Quatorze SSD en test

Introduction

A ce jour, un SSD n’est pas forcement un meilleur choix qu’un disque dur, puisque la plupart des modèles ont une contrepartie : certains sont plus efficaces, d’autres sont plus rapides et seule une petite minorité remplit les deux critères. Par contre, tous sont plus chers, a fortiori au niveau du coût par gigaoctet.

Entre SLC et MLC

Il faut toutefois prendre la mesure du jeune âge de ce marché, qui est en cours de structuration. Certaines marques comme MemoRight et Mtron proposent des solutions qui visent les stations de travail et serveurs, là où Samsung dispose d’un excellent modèle à destination des particuliers qui commence à être référencé sur Internet. Le constructeur coréen a préféré dans un premier temps sous-traiter en petits volumes pour d’autres marques comme OCZ, lesquelles ont ainsi pu commercialiser leurs propres produits. Tous les SSD haut de gamme sont pourvus de mémoire flash SLC (Single-Level Cell). On les reconnaît à leurs excellents résultats en écriture ainsi qu’en entrées/sorties.

On voit aussi un segment qui vise plus large, bien qu’on ait vraiment du mal à le qualifier d’accessible tant il faut se délester de plusieurs centaines d’euros par SSD. Les produits de cette famille font quant à eux appel à la mémoire flash MLC (Multi-Level Cell) et se caractérisent par de bonnes performances en lecture tandis qu’ils sont généralement à la traine pour l’écriture et les accès aléatoires.

Les fabricants ne communiquent pas sur le type de mémoire utilisé, mais on peut le déduire en fonction du prix : à partir de 10 euros et plus par Gigaoctet, il s’agit de mémoire flash SLC. On serait tenté de croire que la technologie MLC est largement sous – performante et pourtant, les bons produits qui l’utilisent peuvent tout à fait convenir à des configurations haut de gamme.

Les nouveautés : Hama, Mtron, Samsung, Silicon Power

Le marché des SSD est tel qu’on peut l’imaginer : en ébullition permanente. Nous avions inclus deux nouveaux SSD 2,5” entre notre article SSD : la grande duperie et le point sur l’efficience au cas par cas. Entre temps, il nous a fallu renvoyer une partie des SSD qui nous ont été prêtés, ce qui n’a pas empêché l’ajout quelques petits nouveaux : quatre Hama pour représenter l’Europe, un 128 Go de Silicon Power, la nouvelle vitrine technologique d’Mtron ainsi que le dernier modèle en date de Samsung.

Un seul SSD (ou presque) arrive à se démarquer …

Crucial 32 Go : rapide en lecture

Notre premier contact avec le SSD Crucial 32 Go remonte à mi-juin, lorsque nous avions passé en revue plusieurs modèles dans un portable pour voir les répercussions sur l’autonomie par rapport à un disque dur classique. On tient ici un bon exemple des SSD MLC : temps d’accès très courts, excellents débits en lecture avec 125 Mo/s en pointe, mais performances limitées à moins de 60 Mo/s en écriture. Ce produit semble tout de même être satisfaisant pour un PC moyen ou encore un notebook.

Néanmoins, la plupart d’entre nous associent les SSD avec une consommation de premier plan, ce qui n’est pas le cas avec ce modèle qui s’avère donc être un mauvais choix pour une utilisation nomade. 2,1 Watts en moyenne pour assurer la lecture d’un flux DVD pourtant léger, c’est clairement beaucoup trop : notre dernier article] montrait même que certains disques durs orientés économie d’énergie étaient plus économes lorsque la charge de travail est limitée. Même constat pour la consommation en veille qui ne descend pas à moins de 1,6 Watt et par ailleurs, les performances en entrées/sorties en profil « Station de travail » ne sont pas plus glorieuses.

Crucial propose aussi une version 64 Go qui semble moins performante en écriture d’après la fiche produit.

Hama 3.5 et 1.8 pouces : gros et mini

La plupart des SSD sur le marché sont en 2.5 pouces, format qui permet de les intégrer dans la plupart des portables comme dans les PC fixes (avec un adaptateur dans ce dernier cas). On trouve aussi d’autres formats comme ceux proposés par Hama. Quatre SSD de la marque allemande nous sont parvenus : un 3.5”, un 1.8” qui vise les ultra portables ainsi que deux 2.5”.

