Le monde des tablettes avant l’iPad

Image 1 : Le monde des tablettes avant l'iPad

Introduction

Il y avait un marché des tablettes avant l’iPad. C’est parfois difficile de s’en souvenir. La tablette d’Apple a changé les habitudes des consommateurs et le paysage technologique est maintenant constitué d’un duopole avec Android (cf. « Android dépasse iOS sur le marché des tablettes, selon IDC »). Mais, il est impossible d’interpréter le présent et anticiper l’avenir sans une compréhension du passé. Nous vous offrons donc un rapide retour en arrière sur le monde des tablettes avant avril 2010 et la commercialisation de l’iPad.

Nous avons inclus des brevets, des concepts et les grandes tablettes qui ont marqué le genre. On distinguera deux grandes époques. Il y avait tout d’abord la mode qui consistait à transformer la tablette en cahier électronique capable de comprendre l’écriture de l’utilisateur. L’autre grand mouvement mené par Windows consista à faire des tablettes un PC classique simplement dépourvu de clavier et souris. Ces approches ont été peu populaires. Les modèles présentés dans ce dossier montrent néanmoins d’où proviennent les tablettes que nous avons aujourd’hui et d’où elles tirent leurs designs et leurs fonctionnalités. Alors que le débat autour de l’originalité de l’iPad et des tablettes concurrentes fait rage, ce dossier vous aidera à vous faire votre propre idée sur la question.

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1888. Telautograph

Le premier concept pour une tablette électronique utilisant un stylet est le telautograph dont le brevet date de 1888. Il est l’ancêtre du fax et de la tablette. Un servomécanisme était censé faire bouger un stylo en fonction d’un signal envoyé par une autre table qui était équipée d’un potentiomètre captant les mouvements du stylo de l’envoyeur. L’invention est attribuée à Elisha Gray qui cherchait à transmettre une signature afin de signer des documents à distance. L’idée n’a jamais vu le jour, mais elle resta populaire.

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1940. Resistive-sheet digitizer

En 1940, Hannah C. Moodey reçut un brevet pour ce qui est considéré comme l’un des premiers concepts de surface tactile. L’outil devait servir de complément au Telautograph. La surface était censée remplacer le servomécanisme détectant les mouvements du stylet. Nous avons peu d’information sur le concept, mais il semblerait que l’idée consistait à placer des capteurs de pression sous le film sur lequel l’utilisateur allait écrire.

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1956. Stylator/RAND

Le Stylator, fabriqué par Tom Dimond des laboratoires Bell, est la première démonstration publique d’un système de reconnaissance de caractères utilisant une surface et un stylet capable de traduire un texte manuscrit en forme électronique. Il fut suivi par le RAND Tablet (photo ci-dessus) aux fonctions identiques et qui fut financé par l’armée américaine. Dans les deux cas, les terminaux n’avaient pas d’interface graphique

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1963. Sketchpad

Ivan Sutherland du MIT a conçu le Sketchpad, aussi connu sous le nom de Robot Draftsman. Il s’agit d’un ordinateur disposant de la première interface graphique reposant sur un écran tactile et une boîte contenant des boutons utilisés pour commander le système. Le Sketchpad tournait sur un Lincoln TX–2 et le système reposait sur une série de 36 coordonnées permettant de suivre le mouvement du stylet.

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1968. Dynabook

Le Dynabook d’Alan Kay est sans doute l’un des concepts les plus connus de l’histoire des tablettes. Décrit dans son papier intitulé Un ordinateur personnel pour enfant de tout âge, le concept du Dynabook a motivé l’armée américaine a financer une foule de projets tentant de sortir des terminaux s’inspirant de ses principes portant sur la mobilité et la relation entre l’utilisateur et le contenu. L’appareil intégrait un clavier sur la machine et utilisait une interface graphique.

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1968. NewsPad

Le NewsPad est sans doute la tablette de science-fiction qui a le plus marqué les esprits. Ce n’est pas la première. Isaac Asimov, dans son roman Fondation (1951), imaginait le Calculator Pad qui était une tablette rectangulaire tactile. En 1961, Retour vers les étoiles de Stanislas Lem présentait l’Opton. La culture pop fut aussi marquée par les tablettes de Star Trek en 1966. Nous avons néanmoins décidé de mettre en avant le NewsPad, car il est à l’origine d’un projet de recherche sur la consommation de contenus.

