Comparatifs lecteurs MP3 Flash

Introduction

Depuis plusieurs années les lecteurs MP3 basées sur des mémoires Flash (au départ sous forme de cartes telles les Compact Flash, Smart Media,…) étaient présents sur le marché des appareils musicaux transportables. Malheureusement, ceux-ci n’ont reçu qu’un succès d’estime, à cause de leur prix trop important par rapport à leur faible capacité de stockage.

Les premiers lecteurs intégrant 128 MO de mémoire (la plupart sous forme de clefs USB) ont atterri sur le marché il y a un peu plus d’un an. Leur succès a été instantané et a poussé une multitude de constructeurs à lancer leurs propres modèles. Ces clefs USB MP3 ont également entraîné un regain d’intérêt pour tous les lecteurs musicaux portables de petites tailles, le volume réduit de ces appareils étant obtenu grâce à l’intégration de mémoires flash minuscules et consommant peu d’énergie.

Nous allons vous présenter dans cet article comparatif 5 des lecteurs MP3 utilisant des mémoires flash les plus populaires du moment : l’ iBead, le Lynx, l’ iBead 2 (tous trois venus de l’entreprise française ISM Technologie), l’iFP-380T d’iRiver et le Rhomba du géant américain Creative.


Chacun possédant des caractéristiques particulières, nous essaierons d’établir celui qui conviendra et correspondra le mieux à vos besoins.

ISM Technologie iBead

Version 128 MoVersion 256 Mo
Version Alu 256 MoVersion 512 Mo
L’ iBead est le lecteur le moins récent présent dans cet article comparatif, il a été mis sur le marché au deuxième trimestre 2003.

Au départ fabriqué et conçu en Corée du Sud, il est importé et distribué en France par la jeune entreprise ISM Technologie (spécialisée dans les lecteurs musicaux portables), l’ iBead est depuis sa sortie, il y a près d’un an, un best-seller.


Plusieurs raisons sont sûrement à l’origine de ce succès : un design élégant, une ergonomie bien étudiée, une taille minuscule (85 x 16 x 25 mm ce qui fait un volume de 34 cm3 ) et un poids plume (27 grammes seulement batterie inclus).

L’iBead (nom complet : iBead 100) est disponible en 3 versions actuellement : 128MO, 256MO et 512 MO. Notre exemplaire de test est équipé de 128 MO de mémoire Flash, à part ce point, il est tout à fait identique aux autres iBead 100.

Une version Fusion de l’ iBead est également sur le marché depuis fin novembre 2003 (quelques semaines avant les fêtes de Noël), celle-ci inclut 256MO de mémoire et une coque en aluminium brossé avec un design légèrement retravaillé, du plus bel effet.

Cette version Fusion est vendue légèrement plus chère que l’ iBead 100 256MO (23€ de plus à l’heure où sont écrites ces lignes).

Le bundle de l’iBead est composé de la façon suivante :

  • un CD-Rom intégrant les drivers (pour les versions de Windows antérieures à la version 2000) et des programmes de formatage et de mise à jour du firmware du petit lecteur
  • une paire d’écouteurs stéréo dont la qualité sonore n’est pas le point fort; nous vous déconseillons leur utilisation tant ils sont indignes d’un produit de cette gamme de prix (les basses et les médiums sont vraiment très mal rendus et une distorsion est même perceptible)
  • une dragonne attachée aux écouteurs
  • une petite housse pour protéger l’iBead des éventuels chocs et rayures qu’il pourrait se voir infliger et avec une pince qui peut être attachée à un vêtement
  • un câble d’extension USB d’environ 1 mètre qui vous permettra de ne pas avoir à courir derrière votre boîtier pour brancher votre iBead si celui-ci ne dispose pas de ports USB en façade (les transferts de fichiers se font directement à partir de l’explorateur Windows)
  • un manuel d’utilisation (facile à comprendre et en Français, il guide parfaitement l’utilisateur dans la découverte de l’iBead)
Seul regret, aucun adaptateur secteur n’est compris dans la boîte de l’ iBead (pour le rechargement de la batterie interne lors d’un déplacement sans PC, par exemple), il faudra débourser environ 15€ supplémentaire pour pouvoir disposer d’un accessoire qui nous semble légitime d’avoir directement avec le bundle de base. L’adaptateur est cependant présent dans le package de l’iBead Fusion.

Les formats de fichiers compatible avec l’ iBead sont le MP3, le MP3 VBR ( Variable BitRate) et le .WMA (Windows Media Audio), les types de fichiers audio les plus courants actuellement. Mais les aficionados du format haute qualité OGG Vorbis seront sûrement déçu de ne pouvoir écouter leurs fichiers sur ce lecteur.

L’écran est de bonne qualité, il affiche un bon contraste et la luminosité est vraiment excellente le tout sur une couleur de fond bleue électrique.

La qualité sonore est très satisfaisante, même si le volume maximum atteignable (réglable entre des valeurs comprises entre 1 et 30) ne soit pas des plus puissants. Rassurez-vous toutefois, à moins de souffrir de problèmes de surdité importants, l’intensité du son de l’ iBead est vraiment suffisante que ce soit avec des écouteurs ou bien avec un casque. Là où le bat blesse, c’est lorsque l’on souhaite écouter ce petit lecteur sur une chaîne hi-fi, le rapport signal/bruit de 90 dB montre alors ses limites. Il faudra donc jouer du potentiomètre de votre ampli pour pouvoir écouter vos fichiers MP3 et WMA à un volume sonore convenable.

La bande passante va de 20 Hz à 20 000 Hz d’après les données fournies par ISM Technologie, ce qui assure un bon rendu de toutes les fréquences audibles par l’oreille humaine.

Au niveau ergonomie l’iBead a été bien pensé. Le menu est très complet et simple à la fois grâce à un système de sous-menu facile d’utilisation. Le manuel d’utilisation devient superflu pour toutes personnes habituée à ce genre d’appareil électronique. Les boutons sont bien placés sur l’appareil et la molette servant à la navigation est agréable au toucher. Seul petit point noir au niveau de l’ergonomie, il n’y a pas de bouton dédié au réglage du volume sur l’iBead, il faut donc utiliser la molette et la faire pivoter de gauche à droite pour faire varier le volume. Seulement, cette molette est également utilisée pour avancer ou revenir en arrière pendant la lecture de fichiers musicaux. Pour passer donc d’un mode réglage du volume a un mode d’avance rapide, il faudra presser la molette pendant environ 2 secondes pour passer du « mode SCAN » au mode de réglage du volume.