High-Speed SSD 64 Go 3,5 pouces

En toute simplicité, le constructeur a baptisé ce modèle 3.5” « High-Speed Solid-State Disk Flash Memory Hard Drive ». Il est apparemment difficile de trouver un nom dont les gens peuvent se souvenir et qui aide à différencier ses produits de la concurrence. Le site allemand rajoute de la confusion en précisant que ce SSD est idéal pour une utilisation dans des appareils mobiles, ce qu’on aura du mal à confirmer pour un produit 3.5” pesant 256 grammes.

Le format 3.5 pouces n’est pas une tare en soi au niveau de la consommation : ce modèle nécessite 0,8 Watt en idle et 1,9 Watt en pointe. Certains SSD comme les modèles d’OCZ et Samsung consomment moins, tandis que d’autres sont beaucoup plus gourmands, on est donc dans la moyenne.

Les débits atteignent 86 Mo/s en lecture et 76 Mo/s en écriture, et le temps d’accès arrive au niveau le plus bas que nous puissions mesurer avec 0,1 ms. Par rapport aux disques durs au même format qui atteignent jusqu’à 120 Mo/s, on n’a pas l’impression d’avoir à faire à un bon SSD. Les performances en environnement professionnel sont pourtant excellentes et ce modèle s’est bien tiré du profil « Station de travail ». Enfin, les scores sous PCMark05 sont tout à fait satisfaisants et permettent au Hama 3.5” High-Speed Flash SSD de devancer nettement tous les disques durs.

High Speed SSD 32 Go 1,8 pouce IDE

Le second des quatre produits Hama nous étant parvenus est un petit 1,8”. A l’opposé de tous les autres SSD du comparatif, il est en UltraATA/66 – interface qui limite les débits à environ 50 Mo/s de même que les lectures séquentielles, mais il s’en tire tout de même relativement bien. Ce SSD plafonne à moins de 30 Mo/s en écriture, chiffre qu’il faut mettre en relation avec le format : en comparaison, tout disque dur 1.8” serait probablement largué.

Le Dell Latitude D630 acceptant uniquement des disques SATA, il ne nous a pas été possible d’effectuer certains tests : ce SSD ne figure donc pas dans la seconde partie des benchmarks, concernant l’efficacité et la consommation en lecture de flux DVD. En revanche, les besoins en idle et en pleine activité ont pu être mesurés sans problème : respectivement 0,03 Watt, ce qui est exceptionnel, et 0,8 Watt. Les SSD d’OCZ et Samsung consomment autant en pleine activité, mais ils sont plus grands et plus chers.

Le Hama 1.8 pouce pourrait donc trouver sa place dans un portable, puisqu’il consomme peu en veille, offre de meilleures performances en entrées/sorties tout en étant plus solide qu’un disque dur classique. Il surclasse la plupart des autres SSD si l’on porte attention au nombre d’opérations de lecture par Watt et que les performances maximales dans l’absolu ne constituent pas un critère primordiale.

Hama (suite) : 32 Go en 2.5 pouces

La marque allemande propose aussi deux SSD en 2.5”, format classique. On a ici une version haut de gamme en SLC et une autre plus accessible en MLC. Comme nous l’avons précisé plus tôt, les différences sont énormes.

SSD 32 Go 2,5 pouces High Speed

Le plus rapide des deux dépasse 100 Mo/s en lecture et atteint 83 Mo/s en écriture. Le niveau de ce SSD se confirme dans le benchmark relatif au débit en flux continu, où les performances sont très bonnes dans l’absolu et satisfaisantes par rapport à la consommation, bien que les SSD d’OCZ et Samsung dominent clairement sur ce point. Les quelques 0,8 Watt en idle et 1,8 Watt en pleine activité sont satisfaisants, mais trop élevés pour prendre la tête des benchmarks.

Les performances en entrées/sorties sont bien au rendez-vous : ce SSD termine parmi les meilleurs dans le benchmark en profil station de travail. D’autre part, il délivre plusieurs centaines d’opérations E/S par seconde dans les tests base de données ainsi qu’en serveur de fichiers, et termine même second derrière le Mtron 7500 Pro dans le mode serveur web qui ne comporte pas d’opérations en écriture.

