Comparatif lecteur MP3

Introduction

La croissance que connaît le marché des lecteurs MP3 ne fait que commencer. Véritables remplaçant des walkman/discman et autres lecteurs minidisc, ils se distinguent donc en différentes catégories bien distinctes. Il y a d’abord les lecteurs MP3 classiques à mémoire flash, souvent dénués d’écran LCD, et aux capacités et prix modestes. Puis, les lecteurs de type Jukebox, stockant les données sur disque dur, ceux qui nous intéressent aujourd’hui. Enfin, il existe les baladeurs audio/vidéo, dotés de larges écran couleurs et permettant de lire les vidéos.

Ces catégories sont assez différentes, et opter pour un modèle de la catégorie supérieure ne se traduira pas nécessairement par un meilleur confort. Ainsi, les lecteurs flash sont les seuls à rester extrêmement compacts, légers et quasiment insensibles aux chocs : autant de qualités indispensables dans le cadre de la course à pieds par exemple. En revanche, les modèles Jukebox ne sont clairement pas fait pour, et tous les modèles testés ici se révèlent plus gênants qu’autre chose pour ce type d’utilisation. Les Jukebox sont les lecteurs de ceux qui veulent emporter l’intégralité de leur répertoire musical avec eux, sans avoir à mettre à jour leur lecteur tous les soirs. Ils se dotent tous d’un écran afin de faciliter la navigation parmi tous les titres, et affichent un écran de lecture avec un minimum d’informations sur le titre en cours. De par la taille de leur disque dur cependant (la plupart des modèles embarquant ici 20 Go), ces lecteurs MP3 peuvent aussi faire office de disque dur externe. Pas vraiment comme disque de sauvegarde ou de données vu la quantité assez faible que représentent 20 Go face aux disques systèmes actuels, mais plus pour faciliter les échanges de gros fichiers entre différents PC. Afin de remplir ce rôle de « mega-clef USB », ils doivent toutefois être directement reconnus et installés lors du branchement sur un ordinateur, ce qui n’est pas le cas de tous comme nous le verrons.

Un mot sur les disques durs inclus dans ces lecteurs : les modèles 20 Go embarquent pour la majorité un disque de 1,8″ mesurant à lui seul environ 7,8 x 5,4 x 0,8 cm. Son poids ne représente pas la majeur parti des lecteurs puisqu’il est généralement compris entre 40 et 60 g. A titre de comparaison avec les disques IDE classiques, la vitesse de rotation est généralement fixée à 4200 rpm ce qui donne un temps d’accès constructeur variant entre 12 et 15 ms. La consommation est un point important puisqu’elle varie entre 0.2 W jusqu’à un maximum de 1 W à 3 W lors d’un recherche ou d’une écriture sur le disque. Enfin, du fait d’une taille plus petite, la résistance aux chocs est bien plus importante puisqu’on passe à environ 200 – 300 G en fonctionnement et pratiquement 1000 G hors fonctionnement, contre environ 65 G et 350 G sur des disques IDE classiques. La nuisance sonore est également en baisse avec moins de 20 dBA en rotation et moins de 25 dBA pour la plupart des disques en accès. Dernier point utile à savoir en ce qui concerne la batterie : la quasi-totalité de ces modèles embarquent une batterie inamovible Lithium-ion. Suivant les modèles, le temps de charge complet peut varier mais ne dépasse généralement pas 4 H. Par contre, diviser ce temps de charge par deux n’enlèvera que 20 % de charge à ce type de batterie. Cela peut-être utile en cas d’urgence, toutefois attention à ne pas abuser de ce comportement : l’autonomie maximale de la batterie diminuerait d’autant plus vite avec le temps, alors qu’il est impossible de la remplacer sur bon nombre de modèles.

– Trouvez votre lecteur MP3

Creative Zen Touch

Le Zen Touch représente la réponse de Creative à l’iPod 20 Go, et un des éléments phares de sa gamme de lecteurs MP3. Assez grand et surtout épais (2,2 cm), le Zen Touch reste un beau bébé avec un poids relativement important de 203 g, notamment du aux batteries de grandes capacités. Il tient bien dans la main, mais repose plus sur les doigts que sur la paume lors de la manipulation des boutons. En ce qui concerne les matériaux, le plastique est à l’honneur, mais il reste toutefois de bonne qualité. On note par ailleurs la présence d’aluminium brossé sur le pourtour de la façade.

Celle-ci présente une couleur blanche, ce qui ne fait certainement pas dans l’originalité mais reste agréable à l’œil. Plus singulier, son écran dispose d’une taille très respectable avec 5,4 cm de diagonale et une résolution de 160 x 104 pixels. Cela permet d’afficher en pratique 6 lignes successives, sans compter la ligne supérieure d’indication. Cet écran reste monochrome mais rétro-éclairé en bleu lors de son utilisation. Contrairement à d’autres lecteurs, c’est également sur cette façade avant que l’on trouve la plupart des touches de navigation et de contrôle de la lecture. La bonne surprise ici vient de la présence d’une touche « précédent », bien utile lors de la modification des paramètres, et trop souvent absente sur d’autres lecteurs. Autre originalité, la présence d’une touche permettant d’activer directement la lecture aléatoire des titres stockés. Sur l’extrémité supérieure de la tranche gauche (peu accessible), on trouve deux boutons de contrôle du volume, ainsi que le bouton de mise en marche qui affiche une couleur bleue. La tranche supérieure présente quand à elle le cran de verrouillage des touches, ainsi que la prise casque et mini-USB 2.0. Enfin, la tranche droite permet de relier le Zen Touch au secteur.

Ergonomie

La principale particularité de la façade demeure invisible : il s’agit de la présence au centre, juste sous le bouton « OK », d’un TouchPad vertical ! Démarqué par un léger renfoncement et une surface rugueuse, il permet de scroller dans les divers menus par simple glissement du doigt, à l’instar de la surface du même nom sur les ordinateurs portables. Une légère pression sur cette surface permet de cliquer sur l’action surlignée dans le menu, et équivaut en fait à la pression du bouton OK. Ce Touchpad ne permet toutefois pas de scroller horizontalement, et donc de gérer l’avance rapide des morceaux lus ou encore le passage à la piste suivante. S’il ne fait pas toujours l’unanimité, pour notre part nous l’avons trouvé relativement précis et très efficace pour accéder rapidement à un morceau situé tout en bas d’une liste par exemple. Il demande certes un léger temps d’adaptation, mais une fois passé il est difficile de revenir aux touches de la plupart des autres lecteurs. Notre seule réserve concernera le clic qu’il est possible de faire en pressant brièvement ce Touchpad : il arrive parfois qu’il ne soit pas pris en compte malgré le ‘clic’ de contact, ce qui fait qu’il peut être plus intéressant de le désactiver et d’utiliser à la place le bouton OK situé juste au-dessus, plus sûr. Pour le reste, l’écran est assez précis et lisible, et permet d’afficher 6 lignes utiles dans les menus. Combiné aux nombreuses touches de navigation/lancement rapide et au Touchpad, l’ergonomie de ce lecteur se révèle au finale très bonne, même si les boutons latéraux de contrôle du volume ne sont pas assez précis ni accessibles.

Accessoires

Les accessoires fournis avec le Zen sont assez classiques, avec entre autres l’adaptateur secteur permettant de recharger la batterie sans avoir accès au port USB d’un ordinateur. On saluera la présence d’une housse, mais celle-ci masque complètement l’écran et les boutons : il faudra donc ressortir le lecteur de celle-ci pour changer de piste ou de volume. Du coup, on ne l’adopte pas forcément ce qui réduit son intérêt. Par ailleurs, une télécommande existe pour ce lecteur, mais elle n’est pas fournie avec le lecteur de base, et demeure d’ailleurs indisponible.

Logiciel

Le Zen Touch n’est pas compatible USB Mass Storage, ce qui signifie qu’il ne sera pas reconnu comme disque externe lors de sa connexion au port USB d’une machine sous Windows XP. Tous les transferts devront donc passer par le logiciel maison, le MediaSource. C’est évidemment très décevant puisque ce type d’appareil est fait pour une utilisation nomade, et sa capacité permet de transporter plus que de la musique. Dès lors, s’il faut toujours emporter le CD du logiciel avec soi et réaliser son installation sur tous les PC avec lesquels on souhaite transférer des fichiers, l’intérêt et la simplicité du Zen Touch en prend un bon coup.

