NVIDIA 3D Vision Surround : la claque de la 3D sur 3 écrans !

Introduction

Nous avons beau faire ce métier depuis des années et être devenus un peu plus blasés qu’à nos débuts, il y a encore des jours où une technologie, un produit, parvient à nous enthousiasmer comme au premier jour. C’est exactement ce qui s’est produit quand nous avons déballé le trio d’écrans 120 Hz Acer GD235HZ que le facteur avait apporté dans nos bureaux, puis qu’un représentant de Nvidia avait préalablement débarqué avec sous le bras un ordinateur Digital Storm équipé d’un Core i7-960 overclocké et de deux GeForce GTX 480, le tout dans un boîtier Silverstone Raven RV02. Objectif de la visite personnelle : le 3D Vision Surround. Du fun en perspective.

Image 1 : NVIDIA 3D Vision Surround : la claque de la 3D sur 3 écrans !

Pour être tout à fait honnêtes, la dernière fois que du matériel nous a excité à ce point ne remonte qu’à trois mois, quand AMD est passé nous déposer six moniteurs et une paire de Radeon HD 5870 Eyefinity 6. Cependant, bien qu’il soit indéniablement ultra-cool de voir un PC afficher 5760×2160 pixels, et sans ralentissements s’il vous plaît, l’effet global est quelque peu gâché par le gros cadre horizontal des écrans, qui pose un réel problème dans les jeux. Ces six moniteurs traînent depuis lors dans un coin de notre labo, et nous attendons toujours les écrans à bords fins dont Samsung a fait la démonstration il y a près d’un an.

Image 2 : NVIDIA 3D Vision Surround : la claque de la 3D sur 3 écrans !

Pour l’instant, donc, mieux vaut se contenter de trois écrans pour jouer. Dans le pire des cas, si vous trouvez cela trop large, vous pouvez toujours les mettre en mode portrait afin de bénéficier d’une surface d’affichage plus étroite et plus haute, à savoir 3240 x 1920. Dans le cadre de cet article, nous nous concentrerons toutefois sur les configurations 5760 x 1080…

…ou moins. Mais pourquoi voudrait-on jouer en-dessous de la résolution native des écrans ? Tout simplement parce que, pour la première fois, nous passons en revue une technologie tellement gourmande que même une paire de GeForce GTX 480 en SLI commence parfois à avoir du mal à suivre : la 3D Vision Surround, cette technologie que Nvidia avait présenté en même temps que ses cartes à base de puces GF100, mais qui ne sort que maintenant.

Image 3 : NVIDIA 3D Vision Surround : la claque de la 3D sur 3 écrans !

Une bonne manière de casser sa tirelire

L’Eyefinity 6 d’AMD n’est pas vraiment une technologie abordable : deux cartes graphiques à 500 € pièce et six écrans, cela constitue tout de même un investissement conséquent.

Il en va un peu de même pour la 3D Vision Surround de Nvidia : les Acer GD235HZ comptent parmi les 24″ / 120 Hz les plus abordables, mais il coûtent quand même aux alentours de 400 €, et bien que les cartes graphiques plus petites telles que la GeForce GTX 260 prennent en charge la technologie, il sera bien plus réaliste d’opter pour une paire de GeForce GTX 480 à 500 € l’unité. Vient ensuite le kit 3D Vision, qui coûte 160 €, et les éventuelles lunettes supplémentaires, à près de 100 € la paire.

Nous allons donc partir du principe que vous êtes prêt à lâcher 2500 € en cartes graphiques, écrans, kit et lunettes, et que vous possédez déjà un ordinateur suffisamment puissant pour faire tourner le tout à une vitesse décence. Ou, plus simplement, que vous avez envie de lire un article sur une technologie qui affectera peut-être votre prochain achat de matériel informatique.

3D Vision Surround : la technologie en détails

Le concept de « surround » est totalement neuf chez Nvidia. Au départ, même le SLI était limité à un seul écran : vous pouviez donc disposer d’un maximum de quatre GPU par PC, mais vous n’affichiez que sur un moniteur au total.

AMD a pris Nvidia par surprise en lançant sa gamme Radeon HD 5000. Pour les utilisateurs orientés bureautique ou production, l’Eyefinity permet d’étendre le bureau à trois écrans à l’aide d’une seule carte. Pour les joueurs, la technologie constitue une réponse à de bien vieilles prières : une seule Radeon HD 5870 de référence permet de jouer confortablement sur trois écrans ; la situation s’est d’ailleurs encore nettement améliore quand AMD a activé l’utilisation conjointe de l’Eyefinity et du CrossFire.

Chez Nvidia, la puce GF100 ne comporte que deux pipelines d’affichage ; au départ, nous sommes donc limités à deux moniteurs par carte. La société permet toutefois d’utiliser trois écrans en SLI : à l’utilisateur de choisir les trois sorties graphiques qu’il emploiera parmi les quatre disponibles.

