Les 30 meilleurs et pires films adaptés des jeux vidéo

Lorsque l’on regarde l’histoire du cinéma, de ses origines à nos jours, on se rend très rapidement compte qu’il s’agit d’un art qui se nourrit de tout ce qui l’entoure, y compris, depuis plus de vingt ans, des … jeux vidéo.

Un bon jeu, un mauvais film

Image 1 : Les 30 meilleurs et pires films adaptés des jeux vidéo

On ne compte plus les films basés sur un roman à succès. Il est donc logique que le cinéma s’empare aussi du jeu vidéo pour s’en nourrir. Depuis le Super Mario Bros du milieu des années 90, l’adaptation cinématographique d’un jeu vidéo est devenue monnaie courante, certains éditeurs de jeux (comme Ubisoft) se lançant même dans l’aventure en créant leurs propres studios dédiés. La tentation est grande de poursuivre de spectaculaires sagas sur grand écran, avec un public déjà acquis à leur cause. Pourtant, la recette ne donne pas toujours des résultats de bon goût.

Pour dire les choses franchement, la plupart des films tirés d’un jeu vidéo figurent parmi les pires nanars de l’histoire du cinéma. Et si vous avez encore des doutes à ce sujet, en voici 30 exemples, histoire que vous puissiez vous rendre compte par vous-même des catastrophes issues de ce mélange des genres.

Alone in the Dark

Image 2 : Les 30 meilleurs et pires films adaptés des jeux vidéo

Année de sortie : 2005
Réalisateur : Uwe Boll
Budget : 20 millions de dollars   
Box-Office : 10,4 millions de dollars

Si vous êtes un tantinet observateur, vous remarquerez dans ce dossier l’omniprésence d’un réalisateur : Uwe Boll. Tristement célèbre auprès des gamers, ce réalisateur a pendant des années bénéficié de fonds publics pour produire ses films, lui permettant ainsi d’accoucher des horreurs que nous allons lister pendant ce dossier. Certains le surnomment à ce titre le “master of error“, façon Ed Wood.

L’un de ses premiers forfaits fut de commettre Alone in the Dark. Ce film d’action bas du front porté par un casting peu inspiré (Christian Slater en Edward Carnby, et Tara Reid dans le rôle d’Aline Cedrarc) ne fait pas honneur à l’ambiance pesante et horrifique des premiers épisodes de la licence.

Assassin’s Creed

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Année de sortie : 2016
Réalisateur : Justin Kurzel
Budget : 125 millions de dollars
Box-Office : 240,7 millions de dollars

Avec son univers visuel onirique, ses héros charismatiques, ses panoramas grandioses et sa manière d’opposer les Assassins et les Templiers dans de grandes fresques historiques, il était évident que la saga des Assassin’s Creed fasse un jour l’objet d’une adaptation sur grand écran. D’abord désireux de se pencher sur un épisode précis, les producteurs ont finalement privilégié une histoire originale, pour ne pas circonscrire le film aux seuls fans du jeu vidéo. Avec un casting très flatteur (Michael Fassbender, Marion Cotillard, Jeremy Irons…) et un budget pharaonique, ils ont placé l’intrigue dans l’Inquisition espagnole du 15ème siècle.

Bardé d’effets spéciaux et de cascades (dont le fameux “saut de la foi”, encore aujourd’hui la plus haute cascade sans trucage du cinéma), le film s’est fixé un objectif inverse de la plupart des adaptations de jeux que nous avons retenues dans ces colonnes : ne pas céder coûte que coûte au fan-service et chercher à faire découvrir la saga à des spectateurs qui ne la connaissaient pas encore. Le pari est semi-réussi, avec une intrigue un peu trop complexe et surtout un frustrant “à suivre” qui la conclut … la suite n’ayant jamais vu le jour. Mais commercialement, le film reste l’un des plus grands succès du genre.

