Introduction
La possibilité d’assembler une configuration à refroidissement passif est un sujet sur lequel nous sommes sollicités à plusieurs reprises chaque année, de même que l’on s’interroge sur les performances que l’on pourrait en attendre. Nous essayons donc de regarder une fois par an ce qu’il est possible de faire dans une optique de silence (presque) total.
Certaines de ces configurations emploient des dissipateurs qui ressemblent à des roues pour hamster géant, tandis que d’autres s’appuient sur des boitiers comptant plus d’ouvertures qu’il n’y a de trous dans une meule de gruyère, facilitant ainsi l’entrée d’air (et de poussière). Pour cette année, nous voulons un résultat aussi sobre que discret et non pas une « œuvre » d’art moderne ratée : le but est d’arriver à une configuration tenant dans un petit boitier aux airs bureautiques permettant de jouer occasionnellement.
Vu les composants disponibles actuellement (et leur rendement), le projet est viable. Nous recommandons cependant une assurance : un ventilateur à peine audible, lequel a vocation à s’activer si jamais une charge de travail particulièrement exigeante venait à solliciter les composants au-delà de ce que le dissipateur seul est à même de gérer.
Plutôt que de commencer par la fin, prenons les choses dans l’ordre : on commence par une configuration basique capable de faire tourner quelques jeux récents avec des réglages raisonnables sans carte graphique. Le résultat est quelque peu surprenant : ce n’est qu’une fois l’image à l’écran que l’on sait la configuration opérationnelle, étant donné qu’elle est inaudible. De là, nous ajoutons une carte graphique pour plus de confort en jeu, ainsi que le ventilateur silencieux abordé plus haut.
Quelques choix difficiles
Comme nous l’avons déjà dit, le but n’est pas de donner dans un boitier façon Hummer avec un dissipateur au gabarit proportionnel. L’heure n’est pas aux monolithes collecteurs de poussière, mais aux configurations compactes et discrètes.
Après avoir attentivement regardé les récents boitiers au format mini tour/cube, l’un d’entre eux s’est imposé à nos yeux : le SilverStone Temjin TJ08-E. Outre son châssis classique en forme de tour, il présente quelques plusieurs fonctionnalités qui le rendent idéal pour une configuration passive. Contrairement à ce qui était courant il y a quelques années, l’alimentation n’aspire pas l’air chaud au sommet du boitier vu que le ventilateur est orienté vers l’extérieur de la tour. L’alimentation profite ainsi son propre flux d’air, sachant que l’entrée d’air est protégée par filtre anti-poussière amovible. Difficile de faire mieux pour une alimentation passive.
On remarquera également que l’orientation de la carte mère au sein du Temjin TJ08-E est inversée par rapport à ce que l’on a l’habitude de voir : le processeur et son dissipateur sont en bas de la configuration, ce qui leur offre un grand volume d’air. Une fois la cage à disques durs ainsi que le ventilateur frontal retirés, nous avons même étés surpris de l’espace restant pour notre configuration passive.
Conditionnement
Le boitier est léger, son emballage aussi simple que résistant. C’est le genre de produit facile à déplacer que l’on ne regrette pas amèrement d’avoir pris avec soi dans les transports en commun.
Rien d’extraordinaire à l’intérieur puisque l’on retrouve des protections en polystyrène à la base et au sommet du boitier : mieux vaut donc avoir un aspirateur à portée de main vu qu’on n’évite jamais de les émietter. A notre avis, il est possible de faire plus propre et nous nous réjouissons de voir certains fabricants opter pour des protections en mousse tout aussi efficaces et sans cette contrainte.
Accessoires
Tous les accessoires indispensables sont fournis : visserie, serre-câbles, pad adhésif, adaptateur USB 3.0 vers 2.0 pour les vieilles cartes mères, ainsi qu’un manuel d’utilisation particulièrement bien pensé (c’est suffisamment rare pour être souligné). En effet, nous n’arrivons même pas à nous souvenir de la dernière fois où nous avons eu une documentation répertoriant l’encombrement maximal de tous les composants possibles. Ce genre d’informations facilite grandement le choix d’un boitier.
Notons qu’il est possible de télécharger ce manuel d’utilisation sur le site du constructeur, ce qui nous a permis de vérifier la compatibilité du dissipateur que nous avions retenu avant de l’acheter. L’initiative de SilverStone mérite d’être saluée.
Sommaire :
- Introduction
- Boîtier : caractéristiques et fonctionnalités
- Le boitier sous tous les angles
- SilverStone Nightjar ST40NF 400W
- Lecteur Blu-ray
- Stockage : SSD Corsair Neutron GTX 480 Go
- Carte mère et processeur : des choix difficiles
- Dissipateur processeur : SilverStone Heligon HE02
- Assemblage et installation du dissipateur CPU
- Installation de la carte mère : une étape délicate
- Fonctionnement, benchmarks et conclusion préliminaire
- Amélioration des performances graphiques
- Une GTX 650 passive
- CrossFire : A10-5700 et Radeon HD 6670
- Températures à pleine charge
- Installation d’un ventilateur ultra silencieux
- Activation automatique du ventilateur : la solution interrupteur thermique
- Conclusion
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