SSD 32 Go 2,5 pouces

L’autre 2,5” est bien plus accessible, mais les performances sont nettement inférieures : on passe de 103 et 83 Mo/s en lecture/écriture à 62/28 Mo/s. Les débits d’interface et moyens confirment cette tendance, quant aux résultats sous les autre tests, rien d’impressionnant non plus puisque la version High Speed peut se montrer très nettement plus rapide. Le temps d’accès est cinq fois plus important que sur le modèle haut de gamme, et bien que la différence entre 0,1 ms et 0,5 ms soit minime par rapport aux 5 à 20 ms des disques durs, le pourcentage parle pour lui.

On pouvait penser que le moins rapide des deux SSD serait au moins le plus économe, mais là encore, c’est la déception : 1,9 Watts au repos et jusqu’à 2,7 Watts en charge. Les modèles de Samsung et OCZ sont à 0,3 et 0,8 Watt, et bien d’autres de 0,8 à 1,2 Watt en veille pour 1,8 à 2,2 Watts en pointe, c’en devient embarrassant pour ce produit. Le seul argument en faveur du SSD non-High Speed serait sa solidité par rapport aux disques durs ou un prix très intéressant, mais on doute que le deuxième cas de figure se présente à court terme.

MemoRight MR25.2 : digne du professionnel

La famille MemoRight MR25.2 GT fait partie de ce qu’il se fait de plus rapide à l’heure actuelle. Le constructeur annonce son SSD à 120 Mo/s en symétrique, ce que nous avions voulu vérifier en mai dernier. Dans les faits, on atteint 116 et 120 Mo/s en lecture/écriture et avec 0,1 ms en moyenne, le temps d’accès est presque inexistant.

Bien que MemoRight n’utilise pas encore le SATA 300, les 150 Mo/s théoriques suffisent encore à battre la plupart des concurrents. Les SSD d’OCZ, Samsung et Super Talent, n’arrivent pas à exploiter leur interface proposant de meilleurs débits pour en faire un avantage.

Les produits de la marque sortent clairement vainqueurs des benchmarks E/S, devançant toutes les autres solutions dans trois des quatre tests. Seul le Hama High Speed parvient à faire mieux sous le profil serveur web qui, répétons-le, ne comporte pas d’opérations en écriture.

Nous avons reçu deux SSD du constructeur pour ce comparatif, un 32 Go et un 64 Go, dont la consommation diffère : le premier ne demande que 0,8 Watt en veille, tandis que l’autre ne descend pas en dessous d’ 1 Watt dans les mêmes conditions. La situation s’inverse en pleine activité, puisque le 32 Go a consommé jusqu’à 2,4 Watts tandis que la version 64 Go s’est limitée à 2 Watts. On pourrait donc penser que ce dernier présente un meilleur ratio performance/Watt, mais c’est inexact dans la mesure où son petit frère est légèrement plus rapide.

Malheureusement, nous n’avions plus ces SSD en notre possession pour leur faire passer les tests d’efficacité sur le Dell Latitude D630, c’est pourquoi vous ne trouverez que les performances issues de la plateforme fixe.

Mtron Pro 7500 : pour stations de travail

Mtron a été le premier fabricant à commercialiser un SSD capable de prendre très clairement le dessus sur les disques durs. Nous avons reçu le dernier modèle en date : le Pro 7500 au format 3.5” qui vise clairement les entreprises. On n’est donc pas spécialement surpris de sa consommation peu glorieuse – 1,6 Watts en idle et 2,4 Watts en pointe – bien que le ratio performance/Watt soit très bon.

A vrai dire, le Mtron Pro 7500 est le meilleur SSD du comparatif dans les benchmarks performance/Watt qui concernent la lecture de flux continus et le profil station de travail en E/S. D’une façon générale, le Mtron tire globalement bien son épingle du jeu concernant les opérations E/S, mais il est apparemment optimisé pour les serveurs web, profil sous lequel aucun concurrent ne peut rivaliser. Les performances sous PCMark05, en écriture et au démarrage de Windows XP, sont par ailleurs excellentes : 117 Mo/s de débit en lecture et 116 Mo/s en écriture. Ce SSD permet d’oublier rapidement les disques durs, à condition d’être prêt à débourser environ 650€.

OCZ 64 Go 2.5 : l’empreinte de Samsung

Nous avions déjà examiné ce produit à l’occasion de notre article rectificatif sur la consommation des SSD. Il s’agit d’un produit Samsung relabelisé OCZ, ce qui s’avère être une bonne chose : la marque coréenne est encore la seule à proposer des SSD qui combinent remarquablement faible consommation et hautes performances, bien que l’on trouve plus rapide que celui-ci. Ce petit bijou dispose d’une coque en aluminium et coûte 900 €.