Bloodrayne

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Année de sortie : 2005
Réalisateur :
Uwe Boll
Budget : 25 millions de dollars
Box-Office : 3,650 millions de dollars

Que dire de l’adaptation de Bloodrayne si ce n’est qu’il s’agit d’une production typique d’Uwe Boll… Une fois encore le réalisateur Allemand s’est emparé d’une licence tombée en désuétude pour en faire un film de piètre qualité.

Pour rappel, Bloodrayne narre les aventures de Rayne, une femme mi-humaine mi-vampire bien décidée à exterminer le plus de buveurs de sang possible. Si le film bénéfice d’un casting loin d’être mauvais, avec Michael Madsen, Michelle Rodriguez ou encore Sir Ben Kingsley dans les rôles principaux, il n’en a pas moins été un échec cinglant. Un ratage qui n’a pas empêché ce brave Uwe de récidiver, puisqu’il a réalisé deux suites à Bloodrayne, dont Blood Reich, sorti directement DVD…

Dead or Alive

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Année de sortie : 2006
Réalisateur : Corey Yuen
Budget : 21 millions de dollars
Box-Office : 7,5 millions de dollars

Lorsque l’on pense aux jeux vidéo qu’il est possible d’adapter au cinéma, il n’y a que l’embarras du choix : RPG aux scénarios incroyables, TPS ou FPS emplis d’actions semblent des matériaux parfaits pour des blockbusters hollywoodiens.

Pourtant, l’un des genres les plus portés au cinéma reste le jeu de combat. Ainsi, un petit génie a eu l’idée d’adapter Dead or Alive, alias le niveau zéro du scénario. En résulte un nanar de première catégorie, bien que très fidèle au jeu d’origine puisqu’il se contente de montrer sous toutes les coutures ses héroïnes court-vêtues.

Dead Rising : Watchtower

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Année de sortie : 2015
Réalisateur : Zach Lipovsky
Budget : NC
Box-Office : NC

Situé entre les événements de Dead Rising 2 et Dead Rising 3, ce film suit les aventures de Chase Carter, un journaliste enquêtant sur une zone de quarantaine instaurée dans la ville de East Mission. Bien évidemment, tout ne se passera pas comme prévu et nos amis les zombies (grâce au Zombrex bien connu par les amateurs de la série) s’inviteront à la fête.

Très fidèle au jeu, ce film est clairement une adaptation réussie. Mais sa fidélité est aussi ce qui lui a valu de vertes critiques de la part du grand public, perdu sous l’avalanche de références. Une suite nommée Dead Rising Endgame, qui reprend les mêmes personnages, est sortie l’année suivante, en 2016.

Doom

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Année de sortie : 2005
Réalisateur : Andrzej Bartowiak
Budget : 60 millions de dollars
Box-Office : 56 millions de dollars

Si Doom n’est pas un grand film, il n’en reste pas moins une très bonne série B un brin nanaresque à savourer entre amis.

Reprenant assez fidèlement le background de Doom, et mettant en scène un Dwayne – The Rock – Johnson au début de sa carrière cinématographique, ce film reste mémorable pour sa séquence en vue à la première personne aux faux airs de jeu vidéo. Un reboot est sorti quatorze ans plus tard, sous le titre Doom: Annihilation, tout aussi trash mais avec un budget très sérieusement amputé.

Double Dragon

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Année de sortie : 1994
Réalisateur : James Yukish
Budget : 7,8 millions de dollars
Box-Office : 2,3 millions de dollars

Si l’on peut douter de l’intérêt d’adapter un jeu de baston au cinéma, que dire de l’adaptation d’un beat them all ? Une question que n’ont pas dû se poser les producteurs de Double Dragon tant le film n’a rien à voir avec l’original (si l’on excepte la présence de Billy et Jimmy Lee, ainsi que l’apparition d’Abobo).

En lieu et place de l’histoire de deux frères partant sauver la petite amie de l’un d’entre eux, le film nous livre une histoire étrange de médaillon magique dans un Los Angeles étrangement post-apocalyptique. Histoire d’en rajouter une couche dans l’absurde, le film est empli de blagues et gags visuels qui tombent tous à plat, pour un résultat consternant.