Le MediaSource est un logiciel à l’esthétique sympathique et à l’ergonomie soignée. Une première liste vous permet de naviguer dans votre disque dur, une seconde vous permet d’accéder au contenu du Zen en affichant également le nom de l’album et de l’artiste. Un simple glissé de l’un vers l’autre active le transfert. Ce MediaSource permet également de définir des playlists, de récupérer très facilement les pistes audio d’un CD et de les encoder en MP3, et il joue également le rôle de lecteur MP3 à part entière. Il permet enfin de convertir des fichiers entre les différents formats (WMA, MP3, WAV) de manière simple.

En revanche, il faut utiliser un autre logiciel (Nomad Explorer) si vous souhaitez transférer des fichiers non musicaux. Par ailleurs, la reconnaissance du lecteur n’est pas optimum et plusieurs fois le Media Source ou le Nomad Explorer nous indiquèrent que le lecteur n’était pas branché, ce qui était pourtant le cas tout comme la mise sous tension de l’appareil. Ces logiciels restent cependant très efficaces même s’ils ne remplacent pas vraiment la compatibilité UMS.

ISM MHD 150

ISM est l’entreprise française qui avait fait impression avec l’iBead, un lecteur flash MP3 de qualité. Initialement, nous comptions inclure à ce comparatif le modèle « Jukebox », qui inclut un disque de 30 Go. Mais ce produit n’étant plus disponible dans le commerce, nous avons du nous rabattre sur le seul lecteur MP3 ISM doté d’un disque dur et encore disponible : le MHD 150, disposant d’une capacité de « seulement » 1,5 Go. ISM n’aurait d’ailleurs pas l’intention de sortir prochainement de produit de capacité supérieure à 8 Go. Evidemment, ce lecteur n’aura donc pas les mêmes avantages et inconvénients que les autres modèles de ce comparatif, mais il appartient tout de même à la catégorie « Juxebox à disque dur », et nous donnera par ailleurs un point de référence dans les basses capacités.

Image 1 : Comparatif lecteur MP3

La forme du MHD 150 le rapproche très clairement de celui des téléphones portables, avec juste quelques touches en moins. Son poids d’à peine 78 grammes le distingue nettement des « monstres » de 20 Go, mais c’est surtout sa largeur réduite qui le caractérise. La majeure partie de la façade est en plastique imitation aluminium, qui a malheureusement tendance à se salir et se rayer relativement facilement. Du fait de ses dimensions modestes, le MHD 150 dispose d’un écran lui aussi discret, avec 3,6 cm de diagonale. Il hérite également d’une sensibilité extrême aux traces de doigts et autres poussières.

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Un pad multidirectionnel ainsi qu’un bouton de lecture/pause sont présents sur la façade, et permettent de gérer tout ce qui concerne la lecture des titres et le volume. Il s’agit donc des seuls boutons auxquels vous aurez besoin d’accéder pendant vos déplacements, ce qui tombe bien puisqu’ils sont très accessibles. C’est sur la tranche droite que l’on trouve les boutons Menu, A-B et Mode, alors que le micro, le bouton d’enregistrement et le cran de verrouillage sont présents sur la tranche de gauche.

Ergonomie

L’écran à cristaux liquides du MHD 150 se démarque par son support de 65 536 couleurs, ce qui change agréablement du monochrome de tant d’autres lecteurs. Evidemment, le gain en clarté est immédiat, d’autant que la définition est élevée et les caractères précis. Ainsi, on retrouve au bas de l’écran une vraie barre de progression de lecture, l’icône de lecture/pause, la barre du volume, mais également des informations sur le bitrate, le temps de lecture écoulé, le numéro de la chanson jouée et le nombre total de chansons. En haut de l’écran, on trouve les icônes traditionnelles d’informations plus génériques, et le milieu de l’écran cède sa place à un analyseur similaire à celui par défaut de Winamp, avec en bonus le défilement du titre et de l’auteur ! L’écran est plus petit donc, mais la richesse tout comme la clarté des informations est de loin supérieur aux autres lecteurs !

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Malheureusement, une contrepartie à cet écran est qu’il consomme beaucoup d’énergie : il est donc conseillé (mais non obligatoire) de le configurer pour qu’il s’éteigne après 10 secondes d’inactivité. Or une fois ceci fait, l’écran s’éteint complètement et aucune information n’est disponible, contrairement aux autres lecteurs qui perdent simplement le rétro éclairage de l’écran. Du fait de sa capacité réduite, les playlists ne sont pas gérés et l’ensemble des MP3 sont stockés dans un même répertoire. Pour compenser, le MHD 150 cumule de nombreuses fonctionnalités dont la plupart sont encore une fois absentes des autres lecteurs : dictaphone, enregistreur de source sonore, visualisation des images, du texte, et possibilité de jouer à quelques jeux. Les jeux sont assez moyens et la visualisation des images n’est pas exceptionnelle (pas de zoom ou rotation possible), mais la qualité reste très correcte pour selon.

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Globalement, la navigation dans les nombreux menus graphiques reste aisée (une fois encore grâce à l’écran), et la prise en main rapide. Ajoutez à cela la petite taille du lecteur et la précision des boutons, et vous obtenez une excellente ergonomie vu le nombre de fonctionnalités présentes.

Accessoires

Le bundle fournit avec le MHD 150 est très bon, quasiment rien ne manque. On trouve donc la housse de transport, l’adaptateur secteur, le câble Line-In, un câble USB classique, et un mini adaptateur USB. Ce dernier vient faire doublon avec le câble USB traditionnel inclus, mais présente l’avantage de ne pas être volumineux : il est donc possible de l’emporter très facilement avec soit pour pouvoir connecter à tout moment le lecteur à n’importe quel PC. Avec les lecteurs traditionnels, il faut en revanche trimballer le câble nettement plus volumineux. Il ne manque finalement que la télécommande filaire, ce qui est excusable vu la faible taille du lecteur et son ergonomie qui permet de distinguer sans problème les touches de lecture sans les yeux.

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Logiciel

Le MHD 150 est directement reconnu sous l’explorateur, il suffit donc de glisser les musiques sur la racine du nouveau disque qui apparaît. Du coup, ISM ne s’est pas fendu de logiciel permettant de gérer spécifiquement la bibliothèque de MP3, et ce n’est pas très gênant vu encore une fois la taille relativement modeste du disque dur. Toutefois, l’absence de la possibilité d’éditer des playlists via le lecteur se fait cependant ressentir avec un maximum d’environ 400 titres stockables. Par ailleurs, ce lecteur ne sait pas trier par lui-même les morceaux par album, auteur, etc. en fonction de l’ID3.

Samsung YH-920

Si Samsung reste un puissant moteur d’innovations technologiques dans de nombreux secteurs, il en profite pour produire ses propres produits finaux à l’instar de ce lecteur MP3. Elaboré en collaboration avec Napster 2.0, il se classe dans la catégorie 20 Go. Aussi haut qu’un Zen Touch mais moins large et épais, le YH-920 surprend par des dimensions et un poids modestes (150 g) en rapport à ses concurrents. Sa finition n’est pas en reste, avec l’abondance d’aluminium dépoli ; si le MHD 150 rappelle immédiatement le look de certains téléphones portables, le YH-920 installé sur sa base lorgne du côté des PDA. L’écran n’a pourtant pas grand-chose en rapport, avec une diagonale de 5 cm qui l’inscrit cependant dans la moyenne haute de ce comparatif. En dessous, figure uniquement un bouton à 4 directions assez discret (menu, select, flèche haut et flèche bas). La sobriété a donc été privilégiée sur ce lecteur.

Les boutons de navigation des pistes et de mise sous tension sont situés sur la tranche droite, juste sous le pouce donc pour les droitiers. On y trouve également un bouton d’enregistrement, qui permet d’exécuter immédiatement cette action sans avoir à naviguer dans les menus, ce qui est clairement indispensable à tout lecteur prétendant posséder la fonction dictaphone. La tranche supérieure rassemble la sortie jack et l’entrée mini-jack, ainsi que le micro et le cran de verrouillage. Enfin, la tranche inférieure présente la prise du câble permettant de relier ce lecteur au PC ou au secteur.

Ergonomie

L’écran est d’assez bonne qualité, mais s’il est très lisible quand le rétro éclairage (très puissant) se met en marche, il demeure assez sombre lorsqu’il s’éteint (lecture de fichier et absence de pression des touches) et l’effet miroir est alors assez gênant. Certes, tous les lecteurs subissent cet effet, mais ce Samsung y est particulièrement sensible, et l’écran du MPIO est bien plus lisible même sans rétro éclairage par exemple.

Pour autant, l’ergonomie du YH-920 est bonne. Avant tout parce que les réglages et les menus restent simples et peu nombreux, tout en allant à l’essentiel. On distingue trois menus principaux :
–  Now Playing qui permet d’accéder à l’écran de lecture des fichiers,
–  Library qui mène aux différentes sélections de playlists par album, genre, artiste, etc. et enfin
–  Settings qui permet d’accéder aux 9 réglages essentiels du lecteur. On ne s’y perd pas.