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1982. PenPad

La première tablette commercialisée est sans doute le PenPad 200 de Pencept. Il fut rapidement suivi par le PenPad 320 qui tournait sur MS-DOS. Le système de reconnaissance des caractères manuscrits était l’un des plus avancés de l’époque. L’utilisateur n’avait pas besoin de passer par un apprentissage ou changer fondamentalement son écriture. Le PenPad 200 était en fait un VT–100 utilisant une surface tactile. Le PenPad 320 en revanche était un dérivé d’un PC IBM.

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1987. PenPoint OS

PenPoint OS est le premier système d’exploitation conçu spécifiquement pour une tablette ou un PDA. Il tournait sur l’EO Personnal Communicator d’AT&T, mais aussi des tablettes-PC utilisant un processeur Intel x86. L’un des développeurs du système d’exploitation est Robert Carr qui a travaillé au Xerox PARC. Le système reposait sur une série de gestes pour envoyer des commandes (entourer pour éditer, un X pour effacer, etc.) et utilisait une interface skeumorphique inspirée des pages d’un cahier.

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1989. GRiDPad

Le GRiDPad est la première tablette hybride. Elle fut fabriquée par Samsung pour la société américaine GRiD Systems. Elle inspira Jeff Hawkins qui conçut le Palm Pilot et elle fut prisée par l’armée américaine. Elle embarquait un processeur 80C86 de 10 MHz et était reliée à un PC portable IBM tournant sur MS-DOS. Elle utilisait un écran monochromatique et une mémoire pouvant monter jusqu’à 2 Mo.

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1991. Atari ST-PAD

L’Atari ST-Pad combinait une tablette Atari TOS et le système d’exploitation PenOS. Le stylet remplaçait la souris. L’écran était identique à celui de l’ordinateur portable Atari ST-BOOK, c’est-à-dire que la dalle Epson de 10,4” n’était pas rétroéclairée. La tablette contenait un processeur 68000 de 8 MHz, 1 Mo de mémoire et un port pour utiliser un clavier externe. Atari a néanmoins décidé de ne pas commercialiser son ST-PAD et il ne reste aujourd’hui que des prototypes.

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1991. Xerox EuroPARC Digital Desk

En 1991, Pierre Wellner du laboratoire EuroPARC de Xerox présenta le concept du bureau numérique (Digital Desk). Le prototype montré dans une vidéo publiée sur YouTube est très primitif, mais il pose les bases des tablettes à venir et il peut être considéré comme l’ancêtre du PixelSense.

L’idée était de projeter une image sur un bureau classique et d’utiliser une caméra pour suivre les mouvements de l’utilisateur et les traduire en commandes. Il était possible de pointer certains chiffres pour les entrer automatiquement dans une calculette. La vidéo est aussi très intéressante, car elle montre que déjà à cette époque, les ingénieurs pensaient à faire de la sélection de texte en faisant bouger ses doigts et les gestes montrés sont très proches de ceux utilisés aujourd’hui.

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1993. EO Communicator 440


Concurrent du Newton MessagePad, l’EO Communicator 440 se plaçait au croisement entre une tablette et un PDA. Il n’a jamais eu le succès escompté et la filiale d’AT&T en charge du projet fut fermée en 1994. Le terminal est aujourd’hui considéré comme la première Phablet. Il utilisait un processeur RISC et ses applications étaient écrites en C. Il reposait sur un disque dur de 20 Mo. L’écran de 110 ppp avait une définition de 640 x 480. L’EO Communicator 440 intégrait un port VGA et un modem 14K. Il avait une autonomie de 4 heures.

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1993. Newton MessagePad

Le MessagePad était le PDA d’Apple tournant sur sa plateforme Newton. La machine utilisait un processeur ARM 610 RISC et un système de reconnaissance de caractères manuscrits qui a souvent été décrié pour sa lenteur d’apprentissage et ses fonctionnalités limitées. La machine embarquait 4 Mo de mémoire et 4 batteries AAA qui offraient une autonomie plus que limitée.

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1996. Surfboard

En 1996, Webbook présenta la première tablette destinée principalement à surfer sur Internet, le Web Surfboard. Elle embarquait un processeur RISC 32 bits nommé ShBoom et elle disposait d’un système d’exploitation permettant de lancer des applications Java. Elle aurait dû être vendue à 700 $, mais n’a jamais été commercialisée.

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1997. NewsPad

En 1994, l’Union Européenne lança le projet EP9252, autrement connu sous le nom de NewsPAD, en l’honneur de la tablette du même nom montré dans l’Odysée de l’espace de Stanley Kubrick. L’Europe cherchait à concevoir un terminal destiné à la réception et la consommation de contenus électroniques. Le projet était destiné à être une alternative aux quotidiens et magazines papier.