Far Cry Warrior

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Année de sortie : 2008
Réalisateur : Uwe Boll
Budget : 30 millions de dollars
Box-Office : 743 634 dollars

Que dire de l’adaptation de Far Cry si ce n’est qu’elle a été réalisée par ce brave Uwe Boll ? Normalement en lisant cette phrase, vous devez avoir compris ou je voulais en venir car croyez-le ou non, mais Far Cry le film est un ratage de plus dans la carrière d’Uwe.

Conspué par la critique et les spectateurs lors de sa sortie, le film est surtout connu pour avoir mis aux enchères un rôle de figurant durant la production, histoire de gagner un peu plus d’argent pour le film. Une enchère remportée par les créateurs du podcast ScrewAttack.

Final Fantasy : les créatures de l’esprit

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Année de sortie : 2001
Réalisateur : Hironobu Sakaguchi
Budget : 137 millions de dollars 
Box-Office : 85,1 millions de dollars

Relativement méconnu (et très mésestimé), Final Fantasy : les créatures de l’esprit reste avant tout un projet extrêmement ambitieux qui a failli tourner au vinaigre.

Entièrement réalisé en images de synthèse – une première en 2001 –  grâce à une technologie de pointe et des centaines de personnes, le film ambitionnait de créer les premiers acteurs virtuels, des personnages avec une identité propre qui auraient pu être réutilisés dans d’autres rôles. Il a surtout englouti un budget colossal et manqué de mener Squaresoft à la faillite, forçant l’éditeur à allier ses forces avec son meilleur ennemi, Enix pour survivre.

Halo : Nightfall

Image 11 : Les 30 meilleurs et pires films adaptés des jeux vidéo

Année de sortie : 2014
Réalisateur : Sergio Mimica-Gezzan
Budget : NC
Box-Office :
NC

Cette adaptation de Halo possède un statut un tantinet particulier dans la mesure où elle a été produite sous la forme d’une série en cinq épisodes regroupés plus tard comme un film. Halo : Nightfall se déroule entre les événements d’Halo : Forward unto Dawn (un autre film tiré de la franchise) et ceux d’Halo 5 : Guardians.

Avec Ridley Scott à la production et des acteurs comme Mike Colter (que l’on a pu voir tout récemment dans la série Luke Cage), ce Halo : Nightfall avait pour but principal d’introduire au public le personnage de Jameson Locke, qui joue un rôle prépondérant dans Halo 5 : Guardians.

Hitman

Image 12 : Les 30 meilleurs et pires films adaptés des jeux vidéo

Année de sortie : 2007
Réalisateur : Xavier Gens
Budget : 24 millions de dollars
Box-Office : 100 millions de dollars

Le premier Hitman, réalisé par Xavier Gens, est l’exemple type du processus de création hollywoodien. Si Xavier Gens a bel et bien été convié pour réaliser ce film, et qu’il a tourné la majorité des plans afin de concrétiser sa vision particulière de Hitman, ce n’est pas cette dernière que nous pouvons voir lorsque nous regardons le film sorti dans les salles obscures.

La vision de Gens ne convenant pas aux exécutifs du studio, il a gentiment été écarté du projet au profit d’un yes man qui a complètement changé le montage final, tournant quelques scènes supplémentaires (la scène de combat dans le train notamment) et changeant radicalement la face du film.

House of the Dead

Image 13 : Les 30 meilleurs et pires films adaptés des jeux vidéo

Année de sortie : 2003
Réalisateur : Uwe Boll
Budget : 7 millions de dollars
Box-Office : 13,818 millions de dollars

House of the Dead constitue la première incursion d’Uwe Boll dans le monde merveilleux de l’adaptation filmique de licences de jeux vidéo. Et quelle incursion ! Classique de l’arcade, House of the Dead est un rail shooter se jouant avec des répliques d’armes à feu, dans le but de massacrer tous les zombies qui se présentent à l’écran.