En outre, une télécommande filaire munie d’une pince est fournie. Voilà qui arrange bien les choses puisque contrairement à de nombreux lecteurs, il sera possible de régler le volume et la navigation entres les pistes sans avoir à sortir le lecteur de sa poche, ce qui reste un gros plus dans les transports. Il ne manque plus qu’un écran à cette télécommande pour que tout soit parfait, cela dit combien de constructeurs fournissent leurs Jukebox sans même cette télécommande ? Dernier point concernant l’ergonomie. Le disque dur du lecteur ne se met en marche que lors du chargement de la piste suivante voir précédente, mais reste éteint lors de la lecture de la piste en cours. Ce faisant, il demeure parfaitement inaudible et insensible aux chocs tout en préservant la batterie, mais cela a un inconvénient : passer d’une piste à une autre demande un temps de latence d’environ 3 secondes lorsque le disque est éteint, c’est-à-dire presque tout le temps. Heureusement, cela n’est vrai que lorsque vous changez de piste en cours de lecture : le YH-920 affiche de lui-même le temps restant avant la piste suivante. Ainsi, il se débrouille la plupart du temps pour charger la piste suivante en cours de lecture (sans l’interrompre), ou lors des 4 dernières secondes. Pas de problème pour écouter à la suite les pistes d’un live donc, mais ce défaut mérite d’être souligné. Cela dit, notez bien que tous les lecteurs de ce comparatif sont concernés, contrairement aux lecteurs à mémoire flash. Cela se remarque un peu plus sur le YH-920 car le bruit de son disque dur est plus présent, et vibre très légèrement.

Accessoires

Le bundle du Samsung YH-920 est complet, il faut le souligner. Outre les accessoires de base et la télécommande filaire, on trouve ainsi un câble Jack 3,5 mm vers 2,5 mm qui va permettre d’enregistrer une source audio équipée d’une sortie standard sur le lecteur, en MP3 (96 kbps – 160 kbps). On trouve également un socle qui va permettre de poursuivre l’écoute de la musique tout en rechargeant le lecteur en MP3 et/ou en énergie (via la prise USB ou simplement l’adaptateur secteur). Seul une housse manque à l’appel, ce qui n’est pas si gênant vu l’embonpoint que cela fait prendre à certains lecteurs comme le Zen.

Logiciel

Le YH-920 est reconnu comme disque externe, ce qui est heureux. Toutefois, cela concerne seulement le transfert de données car même si vous pouvez modifier le répertoire “System/Music”, le lecteur gardera en mémoire la précédente liste de fichiers et les nouveaux fichiers insérés ne seront pas lisibles par le lecteur. Bref, pour la musique il faudra donc passer par le logiciel maison, le YeppStudio. Un logiciel à l’interface d’une autre génération, et possédant beaucoup moins de fonctionnalités que celui de Creative. Le taux de transfert en prend aussi un coup, mais il est alors plus facile d’organiser ses quelques 20 Go de MP3, tout comme ses playlists. Une fois ceci fait, le Samsung trie de lui-même les morceaux en fonction de l’ID3, comme de nombreux autres lecteurs.

MPIO HD 200

MPIO dispose d’une gamme de lecteurs MP3 intéressante, allant des lecteurs flash aux modèles munis de disques durs. Le HD 300 annoncé début octobre n’étant toujours pas disponible, nous avons du nous rabattre sur son petit frère le HD 200 pour ce test. Il s’agit donc du second jukebox de ce comparatif à s’éloigner de la capacité de 20 Go, avec un disque dur de 5 Go ici.

Le HD 200 arbore une grande sobriété, ce qui, du point de vue de l’esthétisme, est certainement une qualité pour un lecteur MP3. De la robe en plastique blanche de la façade, ne s’échappe en effet qu’un écran central et l’orifice du micro, point de bouton. La plupart d’entre eux sont relégués sur la tranche droite, notamment la molette de navigation, les boutons de lecture et d’enregistrement, et le cran de verrouillage (ce qui ne fait pas beaucoup comparativement à un Zen Touch par exemple). Le réglage du volume se fait quand à lui via les boutons de la tranche supérieure. On notera que la sortie casque est pour une fois plaquée or. L’entrée ligne est déportée sur la tranche inférieure, assez inhabituellement située à côté de la prise USB.

A mi-chemin entre le MHD 150 et le Zen Touch du côté du gabarit, le MPIO HD 200 se limite à 106 g et la diagonale réelle de son écran atteint 3,8 cm.

Ergonomie

L’ergonomie du HD 200 est un peu décevante, la faute au faible nombre de boutons. La navigation ainsi que la modification des valeurs dans les menus se fait ainsi via un seul bouton, une molette. En forme d’arc de cercle doté d’un ergo en son centre, cette molette reconnaît trois actions : le glissement vers le haut et vers le bas, et la pression. Utilisé en cours de lecture, le glissement commande le passage à la piste suivante ou précédente.

Une première pression rapide de ce bouton permet d’accéder au répertoire des MP3, triés par genre, titre, artiste ou album. Une seconde pression rapide sur la catégorie surlignée permet alors d’accéder à la liste de titres, puis de lancer directement la lecture d’un titre en particulier.

Un second menu apparaîtra si vous maintenez la pression de la molette pendant 2 secondes au cours de la lecture d’un titre. Celui-ci vous permettra de gérer les paramètre propres au lecteurs, à savoir l’équaliseur, le WOW (ou comment dénaturer le rendu du son façon « Boum-Boum ») et une liste de réglages standards. Une fois dedans, il faut à nouveau glisser la molette vers le haut ou vers le bas pour surligner l’option devant être modifiée, et presser brièvement pour augmenter la valeur, jusqu’à repartir à zéro. Dans ce menu, apparaît également la fonction Tuner FM.

Vous l’aurez compris : au final, cela fait trop d’actions pour trop peu de boutons, d’autant que la pression de cette molette se révèle plutôt douloureuse à la longue.

L’écran est d’assez bonne qualité, et se révèle surtout particulièrement lisible même sans rétro-éclairage. Il distingue notamment 4 niveau de gris ce qui améliore un peu la clarté tout en restant loin de celle d’un écran couleur. 8 lignes d’informations sont affichées lors de la lecture des morceaux, avec notamment le nom du répertoire du titre en cours, le nom de l’auteur, le nom du titre, les paroles du titres si celles-ci sont incluses. On trouve également en bas la barre de défilement avec le temps écoulé et le temps restant, le bitrate, le type de format et enfin le numéro et le nombre total de chansons.

Accessoires

Le bundle du HD 200 est à peine correct, avec l’adaptateur secteur, le connecteur USB, le câble Line-In (de 3,5 mm de chaque côté cette fois, vu l’absence d’entrée dédiée) et une housse de transport. Autre particularité, ce lecteur ne se recharge pas via le port USB mais uniquement via la prise secteur. Il s’agit globalement d’une qualité, car sur les autres lecteurs le rechargement de la batterie se fait dès lors que la connexion USB est établie : le moindre chargement de musique provoque donc un nouveau cycle pour la batterie pas forcément déchargée, ce qui raccourci à la longue sa durée de vie.

Globalement, il manque à ce bundle un mini adaptateur USB facilement transportable, ainsi qu’une télécommande filaire qui n’est disponible qu’en option (et qui est évidemment introuvable).

Logiciel

Détail énervant, le programme d’installation ne permet pas de modifier le répertoire d’installation des logiciels sur le disque dur.

Ces logiciels servent essentiellement à réinitialiser le lecteur, et mettre à jour le firmware avec notamment l’activation du tuner FM. En effet, le lecteur est compatible UMS et tout comme ISM, MPIO n’a pas jugé bon de développer un logiciel pour gérer la musique vu la capacité du HD 200. L’absence de playlist est dommage, mais le tri automatique des chansons par genre, etc. est ici présent, ce qui améliore tout de même les choses.

Philips HDD120

A l’inverse de la plupart des constructeurs présent dans ce comparatif, il est intéressant de noter que Philips n’a pas attendu l’émergence du MP3 pour proposer des walkman et autres lecteurs CD/minidisc nomades. Son approche du marché des lecteurs MP3 va donc être intéressante à cet égard.

Le HDD120 se distingue par son boîtier en magnésium de couleur noir, qui représente la qualité. Et qui cause, ne le cachons pas, une sensibilité plus importante à la poussière ou aux marques de doigts, même si cela est moins prononcé sur ce lecteur que sur des boîtiers comme l’Antec Sonata par exemple.