Les fonctions sont diverses et les plus utilisées seront sûrement celles d’égaliseurs. Les différents pré-réglages disponibles sont les modes « jazz », « pop », « rock », « classique », « eXtreme BASS », « techno », « dance », « concert », « reggae » et le mode « normal ». Le plus pratique étant l’égaliseur à 5 bandes (à 62 Hz, 250 Hz, 1000 Hz, 4000 Hz et 16000 Hz) permettant de définir plus précisément le type de rendu sonore souhaité selon le genre de musique écouté et les goûts personnels.

La fonction SRS WOW caractéristique de l’iBead est une fonction sensée faire varier le son par l’accentuation des basses avec le « TruBass » ou de créer un effet surround avec le « réglage 3D » ou encore d’optimiser le niveau de sortie en fonction de ce qui est branché dessus (écouteurs, casque, chaîne hi-fi). A part la fonction de spatialisation « surround », les autres fonctions du SRS WOW ne sont pas du tout convaincante.

Une possibilité originale que possède l’iBead est celle de la fonction « sleep », qui permet, comme sur certains téléviseurs d’éteindre l’appareil automatiquement après un certain laps de temps (au choix entre 15, 30, 45, 60 et 90 minutes). Ceci pour préserver les oreilles des utilisateurs car une écoute prolongée de ce type de baladeurs peut causer des troubles de l’audition comme des acouphènes qui peuvent devenir vraiment gênants.

L’iBead est également équipé d’un microphone intégré pour une utilisation en mode dictaphone. Les enregistrements sont alors sauvegardés sous la forme de fichiers .WAV avec une qualité d’échantillonnage variant de 8000 à 48000 Hz.

L’iBead permet aussi d’écouter la radio, pour cela il est équipé d’un tuner FM de très bonne qualité. Toutes les fréquences de radio FM sont captées de façon convaincante en stéréo, même pour les stations dont la puissance d’émission est faible. 15 pré-sélections sont réglables pour mémoriser vos stations préférées. L’iBead remplacera ainsi avantageusement toute « mini-radio » car toutes les stations sont parfaitement écoutables.

La mise à jour et le suivi de l’iBead sont assurés par ISM Technologie en France, et ceci de manière plutôt convaincante. Vos éventuels e-mails de demande d’aide seront répondus rapidement et de manière efficace. (Cependant au moment même où cet article est finalisé, le site d’ISM : http://www.ism-technologie.com n’est pas accessible.)

L’utilisation générale de l’iBead tout au long du test n’a pas posé de problème et l’iBead s’est révélé un lecteur plutôt fiable. Nous avons toutefois remarqué un petit bug lors de la manipulation prolongée de l’appareil. Il arrive parfois qu’au lieu d’accéder aux fichiers suivants lors de la lecture par la pression de la molette vers la droite, le lecteur se met en pause. La gêne occasionnée n’est pas des plus désagréable mais elle peut parfois surprendre. Il suffit de presser le bouton lecture/pause pour reprendre l’écoute des fichiers MP3.

Globalement l’iBead est un très bon lecteur, il saura plaire à un bon nombre d’utilisateur par sa facilité d’utilisation et sa taille lilliputienne.

ISM Technologie Lynx

Version 128 MoVersion 256 Mo
Le Lynx a été lancé quelques mois après l’ iBead par ISM Technologie.

Par rapport à l’ iBead, le Lynx apporte la possibilité d’enregistrer des fichiers MP3 directement à partir d’une source extérieure (par l’intermédiaire d’une entrée jack 3.5mm supplémentaire qui fait également office de deuxième sortie casque).

Son design est particulier, certains le trouveront très élégant et d’autres un peu trop rétro. Pour vous dire la vérité, nous trouvons à la rédaction qu’il rappelle le design des mallettes des années 70 d’une marque célèbre (une certaine Sam….).

Jugez par vous-même :


Les dimensions de ce lecteur sont raisonnables : 88.3 x 33 x 14 mm et le poids sans pile est de 30 grammes (une pile LR03 pèse environ 8 grammes). Le Lynx n’intègre donc pas de batterie comme la plupart de ses concurrents, ce qui peut être considéré comme un avantage ou un inconvénient selon les points de vue, nous y reviendrons plus tard dans l’article comparatif.

Le Lynx est disponible en deux versions intégrant 128 ou 256 MO pour convenir le mieux à votre utilisation ainsi que votre budget. Notre version de test incluait 128MO de mémoire interne.

La boîte du Lynx comprend :

  • une paire d’écouteurs stéréo avec un son de qualité médiocre et relativement sourd, nous vous conseillons de ne pas les utiliser (ces écouteurs apparaissent toutefois légèrement meilleurs que ceux fournis avec l’iBead)
  • un CD-Rom avec des drivers (pour les versions 98 et ME de Windows) et des programmes de formatage et de mise à jour du firmware du Lynx
  • un câble USB d’environ 1 mètre que vous serez obliger d’utiliser pour transférer vos fichiers entre votre PC et le lecteur (le Lynx n’est pas une véritable clef USB mais permet le stockage de tous types de fichiers et le transfert de ceux-ci se fait à partir de l’explorateur Windows sans avoir à utiliser un quelconque logiciel propriétaire)
  • une dragonne
  • une petite housse de protection (pouvant être porté à la ceinture)
  • un câble de connexion jack 3.5mm
  • une pile d’1.5 V LR03 (aussi appelée AAA)
  • un manuel d’utilisation (facile à comprendre et en français, il explique bien les différentes fonctions du Lynx)
Le Lynx est un appareil pouvant lire les fichiers .WMA et .MP3 (ainsi que les MP3 VBR), comme l’ iBead. Encore une fois, certains regretteront l’absence de compatibilité avec le format OGG Vorbis.

La qualité sonore est très bonne, le Lynx restitue bien tous les sons sans aucune distorsion. La bande passante va de 20 Hz à 20 000 Hz selon les données du constructeur. Le niveau sonore maximum est satisfaisant même si, pour une utilisation sur une chaîne hi-fi, ce type d’appareil n’excelle pas. Toutefois, avec un bon casque ou des écouteurs de qualité, le Lynx satisfera tous les utilisateurs.