L’OCZ 64 Go SATAII SSD atteint environ 90 Mo/s en lecture et en écriture, et bien que d’autres SSD soient plus rapides en lecture, il n’en demeure pas moins notre premier choix compte tenu de l’équilibre des performances. Avec seulement 0,2 et 0,8 Watt en idle/pleine activité, il contribue activement à prolonger l’autonomie d’un portable puisque cette consommation va de pair avec des performances de premier plan. Signalons aussi que la consommation en lecture de flux DVD est exceptionnelle : 0,3 Watt, sachant que la plupart des autres SSD demandent le double voire plus.

Sur le plan des performances, le SSD OCZ (ou Samsung) n’est devancé que par les produits visant le marché professionnel proposés par Mtron et MemoRight.

Samsung 2.5” 64 Go : la référence

Samsung a été un des premiers fabricants à nous contacter suite à la publication de l’article SSD : la grande duperie. Si certains SSD bien conçus sont plus rapides et efficaces que les disques durs, la majorité que l’on trouve dans le commerce ne l’est pas (encore). Le constructeur coréen avait donc une bonne raison de nous envoyer ce modèle, puisqu’il fait partie de la première catégorie.

Lors du précédent article, nous avions parlé du SSD d’OCZ plutôt que du Samsung, notamment parce que ce dernier nous est parvenu plus tard. Il faut aussi tenir compte du fait que Samsung n’a commencé que très récemment à vendre ses SSD au détail, préférant jusque là fournir les assembleurs.

Les performances du 2.5” 64 Go SSD SATA-2 sont très proches de celles relevées avec l’OCZ 64 Go SATAII SSD puisqu’ils partagent les mêmes composants : on retrouve donc les 90 Mo/s symétriques en lecture/écriture et 0,2 et 0,8 Watts en idle/pic d’activité. Les performances sous PCMark sont excellentes et acceptables en E/S ; en bref, si vous voulez le meilleur SSD, ne cherchez pas plus loin.

Silicon Power 128 Go : gros mais lent

Silicon Power n’est sûrement pas la première marque qui nous vient à l’esprit quand on pense SSD. Cette dernière essaie de créer un « buzz » en commercialisant des produits à haute capacité de stockage, comme celui que nous avons reçu : 128 Go, c’est suffisamment rare pour être souligné.

Malheureusement, le constructeur a négligé les performances puisque ce SSD plafonne à 57 Mo/s en lecture et à peu près 30 Mo/s en écriture – des performances inférieures aux disques durs récents dans les deux cas. Avec 0,4 ms, le temps d’accès est satisfaisant, mais la consommation n’a rien d’extraordinaire non plus : 0,9 Watt en idle, soit plus qu’un SSD moyen, tandis que nous avons relevé 1,7 Watts en charge, ce qui est déjà plus convaincant.

PCMark montre deux choses : le Silicon Power est encore à son aise en écriture de fichiers, mais perd du terrain sur le test de démarrage Windows XP, qui implique une localisation et un accès à de nombreux petits fichiers. Vu que les performances E/S ne sont pas plus impressionnantes, reste à ce SSD une place au sein d’un ultra-portable compte tenu de sa consommation acceptable. Bien entendu, mieux vaut ne pas s’attendre à des performances fulgurantes.

SuperTalent Masterdrive MX : déséquilibré

Vous connaissez probablement les attributs de ce SSD, puisqu’il était présent lors de notre dernier article. Il faut mettre au crédit de Super Talent le fait d’avoir pris le temps de trouver un nom à son produit dont on puisse se souvenir ! Presque tous les autres SSD sont juste nommés en fonction de leur capacité et interface, difficile de trier le bon grain de l’ivraie dans ces conditions … Celui-ci donne l’impression d’un bon rapport qualité/prix, même s’il ne peut lutter contre les MemoRight, Mtron, OCZ et Samsung.

Le Masterdrive MX est un SSD MLC conçu pour les PC fixes et portables. En lecture, il atteint presque 110 Mo/s, parfait pour une configuration desktop, mais en écriture, il faut se contenter de seulement 30 Mo/s. La capacité annoncée de 60 Go est surprenante au premier abord, mais il faut plutôt souligner l’honnêteté de Super Talent : il s’agit de l’espace utile réel ! Un temps de réponse de 0,5 ms et des performances E/S moyennes donnent le ton : le Masterdrive MX est supérieur à un disque dur classique, mais on trouve des SSD bien plus impressionnants.