Sur cette façade margée de chrome, 4 boutons de navigation et un bouton de mise sous tension se cachent de manière très efficace afin de ne pas atteindre l’homogénéité des couleurs, le noir restant relativement difficile à marier. Même l’écran reste extrêmement sombre, éteint comme allumé, en dehors des caractères et des icônes ! De grande taille avec presque 5 cm de diagonale pour une résolution de 160 x 128 pixels et 4 niveaux de gris, il occupe une place centrale et non excentré vers le haut comme d’autres lecteurs. L’organisation des autres tranches suit cette même rigueur exemplaire, avec le rassemblement de tous les boutons (bibliothèque, menu/verrouillage, volume) et du micro sur la tranche de droite. Les connecteurs sont pour leur part présents sur la façade supérieure (USB, secteur, Line In et sortie casque). Enfin, l’ensemble possède un volume rappelant le Zen Touche avec toutefois une largeur et une épaisseur un peu moindre, tout comme son poids : seulement 167 g.

Ergonomie

Le HDD120 se révèle décevant sur ce point, pour plusieurs raisons. La première difficulté est purement mécanique, et concerne les 2 boutons de défilement vertical situés sous l’écran. Ceux-ci ont deux positions de profondeur, à l’instar du bouton de prise de photo sur la majorité des appareils photo numériques. Sauf que contrairement à ces derniers, le premier cran est assez mal marqué (très faible retenue physique et aucun bruit), ce qui requière une sensibilité importante des doigts. Tout ça pour un fonctionnalité assez peu intéressante : la possibilité de descendre ou de monter de deux crans à la fois dans les menus (plutôt qu’un en cas de demi-pression), et de faire défiler les listes (ce qui s’obtient sur les autres lecteurs en maintenant appuyé une des flèches). A l’usage, cela demande un temps d’adaptation mais même après cela il arrive fréquemment de se tromper, car si vous appuyez kro vite jusqu’en bas de ces touches, la double pression n’est pas détectée. Intégrer des fonctionnalités permettant de faciliter la navigation est une bonne chose, mais encore faut-il que l’intérêt soit réel et que l’implémentation soit de qualité : sur ces deux points précis, c’est raté sur ce lecteur.

Philips ne s’est pas arrêté là, et a également remis en question la navigation dans les menus. Sur tous les autres lecteurs de ce comparatif, après avoir surligné dans une liste le sous-menu ou le titre auquel on veut accéder, la pression du bouton de validation provoque instantanément l’affichage du nouvel écran. Ici, Philips y va de son petit effet graphique en faisant glisser le nouvel écran par la droite. Cette fois, ce n’est pas vraiment gênant, mais cela alourdit la navigation en allongeant le temps d’apparition du nouveau menu, sans apporter quoi que ce soit.

Une fonction dictaphone est disponible, mais aucun bouton n’est là pour l’activer à tout moment. Il faudra donc se balader dans les menus, sélectionner le type d’enregistrement (micro, line-in ou optique) et enfin lancer manuellement là chose, à moins que ce que vous ayez à enregistrer vous soit déjà sortit de la tête…

Pour le reste, c’est plus conventionnel avec deux menus principaux dans lesquels il faudra naviguer : le classement des chansons par playlist, artiste, album, genre ou enregistrement, ainsi que les réglages du lecteur en lui-même (assez mal classés d’ailleurs). Autre problème à ce niveau : il n’est pas possible d’activer de manière continue le rétro-éclairage de l’écran, qui s’éteindra tout seul au bout de 30 secondes d’inactivité maximum. Or malheureusement, cet écran est quasiment illisible sans rétro-éclairage.

Tous ces défauts mis bout à bout font de ce lecteur un modèle à l’ergonomie décevante, qui ne donne vraiment pas envie d’être manipulé et fouillé à fond comme d’autres (l’ISM par exemple). L’écran de lecture n’est d’ailleurs pas exceptionnel et reste un peu avare en informations, bien qu’on note la présence d’un analyseur graphique.

Accessoires

C’est assez standard de ce côté la, avec l’adaptateur secteur, une sacoche de transport, le câble USB, et enfin une télécommande bien vue qui permet de palier certains défauts précédemment décrits. A noter l’absence du câble Line-In cependant.

Logiciel

Le HDD120 est bien reconnu comme un disque externe, mais cela ne vaut que pour le transfert de données. En effet, la suppression ou l’ajout de musique dans le répertoire “System/Music” ne sera absolument pas prise en compte par le lecteur, et il faut passer par le Digital Media Manager.

Malheureusement, c’est ici que les choses se sont gâtées car après avoir supprimé les fichiers MP3 via l’explorateur windows, le seul fait d’avoir navigué dans le lecteur sur la liste de titre fantômes a littéralement freezé ce dernier. Plus aucune touche/connexion ne répondait, et pas de bouton reset pour parer la chose. Après que les batteries aient été vidées, il nous a enfin été possible de relancer le lecteur et de lancer le DMM.

Ce logiciel est pour sa part très simple, peut-être trop d’ailleurs. Il représente comme toujours le disque dur d’un côté et le lecteur de l’autre, mais il est incapable de naviguer manuellement sur le disque dur, ou de gérer les dossiers : tous les titres présents dans le répertoire (et les éventuels sous répertoires) défini dans les paramètres se retrouveront en pagaille dans la liste de gauche. Pour changer de répertoire, il faudra passer par les paramètres, et tout le contenu des sous-dossiers sera automatiquement inclus dans la liste, sans aucune distinction. Il n’y a par ailleurs pas de possibilité de numériser les morceaux d’un CD audio à la volée, ou encore de créer de playlist.

Thomson Lyra PDP 2840

Thomson fait partie de ces constructeurs tel Philips qui ne sont pas spécialisés dans la lecture MP3, mais qui ne se limitent clairement pas à ce type de lecteurs. N’oublions pas qu’il s’agît pourtant du co-inventeur du format MP3 Pro.

Le PDP 2840 est un lecteur d’ancienne génération, aujourd’hui remplacé par le 2842 mais qui reste lui aussi indisponible à l’heure actuelle. Et cela se remarque au premier coup d’œil, même si les photos ne rendent absolument pas compte de cet état de fait : le PDP 2840 est monstrueusement gros, avec des dimensions de 8 x 11,5 x 2,8 cm et un poids record de 300 g ! L’esthétisme de la façade est en revanche réussi, avec une abondance d’aluminium dépoli même sur les boutons, à l’exception de celui du menu qui est chromé. En dehors de ce dernier, on trouve en effet deux gros pads à 4 directions et cliquables. Comme sur le Philips précédemment vu, les autres boutons sont bien organisés avec le contrôle du volume et de la mise sous tension sur la tranche de droite, et le rassemblement des entrées/sorties sur la tranche supérieure. L’écran est de très bonne taille (5,4 cm).

Ergonomie

Les deux pads principaux restent gros et assez peu sensibles, ce qui ravira les doigts boudinés de ceux qui rejettent la tendance actuelle à la miniaturisation de tous les appareils portables, et donc des claviers ou boutons. La précision de ces pads est donc en retrait, et ils nécessitent une petite période d’adaptation après la manipulation de modèles comme le Philips ou le MPIO.

L’écran est très lisible avec rétro-éclairage et relativement lisible sans, à la manière du Zen Touch notamment. Mais on regrette la présence de seulement 8 lignes dont 5 utiles lors de la navigation, vu sa taille. La faute à des caractères excessivement gros, à l’instar du reste du lecteur. Toutes les listes et paramètres sont rassemblés dans un seul menu accessible directement via un bouton, un schéma commun à de nombreux lecteurs. Le premier pad permet de naviguer dans les menus, alors que le pad de droite est exclusivement réservé à la lecture et la navigation des titres joués. Sa pression prolongée vers la droite ou vers la gauche permet de gérer l’avance/recul rapide au lieu de charger le titre suivant/précédent. Là encore, du classique et de l’éprouvé donc.

L’ergonomie est donc correcte, sans plus. Il faut dire que vu la faiblesse des fonctionnalités disponibles, on ne risque pas non plus de se perdre dans les menus (absence d’enregistrement ligne, de mode dictaphone, de lecture de photos/texte, de tuner FM, etc.). L’écran de lecture des chansons est au même titre assez simplet et monotone, mais en même temps un peu confus faute de finesse des caractères et d’un écran strictement monochrome.

A noter également que la tension délivrée sur la prise casque reste assez faible, et qu’avec un casque à mauvais rendement le niveau sonore reste insuffisant.