L’écran du Lynx n’est pas très bien rétro-éclairé (la luminosité est très sensiblement plus faible que sur l’iBead, peut-être pour économiser la pile) mais le contraste est bon et l’écran peut afficher plusieurs couleurs de fond (bleu, magenta, cyan, blanc gris, off, rouge, vert, pomme et jaune orangé).

L’ergonomie du Lynx n’est pas vraiment bonne bien que les touches, molette et boutons soient de bonne facture. Petit détail inhabituel, le bouton de volume + se situe à gauche du bouton -, alors que sur la quasi-totalité des baladeurs et lecteurs musicaux ils sont organisés dans le sens opposé c’est-à-dire que le bouton – se situe à gauche du bouton + (ceci est plus logique si l’on se réfère au sens de lecture de gauche à droite des langues occidentales).


A la première approche le menu du Lynx est bien fait et très simple. Il se révèle malheureusement trop simple même, là est le gros défaut du Lynx, trop peu de paramètres sont réglables. Par exemple, l’égaliseur ne comporte que 5 réglages pré-définis : « normal », « classic », « live », « pop » et « rock »(impossible de régler avec précision le niveau des basses ou des aiguës comme c’est le cas avec l’égaliseur graphique de l’iBead). De plus le menu n’est pas accessible pendant la lecture de fichiers, ceci constitue un inconvénient majeur tant le Lynx en devient pénible à utiliser.

Un autre gros point noir du Lynx, la gestion des dossiers. Au départ, le Lynx ne les gérait même pas. Petit défaut de jeunesse disaient certains, en effet, une simple mise à jour du firmware a permis la « gestion » des dossiers. Toutefois cette « gestion » est vraiment hasardeuse. Avec le dernier firmware en date (version 112E), le Lynx ne peut pas lire tous les fichiers contenu dans les dossiers à la suite. Il faut « naviguer » dans chaque répertoire pour pouvoir lire les fichiers qui y sont présents.

De plus, cette navigation, n’est pas vraiment aisée car il faut d’abord appliquer une pression prolongée sur la molette pour afficher l’arborescence des dossiers enregistrés dans la mémoire, puis choisir le dossier qui contient les fichiers musicaux que l’on veut écouter à l’aide des touche de volume + et – pour enfin lancer la lecture. Malheureusement, cette navigation ne peut se faire lors de la lecture de fichiers musicaux. Il faut d’abord interrompre l’écoute pour accéder au menu.

Bref, vous l’aurez compris, cette prétendue « gestion » des dossiers est plus qu’hasardeuse et en rebutera plus d’un. Revenons en aux diverses possibilités et fonctionnalités du Lynx.

Le Lynx est équipé d’un tuner FM qui permet d’écouter la radio. Toutefois sa qualité est bien inférieure à celle du tuner de l’Ibead. En effet, à part les stations possédant des émetteurs puissants, les radios locales ne peuvent pas du tout être capté ce qui est très décevant. La partie radio ne semble pas avoir été une priorité des ingénieurs concepteurs du Lynx et cela le pénalise face à ses concurrents.

20 pré-sélections peuvent être enregistrées au total (ceci si vous arrivez à capter au moins 20 stations différentes, ce qui relèverait ici de l’exploit).

Le petit lecteur est équipé d’un microphone intégré pour être utilisé en tant que dictaphone. Les enregistrements se font alors sous la forme de fichiers .MP3 avec une qualité sélectionnable entre le mode « low quality» (16000 Hz et 16 kbps), « middle quality» (16000 Hz et 32 kbps) et le mode « high quality» (16000 Hz et 64 kbps). La sensibilité du microphone est bonne et permet une véritable utilisation en tant que dictaphone.

Une fonctionnalité qui pourrait peut être intéresser quelques uns est la possibilité d’enregistrer directement en .MP3 toute source sonore branchée préalablement à la deuxième prise jack 3.5mm du Lynx. 3 réglages différents sont disponibles : « low quality » (échantillonnage de 44100 Hz et bitrate de 128 kbps), « middle quality » (44100 Hz et 192 kbps) et « high quality » (44100 Hz et 224kbps). La qualité des fichiers est alors convaincante mais n’égale pas la qualité qu’un programme de conversion spécialisé pourrait exécuter sur votre PC.

La deuxième prise du Lynx peut aussi être utilisé comme sortie pour y brancher un autre casque. Le niveau sonore de cette sortie est légèrement plus faible que celui de la sortie casque principale mais est amplement suffisante et vous permettra d’écouter vos morceaux préférés à deux.

Le Lynx bénéficie du même suivi que le Lynx au niveau des demandes d’aide par mail auprès d’ISM Technologie, c’est un service de qualité (ceci est assez rare dans le milieu des petits appareils électroniques et mérite d’être noté).

L’utilisation générale du Lynx n’est donc pas des plus simples mais il s’est révélé un lecteur multimédia fiable. En effet, nous n’avons constaté aucun bug n’y effacement aléatoire des fichiers (comme c’est parfois le cas sur certains lecteurs d’entrée de gamme).

Globalement le Lynx est un bon lecteur, possédant quelques qualités indéniables mais ses quelques défauts (le tuner, la navigation entre les dossiers et la disposition étrange des boutons de volume) feront que la plupart des utilisateurs s’intéresseront à d’autres produits MP3.

iRiver iFP-3xx (iFP-380T)

Version 128 MoVersion 256 Mo
Version 512 Mo
L’iFP-380T est un produit qui fait partie de la gamme d’iRiver des iFP-3xx. Cette série de lecteurs musicaux est composée de l’iFP-340 (64 Mo de mémoire, pas de tuner FM), l’iFP-380T (128Mo de mémoire et tuner FM, c’est le modèle que nous avons reçu en exemplaire de test), l’iFP-390T (256 Mo et tuner FM) et l’iFP-395T (512Mo et tuner FM). Mise à part les détails de quantité de mémoire et de tuner FM intégrés, tous les produits de la gamme iFP-3xx sont identiques.

La gamme d’iRiver des iFP-3xx est un ensemble de produits importés et commercialisés en France par Eagle System, une petite structure crée fin 2002. Cette série de produits iRiver est une des références actuelles dans les lecteurs musicaux. Nous allons ici vérifier sa réputation, et peut-être la mettre en doute ?

