AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

Introduction

En 2000, un homme du nom de Brian Hentschel nous a demandé notre avis sur certains noms de marques de cartes graphiques. Brian Hentschel était directeur marketing chez ATI, qui cherchait à l’époque un nom pour la gamme qui allait remplacer ses cartes Rage. Ayant eu en main toutes les cartes graphiques desktop de la marque jusqu’alors, nous nous sommes évidemment montrés très intéressés par l’aventure.

Treize ans plus tard, nous serions bien en peine de nous rappeler les autres possibilités envisagées, mais nous nous souvenons distinctement du fait que « Radeon » était le nom que nous aimions le moins. Heureusement que nous ne nous sommes pas lancés dans le marketing…

Aujourd’hui, à l’heure du lancement de ses dernières cartes en date, AMD conserve le nom Radeon, mais modifie tout ce qui suit. Selon les responsables presse de la firme, la nouvelle nomenclature est destinée à rendre le positionnement des produits plus clair, et nous aurions tendance à les suivre sur ce point. Il est vrai qu’entre Radeon HD 7990, 7970, 7790, etc., nous avons nous-mêmes tendance à nous emmêler les pinceaux. Maintenant, il y a d’une part les Radeon R9 en haut de gamme et les R7 en milieu de gamme, subdivision suivie de trois chiffres indiquant les performances de chaque modèle.

Image 1 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

Nouveaux noms, mêmes GPU

Lors de sa conférence de presse à Hawaii il y a deux semaines, AMD a officiellement annoncé les Radeon R7 250, R7 260X, R9 270X, R9 280X, R9 290 et R9 290X. Nous savons que la firme prévoit également une R7 240. Comment faire pour retenir les spécifications techniques de tous ces nouveaux modèles ? Rien de plus simple : bien que les noms changent, tous les produits dont AMD parle aujourd’hui contiennent des GPU issus de la série Radeon HD 7000.

Prenons par exemple la R9 270X. Dotée de 1280 shaders répartis en 20 modules, elle emploie en fait le GPU Pitcairn de la Radeon HD 7870 GHz Edition lancée en mars 2012. La R9 280X ? 2048 shaders, core à 1 GHz et bus mémoire de 384 bits : c’est pratiquement une Radeon HD 7970 GHz Edition, une carte contenant un GPU Tahiti.

Image 2 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

La recette est connue : on prend une technologie existante, on la modifie un rien et on lui donne un nom flambant neuf. Pour la plupart, les Radeon HD 8000 ne sont que des 7000 rebadgées vendues aux OEM dans l’espoir que les consommateurs n’y verront que du feu. Ce n’est même pas comme si AMD était le seul fabricant coupable d’une telle pratique : chez Nvidia, la série des GeForce GTX 700M contient des modèles Fermi qui remontent à près de trois ans. Les GeForce GTX 770 et 760 contiennent un processeur GK104 que l’on retrouvait déjà dans les 600 haut de gamme. Ce genre de choses est malheureusement monnaie courante dans le secteur des cartes graphiques.

Cela a au moins l’avantage de faciliter le travail des journalistes… d’autant plus que les deux seuls produits dotés d’un nouveau processeur, les R9 290 et 290X, ne sont pas encore prêts, ce qui nous laisse avec le reste des gammes R9 et R7, à savoir des cartes qui emploient des technologies bien connues et testées à maintes reprises. La bonne nouvelle ? Les prix baissent. Ce qui signifie que le débat du jour concerne avant tout le positionnement de chaque carte face à ses concurrentes.

Image 3 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

Il serait dommage de minimiser les décisions d’AMD. La plupart des Radeon HD 7970 GHz Edition se vendent actuellement aux alentours de 350-400 €. La R9 280X va être lancée à 300 $. À titre de comparaison, la GeForce GTX 770 que Nvidia a lancée pour remplacer la GTX 680 coûte encore entre 360 et 420 €. Et pour rappel, la Radeon HD 7970 d’origine coûtait plus de 550 € ! La guerre des prix a du bon.

Commençons par jeter un coup d’œil à la R9 280X, modèle le plus puissant de la nouvelle gamme d’AMD.

  • Les sujets “cartes graphiques” du forum

R9 280X : du Tahiti renommé

La R9 280X représente la deuxième, voire la troisième incarnation du GPU Tahiti. Tout dépend du point de vue : doit-on considérer la Radeon HD 7970 GHz Edition comme un produit distinct ?

Lorsque nous avons rédigé l’article AMD Radeon HD 7970 GHz Edition Review: Give Me Back That Crown!, cette carte affichait une fréquence de 1 GHz capable de grimper à 1,05 GHz sous l’effet de la technologie PowerTune with Boost. Mis à part cela, son GPU Tahiti n’était en rien bridé : 2048 stream processors, 128 unités de textures, 32 ROP et un bus mémoire de 384 bits au total associé à 3 Go de GDDR5 cadencée à 6 GT/s. À l’heure de commercialiser sa carte, AMD s’est contenté de la doter d’un TDP de 250 watts et d’un tarif de 500 $ (soit 50 $ de moins que la 7970 à son lancement).

Image 4 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

Les spécifications techniques de la R9 280X sont extrêmement similaires. Son GPU Tahiti affiche la même configuration (2048:128:32), le même bus mémoire (384 bits) et la même capacité de mémoire (3 Go de GDDR5 censée fonctionner à 6 GT/s). Pas de changement non plus côté alimentation : le TDP demeure de 250 watts et il vous faudra toujours un connecteur à huit broches accompagné d’un six broches. La seule différence notable entre les deux cartes est la fréquence de la R9 280X, qui plafonne à 1 GHz. Sans surprise donc, la R9 280X fera moins bien que sa grande sœur dans nos tests. Heureusement, le prix est à l’avenant.

Proposée aux alentours de 300 $, la R9 280X se positionne en effet essentiellement, sur le plan tarifaire, face à la GeForce GTX 760, ce qui est une bonne nouvelle pour AMD : comme nous le savons déjà, la Radeon HD 7970 GHz Edition est plutôt du niveau d’une GeForce GTX 770. La nouvelle venue devrait donc venir chambouler quelque peu le marché.

Autre bon point : les Radeon HD 7970 actuelles peuvent être couplées aux nouvelles R9 280X en CrossFire. Un rapide test sous Fraps indique que la 280X atteint les 52,9 images/s dans Battlefield 3 en 2560×1440, chiffre que l’ajout d’une 7970 GHz Edition fait grimper à 102,3 images/s. Mieux encore, lorsqu’elle n’est pas utilisée, la 7970 diminue sa consommation grâce au ZeroCore d’AMD.