Accessoires

Les accessoires fournis dans la boîte du PDP 2840 sont… surprenants. Outre une housse et un adaptateur secteur, on trouve en effet une prise allume-cigare, une cassette permettant de lire la musique sur un autoradio cassette, et enfin un adaptateur Jack 2,5 mm – 3,5 mm. En effet, outre la sortie casque une deuxième sortie est présente est présente sur le lecteur, au format 2,5 mm. En revanche, deux éléments indispensables manquaient sur notre exemplaire de test (mais sont normalement inclus) : les écouteurs, et le câble de liaison USB.

Logiciel

Le Lyra est reconnu sous l’explorateur Windows, mais cela ne concerne ici encore que le transfert de fichiers dans le cadre d’une utilisation comme disque externe, puisque les titres MP3 déplacés ainsi ne seront pas accessibles dans le lecteur. Pour cela, il faut passer par un logiciel déjà utilisé par le passé par d’autres lecteurs : MusicMatch Jukebox.

Assez complet, il permet de transférer directement les pistes d’un CD audio en MP3 sur le lecteur, même si l’utilisation d’un encodeur externe permettra au choix une meilleure qualité ou vitesse. Une fois les titres transférés sur le lecteur, les listes triées sont automatiquement mises à jour en fonction de l’ID3, et les titres sont accessibles. MusicMatch permet également de paramétrer des playlists, qui sont également définissables via le lecteur. Le transfert de fichiers n’est en revanche pas facilité : il faut d’abord charger le répertoire du disque dur ou se situe les morceaux, puis surligner les morceaux voulus, et enfin explicitement cliquer sur le menu « File -> Send to portable device ». Alors s’ouvre la fenêtre de transfert. Ne pas oublier de lancer la synchronisation à la fin, sous peine de ne pas mettre à jour la liste de titres du lecteur.

iRiver H320

Le succès des lecteurs audio iRiver ne se dément pas aux Etats-Unis, et la précédente génération s’est vite posée comme une référence dans le haut de gamme, avec le H120 notamment.

Le H320 présente une coque en plastique, avec de petits motifs contrastant deux nuances de noir. De taille un peu plus petite que le Zen Touch, il perd quelques largeurs ce qui le rend plus maniable.

A l’inverse de certains constructeurs, le choix d’iRiver a été de disposer tous les boutons sur la façade : seul le cran de verrouillage est déporté sur la tranche droite. Au nombre de 9, ils sont assez nombreux mais restent petits et doivent donc être manipulés avec précision. Les touches de navigation et de contrôle du volume sont disposées en carré, au centre duquel on trouve le bouton des menus. Les boutons de lecture/pause sont décalés à gauche, et l’on trouve par symétrie à droite le bouton d’enregistrement ainsi qu’A-B.

L’écran atteint pour sa part une diagonale confortable de 5 cm, ce qui en fait de loin le plus grand écran couleur de ce comparatif. Sur la tranche du bas, on trouve la prise de l’adaptateur secteur, mais aussi et de manière plus surprenante deux prises mini-USB. Une d’entre elles est dédiée aux classiques transferts USB 2.0 avec le PC, alors que la seconde est censée permettre de connecter un appareil photo numérique pour visualiser ou transférer ses photos sur le H320 ! Un micro interne est dissimulé derrière une grille sur la tranche gauche, alors que la partie supérieure laisse place à la prise casque atypique (utilisant trois orifices), ainsi qu’une entrée ligne et une seconde sortie standard (Jack 3,5 mm).

Ergonomie

En ce qui concerne l’ergonomie, débarrassons d’abord du point un peu moins réussi, les touches. Leur fonctionnement est clair est intuitif, avec l’assignement de deux actions pour chaque touche (la première s’exécutant après une brève pression, la seconde après une pression prolongée). Mais leur disposition même n’est pas très bonne, avec un rectangle anti-ergonomique au possible au niveau de la navigation. Il est également dommage que les touches soient si fines, rapprochées et peu épaisses : vu la place disponible sous l’écran, il aurait clairement été possible de faire mieux à ce niveau, et il arrive d’appuyer par mégarde sur une mauvaise touche au début de l’utilisation du lecteur.

Pour le reste, c’est du tout bon. Le point majeur de ce lecteur demeure son écran : véritable TFT de 260 000 couleurs, et pourtant particulièrement large, il renvoie au rang de fossiles a peu près tous les autres lecteurs de ce comparatif. Hormis peut-être l’ISM, mais qui prend soudainement un coup de vieux. L’affichage est extrêmement précis, les couleurs vives et lumineuses, et la clarté s’accompagne donc d’un vrai plaisir à arpenter les menus du lecteur.

Ceux-ci sont particulièrement nombreux, et il est pour une fois conseillé de lire le manuel (bien réalisé mais disponible uniquement sur le site d’iRiver) afin de ne rien oublier. Le menu principal se lance par pression prolongée de la touche centrale. C’est ici que se font les réglages de l’écran, des modes d’économie d’énergie, de réglages des effets sonores, modes de lecture ou encore paramètres d’enregistrement. Tout est classé de manière claire, et les options disponibles vont assez loin : il est par exemple possible d’autoriser ou non le rechargement automatique des piles lors de la connexion USB au PC, la balance droite/gauche du son, etc. Lors de la lecture des fichiers, il est directement possible de sélectionner un réglage d’égalisation du son, grâce encore une fois à l’écran : le diagramme sonore et le nom du paramètre prédéfini se sélectionne via une pression prolongée du bouton A-B. Sur tous les autres lecteurs, il faut quitter l’écran de lecture et aller dans les options pour changer ce paramètre.

Une second menu est disponible via le bouton d’enregistrement : il permet de sélectionner le type de fonction que le H320 doit réaliser : lecteur MP3, tuner FM, studio d’enregistrement, dictaphone (via le micro interne ou externe fourni), visualisation d’images ou de texte, ou explorateur de tous les fichiers contenus sur le disque ! La liste est cependant incomplète : avec les deux derniers firmwares 1.2x, les H300 sont en effet capables de lire les vidéos. Malheureusement, les contraintes pesant sur le format des fichiers gérés sont lourdes et restrictives : seules les fichiers Xvid de résolution 220 x 176, à 10 fps et 500 kbps maximum sont supportés. Evidemment, il est toujours possible de réencoder ses vidéos, mais cette fonctionnalité demeure pour l’heure un gadget plus qu’autre chose.

Un dernier menu permet de sélectionner les titres par album, genre, etc. en fonction de l’ID3, classique. A noter que comme sur l’ISM, l’écran s’éteint complètement après un laps de temps d’inactivité, devenant invisible. Toutefois, une télécommande est présente avec ce lecteur, toujours aussi pratique (voir indispensable) dans le cadre d’une utilisation nomade. Grosse déception à ce niveau en revanche, iRiver n’a pas cru bon d’y réinstaurer un mini écran LCD d’information, comme sur les H100 ! Celle-ci est cette fois disponible en option, ce qui va dans le sens de la diminution du bundle des lecteurs audio, les constructeurs proposant séparément à la vente des accessoires autrefois inclus en standard. iRiver n’est cependant pas le plus à critiquer sur ce plan…

Accessoires

En effet, les accessoires fournis avec le H320 sont nombreux et innovants. On trouve ainsi en plus de la housse, de la télécommande et des accessoires de base, un micro externe ainsi qu’un module à piles de rechargement de la batterie. Mobile, il vient se greffer sur l’iRiver pour permettre son rechargement avec 4 piles AA traditionnelles, pour augmenter encore l’autonomie du lecteur ! On trouve également un câble Line-In, absent sur notre exemplaire de test cependant. Enfin, il y a le petit câble permettant de relier un périphérique USB sur le disque de l’iRiver.

Avec une clef USB, cela fonctionne sans problème et les données sont accessibles via l’explorateur interne. En revanche, impossible de faire reconnaître notre appareil photo A75, problème qui semble se généraliser à tous les compacts Canon. Dommage vu leur popularité…

Logiciel

Le H320 est fourni sans logiciel de gestion des fichiers MP3, mais ce lecteur reste directement compatible UMS pour le transfert de fichiers. Attention toutefois à bien activer le mode de connexion ‘HUB USB’ dans les options. Le lecteur trie ensuite en interne les fichiers en fonction de l’ID3.

Archos Gmini XS 200

Archos reste l’un des premiers à s’être lancé dans les lecteurs MP3, et profite de cette avance pour disposer dès à présent d’une gamme conséquente de Jukebox audio/vidéo avancés. Ce dernier n’oublie toutefois pas les « simples » lecteurs MP3 avec un produit très alléchant sur le papier de part son rapport capacité/compacité/prix : le Gmini XS 200.