Son design original est très attractif et plaira à la majorité des utilisateurs. Il est signé « Inno », un bureau de design présent en Corée du Sud et aux Etats-Unis et qui travaille sur la plupart de la gamme de produits d’iRiver et collabore également avec des grands noms dans diverses industries.


L’iFP-380T est bien proportionné avec des dimensions de 91 x 35 x 26.7 mm mais son épaisseur fait qu’il reste plus gros en volume (85 cm3) que tous les autres produits de ce comparatif.

Le poids de 35 grammes sans la pile est, quant à lui, tout à fait raisonnable. La pile qu’utilise l’iFP-380T est une LR06 (encore appelée AA) d’1.5V et rajoute environ 20 grammes au poids de départ.

La boîte de l’iFP-380T comprend :

  • une paire d’écouteurs stéréo avec un son de très bonne qualité et tout à fait utilisable avec un très bon rendu de toute la gamme sonore (ces écouteurs sont à mille lieues de ceux fournis avec l’iBead et le Lynx)
  • un CD-Rom avec des drivers (pour les versions de Windows antérieures à la version 2000) et des programmes de formatage et de mise à jour du firmware du Lynx
  • un câble USB d’environ 1 mètre que vous serez obliger d’utiliser pour transférer vos fichiers entre votre PC et le lecteur (l’iFP n’est pas une véritable clef USB mais permet le stockage de tous types de fichiers et le transfert de ceux-ci se fait à partir de l’explorateur Windows pour la version 1.11 du firmware mais il faut utiliser le logiciel propriétaire iRiver Manager pour la version 2.10 beta)
  • un cable de connexion jack 3.5mm
  • un manuel d’utilisation (facile à comprendre et en français, il explique de façon approfondie les fonctions de l’iFP-380T)
L’iFP 380T peut lire les fichiers .MP3 (incluant les fichiers de type VBR avec Bit Rate Variable), .WMA, .ASF et OGG Vorbis, c’est-à-dire la quasi-totalité des formats audio actuels. Toutefois, le dernier firmware en date, le 2.10G permet de faire fonctionner votre baladeur en “mode manager” et de lire les fichiers encodés aux formats MP3 et OGG mais supprimera le support des formats WMA et ASF. Il vous faudra ainsi choisir entre le support des formats MP3+OGG ou des formats MP3+WMA+ASF. Le “mode manager” signifie que les transferts des fichiers audios entre le baladeur et l’ordinateur sont réalisés via le logiciel propriétaire iRiver Manager fourni avec l’appareil. Le firmware précédent, le 1.11 (version UMS: USB Mass Storage) permettait au baladeur de se comporter comme une clef USB (c’est-à-dire que les fichiers sont transférables à partir de l’explorateur de toute version de Windows postérieure à 2000).

Une version UMS (USB Mass Storage) du firmware 2.1 devrait être bientôt disponible.

La qualité sonore est très bonne, l’iFP-380T restitue bien tous les sons, les basses sont percutantes, les médiums bien représentés et les aiguës sont très claires, le constructeur annonce une bande passante allant de 20 Hz à 20 000 Hz comme sur l’iBead et le Lynx.

Le niveau sonore maximum est très satisfaisant sur un casque ou des écouteurs. Comme sur l’iBead et le Lynx, lorsque l’on souhaite écouter ce lecteur sur une chaîne hi-fi, le rapport signal/bruit de 90 dB (identique à celui de l’iBead) montre ses limites. Mais ces lecteurs sont plutôt à réserver à une utilisation nomade de par leur conception.

L’écran de l’iFP-380T est bien rétro-éclairé. La luminosité est un peu plus faible que sur l’iBead mais bien supérieure à celle du Lynx. Le contraste est réglable mais il n’y a pas vraiment besoin de le modifier. La couleur de fond est un bleu électrique semblable à celle de l’iBead.

L’iFP-380T dispose d’une excellente ergonomie : les touches sont très agréables au toucher (impression de velours) et faciles d’accès. Le joystick présent sur la façade du lecteur est très bien étudié et permet une navigation dans les menus très rapide. Les menus sont très bien pensés et complets. Malgré un léger temps d’adaptation (il y a tellement d’options que l’on se trouve un peu perdu au début), l’utilisation des différentes fonctions de l’iFP-380T est vraiment naturelle.

L’égaliseur de ce lecteur propose diverses options :

  • l’Xtreme EQ est un égaliseur graphique à 5 bandes (50 Hz, 200 Hz, 1000 Hz, 3000 Hz et 14000 Hz)
  • l’Xtreme 3D (effet surround réglable plus ou moins fort)
  • la balance vous permet d’envoyer un signal plus ou moins fort à gauche ou à droite
  • les pré-sélections des modes « jazz », « rock », « U Bass », « classic » et « metal »
L’iFP-380T intègre un tuner FM de qualité. Celui-ci capte parfaitement toutes les stations (même celles qui émettent à un faible niveau de puissance) et le son est satisfaisant. Une option permet d’activer ou de désactiver la réception stéréo, ceci peut se révéler utile dans les situations où l’iFP-380T est situé très loin des émetteurs de votre radio préférée, en effet, un signal monophonique est beaucoup plus simple et facile à capter qu’un signal stéréophonique.

Un microphone est intégré à l’iFP-380T pour une utilisation en mode dictaphone. Les enregistrements se font sous la forme de fichier .MP3 avec une qualité non modifiable de 44100 Hz et bitrate de 128kbps, soit une « qualité CD ». Le microphone est très sensible et permet des enregistrements très satisfaisants, l’iFP remplacera facilement tout dictaphone.

L’iFP-380T peut enregistrer directement en .MP3 toute source sonore branchée à la prise line-in (jack 3.5mm) comme sur le Lynx. Les fichiers ainsi crées sont plutôt de bonne qualité (même si une faible distorsion est perceptible à fort volume), mais moins bon que ceux générés par le Lynx. Le volume sonore est réglable à partir du menu de l’appareil ce qui est un plus par rapport au Lynx mais la qualité d’enregistrement est pour l’instant fixe à 44100Hz et 128 kbps (ce qui reste très convenable pour la majorité des styles de musiques).

Le logiciel iRiver Manager livré avec le lecteur permet la gestion et le transfert des fichiers musicaux vers le lecteur ainsi que la mise à jour de son firmware et l’enregistrement directement à partir du programme de stations FM préférées dans le lecteur.

La prochaine version du programme devrait apporter, entres autres, la possibilité de « ripper » directement à partir d’un CD audio des fichiers au format OGG Vorbis, un plus indéniable pour les puristes.