Une fois les deux cartes installées, vous pouvez utiliser des écrans 60 Hz classiques comme les Dell U2410 qui trônent actuellement sur notre bureau et bénéficier de ce que Nvidia appelle le mode « Surround 2D » ; ou opter pour des écrans ou projecteurs 120 Hz (compatibles) et profiter pleinement du 3D Vision Surround, évolution logique du 3D Vision que nous avons testé il y a plus d’un an..

Comment deux cartes Nvidia dessinent sur trois écrans

Pour afficher sur un ou trois écrans à l’aide de deux cartes, Nvidia fait appel à une technologie nommée Alternate Frame Rendering (AFR).

Image 4 : NVIDIA 3D Vision Surround : la claque de la 3D sur 3 écrans !

Avec un seul écran, le GPU 1 dessine les images impaires et le GPU 2 les images paires. L’écran n’étant forcément connecté qu’à une seule carte, les informations de l’autre sont transmises à la première via le bus PCI Express et le connecteur SLI.

Image 5 : NVIDIA 3D Vision Surround : la claque de la 3D sur 3 écrans !

Avec trois écrans, le fonctionnement est identique : le GPU 1 dessine les images impaires et le GPU 2 les images paires. La différence, bien entendu, réside dans la taille des images, qui sont bien plus larges : 5760 x 1080, par exemple, au lieu de 1920 x 1080. Nvidia est resté assez vague sur la façon dont le moteur de rendu transmet les images aux trois écrans, ceux-ci étant branchés sur deux cartes différentes, mais il semble que les informations transitent une fois de plus par le bus PCI Express et le connecteur SLI.

Image 6 : NVIDIA 3D Vision Surround : la claque de la 3D sur 3 écrans !

En mode stéréoscopique, la charge de travail est tout simplement doublée, chaque image devant être dessinée deux fois (une fois par œil). Le fonctionnement reste toutefois plus ou moins inchangé : le premier GPU dessine les images impaires pour l’œil gauche et droit, tandis que le deuxième GPU fait de même pour les images paires de l’œil gauche et droit. Selon Nvidia, les deux GPU sont saturés en permanence.

La 3D Vision Surround désactive également vos paramètres de synchronisation verticale (v-sync) et passe systématiquement en 120 Hz afin que chaque œil perçoive 60 images par seconde. Vous ne dépasserez donc jamais les 60 fps en mode 3D stéréoscopique. L’AFR entraîne par ailleurs une légère baisse des performances, qui se traduit dans nos benchmarks par un framerate réel tournant aux alentours des 52 fps, ce qui reste néanmoins tout à fait jouable.

Matériel nécessaire

Écrans

Pour pouvoir profiter du 3D Vision Surround, votre configuration devra satisfaire à quelques critères bien spécifiques. Étant que seuls huit écrans sont listés comme compatibles par Nvidia (cinq modèles 1920 x 1080 et trois 1680 x 1050), il est peu probable que vous en possédiez un… et encore moins trois.

Écrans 1920 x 1080
Acer GD245HQ
Acer GD235HZ
Alienware OptX AW2310
Asus VG236
LG W2363D
Écrans 1680 x 1050
Samsung SyncMaster 2233RZ
ViewSonic FuHzion VX2265wm
ViewSonic FuHzion VX2268wm
Projecteurs
Acer X1130P
Acer X1261
Acer H5360
Lightspeed Design DepthQ HD 3D Projector
ViewSonic PJD6220-3D
ViewSonic PJD6210-3D
ViewSonic PJD5351
ViewSonic  PJD5111
ViewSonic PJD6381
ViewSonic PJD6211
ViewSonic PJD6221
ViewSonic PJD6241
ViewSonic PJD5112
ViewSonic PJD6251
ViewSonic PJD6531w

Comme on peut le voir dans le tableau ci-dessus, outre la poignée de moniteurs estampillés « compatibles » par Nvidia, on trouve également dans la liste une série de projecteurs 120 Hz (qui ont l’avantage d’être utilisables en portrait, contrairement aux LCD, qui sont polarisés). Ceux-ci sont plus nombreux que les écrans (15 au total), même si la majorité d’entre eux proviennent d’un seul fabricant, à savoir ViewSonic (11 modèles différents). Si vous avez la place chez vous et si vous détestez particulièrement les bords, c’est probablement la meilleure option !

Les téléviseurs DLP (Digital Light Processing), qui fonctionnaient avec la 3D Vision originale, ne sont plus utilisables en mode multi-écrans car ils gèrent eux-mêmes la synchronisation. Mais bon, très honnêtement, qui voudrait trois DLP l’un à côté de l’autre dans son bureau ?