En effet, avec 120 g et une taille encore inférieure au MPIO HD 200 qui n’embarque qu’un disque de 5 Go, le Gmini XS 200 impressionne vraiment par sa miniaturisation. Il embarque en fait un disque Hitachi Travelstar C4K60, dont les dimensions (7 x 5,4 x 0,7 cm) sont à peine inférieures à celles du lecteur (7,6 x 5,9 x 1,9 cm). Très sobre, son boîtier est en vrai métal dépoli noir, et orné de chrome. Vu sa taille, la majeure partie de sa surface est occupée par l’écran, qui possède en lui-même une très bonne diagonale de 5,2 cm. Monochrome, il donne l’impression d’être allongé en vertical à l’inverse des écrans des autres lecteurs, qui eux s’étirent sur la largeur. Il ne s’agit pourtant que d’un effet d’optique lié à la forme du boîtier, et cet écran reste carré avec une résolution de 128 x 128 pixels.

Conséquence de la faible place restante sous l’écran, on trouve en tout et pour tout trois boutons sur le XS 200 : un pad de navigation central, et deux boutons éloignés symétriques. Fait suffisamment rare pour être souligné, trois jolies leds (turquoise et rouges) sont présentes en haut à gauche de la façade, et renseignent sur la mise sous tension, l’activité du disque ou encore le chargement des batteries du Gmini.

La connectique enfin, est réduite à sa plus simple expression avec un prise casque sur le dessus, et les fentes mini-USB et adaptateur secteur sur la tranche droite.

Ergonomie

L’ergonomie de ce lecteur reste légèrement décevante, la faute principalement au cruel manque de touche. Le pad est une bonne idée et reste plus maniable et complet qu’une molette à l’instar du MPIO par exemple, mais cela reste tout de même en deçà de l’efficacité de 4 boutons organisés en cercle ou en carré, sans même parler de boutons ou de surfaces plus évolués. Les options des menus sont organisées en icônes bien visibles, quoi que certaines catégories auraient pu être regroupées ce qui aurait augmenté la clarté (seulement 4 icônes visibles au maximum sur l’écran).

L’écran en revanche est plutôt réussi avec des caractères nets et une bonne taille, même si le gris reste uniforme. A noter que, comme vous l’aurez sans doute remarqué sur les photos, ce modèle se démarque par un rétro-éclairage non pas bleu mais vert. Cela change plutôt agréablement du bleu des autres lecteurs, ce dernier restant toutefois le plus prisé généralement. Cela reste une affaire de goût et ne change pas grand-chose à l’ergonomie en elle-même.

Ce lecteur reste enfin extrêmement minimaliste quand aux fonctionnalités embarquées, mais ce qui reste cohérent avec son ergonomie et son prix bas.

Accessoires

Le bundle du XS 200 est le plus faible de tout le lot, Archos préférant proposer sur le site officiel une boutique pour acquérir à grand frais les accessoires munis d’office sur les autres lecteurs. Son prix n’est donc pas si faible que ça en rapport d’un Zen Touch qui intègre de base une housse et des écouteurs corrects. Ici, seul l’adaptateur secteur, le câble USB et des écouteurs sont fournis. Ceux-ci sont dotés d’un potar de réglage du volume afin de combler l’absence de touches spécifiques sur le lecteur en lui-même, bien qu’une pression verticale du pad pendant la lecture permette également d’ajuster le niveau sonore.

Logiciel

Le Gmini XS 200 est fourni sans aucun CD, Archos ne s’étant même pas fendu des drivers USB pour Windows 9x qu’il faudra donc télécharger sur son site. Ce lecteur reste donc complètement compatible UMS ; un simple tri s’effectue une fois les fichiers transférés, et permet d’accéder directement à un album, artiste, etc. toujours en fonction de ce fameux ID3.

Apple iPod G4 20 Go

Nous pensions arrêter ici le comparatif, mais une société bizarre ayant pour logo une pomme est venu insister pour que nous incluions un de leur lecteur. Nous avons fini par céder. Après tout, nous pensons que cela fait partie de notre rôle de donner un petit coup de pouce aux produits inconnus qui débutent dans le secteur.

Image 9 : Comparatif lecteur MP3

De taille plutôt classique, l’iPod étonne surtout par son épaisseur : 1,46 cm, c’est plus fin que tous les autres lecteurs de ce comparatif (et nous pensons particulièrement au H320), et cela se ressent clairement sur la maniabilité de la chose, excellente avec une seule main. Sa largeur et sa hauteur restent plus standards, avec au final un poids modeste de 158 g.

La façade de l’iPod reste un modèle de sobriété et de classe, avec pour une fois une large espace réservé aux « boutons », la fameuse Click Wheel. Plate et grisée, elle se démarque de la robe blanche du lecteur et propose une disposition un peu spéciale des touches. En effet, si le passage à la piste précédente ou suivante se fait via les boutons de gauche et de droite, c’est le bouton inférieur qui se voit assigné les fonctions de lecture/pause, le bouton supérieur permettant d’accéder au menu. Un cinquième bouton est présent au milieu. Et c’est tout : pas de touches à aller chercher sur la tranche après contorsions du pouce ou de l’index, seul le cran de verrouillage est présent sur la partie supérieure, accompagné de la prise casque. On trouve enfin sur la façade inférieure la prise de connexion au PC : extérieurement, on reste très loin de la débauche de connectique et de touche d’un iRiver par exemple.

Image 10 : Comparatif lecteur MP3

A noter pour terminer sur l’aspect extérieur, que l’iPod est manifestement très sensibles aux rayures, comme en témoigne notre exemplaire de test assez atteint à ce niveau. Cela concerne principalement l’écran et la coque, mais également la façade arrière chromée sur laquelle les rayures sont toutes aussi visibles.

Ergonomie

L’iPod est indéniablement un modèle d’ergonomie. Tout repose donc sur la Click Wheel, qui comme son nom l’indique reconnaît deux actions : la pression d’une des quatre touches inscrites, et le glissement du pouce. Dans les menus, ce dernier permet de gérer la navigation vers le haut (via le glissement dans le sens inverse des aiguilles d’une montre) ou vers le bas, un peu comme le Zen Touch donc. Un peu seulement, car la précision et l’efficacité de cette Click Wheel est bien supérieure, et permet de gérer avec un excellent contrôle la vitesse de défilement. Par ailleurs, la disposition en disque est extrêmement bien vue puisque le glissement peut-être infinie, indépendamment de la longueur du menu ou de la bibliothèque de fichiers.

Une fois le sous-menu ou le fichier surligné, il suffit de cliquer sur le bouton central (qui reste donc toujours très proche indépendamment de la position du pouce sur le disque). Le retour au menu précédent se fait quand à lui via le bouton supérieur, « Menu ». Lors de la lecture d’un titre, la Click Wheel permet de gérer le volume : la sensibilité devient alors bien plus importante et permet de bien prendre conscience de la précision de la chose.

Cela paraît sans doute compliqué sur le papier, mais en réalité la prise en main de ce système est instantanée et il est bien difficile de se réhabituer aux touches traditionnelles des autres lecteurs une fois avoir eut l’iPod dans la main. Les quatre (bons) jeux intégrés en attestent, et l’on se surprend à manier à la perfection la barre du casse-brique avec son seul pouce.

En ce qui concerne l’écran, il reste agréable et très précis avec une diagonale de 5 cm. Le texte se lit sans problème, avec des caractères bien formés et très lisibles, presque surprenant pour du monochrome. Les menus sont organisés de la même manière que sur le Philips HD 120 (lignes successives), mais la navigation n’a rien à voir et l’effet graphique de défilement est parfaitement géré. Grande particularité propre à l’iPod, le rétro-éclairage de ce lecteur est blanc pour une parfaite uniformité avec la coque, et reste très agréable par ailleurs.

Image 11 : Comparatif lecteur MP3

Tout cela étant dit, le point qui fâche avec ce lecteur réside dans les fonctionnalités disponibles. L’iPod est presque aussi pauvre à ce niveau que le Zen Touch ou le Gmini XS 200, pourtant largement moins chers. Pas de mode dictaphone, d’enregistrement en MP3 d’une source sonore, de tuner FM, etc : c’est décevant. L’écran de lecture des titres reste par ailleurs très basique. Certes, on trouve quelques plus comme la visualisation du calendrier et de l’horloge, quelques jeux sympathiques ou encore la visualisation de fichiers textes, mais rien de majeur.