La manipulation et l’utilisation courantes de l’iFP-380T sont donc très bonnes et les essais que nous avons pratiqués se sont tous révélés concluant.

L’iFP-380T est un très bon lecteur de fichiers musicaux (il lit pratiquement tous les formats musicaux) et bientôt, grâce au nouveau firmware sera encore plus complet. Il constitue un véritable concurrent de poids pour les produits d’ISM Technologie et le Rhomba de Creative.

Creative Rhomba

Version 256 Mo
Le Rhomba du géant américain Creative est le lecteur MP3 le plus récent de cet article comparatif. Sorti il y a moins de 3 mois, il commence à se faire un nom par lui-même.

Un soin tout particulier a été porté au design du Rhomba. La forme et les lignes générales de ce lecteur sont plutôt originales tout en restant de bon goût.


Son volume de 63 cm3 (dimensions de 80 x 45 x 17.5 mm) et son poids (51g avec la batterie intégrée) sont supérieurs à ses concurrents d’ISM Technologie et le situe plutôt en face de la gamme iP-3xx d’iRiver.

Ce lecteur de Creative intègre 256 MO de mémoire interne, pour l’instant aucune autre version n’est annoncée (il est cependant possible que dans quelques mois apparaisse un nouveau Rhomba équipé de 512MO).

Le bundle du Rhomba comprend en plus du lecteur lui-même :

  • un CD-Rom intégrant les drivers (pour Windows 98) et le programme Creative Media Source
  • une paire d’écouteurs stéréo de bonne qualité (mais légèrement moins fidèles que ceux de l’iFP-380T)
  • un câble d’extension USB avec une fiche propriétaire pour se connecter directement au lecteur (le Rhomba n’est pas une véritable clef USB, cependant, il peut être utlilisé pour stocker tout type de données comme n’importe quel périphérique de stockage externe : les transferts de fichiers se font directement à partir de l’explorateur)
  • une dragonne (que l’on peut attacher au Rhomba pour le porter autour du cou comme toute bonne fashion-victim qui se respecte)
  • une petite housse pour protéger le Rhomba
  • un manuel d’utilisation (facile à comprendre et en français, il ne vous sera pas vraiment utile vu la simplicité d’utilisation du Rhomba)

Le Rhomba ne dispose pas pour l’instant d’adaptateur secteur malheureusement.

Les formats de fichiers compatibles avec le Rhomba sont le MP3 (les MP3 VBR inclus) et le WMA (Windows Media Audio). L’OGG Vorbis n’est pour l’instant pas au programme ce que certains lui reprocheront.

L’écran est de bonne facture, avec une couleur de fond bleue, sa grande taille et l’affichage de gros caractères facilitent grandement la lecture des titres des fichiers musicaux. L’écran est même divisé en deux, avec une partie droite qui affiche les informations liées à la charge de la batterie ainsi que la répartition gauche/droite de la musique. Le rétro-éclairage n’égale pas celui de l’iRiver et encore moins celui de l’iBead mais est toutefois convenable (et supérieur à celui du Lynx).

La qualité du son est excellente, les basses, médiums et aiguës sont très bien représentés et le volume maximum atteignable est élévé (toutefois pas encore du niveau de sortie d’un lecteur CD portable de bonne qualité). La bande passante et le niveau signal/bruit sont identiques à ceux de l’iBead, du lynx et de l’iFP 380T (d’après les données constructeur).

L’ergonomie du Rhomba est on ne peut plus bonne et les boutons semblent solides. Le menu et les fonctions sont très simples d’utilisation, vraiment nul besoin de consulter un quelconque manuel, la premières prise en main se fait de façon très naturelle.

Le dernier né de Creative dispose, comme tout lecteur musical qui se respecte, d’un égaliseur qui laisse le choix entre le mode « normal », « classique », « jazz », « pop », « rock » et le mode « utilisateur ». Ce dernier permet de faire varier l’intensité des aigues (par pas de 2, de 0 à 6) et les basses (par pas de 2, de 0 à 12). Nous regrettons qu’un égaliseur à bande, un peu plus complet et permettant d’effectuer des réglages plus fins, ne soit pas présent, peut-être dans une prochaine version du firmware ?

Le mode dictaphone du Rhomba est, contrairement aux autres aspects de ce lecteur, très décevant. En effet la qualité sonore des fichiers produits (4 bits, 8000 Hz) est vraiment de bas niveau et la sensibilité du microphone est à revoir, même lorsque le réglage maximum est utilisé.

Le tuner FM de l’appareil est par contre de bonne qualité et vous permettra d’écouter toutes les stations FM, même celles émettant avec un signal faible en stéréo ou en mono (par simple pression d’un bouton, comme sur l’iFP-380T). 10 pré-sélections sont enregistrables.

Le Rhomba ne dispose pas, à l’instar de l’iBead et contrairement à ses autres concurrents, de fonction d’enregistrement à partir d’une source sonore externe.

Le logiciel Creative MediaSource (en français) qui accompagne ce lecteur se décompose en trois modules :

  • Creative Audio Converter permettant de convertir les fichiers sonores
  • Creative MediaSource Player qui peut être utilisé en tant que programme de lecture de fichiers musicaux sur votre PC
  • Creative MediaSource Organizer qui permet de transférer et ajuster la taille des fichiers musicaux sur le Rhomba (en convertissant les fichiers avec des formats audio ou des bitrates fixés par l’utilisateur)

La mise à jour et le suivi du Rhomba sont de bon niveau et sont assurées par Creative France (site web : http://fr.europe.creative.com/). Les mises à jour du firmware sont très simples, il suffit de télécharger un petit fichier exécutable qui se charge de tout et explique la marche à suivre pas à pas.

L’utilisation de ce lecteur numérique au fil de l’élaboration de cet article comparatif s’est déroulé sans aucun problème. Ce lecteur semble vraiment fiable.

Sur tous points de vue, le Rhomba est un très bon lecteur, avec une qualité générale excellente et un niveau sonore maximum important (pour ceux qui aiment gêner leurs voisins dans les transports en commun). Il séduira bon nombre d’utilisateur grâce à son design accrocheur malgré une taille et un poids supérieurs à la plupart de ses concurrents.