Cartes graphiques et connecteurs

Les premiers pilotes Nvidia compatibles avec la 3D Vision Surround prennent en charge les cartes graphiques GeForce GTX 400 (480, 470 et 465) et GTX 200 (295, 285, 280, 275 et 260). Par contre, en ce qui concerne les connecteurs et configurations spécifiquement pris en charge, l’affaire se corse quelque peu ; il convient donc de faire particulièrement attention au choix des composants, tous les écrans n’étant pas branchables sur toutes les cartes graphiques.

Le SLI à deux voies est probablement l’option la plus simple (et, fort heureusement, la plus courante) : vous pouvez utiliser n’importe quelle GeForce GTX 200 ou 400. En Surround 2D, il suffit de disposer de trois connecteurs numériques ou de trois connecteurs analogiques (les mélanges sont interdits). En 3D Vision Surround, il faut par contre impérativement utiliser trois connecteurs DVI dual-link ; le HDMI n’est pas pris en charge.


Surround 2D
3D Vision Surround
GPU
SLI
Pris en charge
Connecteurs autorisés
Pris en chargeConnecteurs autorisés
GeForce GTX 480, 470, 465
GeForce GTX 285, 280, 275, 260
SLI (2 voies)
Oui
Trois connecteurs numériques ou trois analogiquesOuiLCD : 3 x DVI dual-link
Projecteurs : n’importe quels connecteurs
GeForce GTX 480, 470, 465
Tri-SLI (3 voies)
OuiTrois connecteurs numériques ou trois analogiquesOuiLCD : 3 x DVI dual-link
Projecteurs : n’importe quels connecteurs
GeForce GTX 295 (2 x DVI, 1 x HDMI)
Multi-GPU
OuiTrois connecteurs numériques ou trois analogiquesOuiProjecteurs : n’importe quels connecteurs
Quad-SLI (4 voies)
OuiTrois connecteurs numériques ou trois analogiquesOuiLCD : 3 x DVI dual-link
Projecteurs : n’importe quels connecteurs
GeForce GTX 295 (2 x DVI)
Multi-GPU
Non

Non

Quad-SLI (4 voies)
OuiTrois connecteurs numériques ou trois analogiquesOuiLCD : 3 x DVI dual-link
Projecteurs : n’importe quels connecteurs

Si vous préférez le SLI à 3 voies (et on vous comprend !), point de salut hors des GeForce GTX 400 : les GTX 200 ne sont pas prises en charge par les pilotes actuels. Les exigences en matière d’écrans sont identiques à celles du SLI classique : vous pouvez utiliser trois connecteurs numériques ou trois connecteurs analogiques pour le Surround 2D et vous avez besoin de trois sorties DVI dual-link pour la 3D Vision Surround.

La GeForce GTX 295 est un cas à part, dans la mesure où il en existe deux versions : une avec deux sorties DVI et une HDMI, et une autre avec seulement deux sorties DVI.

Image 7 : NVIDIA 3D Vision Surround : la claque de la 3D sur 3 écrans !

Si vous possédez la version DVI+HDMI, une carte suffit à activer le Surround 2D (vous avez les trois connecteurs numériques requis) et même la 3D Vision Surround, pour autant que vous utilisiez des projecteurs ; les écrans, qui nécessitent des connexion DVI dual-link, ne fonctionneront pas dans cette configuration. Avec deux cartes en SLI, vous disposez de vos trois sorties DVI et pouvez alors de profiter de la 3D Vision Surround sur trois écrans.

La version ne comportant que deux ports DVI ne peut évidemment prendre en charge aucun des modes Surround lorsqu’elle est utilisée seule : elle n’a tout simplement pas assez de sorties. Il est toutefois possible d’en brancher deux en SLI (4 voies, vu qu’il s’agit d’une carte à 2 GPU) pour profiter tant du Surround 2D que de la 3D Vision Surround.

Côté cartes-mères, il vous faudra de toute évidence du matériel compatible SLI.

2D seule

Les écrans 120 Hz ne sont pas donnés ; si vous y ajoutez le kit 3D Vision et les éventuelles lunettes supplémentaires, la 3D Vision Surround peut rapidement devenir hors de prix. Si le jeu sur trois écrans vous intéresse mais que vous êtes prêt à faire l’impasse sur le relief, il vous reste le mode Surround 2D.

Dans ce mode, plus besoin d’écran 120 Hz : il vous suffit de disposer de trois écrans identiques ; la résolution prise en charge monte jusqu’à trois fois 2560 x 1600 (les actuels modèles 30″, donc). Le Surround de Nvidia n’est pas aussi souple que l’Eyefinity d’AMD : vous aurez toujours besoin de deux cartes pour en profiter. Il faut toutefois être réaliste : si vous comptez jouer à haute résolution sur trois écrans, il est plus que probablement préférable d’opter pour une configuration SLI ou CrossFire de toute façon.