En ce sens, le film est assez fidèle au matériau original puisque les héros du film passent leur temps à dézinguer des hordes de morts-vivants avec tout ce qui leur tombe sous la main. Mais c’est son seul point positif. Scénario indigent, réalisation horrible, jeu d’acteur en dessous de tout, rien n’est là pour faire passer un bon moment.

In the name of the King: A Dungeon Siege Tale

Image 14 : Les 30 meilleurs et pires films adaptés des jeux vidéo

Année de sortie : 2007
Réalisateur : Uwe Boll
Budget : 60 millions de dollars
Box-Office : 13,097 millions de dollars

Avec 60 millions de dollars alloués, In the Name of the King demeure la plus grosse production réalisée par Uwe Boll. Ce film reste aussi l’un de ses échecs les plus cinglants avec des recettes n’atteignant même pas les 15 millions de dollars.

Vertement critiqué par la presse comme par les spectateurs, In the Name of the King fut nominé dans pas moins de cinq catégories des Razzie Awards, une cérémonie qui récompense chaque année le meilleur du pire du cinéma. Boll a tout de même réalisé deux suites.

King of Fighter

Image 15 : Les 30 meilleurs et pires films adaptés des jeux vidéo

Année de sortie : 2010
Réalisateur : Gordon Chan
Budget : 12 millions de dollars
Box-Office : 2,370 millions de dollars

Nous l’avons déjà dit précédemment, adapter un jeu de baston au cinéma n’est pas une bonne idée. En effet, le scénario n’est absolument pas la priorité des développeurs ; l’important étant que les joueurs se frappent avec précision et rapidité. Réaliser une bonne adaptation de jeu de baston demanderait donc de centrer l’action sur les combats.

Cela n’est pas le cas de ce King of Fighter qui se perd dans un scénario inutilement compliqué qui tente de rendre intéressante les relations entre chacun des personnages. Le résultat n’est pas très bon (un doux euphémisme pour ne pas être plus méchant que nécessaire avec ce direct to DVD).

Max Payne

Image 16 : Les 30 meilleurs et pires films adaptés des jeux vidéo

Année de sortie : 2005
Réalisateur : Uwe Boll
Budget : 25 millions de dollars
Box-Office : 3,650 millions de dollars

Lors de sa sortie, le jeu Max Payne avait suscité de vives réactions auprès des joueurs grâce à un scénario sombre, grave et des séquences d’action extrêmement maîtrisées. Le succès du jeu tenait aussi énormément au charisme de son protagoniste, Max Payne, un flic hanté par la mort tragique de sa famille. Autant d’éléments parfaits pour transformer un jeu un film.

Or le film, s’il est loin d’être aussi mauvais que d’autres de ce dossier, n’a pas réussi à convaincre le public qui lui a reproché un manque de développement des personnages, un jeu d’acteur peu convaincant (Mark Wahlberg a d’ailleurs été « récompensé » pour cela) et une histoire loin d’égaler celle du jeu.

Mortal Kombat

Image 17 : Les 30 meilleurs et pires films adaptés des jeux vidéo

Année de sortie : 1995
Réalisateur : Paul W. S. Anderson
Budget : 18 millions de dollars
Box-Office : 122,1 millions de dollars

Mortal Kombat, à l’instar de Street Fighter et Super Mario Bros, fait partie de la première vague d’adaptations de jeux vidéo. Assurément pas un grand film (décidément), il demeure très fidèle au matériau original.

Le scénario ne casse pas trois pattes à un canard (est-ce étonnant ?), mais se laisse agréablement suivre grâce à la prestation des acteurs, Christophe Lambert en tête. Des éléments positifs qui disparaîtront dès le deuxième épisode (oui, ils ont osé) qui versera dans le non-sens total et le nanar abominable.