Nous avons reçu deux cartes R9 280X différentes et aucune ne se conforme aux spécifications de référence d’AMD.

Asus R9 280X-DC2T-3GD5

La première est l’Asus R9 280X DirectCU II TOP, une carte overclockée dont le GPU est capable d’atteindre 1070 MHz et dont la mémoire GDDR5 peut grimper jusqu’à 6400 MT/s. Le fabricant taïwanais prévoit de la commercialiser à 310 $, assortie d’un connecteur d’alimentation et d’un câble CrossFire.

Image 5 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

Asus emploie également une PCB sur mesure et un ventirad surdimensionné correspondant mieux à la consommation et aux émissions thermiques et acoustiques de la sa carte. D’après la société, sa R9 280X emploie une alimentation PWM à huit phases (45 A/phase) contre cinq phases pour celle d’AMD (60 A/phase). Celle-ci, associée à des composants annoncés comme étant de meilleure qualité, est censée améliorer les capacités d’overclocking de la carte. Comme à son habitude, Asus fournit également son logiciel GPU Tweak, qui permet de régler la fréquence et la tension du core et de la mémoire, la consommation visée et la vitesse du ventilateur ; à l’exception des tensions, il s’agit toutefois de réglages que l’on peut effectuer via la page OverDrive des pilotes d’AMD.

En ce qui concerne les dimensions, la R9 280X DirectCU II TOP ne se contente pas d’être une carte double emplacement : en plus d’être large, elle est aussi longue et haute. Son cache dépassant à l’extrémité de la PCB lui confère en effet une longueur totale de 28,5 cm, tandis qu’un caloduc faisant saillie sur le dessus lui donne une hauteur de 14,5 cm.

Côté connectique, nous avons droit à un port DVI-I dual-link, un DVI-D dual-link, un HDMI et un DisplayPort pleine taille.

XFX R9-280X-TDFD

La XFX R9-280X-TDFD nous est parvenue peu après la carte d’Asus et repose elle aussi sur une PCB légèrement remaniée. Sa fréquence de 850 MHz est capable de passer à 1 GHz lorsque la marge thermique disponible l’autorise et sa mémoire cadencée à 6 GT/s lui confère une bande passante de 288 Go/s.

Image 6 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

Sur le plan physique, la R9-280X-TDFD est une carte occupant deux emplacements et dotée de deux ventilateurs axiaux qui sont très silencieux mais ont le défaut de renvoyer la chaleur dans le boîtier au lieu de l’en extraire par les ouïes de la face arrière.

La connectique est plutôt riche, avec un total de cinq connecteurs : un port DVI-I dual-link, un DVI-D single-link, un HDMI et deux mini-DisplayPort. La R9 280X de XFX comporte deux ponts CrossFire et autorise les configurations à quatre cartes, mais le cache en plastique qui entoure le radiateur est tellement haut qu’il en devient difficile de brancher jusqu’aux plus flexibles des rubans connecteurs.

R9 270X : du Pitcairn légèrement boosté

À son lancement, la Radeon HD 7870 coûtait aux alentours de 350 € ; aujourd’hui, on la trouve à un prix allant de 150 à 200 € selon les marques et les modèles. Il n’est donc sans doute pas très étonnant d’apprendre qu’AMD souhaite commercialiser sa R9 270X, une carte graphique basée sur un GPU nommé Curacao mais sur papier en tout point identique au Pitcairn, à un prix correspondant au sommet de cette plage tarifaire, à savoir 200 $.

Image 7 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

On sent bien qu’AMD n’a pas autant la pression dans ce segment que dans celui de la R9 280X : 200 $, c’est en effet à peu de choses près le prix de la GeForce GTX 660 2 Go, qui ne fait guère le poids par rapport aux cartes Pitcairn (NDLR : juste avant le lancement, Nvidia a annoncé une baisse du prix de sa 660).

Heureusement pour nous, si le prix de la R9 270X n’évolue pas vraiment par rapport à celui de la Radeon HD 7870, AMD a eu la bonne idée de revoir ses performances légèrement à la hausse.

Image 8 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

La Radeon HD 7870 avait un GPU Pitcairn composé de 1280 shaders, 80 unités de textures et 32 ROP. Ses fréquences de 1000 MHz pour le core et 1200 MHz pour la mémoire suffisaient amplement pour le jeu en 1920 x 1080 et son bus mémoire de 256 bits desservant 2 Go de mémoire GDDR5 permettait d’obtenir des graphismes parfaitement détaillés.

La R9 270X ne change pas la donne : 1280 shaders, 80 unités de textures et 32 ROP. Toutefois, son GPU Curacaco voit sa fréquence passer à 1,05 GHz et ses 2 Go de GDDR5 fonctionnent à 1400 MHz (soit 5,6 GT/s). AMD a d’ores et déjà annoncé des versions 4 Go, mais leur tarif sera plus élevé. En matière de consommation, la R9 270X affiche un TDP de 180 watts alors que la 7870 se contentait de 175 watts ; heureusement, ce changement est suffisamment minime pour ne pas nécessiter l’abandon des deux connecteurs à six broches.

Image 9 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

Les cartes vendues par les partenaires d’AMD offriront sans doute les connectiques les plus variées, mais le modèle de référence est équipe de deux sorties DVI, d’une HDMI et d’une DisplayPort.

R7 260X : du Bonaire avec TrueAudio

Si vous avez suivi notre reportage consacré à l’AMD GPU14 Tech Day à Hawaii, vous savez que trois des cartes graphiques de la nouvelle gamme d’AMD prennent en charge la technologie TrueAudio : la R9 290X, la R9 290 et la R7 260X. Seule cette dernière est disponible aujourd’hui.

Image 10 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

Les DSP de marque Tensilica (une entreprise de semi-conducteurs fabless) qui sous-tendent le TrueAudio sont directement intégrés aux GPU d’AMD. Nous voyons déjà certains d’entre vous trépigner d’impatience à cette annonce : après tout, une nouvelle fonctionnalité sur le die est sans nul doute synonyme de nouveau GPU. Malheureusement, ce n’est pas le cas : en effet, le TrueAudio faisait déjà partie du processeur Bonaire de la Radeon HD 7790 (carte lancée en mars de cette année et testée dans notre article AMD Radeon HD 7790 Review: Graphics Core Next At $150) mais n’était tout simplement pas encore activé. Maintenant, au moins, les développeurs peuvent l’utiliser.