Le Surround 2D a l’avantage d’être plus flexible que la 3D Vision Surround : alors que cette dernière nécessite absolument trois écrans en mode paysage et sur ports DVI dual-link, le Surround 2D vous permet d’orienter les écrans en mode portrait et même de brancher un quatrième moniteur sur le dernier port DVI (il fera tout simplement partie d’un groupe d’affichage distinct des trois premiers).

Le pied : un accessoire utile

Pour avoir monté plusieurs configuration multi-écrans, nous devons dire qu’un pied contribue grandement à la propreté de l’installation. Trois écrans 24″ côte à côte, cela prend beaucoup de place sur un bureau : pour peu que vous manquiez légèrement d’espace, vous risquez de vous retrouver avec un moniteur au bord de la table, à deux doigts du porte-à-faux. L’ensemble du matériel testé pour cet article nous ayant été prêté par Nvidia, nous avons eu la chance de recevoir un pied Ergotech Triple LCD ; le montage complet a pris une quinzaine de minutes.

Image 8 : NVIDIA 3D Vision Surround : la claque de la 3D sur 3 écrans !

Si vous avez suffisamment d’argent pour vous payer les cartes graphiques, les écrans, le kit et les lunettes, il serait dommage de ne pas ajouter le pied : celui-ci réduit réellement l’encombrement de votre bureau.

Jeux compatibles

Le problème du test d’aujourd’hui est qu’il implique une bonne part de subjectivité : ce que nous trouvons cool ici à la rédaction ne l’est pas forcément pour vous. Certes, les performances jouent un rôle important dans l’histoire ; nous les aborderons d’ailleurs un peu plus loin dans cet article ; mais plus que tout autre chose, la 3D Vision Surround mérite d’être évaluée en fonction de l’expérience qu’elle procure à l’utilisateur.

Heureusement, nous avons déjà posé les bases de ce type d’article en testant une série de jeux en 3D stéréoscopique lors de la sortie de la 3D Vision « classique » l’an dernier. Par ailleurs, la situation est aujourd’hui plus favorable à la technologie, dans la mesure où l’on trouve sur le marché un plus grand nombre de titres considérés comme « compatibles 3D Vision » (vous en trouverez la liste complète sur le site de Nvidia). Il en reste toutefois pas mal, même parmi les plus récents, qui fonctionnent mal avec elle.

Vue d’ensemble

Nous avons apprécié la plupart des jeux que nous avons essayés en 3D : les lunettes actives entraînent certes une perte de luminosité assez importante (voir image ci-dessous), mais cela se ressent plus dans les titres qui sont déjà sombres à la base, tels que S.T.A.L.K.E.R. ou Left 4 Dead ; les titres plus colorés, par contre, comme Far Cry 2 ou Just Cause 2, ne posent aucun problème.

Image 9 : NVIDIA 3D Vision Surround : la claque de la 3D sur 3 écrans !

Les lunettes sont assez confortables, même lorsqu’on les porte pendant une durée prolongée, pour autant que l’on ait pas une tête trop petite ; elles risquent donc de ne pas trop convenir aux jeunes enfants, mais les adultes auxquels nous avons fait essayer la 3D Vision Surround ne se sont jamais plaints.

Un petit mot sur les écrans Acer : nous les trouvons assez décevants. Leur clarté en 2D est déjà limite, mais en 3D, il faut regarder l’écran depuis un angle bien spécifique pour réellement profiter d’une bonne image ; le pire, c’est que cet « angle bien spécifique » n’est même pas situé au milieu de l’écran : on obtient la meilleure image lorsqu’on a les yeux alignés sur le bord du dessus. Il semblerait que certains des autres moniteurs compatibles soient bien meilleurs à cet égard ; nous avons par exemple entendu beaucoup de bien de l’Alienware OptX AW2310, un modèle 23″ coûtant à peine une cinquantaine d’euros de plus que les Acer.

Battlefield: Bad Company 2

Battlefield: Bad Company 2 est phénoménal en 3D stéréoscopique, ce qui est rassurant quand on sait qu’il s’agit de l’un des titres officiellement compatibles avec la 3D Vision d’origine ; le passage au mode Surround ne change rien à ce constat. Notre séquence de benchmark consiste en la scène d’ouverture de la 2e Guerre mondiale. En 3D, ce que vous remarquerez en premier sera probablement les vagues qui éclaboussent la coque du canot. Avec le Surround activé, on bénéficie en outre d’une vue en grand angle des deux côtés du bateau. Autre bonne nouvelle : il reste possible d’activer tous les effets visuels (DirectX 11) du jeu sans ralentissement.

DiRT 2

Autre titre populaire et membre émérite de notre batterie de test, DiRT 2 ne prend malheureusement pas en charge la 3D Vision. Nous ne nous sommes donc pas ennuyés à le benchmarker, mais par curiosité, nous l’avons testé avec les lunettes afin de vérifier de nos propres yeux pourquoi Nvidia recommandait de l’éviter. Eh bien, pas le moindre doute, c’est à gerber. D’après le fabricant, les ombres et les lumières ne sont pas rendues ni projetées correctement et la poussière et la fumée posent des problèmes de profondeur. C’est le moins que l’on puisse dire : au bout de trois minutes, on a vraiment envie de vomir. Enfin, nous ne pouvons pas dire que nous n’étions pas prévenus.