La tablette embarquait un processeur ARM et disposait aussi d’un écran tactile. Elle fut distribuée en petite quantité à Barcelone, mais les essais ont pris fin quelques mois après le lancement en 1997, sans que le projet aboutisse à un produit commercialisable.

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1999. QBE

QBE est le projet de Jon-Erik Prichard, un entrepreneur qui voulait créer un support mobile utilisant les technologies sans fil, la reconnaissance de caractères manuscrits et pouvant être utilisé n’importe où, sans avoir à être connecté à un modem. La machine tournait sur Windows 98 et embarquait un Celeron cadencé à 400 MHz, 128 Mo de RAM, un disque dur de 12 Go et un lecteur de CD-ROM avec la possibilité de le remplacer par un DVD-ROM. L’écran de 13,3” avait une définition 1 024 x 768.

Le QBE eut un succès très limité. En 2001, M. Prichard écoulait 5 000 unités par mois. La tablette était imposante avec 35,5 cm x 25,4 cm x 4 cm. Elle disposait d’un capteur photo pour faire de la vidéo-conférence et d’un stylet, mais son autonomie de moins de deux heures était problématique. Elle fut populaire auprès des agents immobiliers qui avaient besoin d’une plateforme mobile pour montrer des photos et documents. La version professionnelle à 4 000 $ a clairement eut du mal à trouver son public. Le prix de la version grand public qui arriva quelques années plus tard était aussi très élevé à 2 000 $.

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1999. WebPAD

En 1999, Intel lança le WebPAD (nom de code Arecibo), une tablette embarquant un processeur StrongARM et destinée à surfer sur Internet. Elle fut plus tard renommée l’Intel Web Tablet. Tournant sur Windows CE, le WebPAD disposait d’un écran tactile requérant un stylet, d’une version mobile de Windows Media Player et de Pocket Word, l’équivalent du célèbre logiciel de traitement de texte.

La tablette a tout de même rencontré deux gros problèmes. L’absence de démocratisation du Wi-Fi à cette époque obligea l’ajout d’un modem 128 Kb/s, peu pratique pour un usage mobile. Enfin, la tablette avait un prix de vente élevée de 1 000 $ (1 400 $ aujourd’hui en tenant compte de l’inflation). Curieusement, Intel en a envoyé à certains revendeurs, mais il a finalement décidé de ne pas commercialiser le WebPAD quelques jours seulement avant la date prévue. Les raisons restent inconnues, mais on imagine qu’il n’a pas crû en son produit.

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2001. ProGear

Le ProGear est l’une des premières tablettes tournant sous Linux. Elle est le fruit de SONICBlue qui fut créé en fusionnant Diamond Multimédia (le fabricant des baladeurs MP3 Rio) et la division graphique de S3.

Embarquant un processeur Transmetta TM3200 à 400 MHz, le ProGear avait l’avantage d’avoir une autonomie supérieure à ses concurrents (6 heures avec la batterie optionnelle). Destinée au monde médical ou de l’éducation, la tablette était vendue à plus de 1 500 $ (2 000 $ aujourd’hui en tenant compte de l’inflation). Elle disposait d’un écran 10,4” de 1 024 x 768, de 128 Mo de RAM et d’un disque dur de 5,6 Go.

Son succès fut très limité. Une version utilisant Windows 98 SE sortit peu de temps après, mais cela ne fut pas la solution miracle tant attendue. La tablette était lourde (1,6 kg) et le châssis était peu élégant, rebutant ainsi le grand public.

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2002. Tablet PC

En 2002, Microsoft tenta de percer le marché des tablettes en lançant un design de référence présenté un an plus tôt. Il surnomma ses terminaux Tablet PC. Le principe était d’offrir une surface tactile utilisant un stylet et tournant sur Windows, mais les OEM pouvait choisir le type de machine qu’ils désiraient commercialiser. Certains constructeurs ont choisi de faire une tablette classique, à l’instar du HP Slate, d’autres ont fait le choix d’un outil convertible (un ordinateur portable avec un écran rotatif pour passer en mode tablette) comme le Lenovo X61. HP a essayé de faire quelque chose entre les deux avec son HP Compaq TC1000 qui disposait d’un clavier détachable.

Le succès de cette plateforme fut limité à quelques marchés de niche. Les machines coûtaient cher, étaient peu performantes, trop fragiles et manquaient d’ergonomie. Les premiers modèles utilisaient Windows XP Tablet Edition. Il y eut aussi des terminaux sous Windows Vista et 7. Ces systèmes n’ont jamais convaincu le grand public et les fabricants ont finalement migré vers une plateforme ARM plus adaptée aux contraintes et besoins des utilisateurs.