Accessoires

La liste des accessoires fournis avec l’iPod 20 Go est franchement mesquine. On trouve juste l’indispensable, à savoir les écouteurs, l’adaptateur secteur et les câbles de connexions PC. « Les », car en plus du câble USB, Apple fourni bien sûr le câble FireWire 400. Notez au passage que si vous avez le choix sur votre carte mère, optez pour une connexion en USB 2.0 qui offre en pratique de meilleurs débits. L’absence la plus flagrante concerne la housse, qui reste quasiment indispensable au vu des rayures de notre modèle. Enormément d’accessoires intéressants existent pourtant pour l’iPod, mais il faudra remettre la main au porte-monnaie.

Image 12 : Comparatif lecteur MP3Image 13 : Comparatif lecteur MP3

Logiciel

L’iPod utilise un formatage spécial qui requière l’installation initiale de la suite de logiciel incluant l’iTunes, et qui est la seule à réclamer le redémarrage du PC. Une fois ceci fait, l’iPod est bien reconnu comme un disque externe (et donc compatible UMS), mais le transfert de fichiers audio devra passer par iTunes, qui permet par ailleurs et pour rappel d’acheter de la musique en ligne.

Image 14 : Comparatif lecteur MP3

iTunes reste relativement simple et agréable à utiliser, et automatise la mise à jour de la liste de fichiers copiés sur l’iPod. Son fonctionnement s’éloigne un peu des standards en la matière, mais il permet lui aussi d’importer la musique directement d’un CD.

Performances

Récapitulatif des caractéristiques

Creative Zen Touch
ISM MHD 150
Samsung YH-920
MPIO HD 200
Philips HDD120
Dimensions10,5 x 6,8 x 2,2 cm
9,3 x 4,2 x 1,8 cm
10,7 x 6,1 x 1,7 cm
8,4 x 6,1 x 2,0 cm
10,6 x 6,4 x 2,0
Poids203 g
78 g
150 g
106 g
167 g
Diagonale écran
5,4 cm
3,6 cm
5 cm
3,8 cm
5 cm
Taille du disque dur
20 Go
1,5 Go
20 Go
5 Go
20 Go
ConnectiqueUSB 2.0
USB 2.0
USB 2.0
USB 2.0
USB 2.0
Formats audio
MP3, WMA, WAV
MP3, Ogg, WMA, ASF, WAV
MP3, Ogg, WMA
MP3, WMA, Ogg, ASF
MP3, WMA
Mode dictaphone
NonOuiOuiOui
Oui
Entrée Line-In
NonOuiOuiOuiOui
Tuner FM
Non

Non

NonOuiNon
Lecture images/textes
NonOuiNon

Non

Non
Compatibilité UMS
NonDonnées + audio
DonnéesDonnées + audio
Données
Accessoires fournis Adaptateur secteur, housse
Adaptateur secteur, housse, câble Line-In, mini USB
Adaptateur secteur, télécommande, câble Line-In, socle
Adaptateur secteur, câble Line-In, housse
Adaptateur secteur, sacoche, télécommande
Prix moyen
250 €
230 €
300 €
300 €
300 €
Récapitulatif des caractéristiques (suite)

Thomson Lyra PDP 2840
Archos Gmini XS200
iRiver H320
Apple iPod
Dimensions11,5 x 8,0 x 2,8 cm
7,6 x 5,9 x 1,9 cm
10,3 x 6,2 x 2,2 cm
10,3 x 6,2 x 1,5 cm
Poids300 g
120 g
183 g
158 g
Diagonale écran
5,4 cm
5,2 cm
5 cm
5 cm
Taille du disque dur
20 Go
20 Go
20 Go
20 Go
ConnectiqueUSB 2.0
USB 2.0
USB 2.0
USB 2.0, Firewire 400
Formats audio
MP3, MP3 Pro, WMA
MP3, WMA, WAV
MP3, WMA, ASF, Ogg
MP3, WAV, AIFF, AAC
Mode dictaphone
NonNon
OuiNon
Entrée Line-In
NonNonOuiNon
Tuner FM
Non

Non

OuiNon
Lecture images/textes
NonNonOui

Texte

Compatibilité UMS
DonnéesOui
OuiDonnées
Accessoires fournis Adaptateur secteur, housse, adaptateur allume-cigare, acaptateur cassette, adaptateur Jack 2,5 mm – 3,5 mm
Adaptateur secteur
Adaptateur secteur, housse, télécommande, module piles, micro externe, câble Line-In
Adaptateur secteur, câble Firewire
Prix moyen
350 €
250 €
380 €

350 €

Taux de transfert des fichiers audio

La mesure du taux de transfert des fichiers audio depuis le disque dur vers le lecteur est importante, car on parle ici de modèles à grande capacité. Ce qui implique des transferts massifs. Or à ce niveau, une faible différence de débit entre deux modèles peut se traduire par de longues secondes voir minutes d’attente en plus, ce qui peut devenir critique sur le plan du confort d’utilisation.

Nous avons tenu ici à nous rapprocher des conditions d’utilisation réelles, c’est-à-dire en utilisant la copie directe sous l’explorateur windows pour les modèles n’utilisant pas de logiciel de transfert, et en utilisant systématiquement le logiciel de transfert pour les modèles fournis avec. En effet, même si certains de ces derniers restent compatibles UMS, aucun ne parvient ensuite à relire les fichiers audio transférés directement. Le transfert concernait 256 fichiers MP3 de tailles diverses, totalisant 1,16 Go.

Sceptiques devant les performances apathiques du Thomson, nous avons ensuite lancé un transfert direct sans passer par MusicMatch : le débit atteint alors 18,86 Mo/s ! Mauvais choix de logiciel et de type de compatibilité avec le PC pour Thomson donc.

Pour le reste, on observe clairement un gouffre séparant les trois premiers des suivants, avec l’iPod, le H320 et le XS 200 particulièrement rapides au niveau du disque dur. Les disques à l’honneur ici sont donc les Toshiba et Hitachi. A noter que la non-compatibilité UMS n’est pas forcément synonyme de débits minables : l’iPod le prouve !

Autonomie

Passons ici rapidement sur l’intérêt évident de disposer d’une meilleure autonomie, et venons-en au test : il consiste à lire en boucle une dizaine de fichiers MP3 320 kbps, en égalisant tous les niveaux sonore à un volume moyen, et avec les écouteurs d’origine. Ces derniers de possédant pas tous le même rendement, certains lecteurs ont du fournir une tension de sortie plus élevée pour arriver au même niveau sonore, mais nous estimons que cela doit être pris en compte (l’influence réelle restant assez négligeable au final). A noter que la lecture de fichiers de 320 kbps est toujours plus gourmande en énergie que des MP3 standards de 128 kbps.

Un point important à prendre en compte, est que quasiment tous ces lecteurs étaient des exemplaires de prêt déjà plus ou moins utilisés. Dès lors, certains peuvent avoir leur batterie plus usée que d’autres sans qu’il soit possible de le savoir ; cela étant dit tous restent relativement récents.

Belle démonstration de la part de Creative qui met tout le monde d’accord ici. iRiver est deuxième avec presque 8 H d’autonomie en moins, les autres lecteurs obtenant des résultats plus serrés. Dans tous les cas, l’autonomie de ces lecteurs est suffisante pour plusieurs jours, mais en pratique il est clair qu’il est beaucoup plus agréable de n’avoir à recharger le lecteur qu’une fois tous les 10 jours plutôt que tous les 3-4 jours.

Fidélité sonore

Nous en arrivons à un des points les plus importants, puisque après tout le but ultime de ces lecteurs reste la reproduction d’enregistrements sonores. Il faut à ce niveau distinguer deux choses : la qualité des écouteurs, et celle du lecteur en lui-même (qui correspond au fait au couple traditionnel source + amplification). Car si il est toujours possible d’acquérir des écouteurs de bonne qualité pour palier un éventuel manque, il n’y a rien à faire contre une mauvaise lecture des fichiers audio à la source.

Pour ces tests, nous avons utilisé une compilation de référence, connue par cœur et utilisée à l’origine pour la comparaison de composants HiFi. Elle contient ainsi une bonne moitié de musique classique, quasiment la seule à ne faire intervenir aucune électronique en dehors du système d’enregistrement. Or dès lors qu’on parle de fidélité de restitution, difficile de savoir comment certains instruments doivent sonner derrière tel amplificateur. Le format utilisé est le plus populaire et le seul dénominateur commun à tous ces lecteurs : le MP3. Les pistes ont été extraites via EAC puis encodées par Lame en 320 kb/s. Le système HiFi de référence utilisé dans les deux cas est le couple JMLab Electra 906 + Atoll IN 80.

En ce qui concerne la qualité du lecteur, éliminons d’office le Samsung qui présente un grave défaut : il accélère la lecture des pistes, et prend à chaque minute 0,7 s d’avance par rapport à la lecture normal du morceau. Dès lors, toute la justesse du rendu est bien évidemment sabordée, et élimine définitivement ce lecteur.

