Le Japon et les États-Unis coopèrent pour le développement de puces en 2 nm

Le gouvernement japonais dépense 350 milliards de yens pour la construction d’un institut de recherche.

En mai dernier, les gouvernements états-uniens et japonais convenaient d’une coopération centrée sur le développement et la production de masse de semi-conducteurs basés sur le processus 2 nm. L’administration nippone a déjà alloué 350 milliards de yens, soit environ 2,39 milliards d’euros, à la construction d’un centre de recherche. Celui-ci doit rassembler des entreprises japonaises et américaines de semi-conducteurs ainsi que plusieurs universités du Pays du Soleil Levant.

Image 1 : Le Japon et les États-Unis coopèrent pour le développement de puces en 2 nm
© Getty Images

La publication du Nikkei donne les noms de quelques-uns des organismes impliqués dans ce projet : l’Université de Tokyo, le RIKEN, l’Institut national des sciences et technologies industrielles avancées, et IBM. Pour le moment, les objectifs concrets du gouvernement japonais restent incertains, mais à l’évidence, le projet est pris au sérieux. Outre les 350 milliards de yens susmentionnés alloués à la construction du centre de recherche, il est question d’une enveloppe de 450 milliards de yens pour des centres de production (3,07 milliards d’euros) et d’une autre de 370 milliards de yens (2,53 milliards d’euros) pour l’approvisionnement.

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Japon, Europe, États-Unis, Chine

Tous ces montants semblent en tout cas attester de la volonté du Japon de relancer son industrie des semi-conducteurs à l’horizon 2030. Hormis Kioxia, pour les mémoires, le pays n’est plus à la pointe dans ce secteur. Afin d’attirer les usines d’entreprises à la pointe, comme celles du fondeur taïwanais TSMC (Taiwan Semiconductor Manufacturing Company) ou de Micron Technology, le gouvernement japonais est aussi disposé à subventionner, comme le font l’Europe ou les États-Unis.

Sur le Vieux Continent, Intel a validé un premier investissement de 33 milliards d’euros en mars dernier. La firme américaine, qui conditionnait son installation en Europe à un soutien financier, construira notamment une Mega Fab en Allemagne. Outre-Atlantique, le gouvernement fédéral et l’État de l’Arizona ont également mis la main au portefeuille pour convaincre TSMC d’implanter une usine de semi-conducteurs dans le pays. Bref, la fabrication de semi-conducteurs s’impose comme un enjeu crucial de ces prochaines décennies.

Source : Nikkei

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