Need for Speed

Image 18 : Les 30 meilleurs et pires films adaptés des jeux vidéo

Année de sortie : 2014
Réalisateur : Scott Waugh
Budget : 65 millions de dollars
Box-Office : 203,3 millions de dollars

L’adaptation de Need for Speed ne s’est pas faite sous la forme d’un drame ou d’une comédie, mais bel et bien comme un film d’action où les voitures sont les véritables stars. Le scénario, du coup, se résume à de très belles courses poursuites, et quelques plans très bien réalisés.

Difficile en effet pour cette production de rivaliser avec un Fast & Furious déjà bien installé dans le paysage cinématographique, et fonctionnant sur un principe similaire.

Pokémon : Détective Pikachu

Image 19 : Les 30 meilleurs et pires films adaptés des jeux vidéo

Année de sortie : 2019
Réalisateur : Rob Letterman
Budget : 150 millions de dollars
Box-Office : 433,05 millions de dollars

S’il existe de nombreux films d’animation tirés de l’univers des Pokémons, Pokémon: Détective Pikachu en est la première déclinaison en prise de vues réelles. Un pari vraiment risqué, d’autant plus que la boule de poils jaunes troque ses borborygmes électriques contre … une vraie voix “humaine”, celle de Ryan Reynolds dans la version originale. L’acteur américano-canadien l’a même incarné en capture de mouvement, alors que Hugh Jackman ou Dwayne Johnson étaient également envisagés pour ce rôle improbable.

Vingt-et-un ans après les débuts de la saga, Pokémon : Détective Pikachu joue habilement sur la popularité du bestiaire auprès des trentenaires pour titiller leur fibre nostalgique et les inciter à initier leur propre progéniture. Un passage de relais, en somme ! Le résultat est plutôt réussi, avec un humour potache qui fait mouche et un rendu visuel attractif. Un fan-service convaincant, et une sortie lucrative pour les studios (il s’agit du deuxième film adapté d’un jeu vidéo le plus rentable de tous les temps), qui planchent déjà sur le second épisode.

Postal

Image 20 : Les 30 meilleurs et pires films adaptés des jeux vidéo

Année de sortie : 2007
Réalisateur : Uwe Boll
Budget : 15 millions de dollars
Box-Office : 146 741 dollars

Postal, le jeu, narre les aventures du Postal Dude, un redneck pas très malin qui se balade de niveau en niveau en tuant à peu près tout ce qui bouge sans raison. D’une violence et d’une vulgarité extrêmes, cette série ne semblait pas idéale pour faire un film à succès. Mais Uwe Boll (encore lui) ne s’est pas découragé et a pris sur lui de réaliser une adaptation cinématographique.

Considéré comme l’un des pires films de l’histoire, Postal n’a absolument rien pour le sauver. Rien. Du. Tout. Il demeure une insulte jetée à la face du jeu vidéo et des joueurs du monde entier.

Prince of Persia : The Sand of Time

Image 21 : Les 30 meilleurs et pires films adaptés des jeux vidéo

Année de sortie : 2010
Réalisateur : Mike Newell
Budget : 150-200 millions de dollars
Box-Office : 336,4 millions de dollars

Produit par Jerry Bruckheimer sous l’égide de Disney, Prince of Persia a longtemps détenu le record de l’adaptation de jeux vidéo ayant engrangé le plus d’argent (avant d’être surpassé par Warcraft). Reprenant dans les grandes largeurs l’univers du jeu et le principe des Sables du Temps si cher à la série, cette adaptation a pour vocation d’être un divertissement familial avant tout.