ISM Technologie iBead 2

Version 256 Mo noirVersion 256 Mo rouge
Version 512 Mo noirVersion 512 Mo rouge
L’iBead 2 a été lancé fin octobre 2003 pour venir compléter la gamme de produits d’ISM Technologie.


Le volume de l’iBead 2 a considérablement augmenté par rapport à son prédécesseur avec 54 cm3 (dimensions de 94 x 18 x 32 mm). Le poids est quant à lui à peu près identique, passant de 37 à 40 grammes, batterie incluse.

Le nom complet de ce nouveau venu est iBead 200 (l’iBead premier du nom s’appelle officiellement iBead 100).

L’iBead 2 peut, comme le Lynx et l’iRiver iFP-380T, enregistrer des fichiers MP3 directement à partir d’une source extérieure (par l’intermédiaire d’une entrée jack 2.5mm supplémentaire qui fait également office d’entrée micro si un micro externe est utilisé).

Son design est assez singulier, il se base sur une clef MP3 ne comportant pas de bouchon. Celui-ci a été remplacé par un système à coulisse permettant de dévoiler la prise USB du lecteur.


L’iBead 2 est disponible en deux versions intégrant 256 ou 512 MO de mémoire pour s’adapter à tous les budgets. A noter que deux coloris sont disponibles, rouge ou bien noir. Notre exemplaire de test était équipé de 256 Mo de mémoire.

La boîte de l’iBead 2 comprend :

  • une paire d’écouteurs stéréo avec une qualité sonore médiocre, semblable à celle des écouteurs de l’iBead 100 (seul le design semble avoir légèrement été retravaillé)
  • un CD-Rom avec des drivers (pour les versions de Windows antérieures à 2000) et des programmes de formatage et de mise à jour du firmware de l’iBead
  • un câble rallonge USB d’environ 1 mètre
  • une dragonne (utilisable en collier)
  • une petite housse de protection (pouvant être portée à la ceinture grâce à une pince)
  • un câble de connexion avec une prise jack 3.5mm mâle d’un côté et une prise 2.5mm de l’autre (car l’entrée de l’iBead est une 2.5mm et non une 3.5, plus courante sur tous types de baladeurs et utilisée sur l’iRiver iFP-380T et le Lynx)
  • un manuel d’utilisation, pas vraiment des plus explicites, en « français »(il semblerait malheureusement qu’un outil de traduction instantanné ait été utilisé pour la traduction ce qui ne facilite pas la compréhension)
  • un adaptateur secteur qui permet de recharger l’iBead 2 partout lors de vos déplacements sans PC (il n’y a donc pas besoin de débourser 15€ supplémentaires pour en profiter comme c’est le cas sur l’iBead premier du nom)
L’iBead 2 peut lire les fichiers .MP3 (ainsi que les MP3 VBR) et le .WMA comme le premier iBead. Toujours pas de compatibilité malheureusement avec le fameux format OGG Vorbis (contrairement à l’iFP-380T).

La qualité sonore de l’iBead 2 est très bonne, toutes les gammes sonores sont bien présentes et l’écoute de fichiers musicaux, aussi bien sur casque que sur écouteurs, est agréable.

Ce lecteur dispose d’un très bel écran bien rétro-éclairé (toutefois un peu plus faible que sur l’iBead première génération), le contraste est excellent et la couleur de fond est sélectionnable parmi un choix de 7 (rouge sang, vert pomme, bleu/violet profond, jaune orangé, bleu/vert turquoise, rose bonbon et blanc nacré). Ces couleurs sont intenses et originales, un mode changeant la couleur de fond à intervalles réguliers est même sélectionnable pour les utilisateurs les plus coquets.

L’ergonomie générale de l’iBead 2 est excellente, la molette et les divers boutons sont atteignables facilement et deux touches – et + ont été ajoutées par rapport à l’iBead 100 pour le contrôle du volume.

L’iBead 2 utilise le même système de menu que son prédécesseur (avec quelques ajouts concernant les nouvelles fonctions d’enregistrement). Il est clair et facile d’utilisation.

Le SRS WOW est présent également dans ce lecteur et semble toujours aussi peu convaincant.

Le tuner FM de ce lecteur numérique est d’excellente qualité. La réception se fait sans aucun problème, toutes les stations sont parfaitement captées. 20 pré-sélections peuvent être sauvegardées.

Un microphone intégré permet d’utiliser le lecteur en tant que dictaphone. Les fichiers enregistrés sont au format MP3 avec un bitrate que l’on peut choisir entre 32, 48, 56, 80, 96 et 128kbps, la fréquence d’échantillonnage est, quant à elle, fixe à 44100 Hz.

La possibilité d’enregistrer des sources sonores externes est présente sur l’iBead 2. A noter, qu’il faudra utiliser le câble fourni permettant de rentrer dans la prise jack 2.5 mm de l’appareil pour effectuer des enregistrements. Les différentes qualités de fichiers réglables sont identiques à celles du mode dictaphone. La qualité des fichiers n’est pas excellente, elle est inférieure à celle des fichiers crées par le Lynx. On perçoit en effet une faible distorsion sonore. La fonction d’enregistrement de la radio FM est simple d’utilisation est le son des fichiers enregistrées est fidèle à l’original.

Le SAV (mises à jour du firmware,…) est délégué à ISM Technologie et est accessible directement sur son site internet. La mise à jour du lecteur se fait de façon simple et rapide.

L’utilisation générale de l’iBead 2 est donc très bonne et ce lecteur constitue un produit fiable, agréable et polyvalent.

Les tests

Formats de fichiers compatibles :

Ici, le clair gagnant est l’iFP-380T iRiver avec la lecture des fichiers .MP3 (incluant les VBR), .WMA, .ASF et le fameux OGG Vorbis. Le format OGG est en effet très prisé car il offre une qualité encore meilleure que le MP3 à bitrate égale, ce qui permet donc de réduire la taille des fichiers par rapport au MP3 tout en gardant une très bonne qualité. Cependant ce format n’est pas très utilisé et beaucoup de personnes doivent ré-encoder des morceaux MP3 de leur collection pour pouvoir réduire la taille de leurs fichiers, ce qui prend du temps et n’est donc pas forcément « vraiment » rentable.

Les autres lecteurs musicaux se contentent du MP3 (ainsi que les MP3 VBR), du WMA et parfois l’ASF, ceci n’est pas très pénalisant pour la plupart des utilisateurs il est vrai.

