10 raisons de penser que le Bitcoin va disparaitre (ou pas)

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Image 1 : 10 raisons de penser que le Bitcoin va disparaitre (ou pas)

Le Bitcoin va-t-il disparaitre ?

Le Bitcoin, cette crypto-monnaie qui a eu son heure de gloire à la fin de l’année 2013 (Bitcoin, Litecoin : la folie des crypto-monnaies), est-il sur le point de disparaitre, entrainant avec lui tous les « alt-coins », c’est-à-dire les monnaies alternatives fonctionnant sur le même principe de base que le Bitcoin mais avec quelques variantes (algorithme utilisé, délai entre deux blocks ou encore quantité globale de monnaie créée à terme) ?

Difficile à dire. Certains pensent que le « phénomène » Bitcoin ne pourra jamais s’arrêter, d’autres au contraire assurent que la monnaie électronique – et avec elle toute l’économie qui gravite autour – va droit dans le mur. Voici donc quelques arguments « pour » et « contre » la fin du Bictoin, pour vous aider à faire votre propre idée.

Image 2 : 10 raisons de penser que le Bitcoin va disparaitre (ou pas)

Oui : les plateformes ne sont pas assez fiables

Ces derniers mois, de nombreuses plateformes ont été victimes de failles ou de vulnérabilités permettant à des hackers de récupérer des sommes parfois conséquentes. Ce n’est pas le protocole Bitcoin lui-même qui est ici en cause, mais plutôt les systèmes informatiques et de gestion mis en place par les différentes bourses d’échange. Bitstamp s’est par exemple récemment fait pirater, avec à la clé l’équivalent de 5 millions de dollars qui se sont envolés.

L’autre problème avec les bourses d’échange de Bitcoins vient de leur gestion, de leur solidité financière et de la confiance que l’on peut leur accorder. La faillite de MtGox montre par exemple que derrière une bourse d’échange a priori florissante se cachait en réalité une gestion comptable contestable et une plateforme victime de nombreuses défaillances techniques (voire peut-être d’escroquerie, mais les tribunaux n’ont pas encore définitivement donné leur avis sur ce point). Difficile également de faire confiance à ces sociétés qui du jour au lendemain peuvent suspendre les dépôts et retraits de leurs clients, par manque de fonds, comme ce fut le cas pour Vircurex…

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Oui : il n’est plus rentable de miner

Alors que le Bitcoin s’échangeait au début de l’année 2014 au dessus des 1000 dollars, il est tombé un an après sous la barre symbolique des 200 dollars (avec un plus bas aux environs des 165 dollars, vers la mi-janvier). Aujourd’hui, un BTC se négocie 250 dollars environ, mais la volatilité du cours reste importante, preuve que les investisseurs sont nerveux.

En parallèle, un cours aussi faible a conduit certaines fermes de minage comme Coindesk à annoncer leur intention d’arrêter de miner, l’opération n’étant tout simplement plus rentable. Inutile de dire que c’est également le cas depuis longtemps déjà pour Monsieur Tout-le-Monde.

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Oui : le Bitcoin, c’est compliqué

Alors que l’argent liquide s’utilise intuitivement depuis la nuit des temps, les monnaies électroniques sont (peut-être) un peu plus compliquées à prendre en main (sans jeu de mots). Lequel d’entre vous a en effet essayé d’expliquer le concept de porte-monnaie virtuel, le fonctionnement même des crypto-monnaies, voire simplement de donner une liste d’endroits où l’on peut dépenser ses Bitcoins ?

Nous avons essayé avec notre entourage, mais nous avons du abandonner. Peut-être ne somme-nous pas assez pédagogues. D’un autre côté, nous ne connaissons pas non plus toutes les recettes nécessaires pour fabriquer de la monnaie fiduciaire, ce qui ne nous empêche pas d’acheter tous les jours du pain chez le boulanger.

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Oui : le cours du Bitcoin est trop volatile et sensible aux évènements

Parce qu’il n’est pas réglementé, le cours du Bitcoin est déjà volatile par définition. Mais chaque « éternuement » d’une banque ou d’un Etat au sujet du Bitcoin fait osciller de manière encore plus importante son cours, ce qui n’est pas pour rassurer les investisseurs, ou plus généralement toute personne susceptible d’acheter ou vendre des biens et services avec des Bitcoins. Imaginez, une fois encore, si le prix de la baguette oscillait de 30% dans la journée, uniquement parce que le boulanger venait d’éternuer…

Image 6 : 10 raisons de penser que le Bitcoin va disparaitre (ou pas)

Oui : le cadre juridique du Bitcoin varie selon les pays

Difficile de faire confiance à une monnaie qui n’est pas autorisée partout dans le monde et dont le cadre légal n’est pas encore très « clair », même dans nos contrées. En 2014, un rapport de la section Tracfin (Traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins), pointant le relatif anonymat des détenteurs et émetteurs ainsi que le risque d’utilisation à des fins illégales, a par exemple proposé de réguler l’utilisation du Bitcoin.