Image 11 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

Le Bonaire qui trônait au centre de la Radeon HD 7790 comptait 896 shaders, 56 unités de textures et 16 ROP. L’échantillon que nous avions testé était cadencé à 1 GHz et assorti de 1 Go de mémoire GDDR5 couplée à un bus de 128 bits fonctionnant à 6 GT/s. Point intéressant, son TDP était de 85 watts à peine ; en termes d’alimentation, la carte se contentait donc du port PCI Express et d’un connecteur à six broches. Le Bonaire était également le premier GPU AMD a bénéficier d’une version mise à jour de la technologie PowerTune consistant en l’introduction d’un régulateur de tension de deuxième génération capable de fonctionner par paliers de 6,25 mV. Il en résultait une réactivité nettement accrue aux changements de température, d’activité ou de télémétrie et donc rapidité de réglage bien plus élevée des tensions, des fréquences et de la vitesse de rotation des ventilateurs.

Le GPU de la R7 260X affiche des spécifications techniques en tous points identiques, y compris en ce qui concerne la fonctionnalité PowerTune, à ceci près que son core tourne à 1,1 GHz et que sa mémoire (dont la quantité est passée à 2 Go) est cadencée à 1625 MHz et offre une bande passante de 104 Go/s. Il reste alimentable par un simple câble à six broches, mais ses fréquences revues à la hausse ont obligé AMD à faire passer son TDP à 115 watts (ce qui, en pratique, ne devrait pas poser problème à grand monde).

Image 12 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

À l’heure d’écrire ces lignes, Gigabyte a une Radeon HD 7790 cadencée à 1075 MHz et équipée de 2 Go de mémoire à 1500 MHz disponible au prix de 155 €. AMD prévoit de vendre la R7 260X aux alentours de 140 $, ce qui reviendra probablement à un tarif équivalent de notre côté de l’Atlantique. La plupart des autres 7790 ne comportant qu’un seul gigaoctet de mémoire, nous sommes bien forcés de reconnaître qu’AMD fait un petit effort sur le plan du rapport qualité/prix, mais mis à part cela et l’activation du TrueAudio, le lancement de la R7 260X n’a rien de bien excitant. Et encore, il nous faudra attendre que les développeurs de jeux tirent réellement parti de la fonction.

TrueAudio : accélération matérielle du traitement sonore

Si vous avez suivi le webcast d’AMD, vous avez immanquablement entendu parler de TrueAudio ; la firme a tellement parlé de cette fonctionnalité qu’on aurait pu croire que le lancement lui était consacré.

Nous avons pu écouter plusieurs démos en 7.1 lors de la conférence, mais les configurations de ce type n’étant pas légion en dehors des installations home cinéma, il y a peu de chances pour que quiconque d’autre en ait réellement profité : après tout, la plupart des internautes regardant le webcast via Livestream étaient plus probablement équipés d’enceintes stéréo voire d’une simple casque.

Si vous étiez présent à la fin des années 1990, vous avez peut-être entendu parler d’Aureal ou de Sensaura, deux sociétés rachetées par Creative, et vous savez que les fonctions de transfert utilisées pour générer une illusion de son 3D en stéréo n’ont rien de nouveau. Le but de la technologie TrueAudio est de faciliter la création d’effets sonores plus complexes tout en déchargeant le CPU. Les fonctions de transfert précitées nécessitent en effet des calculs relativement importants : d’après AMD, l’audio peut représenter jusqu’à 10 % de l’utilisation du processeur, ce qui limite d’autant le « budget » dont peuvent disposer les développeurs pour le reste. Avec TrueAudio, AMD souhaite garantir la disponibilité de ressources de traitement spécifiquement dédiées au son, et ce, que que soit le CPU installé.

Image 13 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

Pour ce faire, la firme a intégré à certains de ses GPU des cores de DSP Tensilica HiFi EP. Le GPU Curacoa de la R7 260X en compte deux ; les R9 290 et 290X en compteront trois. Ces DSP emploient le jeu d’instructions Tensilica Xtensa, qui prend aussi bien en charge les calculs en virgule fixe que flottante ; d’après AMD, les deux sont utiles dans les jeux et les applications. Les DSP étant intrinsèquement programmables, on peut leur envoyer ce que l’on veut pour autant que l’on ait un décodeur. À en croire les dires de la firme, les éditeurs de logiciels audio professionnels semblent intéressés et ont hâte de voir ce qu’il serait possible de faire avec du matériel dédié.

En raison de la nature instantanée du son dans les jeux, il est indispensable de disposer d’un accès rapide à la mémoire et aux cycles de calcul, même si les cores eux-mêmes n’ont pas besoin d’être particulièrement puissants ; c’est pour cette raison que chaque core du DSP comprend 32 Ko de cache (données et instructions) ainsi que 8 Ko de mémoire de travail (scratch). Une interface de routage rapide relie les DSP à une mémoire interne de 384 Ko organisée en banques de 8 Ko. Ces ressources locales sont alimentées par un moteur DMA multi-canal assez rapide pour ne pas laisser de répit aux cores ; et si elles ne suffisent pas, une portion de 64 Mo de la mémoire de la carte est adressable via un bus à faible latence partagé avec le pipeline d’affichage.

Image 14 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

Bien entendu, après avoir assisté à la présentation du TrueAudio, nous nous sommes immédiatement demandés si les développeurs, déjà systématiquement à court de temps et d’argent lorsqu’ils conçoivent leurs jeux, auraient la volonté de consacrer une partie de leurs ressources au son alors qu’ils ont tant à faire avec les graphismes, la physique et l’IA ? AMD semble toutefois penser que la technologie n’aura que peu d’incidence côté développeurs et éditeurs : en effet, la majorité d’entre eux gèrent le son via un middleware. Ce sont donc les éditeurs de ces logiciels intermédiaires qu’il convient de convaincre d’adopter le TrueAudio. À partir du moment où des produits comme Audiokinetic et Firelight FMOD le prendront en charge, il sera beaucoup plus simple pour les développeurs de l’utiliser. La technologie fonctionne en arrière-plan et transmet ses résultats à un codec, ce qui signifie qu’elle est compatible avec tous les formats de sortie.

