lors des variations de charges de travail. En bref, Nvidia propose une meilleure carte graphique bi-GPU.

Image 56 : Radeon HD 7990 : Encore une carte graphique à 1 000 €

Pour autant, la Radeon HD 7990 reste une bonne surprise. Les trois fabricants de cartes qui s’étaient lancés dans l’exercice avaient fini par nous convaincre qu’il était impossible de concevoir une carte bi-Tahiti fonctionnant à pleine vitesse sans passer par un design « exotique ». Aujourd’hui, AMD réussit non seulement à proposer une Radeon HD 7990 qui tient sur deux emplacements et ne nécessite que deux connecteurs auxiliaires à huit broches, mais la firme améliore le point qui nous fâchait le plus dans sa dernière carte de référence haut de gamme : les nuisances sonores. Même en charge, les trois ventilateurs de la 7990 sont plus silencieux que celui de la GeForce GTX 690. Il est dès lors particulièrement malheureux que des vibrations s’avèrent plus bruyantes que les ventilateurs en question. Avec ses performances exceptionnelles en calcul généraliste, sa faible consommation électrique au repos (grâce à la technologie ZeroCore) et des performances en 3D comptant parmi les meilleures du marché, la Radeon HD 7990 est une carte des plus attrayantes pour certains segments du marché.

Malheureusement, quand on combine les données quantitatives que nous avons obtenues par analyse vidéo aux avis subjectifs d’un panel de passionnés qui désirent simplement jouer à leurs jeux préférés sur le meilleur matériel possible, la carte à mille euros de Nvidia surpasse tout simplement celle d’AMD. Le petit aperçu que nous avons pu avoir du pilote prototype d’AMD suggère que le fait de réguler le rythme d’affichage des images à l’écran contribue à réduire la variance interimages, et les joueurs l’ont bien remarqué. Mais ce pilote ne sera pas disponible avant plusieurs mois : AMD prévoit de le publier au deuxième semestre 2013, sans plus de précisions.

Nous nous trouvons donc devant une carte qui représente une énorme amélioration par rapport à son ancêtre, mais qui ne fait pas aussi bien que la concurrence alors qu’elle coûte le même prix.

Si c’était la fin de l’histoire, le vainqueur serait tout désigné, mais AMD a eu l’excellente idée de négocier avec les éditeurs de jeux vidéo et la Radeon HD 7990 est accompagnée d’un bundle qui ne peut que laisser rêveur : chaque carte sera accompagnée d’un exemplaire de BioShock Infinite, Tomb Raider, Crysis 3, Far Cry 3, Far Cry 3: Blood Dragon, Hitman: Absolution, Sleeping Dogs, et Deus Ex: Human Revolution. Cela représente à peu près 300 € de jeux si vous n’en possédez encore aucun. Nous trouvons cinq des huit titres proposés intéressants, ce qui constitue probablement un record pour un bundle de ce type.

1 000 €, ce sera toujours beaucoup d’argent pour une carte graphique qui n’est pas sans défaut. Mais si le bundle logiciel vous apporte une valeur ajoutée, la pilule passera un peu mieux. Les intéressés vont toutefois devoir attendre quelques semaines pour que la carte soit disponible dans le commerce.

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