Far Cry 2

Far Cry 2 est sorti avant la 3D Vision, mais Nvidia lui octroie néanmoins le label « Excellent ». Le fabricant semble malheureusement oublier les quelques compromis auxquels il faut consentir pour parvenir à une expérience optimale. Il est en effet nécessaire de régler les « Post FX » sur « low », ce qui entraîne la désactivation de DirectX 10 et le retour à DirectX 9 ; par contre, soyons honnêtes, la désactivation du « Bloom » et l’obligation de régler les shaders sur « Medium » n’ont probablement pas grand effet sur l’expérience de jeu, surtout en relief, car on le vit d’une manière totalement différente. Enfin, les couleurs sont si vives que l’on oublie aisément la perte de luminosité provoquée par les lunettes ; dans ce titre, la 3D Vision Surround apporte une perspective que l’on apprécie particulièrement.

Crysis

Même si certains le considèrent comme trop vieux pour être encore pertinent, Crysis reste l’un des piliers de notre batterie de tests. Malheureusement, l’outil qui nous permet de mesurer ses performances ne prend pas en charge les résolution extra-larges ; nous avons donc laissé le benchmark de côté. Ce qui n’est sans doute pas un mal, dans la mesure où Nvidia ne lui accorde que la note « Bon », ce qui signifie qu’il faut faire pas mal de compromis pour que le jeu fonctionne et que vous devrez subir la présence de quelques défauts d’affichage en mode Surround 2D.

Call of Duty: Modern Warfare 2

Malgré sa relative nouveauté, CoD n’obtient lui aussi qu’une note « Bon » ; il faut dire que le rendu de certains objets entraîne des erreurs de profondeur. Qui plus est, il est nécessaire d’utiliser l’utilitaire Widescreen Fixer pour pouvoir profiter correctement de ce jeu en multi-écrans ; sans lui, le champ de vision est étiré (notons toutefois que cela vaut également pour l’AMD Eyefinity). À part cela, le seul compromis requis consiste à devoir désactiver l’option Profondeur de champ : tout le reste fonctionne correctement.

Just Cause 2

Autre titre officiellement compatible 3D Vision, Just Cause 2 se résume en un seul mot : génial. C’est le jeu que nous avons montré aux visiteurs qui voulaient voir le 3D Vision Surround en action. Il est suffisamment lumineux pour que les lunettes ne posent pas de problème à ce niveau et les effets visuels deviennent si réalistes que les participants allaient jusqu’à bouger la tête pour éviter les palmiers. « C’est ce que je veux pour Noël ! », a même dit l’un d’eux à sa femme qui, plus terre-à-terre, a bien évidemment réduit ses espoirs à néant d’un simple « Combien ça coûte ? ».

Aliens vs. Predator

Nvidia semble avoir quelques soucis avec les jeux qui ne sont pas spécifiquement prévus pour sa technologie. Plus exactement « récent », Aliens vs. Predator ne reçoit aucune note officielle de la part du construction… et est totalement injouable. Apparemment, c’est parce qu’il s’agit d’un jeu optimisé par AMD. Nous sommes parvenus à benchmarker la démo, dont la lecture est curieusement très regardable en mode 3D Vision Surround. Lorsqu’on lance le jeu proprement dit, par contre, la main et l’arme qui s’affichent devant vous sont dessinées de manière totalement incorrecte, ce qui contribue à rendre le titre absolument inutilisable.

Configuration de test et benchmarks

Cet article compte moins de benchmarks que les tests de GPU habituels : il s’agit là d’un des résultats directs des problèmes de compatibilité de plusieurs titres avec la technologie 3D Vision Surround. En temps normal, nous aurions inclus 3DMark Vantage, Crysis, Aliens vs. Predator et DiRT 2, mais comme ils ne fonctionnent pas correctement dans cette configuration, il aurait été peu réaliste de tenter de les benchmarker. Sachez toutefois que vous pourrez les utiliser en mode Surround 2D.

Pour faire une démonstration correcte de la 3D Vision Surround (ainsi que pour nous montrer qu’une paire de GeForce GTX 480 en SLI pouvait très être réellement silencieuse), Nvidia nous a fourni une magnifique machine montée par Digital Storm. Son processeur Core i7-960 est overclocké à 3,8 GHz, ce qui devrait supprimer tout goulot d’étranglement et permettre aux cartes graphiques d’exprimer pleinement leur potentiel, tandis que son boîtier Raven RV02 (auquel Digital Storm a apporté quelques petites touches personnelles) est particulièrement adapté à ce type de configuration dans la mesure où il extrait l’air chaud par le dessus.