Dans l’immédiat, on peut toutefois se demander quel est l’intérêt d’une technologie qui n’est disponible que dans trois produits, dont deux ne sont même pas encore commercialisés. Ce à quoi les représentants d’AMD répliquent qu’il faut bien commencer quelque part et qu’il s’agit simplement d’un premier lancement. Nous aurions tendance à ajouter que les cartes graphiques haut de gamme, a priori destinées aux ordinateurs plus puissants, ont moins besoin de l’accélération matérielle du traitement audio que les cartes d’entrée de gamme. Au final, on peut entrevoir la direction que prend AMD avec le TrueAudio : attendez-vous à voir cette technologie débarquer au sein des GPU mobiles et APU de la marque, qui sont moins puissants et pourraient même bénéficier de l’accélération de l’audio en termes d’autonomie.

Gestion du multi-écrans

La gestion du multi-écrans est historiquement l’un des gros points forts des cartes graphiques AMD. En 2009, la firme a pris de court la concurrence avec Eyefinity, une technologie qui permettait de gérer simultanément trois écrans avec une carte comme la Radeon HD 5870 et jusqu’à six avec sa déclinaison Eyefinity 6 Edition. Cela peut paraître normal aujourd’hui, mais cela constituait une véritable révolution à l’époque. À titre d’exemple, nous rédigions auparavant nos articles sur un poste de travail contenant une Quadro NVS connectée à trois écrans, tandis que nous jouions en 3D sur une autre machine. La Radeon HD 5870 nous a permis de réunir ces deux fonctions, aussi essentielles l’une que l’autre, au sein d’un seul et même ordinateur.

Plus récemment, AMD s’est retrouvé dans la situation inverse, ses pilotes Catalyst ne permettant pas de jouer dans de bonnes conditions en 3840 x 2160 (le frame pacing n’étant pas encore pris en charge en mode Eyefinity). Et pourtant, bien que nous ne conseillerions à personne de jouer en 4K sur une carte de la firme (ni même sur plusieurs), il était à l’origine plus facile de configurer un écran partagé en multistream avec une Radeon qu’avec une GeForce. Bien entendu, Nvidia a depuis intégré à ses pilotes la prise en charge du DisplayID 1.3, qui permet de créer automatiquement un ensemble Surround et simplifie encore un peu plus la configuration de cette fonctionnalité. La course aux armements étant continue entre les deux fabricants, AMD a répliqué en simplifiant l’usage du multistream dans ses derniers pilotes.

Image 15 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

Mais le point important est que les GPU actuels d’AMD prennent d’ores et déjà en charge les téléviseurs 4K (en 30 et 24 Hz) via les connectiques HDMI et DisplayPort et les moniteurs partagés (en 60 Hz) via le DisplayPort. Notons toutefois qu’ils ne permettent pas de partager un même écran à l’aide de deux ports HDMI, alors que c’est exactement de cette manière que nous avons testé les cartes Nvidia dans notre article Gaming At 3840×2160: Is Your PC Ready For A 4K Display?. Ce qui ne constitue pas vraiment un problème en soi : de toute façon, nous préférons nettement utiliser le mode MST avec un câble DisplayPort. Nous n’avions fait appel au HDMI que pour simplifier la capture vidéo pour nos outils d’analyse FCAT.

Enfin, les cartes R9 et R7 apportent une nouveauté : la possibilité de connecter trois écrans à n’importe quelles sorties vidéo. Auparavant, l’un d’entre eux devait obligatoirement passer par une sortie DisplayPort. Mieux encore : si vous pouvez mettre la main sur un hub MST (Multi-Stream Transport), les cartes de référence permettent même de monter une configuration à cinq ou six écrans. Pour l’instant, seul Club3D en propose, mais ce type de solution ne saurait tarder à se démocratiser.

Image 16 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

Il nous a été confirmé que les futures cartes AMD prendraient en charge les écrans 4K single-stream non partagés, a priori dès début 2014 ; il reste simplement à voir si l’on peut en dire autant des R7 et R9 testées aujourd’hui. La fréquence, l’arbitrage mémoire et la latence du contrôle d’affichage ont tous un rôle à jouer quand il est question d’afficher un tel nombre de pixels.

Notons qu’il resterait encore beaucoup de choses à dire sur l’aspect « affichage » des nouvelles cartes AMD, mais la firme n’ayant pas encore levé le voile sur les R9 290 et 290X, nous n’avons d’autre choix que de rester muets pour l’instant. Comptez toutefois sur nous pour vous tenir informés très prochainement.

Configuration de test et benchmarks

Configuration de test
Processeur
Intel Core i7-4960X (Ivy Bridge-E) 3,6 GHz overclocké à 4,3 GHz, LGA 2011, 15 Mo de cache L3 partagé, Hyper-Threading activé, fonctions d’économie d’énergie activées
Carte-mère
ASRock X79 Extreme6 (LGA 2011), chipset X79 Express, BIOS 2.50
Mémoire
32 Go (8 x 4 Go) de DDR3-2133 G.Skill, F3-17000CL9Q-16GBXM x2 @ 9-11-10-28 et 1,65 V
Stockage
SSD Samsung 840 Pro  256 Go, SATA 6 Gbit/s
Cartes graphiques
AMD Radeon R9 280X 3 Go

AMD Radeon R9 270X 2 Go

AMD Radeon R7 260X 2 Go

AMD Radeon HD 7970 GHz Edition 3 Go

AMD Radeon HD 7870 GHz Edition 2 Go

AMD Radeon HD 7790 2 Go

Nvidia GeForce GTX 760 2 Go

Nvidia GeForce GTX 660 2 Go

Nvidia GeForce GTX 650 Ti Boost 2 Go

Nvidia GeForce GTX 650 Ti 2 Go
Alimentation
Corsair AX860i 860 watts
OS et pilotes
OS
Windows 8 Professionnel 64 bits
DirectX
DirectX 11
Pilotes graphiques
AMD Catalyst 13.11 Beta 1 (cartes AMD)