Qualité et puissance sonore :

Pour juger de la qualité du son que ces différents lecteurs proposent, nous avons tour à tour utilisé une paire d’écouteurs et un casque haut de gamme. Nous avons également branché ces appareils sur un ampli de chaîne hi-fi (même si cette utilisation n’est pas vraiment prévue pour ce type de lecteur).

La plupart des lecteurs se retrouvent pratiquement ex aequo sauf en ce qui concerne le Rhomba de Creative. En effet, si le Lynx, l’iBead et l’iBead 2 proposent une qualité et un volume sonore pratiquement identiques, l’iRiver IFP-380T semble avoir une qualité légèrement supérieure mais le volume sonore reste de même niveau. Le Rhomba, quant à lui, propose la qualité la plus fidèle aux enregistrements originaux avec une excellente dynamique et un volume maximum vraiment plus fort que sur ses concurrents (pourtant, d’après les données contructeur, le Rhomba possède le même rapport signal/bruit, 90dB).

Autonomie :

Les données que nous avons trouvées sont basées sur un protocole de test relativement simple. Il faut tout d’abord savoir que ces données varient selon le casque et le volume sélectionnés ainsi que sur le type de fichiers lu.

Nous avons donc branché le même casque sur chaque lecteur numérique puis nous avons enclenché la lecture d’une sélection de 100 MO de fichiers MP3 en boucle (en réglant le volume sonore à un niveau identique pour tous les lecteurs) jusqu’à ce que l’appareil s’éteigne. Les durées obtenues sont les suivantes :


Le baladeur d’iRiver ressort clairement vainqueur, en ce qui concerne l’autonomie, avec plus de 21 heures de lecture sans s’arrêter. L’iBead arrive en deuxième position avec un peu moins de 13 heures suivi dans l’ordre du Rhomba, de l’iBead deuxième génération et du Lynx.

Il faut toutefois prendre en compte que l’iFP-380T ainsi que le Lynx utilisent comme source d’énergie une pile et non une batterie rechargeable intégrée comme c’est le cas pour les autres appareils de ce comparatif. L’iRiver utilise une pile de taille importante à cette échelle (une LR06) alors que le Lynx utilise une pile bien plus petite et légère, une LR03.

Qualité d’enregistrement line-in :

Le protocole utilisé pour comparer la qualité des enregistrements MP3 effectués avec l’iBead 2, le Lynx et l’iFP-380T (le Rhomba et l’iBead ne disposent, en effet, pas de fonction d’enregistrement) consistait à brancher la sortie stéréo d’une carte son Fortissimo de Guillemot directement sur leur entrée « line-in » . Nous avons réglé la qualité d’enregistrement avec la qualité (fréquence d’échantillonnage et bitrate) maximale et la sensibilité au même niveau pour ne désavantager aucun appareil.

Le baladeur qui possède sans nul doute la meilleure qualité d’enregistrement est le Lynx. Viennent ensuite l’iBead 2 suivi de l’iFP-380T (qui souffre d’une distorsion harmonique assez importante).

Les tests (suite)

Tuner FM :

Pour comparer la sensibilité et la qualité des appareils testés dans cet article, nous avons effectué l’écoute au même endroit et au même moment (avec un écart de quelques secondes entre chaque écoute, dû à des contraintes d’ordre physique, bien entendu) de plusieurs stations FM possédant des émetteurs avec des puissances d’émission plus ou moins forte.

Le lecteur le plus mauvais dans le mode radio se trouve être le Lynx avec une sensibilité vraiment médiocre, peu de stations FM arrivent à être captées. Arrivent ensuite dans le classement l’iBead, l’iBead 2, le Rhomba et l’iRiver ex æquo avec une très bonne sensibilité ce qui permet d’écouter absolument toutes les station de radio FM.

Mode Dictaphone :

Le mode dictaphone de chaque appareil a été testé de façon identique en plaçant les appareils à un même endroit et en variant l’intensité des paroles enregistrées (en reculant l’orateur dans la salle de test).

Le lecteur numérique qui dispose du microphone le plus sensible est celui d’iRiver, suivi du lynx, de l’iBead 2 et du Rhomba. Le microphone de l’iBead première génération est, quant à lui, de qualité assez médiocre malheureusement, et il faudra vraiment être placé assez près de l’appareil pour enregistrer sa voix.

Vitesse de transfert :

Même si la vitesse de transferts entre les lecteurs musicaux et le PC n’est pas un élément primordial lors de l’achat d’un appareil de ce type, il semble tout de même pratique d’avoir à attendre le moins possible lors de ces transferts.

Pour comparer d’égal à égal tous ces lecteurs en vitesse de transferts, nous avons chronométré le temps que prenait le transfert d’un dossier de 100 Mo. Les résultats ont été obtenus avec la batterie de chaque appareil chargée au maximum, en utilisant l’explorateur une minute après le démarrage de Windows XP pour ne favoriser aucun lecteur.


Les différences ne sont pas vraiment significatives entre les 3 produits d’ISM Technologie, l’iRiver se détache de quelques secondes alors que le Rhomba a l’air plutôt lent pour les transferts avec près d’une minute de plus que ses concurrents.

Intéressons-nous aux vitesses de transfert en Mo par secondes :


Grâce à ce graphique, les valeurs des débits en écriture des lecteurs numériques sont indiquées plus précisément. Le Rhomba semble vraiment à la traine par rapport à la concurrence, l’iFP-380T est pratiquement 50% plus rapide que le produit de Creative. Nous pouvons également noter que les valeurs sont bien loin de la valeur maximale (théorique) en débit de 1.5Mo/sec de la norme USB 1.1 (que tous les lecteurs de ce comparatif prennent en charge). Les fabricants de lecteurs numériques pourraient facilement améliorer ce point, soit en utilisant des mémoires flash plus rapides ou bien des puces USB plus rapides (pourquoi pas de l’USB 2.0 maintenant qu’il commence à être bien implanté sur les cartes mères ?).

Prix :

Au niveau de la tarification des lecteurs numériques présents dans cet article comparatif, nous nous sommes basés sur les versions de chaque appareil intégrant la même quantité de mémoire intégrée, c’est-à-dire 256 Mo. Notre comparateur de prix http://www.presence-pc.com/prix (qui intègre le catalogue de plus de 30 boutiques en ligne) nous a permis de trouver les prix les moins chers pour chaque lecteur.