Image 10 : NVIDIA 3D Vision Surround : la claque de la 3D sur 3 écrans !

N’oubliez pas que les scores mentionnés à titre de comparaison pour l’Eyefinity 6 ne sont pas pour six écrans mais bien pour trois ; nous avons utilisé deux Radeon HD 5870 2 Go et les mêmes écrans qu’en mode Nvidia Surround 2D. Nous ne comparons donc pas des pommes et des poires.

Configuration de test
Processeur
Intel Core i7-960 (Bloomfield) 3,20 GHz, 4,8 GT/s, 8Mo de cache L3, fonctions d’économie d’énergie activées, Turbo Boost activé
Carte-mère
EVGA X58 FTW3 (LGA 1366) X58/ICH10
Mémoire
6 Go de DDR3-1600 (3 x 2 Go) Tech NPS @ DDR3-1600
Disques durs
SSD Corsair CMFSSD-128GBG1D 128 Go SATA 3 Gbits/s

Disque dur Seagate Barracuda 7200.11 1,5 To SATA 3 Gbits/s
Cartes graphiques
2 x EVGA GeForce GTX 480 1,5 Go

2 x Radeon HD 5870 2 Go Eyefinity 6
Alimentation
Tech NPS 1000 watts
OS et pilotes
OS
Microsoft Windows 7 Édition Intégrale x64
DirectX
DirectX 11
Pilote carte-mère
Intel INF Chipset Update Utility 9.1.1.1019
Pilotes cartes graphiques
Nvidia GeForce 258.69

AMD Catalyst 10.6
Jeux
Just Cause 2
3D : tous les paramètres au maximum. 2D : tous les paramètres au maximum. Benchmark « Desert Sunrise », 4800 x 900 / 5760 x 1080
Call of Duty: Modern Warfare 2
3D : tous les paramètres au maximum, profondeur de champ désactivée, AA désactivé. 3D : tous les paramètres au maximum, profondeur de champ activée, 4xAA. Second Sun, séquence de 45 secondes, FRAPS, 4800 x 900 / 5760 x 1080
DiRT 2
3D : non compatible. 2D : paramètres « High ». Version Steam, benchmark scripté personnalisé, DX11, 4800 x 900 / 5760 x 1080
S.T.A.L.K.E.R.: Call of Pripyat
3D : éclairage statique, paramètres « Extreme ». 3D : éclairage DX11, paramètres « Extreme », SSAO : réglage par défaut. Benchmark intégré, 4800 x 900 / 5760 x 1080
Battlefield: Bad Company 2
3D : tous les paramètres au maximum. 2D : tous les paramètres au maximum. Cinématique d’ouverture, séquence de 145 secondes, FRAPS, 4800 x 900 / 5760 x 1080
Far Cry 2
3D : DirectX 9, bloom désactivé, post FX : faible, ombres : moyennes. 2D : DirectX 10, paramètres de qualité : « Ultra High ». Benchmark intégré, Ranch Medium, 4800 x 900 / 5760 x 1080

Far Cry 2 et S.T.A.L.K.E.R.: Call of Pripyat

Far Cry 2

Image 11 : NVIDIA 3D Vision Surround : la claque de la 3D sur 3 écrans !

Comme nous le savons déjà, la 3D Vision Surround implique un doublement de la charge de travail par rapport au Surround 2D. Ce doublement est assez apparent dans Far Cry 2, où les performances en 3D sont à peu près deux fois moindres qu’en 2D, et ce, tant en 4800 x 900 qu’en 5760 x 1080. Notons que cela reste parfaitement jouable. Il n’y a qu’une concession à faire : exécuter le jeu en mode DirectX 9 pour jouer en 3D.

Bien sûr, l’Eyefinity ne gère par la 3D stéréoscopique ; nous comparons donc uniquement la technologie d’AMD au Surround 2D de Nvidia. Les performances sont légèrement inférieures, ce qui n’a pas grand-chose d’étonnant sachant que les GeForce GTX 480 sont des cartes graphiques censées être plus rapides que les Radeon HD 5870 2 Go Eyefinity 6.

S.T.A.L.K.E.R.: Call of Pripyat

Image 12 : NVIDIA 3D Vision Surround : la claque de la 3D sur 3 écrans !

S.T.A.L.K.E.R. est en temps normal un titre capable de mettre à genoux les cartes graphiques les plus puissantes. Lorsqu’on active que l’éclairage statique, cependant, on désactive les effets DirectX 10.1 et 11, et le jeu devient tout de suite nettement moins exigeant. N’oublions pas qu’en mode 3D Vision Surround, il est impossible de dépasser les 60 fps (pour les raisons que nous expliquions en page 2) ; le fait que nous soyons loin d’atteindre ce plafond alors que le jeu tourne trois à quatre fois plus vite en mode Surround 2D semble indiquer un gros problème d’optimisation des performances. Il n’en reste pas moins que S.T.A.L.K.E.R. reste jouable et agréable à regarder, même en 5760 x 1080, bien qu’il soit nécessaire de désactiver une bonne partie des effets visuels les plus poussés.