Nvidia GeForce 331.40 Beta (cartes Nvidia)
Protocole de test
Battlefield 3
Paramètres de qualité « Ultra », v-sync désactivé, 1920×1080, 2560×1440, DirectX 11, Going Hunting, enregistrement de 90 secondes, Fraps
Arma 3
Paramètres de qualité « Very High », DirectX 11, FSAA 2x, v-sync désactivé, 1920×1080, 2560×1440, Infantry Showcase, enregistrement de 30 secondes, Fraps
Grid 2
Paramètres de qualité « Ultra », MSAA 4x, v-sync désactivé, 1920×1080, 2560×1440, benchmark intégré, Fraps
The Elder Scrolls V: Skyrim
Paramètres de qualité « Ultra », FXAA déactivé, 1920×1080, 2560×1440, parcours personnalisé, enregistrement de 25 secondes, Fraps
BioShock Infinite
Paramètres de qualité « Ultra », DirectX 11, Diffusion Depth of Field, 1920×1080, 2560×1440, séquence de benchmark intégrée, enregistrement de 75 secondes, Fraps
Crysis 3
Paramètres de qualité « High », MSAA : faible (1x), résolution des textures : élevée, 1920×1080, 2560×1440, parcours personnalisé, enregistrement de 60 secondes, Fraps
Tomb Raider
Paramètres de qualité « Ultra », FXAA activé, AF 16x, cheveux TressFX, 1920×1080, 2560×1440, parcours personnalisé, enregistrement de 45 secondes, Fraps

Arma III

Framerate

Image 17 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

Chacun des jeux de notre batterie de tests représente une occasion d’évaluer trois nouvelles cartes graphiques. La première est la R9 280X. Comme prévu, celle-ci est plus lente que la Radeon HD 7970 GHz Edition, mais finalement pas tant que cela. La carte Nvidia la plus proche sur le plan tarifaire, à savoir la GeForce GTX 760, coûte une cinquantaine d’euros de mois, mais est considérablement moins puissante : dans Arma III, elle se fait même dépasser par la R9 270X. La 7970 GHz Edition la moins chère du marché à l’heure d’écrire ces lignes coûte aux alentours de 360 € ; vu son prix annoncé, la R9 280X est donc particulièrement attrayante.

Descendons d’un cran avec la R9 270X, qui ne permet malheureusement plus de jouer correctement avec les détails à fond en 2560 x 1440 mais n’éprouve aucune difficulté à distancer la GeForce GTX 760 et la Radeon HD 7870. On gagne indéniablement en performances, mais quand on voit les tarifs de la 7870, on est légitimement en droit de se demander si la R9 270X ne représente pas un pas dans la mauvaise direction en termes de rapport qualité-prix. Après tout, le GPU Curacao n’est qu’un Pitcairn rebadgé.

Arma est un jeu splendide qui peut s’avérer très gourmand avec les détails réglés sur Very High. Il n’est pas rare de se retrouver avec un framerate moyen de 30 images/s en 1920×1080, ce qui peut ne pas suffire et nous obliger à réduire la qualité visuelle (dommage). La R7 260X donne des résultats très similaires à ceux de la Radeon HD 7790. À prix égal et quantité de mémoire identique (notre 7790 Gigabyte en contient 2 Go), on obtient donc un léger overclocking et le TrueAudio. La bonne nouvelle pour AMD est que, en dépit de la baisse de prix consentie par Nvidia sur la GeForce GTX 650 Ti Boost, ses cartes Bonaire continuent à présenter un meilleur rapport performances/prix, ce que confirme d’ailleurs notre article Best Graphics Cards For The Money

Évolution du framerate au cours du test

Image 18 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

Image 19 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

L’analyse de l’évolution du framerate au cours du test en 1920×1080 et en 2560×1440 nous amène à répartir les dix cartes comparées en trois catégories. Au sommet, les modèles à base de GPU Tahiti font mordre la poussière la GeForce GTX 760, qui semble plutôt devoir faire concurrence aux cartes à base de Pitcairn, pourtant bien moins chères.

Arma est suffisamment gourmand pour nécessiter une Tahiti en 2560×1440, sous peine de passer une bonne partie de son temps sous la barre des 30 images/s.

Variance interimages

Image 20 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

Image 21 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

En mode mono-GPU, toutes les cartes testées affichent une variance interimages parfaitement correcte. Pour plus d’infos sur cette mesure, nous vous invitons à consulter cette page.

Battlefield 3

Framerate

Image 22 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

L’écart tarifaire entre la R9 280X et la Radeon HD 7970 GHz Edition semble en phase avec la différence de performances. Ceci étant dit, vu le prix assez attrayant des 7970 de base, il n’était pas vraiment nécessaire d’attendre la nouvelle carte pour profiter du GPU Tahiti.

Si la nouvelle carte d’AMD manque un peu d’intérêt face à celles qu’elle remplace, elle s’en sort nettement mieux par rapport à la GeForce GTX 760. Certes, la R9 coûte un peu plus cher, mais ses performances permettent de jouer à Battlefield 3 en 2560×1440 et avec les détails en Ultra dans de bonnes conditions. En pratique, la GeForce est plutôt du niveau d’une Radeon HD 7950 (modèle malheureusement appelé à disparaître) ; Nvidia n’a donc rien à proposer dans la gamme de prix de la R9 280X.

En ce qui concerne la R9 270X, nous ne sommes pas certains que la différence de performances avec la Radeon HD 7870 justifie la hausse tarifaire, d’autant plus que cette dernière offre déjà un meilleur rapport performances/prix que la GeForce GTX 660, en dépit de la baisse de prix de celle-ci.

En termes de vitesse, la R7 260X fait à peine mieux que la Radeon HD 7790 ou que la GeForce GTX 650 Ti. Par contre, elle est plus lente que la GeForce GTX 650 Ti Boost, qui est pourtant à peine plus chère. Si vous souhaitez jouer à Battlefield 3 avec les détails à fond et en 1920×1080, ce serait plutôt cette carte que nous vous conseillerions.

Évolution du framerate au cours du test

Image 23 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

Image 24 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

L’évolution du framerate dans le temps nous montre qu’en 2560×1440, la R9 270X a moins tendance à voir ses performances chuter que la Radeon HD 7870. Cela pourrait justifier son prix légèrement plus élevé (à moins que vous ne préfériez tout simplement overclocker votre 7870).

Variance interimages

Image 25 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

Image 26 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

Il n’y a pas grand-chose à signaler sur le plan de la variance interimages : en mode mono-carte, tous les modèles évalués s’en sortent avec les honneurs.