Tous les baladeurs que nous avons testés sont affichés à des prix inférieurs à 220€ à l’exception de l’iBead 2 qui se trouve à 249€ actuellement. L’iRiver iFP-390T est affiché à 219€, l’iBead premier du nom est à 189€ tandis que le Rhomba se négocie à un prix encore plus raisonnable de 186€. L’appareil le moins cher de ce comparatif s’avère être le lynx avec « seulement » 154€, une affaire si le lecteur ne possédait pas tant d’inconvénients !

Deux autres paramètres rentrent également en compte dans la comparaison de ces 5 lecteurs.

Le premier étant le fait que ces appareils ne soient pas tous sous la même forme. Certains ont les propriétés d’une clef USB classique, c’est-à-dire qu’ils sont directement connectables à un port USB sans avoir à utiliser un câble spécial. Ce qui peut paraître un détail peut se révéler très important lorsque vous vous retrouvez chez un de vos amis ou collègue et que vous voulez partager avec lui des fichiers importants. Ainsi, si vous n’avez pas le câble spécifique à votre lecteur numérique, vous ne pouvez accéder à vos données. L’iBead et l’iBead 2 ont donc ici un avantage certain sur leurs 3 concurrents.

Le deuxième étant l’utilisation par les lecteurs d’une batterie interne ou d’une pile. Les deux ont des avantages ou des inconvénients. L’inconvénient majeur de la batterie interne est sa durée de vie limitée, celle-ci n’a pu être testée dans cet article pour des contraintes temporelles évidentes, mais il est probable qu’elle se situe aux environs de deux ou trois années d’utilisation intensive de l’appareil (tous les lecteurs de ce comparatif sont équipés de batterie au Lithium). Ce qui fait que votre lecteur se retrouvent au fil des années avec une autonomie s’amenuisant pour se retrouver nulle au final, entraînant par la même la mise hors service de votre appareil sachant qu’il sera très dur, voir impossible de la remplacer par une neuve.

Même si dans quelques années votre lecteur sera sûrement une pièce d’antiquité (vu que la quantité interne et la qualité générale n’ira qu’en augmentant), vous apprécieriez sûrement toujours de pouvoir utiliser votre lecteur, au cas où. Ce fait constitue le gros point noir des lecteurs à batterie intégrée : leur durée de vie est limitée ! De plus, lors de l’échange de fichiers entre le lecteur musical et le PC, la batterie se recharge automatiquement sur le Rhomba (ce n’est pas le cas sur l’iBead et l’iBead second du nom, une option du menu permet de déterminer si oui ou non la batterie se recharge dès que la prise USB est enfichée). Ce rechargement automatique n’est pas bénéfique pour la batterie car il entraîne une interruption de ses cycles et raccourci sa durée de vie. La batterie interne a toutefois le mérite d’être moins polluante sur le long terme que les piles utilisées par le Lynx et l’iFP-380T.

En ce qui concerne la pile, son inconvénient majeur constitue le coût de son remplacement régulier et le fait que son utilisation n’est pas des plus écologique.

Son avantage indéniable est le fait que votre lecteur numérique fonctionnera toujours dans plusieurs années, toujours avec la même autonomie.

Un élément un peu plus anecdotique concernant les mémoires Flash intégrée aux lecteurs musicaux est que leur durée de vie est également limitée. Rassurez-vous, ceci dans des proportions qui n’ont absolument rien d’alarmant toutefois. Cette limite est d’environ 20000 cycles d’écriture sur les mémoires flash d’entrée de gamme actuelles. Ceci correspond à une durée de vie de pratiquement 55 ans en considérant une moyenne élevée d’un cycle d’écriture par jour de la mémoire, encore faut-il que vous ayez envie d’utiliser votre lecteur avec ses « pauvres 256 ou 512Mo » dans plus d’un demi-siècle !

Conclusion

A l’issue de cet article comparatif, il semble assez difficile de partager clairement ces 5 compétiteurs, tant les avantages et inconvénients que chacun possèdent sont différents et plus ou moins importants.

Toutefois, le premier conseil que nous pourrions formuler serait d’éviter le Lynx qui, malgré quelques qualités indéniables (son de bonne qualité, enregistrement très satisfaisant, deuxième sortie casque et prix « bas »), semble avoir été un peu bâclé à la conception. En effet, la gestion des dossiers, même avec le dernier firmware, est plus qu’hasardeuse, le menu est impossible à atteindre pendant la lecture de fichiers et la faible sensibilité du tuner FM font que la plupart des acquéreurs potentiels se contenteront de regarder de haut ce félin qui fait bien de rester dans sa boîte.

Ensuite, si pour vous le mode dictaphone (ainsi que l’enregistrement de source extérieures) et la compatibilité avec le format OGG Vorbis ne sont pas une priorité, alors nous vous conseillerions le Rhomba de Creative qui propose une qualité de son légèrement supérieure à ses concurrents avec un volume sonore maximum élévé même si son autonomie n’est pas des meilleures il est vrai.

L’iFP-380T (et toute la gamme iFP-3xx d’iRiver) constitue également un très bon choix (à part en ce qui concerne la qualité d’enregistrement) avec la lecture de pratiquement tous les formats musicaux, une très bonne restitution sonore et une autonomie excellente, tout cela si le volume de l’engin ne vous effraie pas (85 cm3 tout de même). Le prix assez élevé nous semble justifié.

L’iBead 2 est, lui, un lecteur numérique offrant de bonnes prestations à tous les niveaux, sans pourtant être les meilleures, et n’étant décevant sur aucun point sauf sur le prix (le plus cher de ce comparatif même si on prend en compte le fait qu’il est vendu avec un adaptateur secteur). Il constituera un excellent choix si pour vous l’enregistrement, le mode dictaphone et le format clef-USB sont des éléments cruciaux.

Le troisième appareil d’ISM technologie de cet article, l’iBead, commence à « accuser son âge » face à la concurrence (même interne). Les performances de l’appareil sont globalement satisfaisantes (écran, tuner FM, son, menu et autonomie sont de bon niveau) mais l’absence de mode d’enregistrement et un prix assez élevé pourront en faire rechigner quelques-uns. Il garde cependant pour lui le volume le plus compact des lecteurs de cet article comparatif (et de la majeure partie du marché) et son format clef USB qui rend bien des services.

Vous pouvez retrouver ces lecteurs numériques sur notre comparateur de prix. http://www.presence-pc.com/prix

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