Call Of Duty: Modern Warfare 2 et Battlefield: Bad Company 2

Call of Duty: Modern Warfare 2

Image 13 : NVIDIA 3D Vision Surround : la claque de la 3D sur 3 écrans !

Comme sous Far Cry 2, nous nous approchons ici du plafond autorisé par la 3D Vision Surround ; comme on peut le voir, les performances sont rigoureusement identique quelle que soit la résolution. Nous n’avons pas fait le test, mais il est clair qu’il serait parfaitement possible de jouer avec l’antialiasing x2 activé (Nvidia recommande toutefois d’éviter d’aller au-delà de ce réglage).

Battlefield: Bad Company 2

Image 14 : NVIDIA 3D Vision Surround : la claque de la 3D sur 3 écrans !

Battlefield: Bad Company 2 est nettement plus gourmand que Call of Duty, raison pour laquelle Nvidia recommande d’y jouer en 4800 x 900 plutôt qu’en 5760 x 1080. Au vu des résultats que nous avons enregistrés, nous ne pouvons qu’acquiescer. Ceci étant dit, le fait que ce jeu soit officiellement compatible 3D Vision signifie que l’on ne perd absolument pas en qualité visuelle.

Les deux cartes Eyefinity 6 connectées à trois écrans affichent des performances légèrement inférieures à celles des GTX 480 en mode 2D avec tous les réglages à fond ; rien d’étonnant à cela.

Just Cause 2

Just Cause 2

Image 15 : NVIDIA 3D Vision Surround : la claque de la 3D sur 3 écrans !

Tout comme Battlefield, Just Cause 2 est certifié compatible 3D Vision ; il n’y a donc aucun compromis à faire en matière d’effets visuels. Étant donné qu’il s’agit également d’un titre DirectX 11 exigeant, il est toutefois préférable d’abaisser la résolution à 4800 x 900 (au lieu de 5760 x 1080) pour bénéficier d’un framerate acceptable en relief. Heureusement, c’est le seul paramètre qu’il faille baisser : à cette résolution, il est inutile de désactiver le moindre effet. Si un jour tous les jeux pouvaient être aussi beaux en 3D, vous pourriez être sûr que la rédaction accorderait le prix Editor’s Choice à la technologie de Nvidia.

Surround 2D vs Eyefinity

S.T.A.L.K.E.R.: Call of Pripyat

Image 16 : NVIDIA 3D Vision Surround : la claque de la 3D sur 3 écrans !

Certainement bien moins médiatisée que la 3D Vision Surround, le Surround 2D n’en reste pas moins une très bonne alternative lorsque les jeux se comportent mal en 3D. Dans S.T.A.L.K.E.R., par exemple, il n’est plus nécessaire de se limiter à l’éclairage statique : on peut librement passer en mode DirectX 11 et activer la SSAO afin d’obtenir la plus belle image possible.

Bien évidemment, les cartes AMD Eyefinity 6 permettent de faire exactement la même chose. Les performances des deux configurations sont étonnamment proches, bien que les GeForce en SLI l’emportent sur les Radeon en CrossFire, tant en 4800 x 900 qu’en 5760 x 1080.

Far Cry 2

Image 17 : NVIDIA 3D Vision Surround : la claque de la 3D sur 3 écrans !

En mode 3D Vision Surround, Nvidia recommande de faire tourner Far Cry 2 avec quelques paramètres désactivés, ce qui réduit quelque peu la qualité visuelle du titre ; plutôt dommage, à notre humble avis. En mode 2D, il devient possible de pousser les réglages : le « bloom » est activé, les « Post FX » sont sur « High » et le mode DX10 est utilisable.

Une fois encore, la configuration SLI fait mieux que celle en CrossFire ; non que cela importe réellement, les performances étant impressionnantes dans les deux cas.

DiRT 2

Image 18 : NVIDIA 3D Vision Surround : la claque de la 3D sur 3 écrans !

La 3D n’étant même pas envisageable sous DiRT 2, le mode Surround 2D est le seul que nous avons testé sur les deux GeForce GTX 480. Leurs performances sont excellentes comparées à celles des Radeon lorsque tous les paramètres sont réglés au maximum.

Call of Duty: Modern Warfare 2

Image 19 : NVIDIA 3D Vision Surround : la claque de la 3D sur 3 écrans !

Il était nécessaire de modifier très légèrement les réglages pour pouvoir jouer correctement à Call of Duty en 3D, mais en Surround 2D, on peut réactiver sans problème la profondeur de champ et l’AAx4. Côté performances, les cartes Nvidia et AMD sont très proches, même si les premières terminent une fois encore en tête.