BioShock Infinite

Framerate

Image 27 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

Si Nvidia ne venait pas de baisser le prix de sa GeForce GTX 660, nous n’aurions eu aucun mal à continuer à lui préférer l’AMD Radeon HD 7870, mais la décision de la firme au caméléon rééquilibre quelque peu ce segment du marché. En pratique, la R9 270X est aujourd’hui plus chère alors qu’elle n’apporte rien de bien transcendant dans BioShock Infinite.

À l’inverse, il nous serait difficile de ne pas recommander la GeForce GTX 650 Ti Boost, à peine plus onéreuse que la R7 260X, la GeForce GTX 650 Ti ou la Radeon HD 7790 et bien plus performante.

Au sommet de la pyramide, la Radeon HD 7970 GHz Edition et la R9 280X donnent les meilleurs résultats en 2560×1440. Pour faire mieux, il faudrait passer dans le segment tarifaire supérieur et opter pour une GeForce GTX 770. Cet espace béant dans la game de Nvidia fait de la R9 280X la carte la moins chère du marché pour les joueurs désireux de s’essayer aux FPS en 2560×1440 avec des graphismes détaillés.

Évolution du framerate au cours du test

Image 28 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

Image 29 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

Les deux cartes Tahiti ne descendent jamais sous les 50 images/s en 1920×1080 alors que la GeForce GTX 760 se situe plus vers les 45 images/s. Rien de catastrophique, mais les cartes Pitcairn et la GeForce GTX 650 Ti Boost font presque aussi bien pour moins cher.

Le passage à la 2560×1440 met beaucoup plus les GPU à contribution. Les AMD Radeon HD 7970 GHz Edition et R9 280X se maintiennent toujours au-dessus des 35 images/s tandis que la Nvidia GeForce GTX 760 passe beaucoup plus de temps sous les 40 images et s’approche parfois dangereusement des 30 images/s.

Variance interimages

Image 30 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

Image 31 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

La variance interimages est un peu plus élevée dans BioShock Infinite que dans les titres précédents, mais elle reste acceptable, mais dans les pires des cas et en 2560×1440.

Crysis 3

Framerate

Image 32 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

L’absence de produits Nvidia à un tarif équivalent à celui de la R9 280X donne à AMD un avantage dans les titres exigeants jouables en 2560×1440. Sous Crysis 3, la GeForce GTX 760 a trop tendance à s’approcher des 30 images/s ; mieux vaut la cantonner au 1920×1080 et augmenter les détails.

À une telle résolution, la GeForce GTX 660 s’en sort aussi bien que la R9 270X, pourtant plus chère, mais dans cette gamme de prix, l’achat malin est ici la Radeon HD 7870 (tant qu’il en reste).

Au bas de l’échelle, Crysis 3 avec les détails réglés sur High est un peu trop exigeant pour la R7 260X, la Radeon HD 7790 ou encore la GeForce GTX 650 Ti. Si vous accordez de l’importance à ce titre, nous conseillerions une fois de plus la GeForce GTX 650 Ti Boost 2 Go.

Évolution du framerate au cours du test

Image 33 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

Image 34 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

Contrairement à la plupart de nos benchmarks, qui sont automatisés, Crysis 3 nous oblige à tester en live, raison pour laquelle les différences sont un peu plus marquées que d’habitude. Cela se voit surtout dans les chutes de régime que l’on constate en fin de benchmark en 1920×1080 ; il s’agit d’une zone de la map particulièrement complexe. Cela affecte clairement les performances des R9 280X et 270X mais pas celles des Radeon HD 7970 GHz Edition et 7870.

En 2560×1440, la carte AMD Tahiti la plus rapide se maintient presque tout le temps à 10 images/s de plus que la GeForce GTX 760. Cette dernière permet de jouer tout à fait confortablement, mais la R9 280X demeure le meilleur choix pour jouer à cette résolution et à ce niveau de détails.

Variance interimages

Image 35 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

Image 36 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

Les chutes de framerate enregistrées en fin de test ont considérablement affecté la variance interimages des GeForce GTX 760 et R9 280X en 1920×1080 ; heureusement, en réalité, le ralentissement est imperceptible.

Grid 2

Framerate

Image 37 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

Les chiffres de framerate sont globalement élevés dans Grid 2, ce qui signifie que toutes les cartes testées, y compris les modèles de milieu de gamme, permettent de jouer confortablement… à condition de les associer à un bon processeur et à suffisamment de mémoire vive. Dans notre cas, c’est le Core i7-4960X et sa mémoire DDR3-1866 quad-channel qui a fait s’envoler les performances moyennes des Radeon HD 7870 et R9 270X en 2560 x 1440.

À cette résolution, les cartes Tahiti justifient leur prix supérieur à celui de la GeForce GTX 760 : celle-ci se hisse à peine au niveau des Pitcairn. Une fois de plus, la meilleure affaire semble être la Radeon HD 7870, tant qu’elle reste disponible dans le commerce.

Au bas du classement, la R7 260X termine juste devant la Radeon HD 7790, dont le prix est plus ou moins identique. La GeForce GTX 650 Ti Boost, un peu plus chère, n’apporte ici rien en 2560×1440 et pas suffisamment en 1920×1080 pour changer la donne.

Évolution du framerate au cours du test

Image 38 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

Image 39 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

Les performances des cartes testées dans Grid 2 ont tendance à vaciller, mais aussi à se regrouper en trois blocs distincts. Malheureusement pour Nvidia, sa GeForce GTX 760 fait partie du deuxième, aux côtés des Pitcairn d’AMD, moins chères qu’elle.

Variance interimages

Image 40 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

Image 41 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

La variance interimages est généralement très faible dans Grid 2, même au 95e centile.

The Elder Scrolls V: Skyrim

Framerate

Image 42 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

Skyrim est de manière générale plus dépendant des performances du processeur que nos autres benchmarks, raison pour laquelle toutes les cartes graphiques ici testées s’en sortent très bien : une bonne partie du travail est en fait accomplie par notre Ivy Bridge-E overclocké.

En pratique, ce titre n’est pas particulièrement gourmand en matière de graphismes : il reste parfaitement jouable sur une Radeon HD 7790 ou une R7 260X, même en 2560×1440. Le fait le plus saillant est probablement que la R9 270X fait jeu égal avec la GeForce GTX 760, plus chère.

Évolution du framerate au cours du test

Image 43 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

Image 44 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

Rien de bien grave à signaler du côté de l’évolution du framerate dans le temps, tous les modèles permettant de jouer sans le moindre accroc en 1920×1080 et de manière confortable en 2560×1440 avec les détails en Ultra.