Le film remplit parfaitement son contrat et nous présente une grande aventure pleine de bons sentiments et d’humour, à l’image d’un Pirate des Caraïbes. Reste qu’il est toujours très étrange de voir Jake Gyllenhaal et Gemma Arterton incarner des habitants de la Perse antique…

Rampage – Hors de contrôle

Image 22 : Les 30 meilleurs et pires films adaptés des jeux vidéo

Année de sortie : 2018
Réalisateur : Brad Peyton
Budget : 140 millions de dollars
Box-Office : 428 millions de dollars

Si l’indécrottable Uwe Boll a bien réalisé une trilogie de films intitulée Rampage en 2009-2014-2016 (peut-être sa plus réussie, alors qu’elle est directement sortie en DVD !), elle n’a pour une fois rien à voir avec une adaptation de jeux vidéo. Apparue dans les salles d’arcade en 1986 et directement inspirée par l’univers de King Kong et Godzilla, la saga Rampage met en scène des humains transformés en monstres gigantesques et sanguinaires. Ils sillonnent les rues des villes américaines, semant la panique et détruisant les immeubles sur leur passage.

Réalisé par Brad Peyton, à qui l’on doit les blockbusters Voyage au centre de la Terre 2 : l’île mystérieuse et San Andreas, le film de 2018 signe sa troisième collaboration avec Dwayne Johnson. Il est en réalité motivé par le rachat neuf ans plus tôt du cultissime studio de jeux vidéo Midway, à l’origine de la saga, par la Warner pour 33 millions de dollars. Se détachant du jeu en lui-même pour s’imposer comme un blockbuster classique avec The Rock aux commandes, le film ne brille pas par son originalité et sert surtout de prétexte à des scènes d’action où il vaut mieux laisser son cerveau au vestiaire. Quant à Uwe Boll, il a finalement attaqué la production pour avoir exploité le titre de sa trilogie et “l’avoir empêché d’en envisager des développements ultérieurs”. Débouté de sa plainte, le réalisateur allemand a finalement décidé de raccrocher les gants suite à cette affaire. Et c’est peut-être là la plus grande réussite de cette lucrative adaptation de jeu vidéo.

Ratchet & Clank

Image 23 : Les 30 meilleurs et pires films adaptés des jeux vidéo

Année de sortie : 2016
Réalisateur : Kevin Munroe et Jericca Cleland
Budget : 20 millions de dollars
Box-Office : 14,4 millions de dollars

Librement basé sur l’univers de la série de jeux de plates-formes 3D développée depuis 2002 par Insomniac Games, Ratchet & Clank est un film d’animation en images de synthèse, dans la grande veine des productions de la seconde moitié des années 2010. On y suit le périple du facétieux Lombac mécanicien et de son alter-ego robotique, dans leur lutte face à un despote. Moyennement attractif visuellement face à une nuée de films d’animation, dont les grands Pixar de ces années, et peu inspiré du côté du scénario, Ratchet & Clank reçoit un mauvais accueil critique.

Le public lui est peut-être encore plus farouche. Alors que la version américaine accueillait les voix de Sylvester Stallone, Paul Giamatti ou John Goodman, le casting français met en avant le YouTubeur Squeezie, Jhon Rachid ou encore Nikos Aliagas, en lieu et place des voix d’origine du jeu vidéo … qui pourtant doubleront le jeu adapté du film (vous suivez ?). Pire, le distributeur a choisi de ne diffuser que la version française dans l’Hexagone, privant ainsi le public d’une version originale sous-titrée. Résultat ? Un échec cuisant, le film réalisant moins de 100.000 entrées durant sa première semaine d’exploitation en France.

Resident Evil

Image 24 : Les 30 meilleurs et pires films adaptés des jeux vidéo

Année de sortie : 2002
Réalisateur : Paul W. S. Anderson
Budget : 35 millions de dollars
Box-Office : 102 millions de dollars

C’est en 2002 qu’est sortie la première transposition cinématographique de Resident Evil. Film d’action plutôt bien ficelé reprenant les grands traits scénaristiques du premier épisode, Resident Evil a ouvert la voie à une tripotée de suites de plus en plus ineptes.

Au gré des épisodes successifs, la saga Resident Evil au cinéma s’est de plus en plus éloignée de son modèle, n’utilisant plus que vaguement des éléments issus du jeu (quelques personnages et encore), jusqu’à sombrer dans les profondeurs de la médiocrité la plus pure.