Conclusion

Les plus

Il y a une série de choses que la 3D Vision Surround fait particulièrement bien. Dans les titres certifiés compatibles avec la technologie, l’immersion est exceptionnelle. En terme d’expérience de jeu, c’est un peu comme passer d’une carte VGA 2D à une carte accélérant la 3D. Sérieusement. Si le joujou de Nvidia n’était pas aussi hors de prix, le public se l’arracherait. Battlefield: Bad Company 2 et Just Cause 2 sont peut-être les deux meilleurs exemples de ce dont la 3D Vision Surround est capable : ils sont tout bonnement excellents. Mais bon, tenter de décrire la différence qui sépare le jeu sur écran 2D de celui en 3D stéréoscopique est d’une futilité absolue : il faut le voir soi-même pour s’en convaincre. Si vous avez des doutes à ce sujet, trouvez un ami ou un magasin qui possède une installation adéquate et essayez.

Les moins

La technologie n’est toutefois pas sans défauts ; le plus gênant réside sans aucun doute dans le fait que tous les jeux ne sont pas aussi bien optimisés que Battlefield et Just Cause. En fait, on ne trouve sur le site de Nvidia que six jeux certifiés entièrement compatibles 3D Vision : les autres sont soit des démos, soit pas encore sortis. Tous les autres titres cités souffrent de l’un ou l’autre problème, plus ou moins gênant selon le cas : parfois, il suffit de désactiver un effet visuel ; dans d’autres, il faut se farcir une anomalie que rien ne viendra corriger.

Image 20 : NVIDIA 3D Vision Surround : la claque de la 3D sur 3 écrans !

Le prix

N’oublions pas non plus que la 3D Vision Surround est une technologie extrêmement coûteuse : trois écrans, autant de paires de lunettes que de joueurs, deux GeForce GTX 480 si vous voulez que cela tourne vite et même éventuellement un pied… nous en sommes déjà à 2500 €, et nous n’avons pas encore d’ordinateur (et sachez qu’il vous en faudra un gros !). Il ne fait aucun doute que le prix constituera le plus grand frein à l’adoption de ce jouet. Évidemment, il ne faut pas perdre de vue qu’il s’agit avant tout, pour Nvidia, d’une vitrine technologique, tout comme la Radeon Eyefinity 6 chez AMD.

Pour ceux qui disposent des fonds nécessaires, la 3D Vision Surround est très certainement un plus exceptionnel dans une série de jeux ; pour d’autres, il vaudra mieux se « contenter » du mode Surround 2D. Comme AMD l’a déjà démontré avec son Eyefinity, le multi-écrans ne manque pas d’attraits. À ce propos, il est dommage que les canadiens n’aient rien à proposer sur le terrain du jeu en relief ; AMD nous avait promis quelques avancées dans ce sens à la sortie de la 3D Vision classique, mais depuis lors, il est clairement apparu que Nvidia jouait seul dans ce domaine.

Au final, la conclusion que nous avions formulée en janvier 2009 reste étrangement applicable aujourd’hui :

La technologie GeForce 3D Vision nous rappelle fortement le 64 bits, les processeurs multicores et l’accélération matérielle du Transform & Lighting. Elle a le potentiel de changer fondamentalement notre manière de jouer. Il serait toutefois périlleux d’oublier ses défauts. Son prix est élevé, son activation va souvent de pair avec l’obligation de désactiver certains effets visuels et il est indispensable de disposer de cartes graphiques puissantes pour en profiter correctement.

Tout le monde ne sera probablement pas d’accord avec nous, mais il nous semble que la meilleure chance pour Nvidia de populariser sa technologie réside dans son programme The Way It’s Meant To Be Played (TWIMTBP). Il est en effet bien possible que celui-ci permette au fabricant d’avoir suffisamment d’influence sur les développeurs pour que ces derniers fassent non seulement en sorte que les titres à venir soient entièrement compatibles avec la 3D Vision, mais également offrent quelques bonus aux joueurs adoptant la technologie, comme par exemple du contenu supplémentaire leur sautant au visage. Il est certain que la 3D Vision ne se répandra pas si les éditeurs ne l’adoptent pas ; nous supposons que c’est un des points sur lesquels Nvidia travaille d’arrache-pied en ce moment. D’ici là, nous ne pouvons qu’espérer que les prix des moniteurs 120 Hz et des lunettes descendra au moins un peu. La technologie qui les sous-tend est certes remarquablement récente, mais il y a tellement d’autres choses à faire avec 600 €…

Espérons que Nvidia continue à soutenir les développeurs afin d’étoffer la liste des jeux certifiés « 3D Vision Ready » : si la technologie se vend un jour, ce sera grâce à eux. Il faut dire qu’une fois assis devant un titre correctement optimisé pour le jeu en relief, il est dur de se relever.

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