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2003. PaceBook

Le PaceBook de PaceBlade utilisait un processeur Transmeta cadencé à 867 MHz et une puce graphique Silicon Motion disposant de 8 Go de mémoire. La tablette a souffert de gros problèmes de performances avec des défilements de pages saccadés et des chargements d’images difficiles. Elle était aussi très lourde à plus de 2 kg et était dépourvue de Wi-Fi. Elle intégrait aussi un lecteur de DVD et quatre ports USB.

Elle embarquait Windows XP Tablet et utilisait un stylet, mais la tablette essaya de se démarquer des Tablet PC classiques en déviant des modèles de référence de Microsoft. Ses défauts, un prix à plus de 2 000 $ et une autonomie à moins de trois heures ont néanmoins eu raison de son succès.

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2005. Nokia 770 Internet Tablet

Le Nokia 770 Internet Tablet a tenté de répondre à certaines des critiques formulées à l’encontre des Tablet PC. Il pesait 185 grammes nu, il embarquait un processeur ARM OMAP 1710 tournant à 252 MHz et 64 Mo de RAM. L’écran de 4,1 pouces de 800 x 400 était tout de même petit, le processeur était lent et les 64 Mo de stockage étaient trop limités. L’autonomie laissait aussi à désirer avec seulement 4 heures en mode Wi-Fi. Enfin, lorsque l’utilisateur n’était pas couvert par un point d’accès, il devait relier la tablette à un téléphone à l’aide d’une connexion Bluetooth 1.2, ce qui était loin d’être pratique.

Le fait que le Nokia 770 utilisait un système d’exploitation tournant sur Linux et que la firme avait ouvert sa plateforme à la communauté open source, signifia que le terminal eu un certain succès auprès des développeurs qui portèrent de nombreuses applications sur Maemo lorsque la tablette reçue le système d’exploitation.

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2007. Axiotron Modbook

Le Modbook prend un MacBook, enlève l’écran et le clavier, ajoute un écran tactile et transforme la machine en une tablette OS X. Nous avons décidé d’en parler parce qu’il montre bien l’état du marché à l’époque et cette obsession à considérer un PC comme mobile dès lors qu’il n’a plus de clavier ni de souris.

Il est toujours possible d’acheter un ModBook prêt à l’emploi. Vu que le châssis reste inchangé, on retrouve les mêmes ports que sur l’ordinateur portable. La firme propose un modèle utilisant un MacBook Pro 2,5 GHz à partir de 3 200 $. Il est aussi possible d’acheter un kit pour modifier son MacBook Pro 13” soi-même, ce qui coûte tout de même 2 000 $.

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2009. Archos Generation 7

La première tablette Android de l’histoire est française. Elle appartient à la famille Generation 7 de produits Archos et elle fut déclinée en version 5 pouces (Archos 5 Internet Tablet) et en version 7 pouces (Archos 7 Home Tablet).

L’Archos 5 Internet Tablet (ci-dessus) utilisait un processeur ARM Cortex-A8 à 800 MHz, 256 Mo de RAM et un écran 4,8″ de 800 x 480. La capacité interne variait entre 8 et 64 Go de NAND suivant les options ou un disque dur allant de 160 Go à 500 Go en fonction des modèles. Elle intégrait un GPS, un module Bluetooth et un tuner FM.

L’Archos 7 Home Tablet utilisait un processeur ARM 9 de Rockchip, 128 Mo de RAM et une capacité de seulement 8 Go. Elle intégrait un module Wi-Fi g et un slot microSD pouvant accueillir une carte de 32 Go. On retrouve aussi ce slot sur la version 5 pouces.

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2010. Joojoo

Le JooJoo était une tablette Linux produite dans les studios de Fusion Garage. Embarquant un Atom 1,6 GHz et un SSD de 4 Go, cette ardoise de 12,1” est sortie un mois avant l’iPad en mars 2010. En novembre 2010, la tablette a été retirée des marchés. En janvier 2012, Fusion Garage a été placé en procédure de liquidation judiciaire.

La vie du JooJoo fut pleine de rebondissements. Elle aurait dû initialement s’appeler CrunchPad. Le projet a été lancé en partenariat avec Michael Arrington de TechCrunch en juillet 2008. Le but était de vendre une tablette à 200 $. Fin 2009, Fusion Garage annonça qu’il voulait faire bande à part et il renomma la machine JooJoo, ce qui lui valut un procès de M. Arrington qui révéla que seulement 90 unités avaient été pré-commandées. Le prix de 500 $ était assez dur à avaler pour une telle configuration et la sortie de l’iPad a ruiné toute couverture médiatique et toute chance commerciale.