Limitations de capacité ?
La limitation en capacité dépend du disque (selon le LBA) mais aussi du BIOS. On connait typiquement les limitations à 528 Mo (BIOS), 2,1 Go (système de fichier), 8,4 Go (BIOS), 32 Go (système de fichier), 137 Go (LBA), 2 To (système de fichier). Un article plus complet sur ce problème est prévu, bientôt sur vos écrans.
Le Parallel ATA, sous sa forme actuelle, a été standardisé en 1994 mais était dans la pratique utilisé depuis la moitié des années 80. Il s’agissait au départ d’une adaptation d’un connecteur ISA en n’utilisant que les fils nécessaires à un disque dur, mais les évolutions successives en ont fait une interface à part entière. L’interface PATA (nom qu’elle porte depuis l’introduction du SATA en 2003) a été la norme la plus utilisée sur les PC entre 1986 et 2004 mais est en perte de vitesse depuis (les southbridges récents ne prennent plus en charge cette interface). Il existe plusieurs versions de la norme, toutes standardisées sous le nom ATA. Actuellement, on utilise l’ATA-7 et l’ATA-8 est bientôt de la partie. Notons que le SATA est une interface standardisée dans les documents sur la norme ATA.
Vitesse et capacité
Commençons par la capacité : sans entrer dans les détails (et donc dans le BIOS des PC), la norme ATA indique que les disques durs peuvent atteindre une capacité de 137 Go (jusqu’en 2002) ou 114 Po (Petaoctets) actuellement. La limite vient du codage utilisé, le LBA, qui est calculé sur 28 bits dans la norme originale et sur 48 bits actuellement. Pour la vitesse, tout dépend de la version : on distingue les modes PIO (Programmed Input/Output) qui utilisent le processeur pour gérer les transferts de données et les différents modes DMA, qui travaillent directement entre le disque dur et le contrôleur. Il existe quatre modes PIO habituellement utilisés (le 5 et 6 sont rares) et ils peuvent atteindre 16,6 Mo/s (PIO-4), mais au prix d’une utilisation CPU élevée. En mode DMA et Ultra-DMA, le débit peut atteindre 133 Mo/s (Ultra DMA 6) mais le mode 5 (100 Mo/s) est plus courant. Attention, le mode 6 n’est pas utilisable avec les chipsets Intel, qui se limitent au mode 5, et il faut donc utiliser un contrôleur tiers (Via, SiS, etc.) et un disque dur compatible (Maxtor) pour tirer parti de la dernière version du PATA.
Les câbles, la vitesse, le partage
Le fonctionnement du PATA permet d’utiliser un seul connecteur sur la carte mère pour relier deux unités. Ce système, assez pratique au demeurant, induit malgré tout certains problèmes. Le premier vient du système de maître/esclave. En théorie, un périphérique doit être le maître, le second est l’esclave et placer deux esclaves ou deux maîtres sur un câble empêche généralement la machine de démarrer. Dans les faits, avec des périphériques récents, il suffit de placer les deux unités en mode « cable select » pour éviter les problèmes. Ce partage du câble implique aussi un partage de la bande passante : en Ultra DMA 5, on a 100 Mo/s par connecteur sur la carte mère, et donc potentiellement pour deux unités. Avec les vieux contrôleurs, les deux unités doivent utiliser le même mode (ce qui est gênant avec un disque dur et un lecteur optique) et le bus est partagé, quand un périphérique écrit ou lit, l’autre est bloqué. En pratique, le problème ne se pose que si on travaille simultanément avec deux disques durs rapides sur un même bus. Enfin, les modes de fonctionnement rapide nécessitent un câble modifié : alors que l’interface originale se contente d’un câble à 40 fils, l’Ultra DMA 4 (66 Mo/s) et les suivants demandent un câble à 80 fils. La partie donnée reste la même, mais 40 fils de blindage sont intégrés pour éviter les problèmes de parasites, courant sur une interface parallèle à haute fréquence.
Les connecteurs

Avantages et inconvénients

Au final, comme on le voit, l’interface PATA a fait les beaux jours de l’informatique personnelle pendant des années, mais elle est maintenant dépassée par le SATA. Cette série d’actualités continuera demain avec l’interface SCSI, plus professionnelle, et ensuite avec le SAS puis enfin avec les dérivés de ces interfaces comme l’eSATA, la Compact Flash, etc.
- Gros plan sur le stockage : SATA
- Gros plan sur le stockage : SCSI
- Gros plan sur le stockage : SAS
- Gros plan sur le stockage : eSATA, CFast, etc.