Variance interimages

Image 45 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

Image 46 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

Les GeForce affichent ici une variance interimages moyenne plus élevées que les Radeon. En 1920×1080, seuls les pires chiffres de la 650 Ti sont perceptibles, mais en 2560×1440, les pilotes Beta de Nvidia semblent poser problème. Là encore, c’est la GeForce GTX 650 Ti qui s’en sort le moins bien.

Tomb Raider

Variance interimages

Image 47 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

La Radeon HD 7970 GHz Edition et la R9 280X font figure d’exceptions dans notre benchmark manuel de Tomb Raider, où elles ne passent jamais sous la barre des 50 images/s en 2560×1440. Pendant ce temps, la R9 270X se faufile devant la GeForce GTX 760, mais la vraie gagnante est sans doute la Radeon HD 7870, qui fait jeu égal avec les deux cartes précitées tout en étant moins chère.

La R7 260X est un rien plus rapide que la Radeon HD 7790 qu’elle remplace, mais pas suffisamment pour justifier son prix. Même conclusion pour la GeForce GTX 650 Ti Boost. Ce trio de carte suffit pour jouer en 1920×1080, mais pas dans une résolution plus élevée.

Évolution du framerate au cours du test

Image 48 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

Image 49 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

Au risque de nous répéter, les Radeon HD 7970 et R9 280X sont parfaites pour jouter en 2560×1440. Les R9 270X, GeForce GTX 760 et Radeon HD 7870 suffisent également, mais leur marge de manœuvre est plus réduite. Qui plus est, pour faire mieux qu’une R9 280X, il faut passer à la GeForce GTX 770, qui n’est plus dans la même gamme de prix.

Variance interimages

Image 50 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

Image 51 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

La variance interimages est minuscule et le gameplay est fluide quelle que soit la carte employée, à l’exception de la GeForce GTX 650 Ti, qui rencontre de légers problèmes en 2560×1440, résolution à laquelle elle ne permet de toute façon pas de jouer dans de bonnes conditions.

CAO : AutoCAD 2013 et Inventor 2013

AutoCAD 2013

Performances en 2D

Image 52 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

Sous AutoCAD 2013 et en 2D, les écarts entre les différents modèles évalués sont marginaux : peu importe la carte que vous utilisez, elle suffira toujours, qu’il s’agisse d’un modèle pour station de travail ou pour joueurs.

Performances en 3D

Image 53 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

Les différences se font plus ressentir en 3D. Les cartes pour desktop bénéficient de la prise en charge de DirectX. Toutefois, les nouvelles Radeon n’ont rien de vraiment exceptionnel par rapport aux cartes qu’elles remplacent.

Autodesk Inventor 2013

Image 54 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

Autodesk Inventor fait également appel à DirectX, ce qui signifie que les cartes de jeu ont leur chance. Curieusement, les Radeon s’en sortent ici mieux que dans AutoCAD.

OpenGL : Maya 2013 et LightWave

Maya 2013

Image 55 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

Image 56 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

Nous avons calculé deux scènes sans employer le nouveau Viewport 2.0 avec prise en charge de DirectX, et cela illustre clairement les désavantages des cartes grand public par rapport à celles pour stations de travail dès lors qu’il faut travailler en OpenGL. Les pilotes des FirePro et Quadro sont apparemment mieux optimisés pour ce type de tâches. On constate pourtant que la GeForce GTX 580 s’en sort avec les honneurs, en particulier dans la deuxième scène, pour autant que le travail à accomplir lui corresponde.

Lightwave

Image 57 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

LightWave est une véritable catastrophe pour les cartes grand public. Certes, une R9 ou une R7 pourrait suffire pour tripatouiller des modèles de taille moyenne et pas trop complexes, mais les cartes pour stations de travail sont nettement préférables.

OpenCL : Bitmining, OpenCL et RatGPU

Bitmining

Comme nous l’indiquions dans notre article Retour sur les Bitcoins : peut-on créer de l’argent ?, les cartes spécialisées conviennent beaucoup mieux à la création de Bitcoins que les cartes graphiques. Ceci étant, la pratique reste un excellent outil de benchmark.

Image 58 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

Comme on peut le voir, AMD continue à mener la danse, comme à son habitude ; l’écart entre la nouvelle génération de cartes et la précédente est toutefois minime.

LuxMark

Image 59 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

Cela fait maintenant deux ans qu’AMD domine nos benchmarks de calcul GPGPU. Le fabricant s’en sort particulièrement bien dans LuxMark, un benchmark OpenCL basé sur le moteur LuxRender. L’architecture Kepler de Nvidia, par contre, est à éviter pour ce type de tâches.

RatGPU

Image 60 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

RatGPU est un moteur de rendu en ray-tracing accéléré par OpenCL est disponible pour 3ds Max et Maya. Aussi étonnant que cela puisse paraître, la meilleure carte de ce benchmark est la vieille Radeon HD 6970 alors que les nouvelles doivent se contenter d’une position en milieu de classement.

Consommation

Malheureusement, AMD ne nous a pas fait parvenir de R9 280X de référence ; au lieu de cela, nous avons en laboratoire plusieurs cartes de partenaires fonctionnant à diverses fréquences et assorties de divers ventirads. Nous avons tout fait pour nous rapprocher au maximum des spécifications techniques de référence, mis sachez que les chiffres de consommation que nous annonçons pourraient ne pas correspondre à ceux des modèles provenant directement de chez AMD.

Curieusement, quand on compare la consommation électrique des nouveaux modèles à celles de leurs prédécesseur, on constate que les différences sont quasiment inexistantes alors que certains d’entre eux affichent des fréquences de pointe plus élevées. 

Consommation au repos (un écran)

Image 61 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

Consommation au repos (plusieurs écrans)

Image 62 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

Lecture d’un Blu-ray

Image 63 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

Consommation en jeu

Image 64 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

Consommation en calcul GPGPU

Image 65 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

Fréquences et températures

Fréquences

Nous avons été confrontés au même problème pour l’analyse des fréquences et des températures que pour celle de la consommation : nous n’avons pas de R9 280X de référence.