Silent Hill

Image 25 : Les 30 meilleurs et pires films adaptés des jeux vidéo

Année de sortie : 2006
Réalisateur : Christophe Gans
Budget : 50 millions de dollars
Box-Office : 97,6  millions de dollars

Silent Hill fait assurément partie des meilleures adaptations de jeux vidéo. Réalisé par le français Christophe Gans, Silent Hill propose une histoire assez similaire à celle du premier épisode du jeu. Malgré quelques failles, le scénario tient la route et propose quelques séquences sublimées par la mise en scène et la direction artistique de Gans. Il n’avait, du reste, jamais caché son amour des jeux vidéo, Le Pacte des Loups multipliant les références à plusieurs titres cultes.

La plus grosse réussite du film reste sans conteste son ambiance et ses décors. La ville, ses lieux et créatures mythiques, tout y est représenté avec justesse et soin. Une véritable performance qui vient en grande partie du fait que Christophe Gans, grand amateur du jeu, souhaitait en faire l’adaptation la plus fidèle possible.

Sonic, le film

Image 26 : Les 30 meilleurs et pires films adaptés des jeux vidéo

Année de sortie : 2020
Réalisateur : Jeff Fowler
Budget : 95 millions de dollars
Box-Office : 306,8 millions de dollars

Puisque le film dédié au célèbre plombier moustachu agit toujours, 23 ans plus tard, comme un “plaisir coupable”, quoi de plus normal que la mascotte adverse fasse l’objet d’une adaptation à son tour ? Évidemment pas de hérisson bleu apprivoisé pour l’occasion, mais un film mélangeant des prises de vues réelles et des images de synthèse. Elles ont d’ailleurs été à l’origine d’une vive polémique qui a agité les réseaux sociaux. Après un premier teaser dévoilé en avril 2019, coup de sang chez les internautes : trop grand et trop humanoïde, avec un pelage en fourrure bien éloigné de ce que laisse imaginer le jeu vidéo, la modélisation de Sonic laisse à désirer. Suite à la réaction épidermique des fans, le réalisateur promet de revoir à zéro la copie. Et tant pis si les animateurs devront cruncher pendant des mois.

Pour autant, le résultat reste très convaincant. C’est peut-être le choix judicieux d’intégrer Jim Carrey au casting, dans un Dr Robotnik plus vrai que nature qui nous rappelle ses premiers rôles foldingues ? Buddy-movie relativement classique, le film est finalement défendable après la farouche campagne dont il a fait l’objet. Pas un chef d’oeuvre, certes, mais un divertissement familial tout à fait honorable.

Street Fighter

Image 27 : Les 30 meilleurs et pires films adaptés des jeux vidéo

Année de sortie : 1994
Réalisateur : Steven E. de Souza
Budget : 35 millions de dollars
Box-Office : 99,423  millions de dollars

Adapter les jeux de baston au cinéma est une très mauvaise idée. Street Fighter ne fait pas exception à la règle. On y trouve Jean-Claude van Damme dans le rôle de Guile (avec une brosse moins impressionnante que son modèle) qui doit aller casser la margoulette de ce M. Bison, dictateur/terroriste en puissance.

L’histoire sert surtout de prétexte à caser un maximum de personnage de la franchise, quitte à les faire apparaître quelques secondes seulement. Un beau nanar au final, qui reste assez sympathique à regarder en tant que tel.

Super Mario Bros

Image 28 : Les 30 meilleurs et pires films adaptés des jeux vidéo

Année de sortie : 1993
Réalisateur : Rocky Morton & Annabel Janken
Budget : 48 millions de dollars
Box-Office : 20,9 millions de dollars

Ahhhhh le film Super Mario Bros… Première adaptation filmique officielle de jeu vidéo, cette production reste pour beaucoup l’une des pires de la catégorie. Il faut dire qu’adapter sur grand écran les aventures d’un plombier chargé de sauver une princesse d’un dinosaure en sautant sur la tête d’ennemis en forme de champignon n’est pas une sinécure.