Le gouvernement français n’est toutefois pas dans une logique d’interdiction pure et simple, ni même de répression comme ce peut être le cas en Russie, en Chine ou en Inde. Actuellement comparé à du troc en France (juridiquement, le Bitcoin n’est pas encore un instrument financier ou un moyen de paiement), la crypto-monnaie est (heureusement ?) en voie de normalisation, en Europe notamment où une directive destinée à réguler l’usage des monnaies virtuelles serait dans les cartons de la Commission européenne.

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Non : la quantité et la valeur des transactions restent toujours importantes

Même si le cours du Bitcoin a considérablement chuté ces derniers mois, le volume de transactions reste particulièrement important, en quantité de Bitcoins échangés comme en valeur totale.

Au cours du mois de janvier, le réseau Bitcoin a ainsi validé entre 60 000 et 115 000 transactions journalières, pour un volume de transactions compris entre 79 000 et 449 000 BTC (soit entre 28 et 96 millions de dollars par jour). A titre de comparaison, le réseau enregistrait en janvier 2014 entre 41 000 et 75 000 transactions journalières, pour un volume journalier de transactions estimé entre 60 000 et 185 000 BTC (soit entre 44 et 162 millions de dollars par jour). La capitalisation boursière est en revanche passée de 11 à 3,7 milliards de dollars « seulement »…

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Non : le réseau Bitcoin est toujours parfaitement fonctionnel

Si des failles ont bien mis en défaut ces derniers mois les plateformes d’échange, elles n’étaient pas situées au niveau du protocole Bitcoin lui-même.

Même la vulnérabilité de « Transaction Malleability » qui a fait parler d’elle en février dernier n’est pas à proprement parler présente dans le protocole Bitcoin, mais plutôt dans l’implémentation qui en était faite par certains portefeuilles virtuels. Les cas de failles dans les portemonnaies électroniques ou les clients Bitcoin sont bien réels, mais à chaque fois le problème se situe au niveau de l’implémentation du protocole ou au niveau de la génération de clés aléatoires.

Le protocole Bitcoin est donc, pour le moment encore, considéré comme fiable. Tout au plus entend-on parfois ça et là le risque « d’attaque des 51% », mais la possibilité d’une telle attaque est désormais bien faible compte tenu de la puissance globale du réseau (et donc de la puissance qu’un hypothétique attaquant devrait réunir).

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Non : le Bitcoin conserve à ce jour ses avantages

La force de cette crypto-monnaie est pour le moment toujours d’actualité : elle n’est contrôlée ou régulée par aucune organisation gouvernementale. La quantité de monnaie en circulation est définie à l’avance et ne dépend pas de la production de richesse, la valeur du Bitcoin est déterminée de manière entièrement flottante et les transactions ne reposent pas sur une infrastructure centralisée.

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Non : de nombreuses entreprises acceptent les BTC

Les entreprises – petites ou grosses – sont de plus en plus nombreuses à accepter les paiements en Bitcoin, soit de manière directe, soit via une plateforme d’échange comme Coinbase ou Bitpay.

Parmi les sociétés connues ayant sauté le pas, on peut citer l’éditeur de jeux Zynga, WordPress, Mega, le géant Baidu (pour son service Jiasule), Virgin Galactic (pour le tourisme spatial), le chinois Jiangsu Telecom, Paypal (mais de manière limitée), TigerDirect ou encore Microsoft (là aussi, pour certains biens et services seulement). Même les États-Unis acceptent que les campagnes électorales soient en partie financées en Bitcoins ! Pour les plus intéressés, une liste non exhaustive de quelques entreprises et commerces français acceptant les paiements en Bitcoins est disponible ici.

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Non : le Bitcoin a survécu à toutes les crises qu’il a traversées

Fermeture du site MtGox, effondrements répétés du cours (suite à des annonces de failles de sécurité, de hack ou bien en réaction à des annonces d’Etats ou de banques centrales au sujet des crypto-monnaies), spéculation : le Bitcoin a traversé de nombreuses crises depuis sa naissance en 2009, pourtant aucune n’a été suffisante pour le mettre à terre et signer son arrêt de mort. La confiance aveugle dans le Bitcoin a effectivement été ébranlée, mais n’est-ce pas justement mieux ainsi ?

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