Tous les autres lecteurs présentent globalement une qualité de lecture très honnête et suffisante pour ce à quoi ils sont faits. Il ne faut pas oublier que les formats audio gérés par ces lecteurs alterent tous la qualité sonore, et qu’il ne faut donc pas s’attendre à obtenir la qualité que l’on peut obtenir via la lecture d’un CD sur une platine correcte. Les différences restent donc infimes au niveau des lecteurs restants.

Au contraire, les différences de qualité entre les différents casques fournis d’origine sont importantes, et c’est donc ce point qui reste le plus important (le Samsung mis appart). La hiérarchie que l’on peut donner est la suivante (nous avons exclu le Samsung après le test précédent, et le Thomson nous a été livré sans casque) :
– iRiver > iPod > ISM > MPIO > Creative > Archos > Philips

C’est iRiver qui sort vainqueur ici, avec un casque très bon, peut-être même trop pour un lecteur MP3 : en effet, les défauts liés à la compression du son deviennent clairement audibles avec ce casque, et il faudra donc faire attention à encoder avec attention tous vos enregistrements, sous peine de pester contre une qualité… trop basse ! C’est un peu un paradoxe, mais on retrouve exactement ce concept avec les enceintes HiFi haut de gamme, qui subliment les meilleurs enregistrement mais rendent bon pour la poubelle tous les CD qui ne sont pas irréprochables sur ce plan, et qui passent pourtant sans problème sur des enceintes moins fidèles.

L’iPod possède une excellente restitution des graves, avec une certaine rondeur, sans atténuation. Malheureusement, ils prennent aussi un peu le pas sur le haut du spectre. Les casques d’ISM et de MPIO sont assez proches mais ISM reste devant sur la fidélité des aigus. Le Creative se détache par son bon medium, mais ses graves bavent trop. A partir du casque Archos, le résultats devient mauvais, sans même parler du rendement médiocre qui force à pousser le volume du lecteur.

Enregistrement Line-In

Pour ce test, nous avons relié les lecteurs à une sortie de notre A7N8X Deluxe (Soundstorm), puis en lisant une plage CD via Winamp et le Pioneer DVR-103. Tous les lecteurs ont été configurés en 44 KHz / 128 kbps pour l’encodage en MP3, mais il est à noter que le Samsung pouvait monter à 160 kbps ; l’ISM, le Philips et le MPIO à 192 kbps ; enfin l’iRiver pouvait monter à 320 kbps.

Premier disqualifié d’office : le Samsung, qui enregistre ici encore trop vite la musique. Résultat, à la lecture le son est ralenti, a moins que vous relisiez le son uniquement sur le lecteur, auquel cas les deux problèmes s’annulent. On trouve ensuite l’ISM, qui présente un léger souffle perceptible et anormal. Les trois autres lecteurs dotés de cette fonction s’en sortent correctement, mais le classement se poursuivrait par le MPIO, puis le Philips, et enfin l’iRiver qui s’en sort extrêmement bien.

Enregistrement micro

L’idée ici était de comparer la qualité d’enregistrement des lecteurs via leur micro interne, la source étant une piste musicale dans un environnement présentant un léger bruit de fond. Evidemment, l’enregistrement de la voix est moins exigeant mais la musique est bien plus difficile à enregistrer, et facilitera donc la comparaison.

Sur ce test, seul l’iRiver H320 parvient à s’en sortir correctement, avec un niveau sonore a peu près correcte et une qualité d’enregistrement de 128 kbps. Derrière, on trouve le MPIO qui souffre pourtant d’un léger problème de souffle et d’un volume trop faible. Philips termine avant dernier pour une raison purement technique : le débit maximal lors de l’utilisation du micro interne est fixé à 64 kbps, et ne peut donc pas luter avec le 128 kbps des autres lecteurs. Enfin, l’ISM ferme la marche, souffrant d’une qualité d’enregistrement vraiment pauvre et d’un niveau sonore encore plus faible.

Tuner FM

Seuls deux lecteurs proposent le tuner FM dans leur configuration de base : le MPIO (après mise à jour du firmware) et l’iRiver. Avec le MPIO, la qualité de réception est moyenne, et nous n’avons pu capter parfaitement (c’est-à-dire sans bruit de fond permanant ni interférence) que 12 stations radio, ce qui reste assez faible. Le problème principal vient de la proximité de la plupart des stations sur la bande FM, ce qui n’est pas directement imputable au MPIO, mais les vrais tuners radio digitaux s’en sortent toutefois bien mieux que ce dernier.

L’iRiver présente quand à lui une meilleure précision avec 0,05 MHz près contre 0,1 MHz pour le MPIO. Du coup, le nombre de stations captées parfaitement grimpe à 16, ce qui est un peu mieux. Pas d’affichage du nom des radio en revanche, ni de recherche automatique des fréquences.

Mise à jour : gapless or not gapless ?

Suite à la demande de certains d’entre vous, nous avons vérifié l’aptitude de chaque lecteur à pouvoir passer d’une piste à la suivante sans générer de blanc, pouvant effectivement provoquer une gène dans le cas d’enregistrements Live. Seuls le Zen Touch et le Thomson Lyra n’ont pas marqués de blancs. Pour les autres, l’iPod marque un léger temps d’arrêt, qui devient très important dans le cas de l’iRiver H320, du MPIO HD 200 et de l’ISM MHD 150. Nous n’avons pu vérifier ce défaut sur les autres lecteurs, déjà repartis.

Bilan

Au final et après toutes ces semaines de test, plusieurs lecteurs se distinguent. Le premier est clairement l’iRiver H320, au-dessus du lot avec comme principales caractéristiques un écran couleur d’excellente qualité, un déluge de fonctionnalités particulièrement bien implémentées, et encore un bundle très fourni. Le haut de gamme donc, qui a son prix puisque ce lecteur est également le plus cher de ce comparatif avec 380 € en moyenne. Toutefois, vu l’écart assez faible avec d’autres lecteurs, ce prix nous paraît bien justifié, à condition bien sûr d’avoir utilité de toutes les possibilités offertes par ce lecteur.

L’iPod excelle indéniablement sur le seul point un peu décevant sur le H320 : l’ergonomie, avec une Click Wheel superbement pensée et inégalée. En outre, ce lecteur reste de taille plus modeste, d’aspect plus sobre et dispose toujours d’une très bonne qualité audio. Son prix de 350 € nous paraît en revanche relativement surévalué vu la pauvreté du bundle, le peu de fonctionnalités audio annexes supportées et l’absence d’écran couleur. A réserver donc à ceux pour qui ergonomie et simplicité prévalent sur la complémentarité et l’exhaustivité, ou tout bêtement à ceux qui sont vraiment sous le charme de son design.

L’ISM HD 150 pourra mériter l’attention de tous ceux qui sont intéressés par l’écran couleur et les fonctionnalités du H320, mais n’ont pas forcément les moyens d’investir dans un modèle 20 Go. Son rapport capacité/prix n’est cependant pas phénoménale puisque nous parlons pour rappel d’un Jukebox de 1,5 Go, qui de plus va avoir fort à faire avec le H10.

Enfin, dans la catégorie des Jukebox 20 Go économiques, deux modèles s’affrontent à 250 € : le Gmini XS 200 et le Zen Touch. Beaucoup de fonctionnalités et d’accessoires sont absents dans les deux cas, le choix doit donc se faire sur d’autres critères. Physiquement, le Zen est bien plus gros et lourd. Il dispose pourtant d’une bien meilleure ergonomie, et d’une autonomie trois fois supérieure. Le Gmini est pour sa part livré sans housse, mais comble la grosse lacune du Zen : la compatibilité UMS. Les différences entre les deux sont donc trop marquées : à chacun de faire son choix en fonction de ses propres priorités.

Les autres lecteurs ne sont, pour la plupart, pas inintéressants, mais ils restent en-dessous de ce qu’offrent les modèles sus-cités à gamme de prix équivalent. Le Samsung YH-920 partait plutôt bien, mais manque d’une killer feature et propose à la place une grave lacune au niveau de la lecture des fichiers. Le HD 200 propose des fonctionnalités avancées, mais son prix et son ergonomie déçoivent vu sa capacité limitée à 5 Go : suivant le cas, l’ISM ou l’iRiver sera plus intéressant. Le Philips HDD 120 reste assez quelconque pour son prix, et ses problèmes de navigation ne vont pas dans le bon sens. Enfin, le Thomson Lyra 2840 est vraiment à oublier, et date d’une autre génération.

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