RTX 4090 : NVIDIA a trouvé comment continuer d’en vendre en Chine

Trop puissante, la GeForce RTX 4090 ne peut plus être commercialisée dans de nombreux pays, au premier rang desquels la Chine. Afin de continuer à vendre ses GPU tout en se conformant à la législation, NVIDIA prévoirait une GeForce RTX 4090 moins puissante réservée au marché chinois.

RTX 4090 Dragon Chine restriction
© WCCFTech

Mise à jour : le leaker MEGsizeGPU, une source fiable, suggère l’utilisation d’un GPU AD102-250 à la place de l’AD-102-300/301 pour la RTX 4090D.

Depuis le 16 novembre, de nouvelles restrictions décidées par l’administration Biden interdisent à NVIDIA, et aussi à AMD, de livrer certains GPU dans 23 pays, dont la Chine. Parmi les cartes graphiques « grand public », la GeForce RTX 4090 fait partie des références concernées en raison de ses performances trop élevées. NVIDIA envisagerait une version amputée, répondant au nouveau cahier des charges.

Cette information émane de WCCFTech ; elle est bien sûr à prendre avec prudence à ce stade. Néanmoins, par le passé, NVIDIA s’était livrée à une manœuvre similaire pour ses accélérateurs : l’entreprise avait proposé une A800 à la place de l’A100. Un choix payant, puisque cette A800 s’est très bien vendue en Chine.

Dans un autre registre, rappelons aussi les variantes LHR (Lite Hash Rate) des GeForce il y a quelques mois, des modèles aux performances de minage volontairement bridées. AMD propose aussi plusieurs références spécialement conçues pour le marché chinois ; les récentes Radeon GRE (Golden Rabbit Edition) par exemple.

Néanmoins, pour ces deux cas, ces produits découlent de choix purement commerciaux de la part des deux marques ; ils ne résultent pas de motifs législatifs.

RTX 4090 D : un Dragon asthmatique ?

Pour en revenir à notre RTX 4090 conforme aux restrictions, elle porterait le suffixe D, pour Dragon. Malheureusement, la source ne dévoile rien de ses spécifications ; mais vous l’aurez compris, le dragon toussoterait quelques flammes plutôt qu’un torrent de feu.

Concrètement, les restrictions d’exportation américaines pour les cartes graphiques grand public se basent sur un indice TPP (Performance Totale de Traitement). Celui-ci ne doit pas dépasser 4800 points. Il se calcule en mesurant l’indice de performance d’un GPU par la durée de l’opération.

Dans le cas de la RTX 4090, ses 660,6 TFLOPS FP8 (1321,2 avec sparsity selon les données de NVIDIA) aboutissent à un TPP de 5284,8 points, donc bien au-delà de la limite des 4800 points.

Pour passer en-dessous, NVIDIA réduira vraisemblablement la quantité de cœurs CUDA et Tensor notamment afin de plafonner les puissances de calcul simple précision, double précision, etc. Reste à savoir dans quelle mesure, et si ces RTX 4090 Dragon ne finiront pas elles aussi miniaturisées pour finir dans les centres de données.

Notez que cette carte ciblerait spécifiquement la Chine ; or, comme rapporté en début d’article, les sanctions concernent une vingtaine de pays. Mais la Chine a assurément le marché le plus important. Cette RTX 4090 Dragon débarquerait en 2024 à un tarif déjà acté de 12 999 RMB, ce qui donne 1678 euros en conversion brute.

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