Nous souhaitons toutefois vous présenter les fréquences qu’il est possible d’atteindre en pratique :

Image 66 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

Bien que la R9 280X que nous avons réglée de manière à ce qu’elle se comporte comme une carte de référence soit capable de se maintenir au fréquences maximales assez longtemps en conditions de jeu, la situation est différente pour la R7 260X et la R9 270X. La première R7 260X reste presque constamment à 1100 MHz en réglant le paramètre correspondant sur +20 dans PowerTune, mais ce même réglage semble n’avoir que peu d’effet sur la R9 270X. En jouant avec les paramètres de la carte, nous parvenons à atteindre la fréquence de pointe plus souvent, mais globalement, cela ne constitue pas une augmentation substantielle.

Températures

Nous avons effectué nos mesures thermiques dans un boîtier Corsair Obsidian 900D fermé dont les ventilateurs tournent lentement et à une température ambiante de 22°C.

Image 67 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

La température de la R9 270X augmente dans un premier temps puis se stabilise aux environs de 80°C. La R7 260X, par contre, atteint sa température de pointe (avec ou sans les réglages dans PowerTune) puis recule un peu avant de stabiliser. La différence entre les deux carte réside dans le système de refroidissement (que nous examinerons en page suivante), mais elles semblent toutes deux prévues pour afficher une température maximale de 80°C. PowerTune permet toutefois d’augmenter cette valeur.

Vitesse des ventilateurs et nuisances sonores

Vitesse des ventilateurs

Cette fois encore, nous n’analyserons pas la R9 280X, faute de carte de référence.

La vitesse des ventilateurs étant l’un des facteurs déterminants dans les nuisances sonores, le graphique ci-dessous mérite un examen plus approfondi.

Image 68 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

Les courbes de températures de la page précédente suggéraient déjà ce que nous observons ici : la vitesse de rotation des ventilateurs de la R9 270X évolue graduellement, ce qui a tendance à limiter les températures. La R7 260X, quant à elle, tente plutôt de limiter la vitesse des ventilateurs le plus longtemps possible avant de les faire accélérer soudainement quand il devient nécessaire de faire chuter la température.

Nuisances sonores

Les deux cartes de référence dont nous disposons émettent 32 dB(A) au repos, ce qui est pratiquement inaudible. En charge, la R7 260X grimpe à peine jusqu’à 44,3 dB(A) tandis que la R9 270X monte à 47,3 dB(A), ce qui se remarque un peu plus. Heureusement que les cartes des partenaires ont généralement leur propre système de refroidissement, car celui des cartes de référence est plutôt à déconseiller.

Conclusion

« Qu’y a-t-il en un nom ? Ce que nous nommons rose,
sous un autre nom, sentirait aussi bon. »

AMD a inauguré son architecture GCN il y a près de deux ans, lors du lancement du GPU Tahiti. Nous avions à l’époque acheté à nos propres frais deux Radeon HD 7970, à 550 $ pièce, pour vous proposer un test en CrossFire. Le Tahiti est encore d’actualité aujourd’hui, au cœur de la R9 280X, une carte proposée à 300 $. Le GPU Pitcairn avait suivi quelques mois plus tard, en mars 2012 ; on le retrouve maintenant dans la R9 270X. Le GPU Bonaire, quant à lui, est beaucoup plus récent, lancé en mars de cette année dans la Radeon HD 7790 ; une fois encore, il se voit recyclé dans la R7 260X. Cette dernière est pour l’instant la seule carte équipée de la technologie AMD TrueAudio et également la seule à bénéficier de la version mise à jour de PowerTune, une technologie permettant de faire varier les tensions et les fréquences très rapidement et très finement en réponse à l’évolution des variables d’environnement.

Malheureusement, quand un fabricant n’est pas en mesure de proposer de meilleurs produits que la concurrence, sa seule option est de réduire les prix afin d’attirer le chaland. Cela fait un moment que cela dure et c’est la principale raison pour laquelle les R7 et R9 ne font pas figure de bonnes affaires face aux cartes qu’elles remplacent. La bonne nouvelle est qu’AMD n’en est encore qu’aux préliminaires : les R9 290 et 290X ne devraient plus trop tarder, et celles-ci contiennent de nouvelles puces.

Ce n’est pas la seule note positive pour AMD : en proposant la R9 280X à un prix inférieur à celui de la Radeon HD 7970 GHz Edition, la firme s’est engouffrée dans un segment tarifaire non desservi par Nvidia. Certes, la nouvelle venue est moins rapide que la 7970 GHz Edition, mais elle est aussi 30 $ moins chère. À 300 $, elle est à peine plus chère qu’une GeForce GTX 760, qu’elle dépasse en termes de performances. Si nous devions monter un PC destiné à jouer en 2560 x 1440 pour un coût aussi raisonnable que possible sans sacrifier les graphismes, nous opterions à coup sûr pour la R9 280X. C’est ce rapport performances/prix qui lui vaut notre Smart Buy Award. Au final, on ne peut que féliciter AMD d’avoir pris la décision de « recycler » un processeur et de le proposer à un tel prix.

Image 69 : AMD Radeon R9 280X, R9 270X et R7 260X : quoi de neuf ?

Nous sommes par contre moins impressionnés par les deux autres cartes.

La R9 270X est certes légèrement plus rapide que la Radeon HD 7870, mais elle coûte 30 $ de plus que celle-ci. À ce prix et tant qu’il reste de 7870 en magasin, il serait ridicule d’opter pour la petite nouvelle.

Même constat pour la R7 260X, si ce n’est qu’ici la pression vient de la concurrence. AMD la lance au même prix que la Radeon HD 7790 2 Go, qui est un peu plus lente. Malheureusement pour lui, Nvidia vient d’annoncer une réduction du prix de sa GeForce GTX 650 Ti Boost 2 Go ; pour un prix similaire, il est donc désormais possible d’obtenir une carte substantiellement plus rapide dans la plupart des benchmarks. Bien qu’AMD bénéficie d’un « plus » potentiel avec le TrueAudio, uniquement disponible sur la R7 260X, cette technologie n’est encore exploitée dans aucun jeu. Tant que cela ne sera pas le cas, Nvidia gardera l’avantage en raison des meilleures performances de son produit.

Les R9 290 et 290X seront également équipées du TrueAudio. Mais auront-elles ce qu’il faut pour concurrencer la GeForce GTX Titan ou 780 ? Seul l’avenir nous le dira…

👉 Vous utilisez Google News ? Ajoutez Tom's Hardware sur Google News pour ne rater aucune actualité importante de notre site.

Votre Newsletter Tom's Hardware

📣 Souscrivez à notre newsletter pour recevoir par email nos dernières actualités !