Intel reconnaît des difficultés et un retard face à la concurrence

Le PDG d’Intel, Lip-Bu Tan, a admis que l’entreprise est en retard par rapport à ses concurrents et que son redressement sera un “marathon difficile”, reconnaissant qu’Intel ne figure plus parmi les dix premières entreprises de semi-conducteurs mondiales et peine à capitaliser sur l’IA.

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Dans un aveu qui souligne les défis actuels d’Intel, le PDG Lip-Bu Tan aurait reconnu que l’entreprise est à la traîne par rapport à ses concurrents et que le redressement sera “un marathon difficile”. Ces déclarations, rapportées par OregonLive, ont été faites aux employés de l’entreprise et reflètent une évaluation réaliste de la position d’Intel sur le marché des semi-conducteurs.

M. Tan aurait indiqué qu’Intel ne figure plus parmi les dix premières entreprises de semi-conducteurs mondiales, un contraste marqué avec sa position de leader d’il y a vingt ou trente ans. “Il y a vingt, trente ans, nous étions vraiment le leader. Maintenant, je pense que le monde a changé. Nous ne faisons pas partie des dix premières entreprises de semi-conducteurs”, aurait-il déclaré.

De multiples difficultés, et du retard dans l’IA

Les difficultés d’Intel sont attribuées à plusieurs facteurs. L’entreprise n’aurait pas réussi à capitaliser sur l’essor de l’intelligence artificielle (IA), un segment désormais dominé par ses concurrents. M. Tan a souligné que pour l’instant, Intel ne voit pas de perspectives significatives dans le domaine de l’IA, à l’exception de l’IA périphérique (Edge AI), qui intègre des capacités d’IA directement dans les processeurs grand public.

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Par ailleurs, le segment grand public d’Intel n’aurait pas généré les résultats escomptés, et sa division de fonderie (Intel Foundry Services – IFS) n’aurait pas atteint les attentes. Ces revers ont conduit à des pertes d’exploitation et à une érosion de la clientèle au profit des rivaux.

Une réduction des effectifs à venir

Face à cette situation, Lip-Bu Tan a exprimé la nécessité de changements radicaux. Il a notamment évoqué une réduction des effectifs, arguant qu’un “Intel plus petit irait plus vite”. Cette mesure vise à rationaliser les opérations et à améliorer l’agilité de l’entreprise.

En ce qui concerne la technologie de fabrication, M. Tan a indiqué que la technologie 18A est actuellement évaluée pour une utilisation par les clients internes d’Intel avant de décider de sa commercialisation externe. Les espoirs que l’IFS puisse rivaliser directement avec des fonderies comme TSMC sont actuellement tempérés. L’entreprise fonde désormais ses espoirs sur le développement du procédé 14A pour renforcer sa compétitivité à l’avenir.

Ces ajustements stratégiques devraient entraîner des changements significatifs au sein d’Intel et seront probablement accueillis par un sentiment partagé au sein du public et des observateurs du marché.