Reste lorsque l’on voit le résultat final, difficile de ne pas se sentir trahi. Le royaume champignon, cette contrée féerique emplis de bonhommes rondouillards et de nuages qui sourient devient une mégalopole crasseuse, post-apocalyptique digne de Mad Max et l’on se retrouve avec une histoire abracadabrantesque qui ne rime absolument à rien. Un navet, qui a lancé la mode des mauvaises adaptations de jeux vidéo en films…

Lara Croft : Tomb Raider

Image 29 : Les 30 meilleurs et pires films adaptés des jeux vidéo

Année de sortie : 2001
Réalisateur : Simon West
Budget : 115 millions de dollars
Box-Office : 274,7 millions de dollars

En choisissant d’adapter Tomb Raider au cinéma, les producteurs avaient peu de chance de se rater. Le jeu a tout du cocktail idéal pour réaliser un blockbuster : des scénarios emplis d’aventures dans des lieux mystérieux autour du monde, et une héroïne devenue véritable icône chez les joueurs.

Si Lara Croft : Tomb Raider souffre de quelques problèmes, il n’en reste pas moins un film fort sympathique distillant ce qu’il faut d’action et d’aventure. Après Angelina Jolie, qui rempile pour un second épisode deux ans plus tard (Lara Croft : Tomb Raider, le berceau de la vie), ce fut au tour d’Alicia Vikander d’interpréter la célèbre aventurière, dans un reboot sorti en 2018.

Warcraft

Image 30 : Les 30 meilleurs et pires films adaptés des jeux vidéo
https://youtube.com/watch?v=0_LlwplbIc4

Année de sortie : 2016
Réalisateur : Duncan Jones
Budget : 160 millions de dollars
Box-Office : 433,5 millions de dollars

Figurant parmi les adaptations les plus récentes du genre, Warcraft est un film qui qui divise. D’un côté, les fans hardcore de Warcraft le conspuent, à cause d’un ton assez léger bien loin de la gravité du propos évoqué (l’invasion des Orcs en Azeroth, ce n’est pas rien tout de même). De l’autre, le grand public arrive à s’y retrouver grâce à une histoire simple, une production visuelle spectaculaire (le rendu des Orcs est particulièrement bluffant) et une bonne humeur générale.

Fait rare lorsque l’on parle d’adaptations de jeux vidéo au cinéma, Warcraft est un succès commercial avec 433,5 millions de dollars récoltés à travers le monde (dont une bonne partie sur le marché Chinois).

Wing Commander

Image 31 : Les 30 meilleurs et pires films adaptés des jeux vidéo

Année de sortie : 1999
Réalisateur : Chris Roberts
Budget : 30 millions de dollars
Box-Office : 11,578 millions de dollars

Avant de se lancer dans la titanesque aventure de Star Citizen (et de récolter des sommes astronomiques), Chris Roberts avait créé la saga Wing Commander. Il s’agit d’une série de jeux de combats spatiaux qui était célèbre pour ses cinématiques en FMV (Full Motion Vidéo) jouées par des acteurs tels que John Rhys-Davis ou Mark Hamill. Ces scènes, placées avant et après chaque mission, nous permettaient de suivre l’évolution du combat sans fin entre les humains et les Kilrathi, une race de félins anthropomorphes extra-terrestres.

Réalisé par Chris Roberts lui-même, le film ne reprend pas le casting de la saga, et les personnages s’éloignent même des silhouettes que l’on retrouvait dans les jeux vidéo. Au final, on n’est pas toujours mieux servi par soi-même : avec un budget très limité qui explique des effets spéciaux souvent ridicules, mais aussi des dialogues médiocres et des clichés de science-fiction engloutis jusqu’à la lie, Wing Commander s’impose comme un vrai nanar du genre.