Avec 1,2 et 2,2 Watts en veille/pic de consommation, pas de quoi fouetter un chat : les SSD d’Hama, MemoRight, OCZ et Samsung sont à 1 Watt voire moins en idle, et ces deux derniers ne grimpent que de 0,8 Watts en pleine activité. Ce SSD est donc nettement plus économe qu’un disque dur, mais mieux vaut s’abstenir de l’installer dans un portable pour en prolonger l’autonomie, puisque ce ne sera probablement pas le cas.

Configuration de test

Plateforme de stockage (pour les benchmarks de bas niveau)

Composants et logiciels
Processeur 2 x 3.6 GHz Xeon (Nocona)
Carte mère ASUS NCL-DS, BIOS 1005
DRAM 2 x 512 Mo DDR2-400 Corsair CM72DD512AR-400
Vidéo puce ATI RageXL embarquée, 8 Mo
Disque dur système WD Caviar WD1200JB, 120 Go
Contrôleur RAID Areca ARC1680 SAS RAID FW:1.45B
Adaptec 48300 single drive SAS
DVD Gigabyte GO-D1600C
Logiciels et pilotes
Graphique Par défaut
Chipset Intel Chipset Installation Utility 7.0.0.1025
Stockage Version 8.0.0.1039
OS Microsoft Windows Server 2003 Enterprise Edition

Protocole de test
Mesures de performance h2benchw 3.6
PCMark05 V1.01
E/S IOMeter 2003.05.10
Profils Fileserver
Webserver
Database
Workstation
Benchmarks lecture & écriture en streaming

Tests d’autonomie & consommation :

Plateforme
Portable Dell Latitude D630
Chipset Intel GM965 Express
CPU Intel Core 2 Duo T9500
45 nm ; 2,6 GHz ; 6 Mo de cache L2
RAM Corsair Value RAM 2 x 2048 Mo DDR2-667
Disque dur Hitachi HTS722016K9A300
160 Go, 7,200 tr/min
16 Mo de cache, SATA 3 Go/sec
DVD-ROM 8x DVD+/-R
Wifi Intel 4965 WLAN (802.11a/g/n)
Dalle 14.1″ WXGA+ (1400×900)
Carte graphique Intel GMA X3100
Batterie 9 cellules/85WHr
Logiciels et pilotes
OS Windows Vista Ultimate 6.0 Build 6000 SP1
DirectX Version 10
Plateforme Version 8.2.0.1014
Graphique Version 7.14.00.10.1253

Références des SSD testés :

  • Crucial : CT32GBFAB0
  • Hama 3.5″ : MSD – SATA3035 – 064 – N – A
  • Hama 1.8″ : MCBOE32G8APR – 0XA
  • Hama 2.5″ 32 Go : MSD – SATA3025 – 032 – N – A
  • MemoRight : MR25.2-032S/064S
  • Mtron Pro : MSP – SATA7535 – 032 – N – A
  • OCZ : 2.5″ 64 GB SSD SATA II
  • Samsung 2.5″ 64 Go : MCCOE64G5MPP – 0VA
  • Super Talent 60 Go : FTM60GK25H

Temps d’accès, débit du cache

La plupart des SSD ont un temps d’accès quasi-nul, d’où le nombre de temps d’accès relevés à 0,1 ms. Certains affichent tout de même une latence, en particulier les produits MLC d’Hama, Silicon Power et Supertalent, pour lesquels le temps d’accès est réellement mesurable à 0,5 ms – au moins cinq fois plus que les meilleurs. Ces différences ont une importance dans une optique serveur, mais en dehors de ce cas précis, elles sont négligeables.

On voit ici le débit maximal en fonction de l’interface SATA (ou Ultra ATA/66 dans le cas du Hama 1,8”). Ces résultats ne se traduisent pas en impact sur les performances au quotidien, mais on peut se faire une idée du niveau général de tel ou tel modèle. Il reste une bonne marge de progression, même pour les SSD d’OCZ et Samsung qui devraient pouvoir se rapprocher des 300 Mo/s de l’interface SATA 300.

Débits en lecture & écriture

Certains SSD sont plutôt à déconseiller : nous considérons que 60 Mo/s en écriture est un minimum, qu’il s’agisse d’un disque dur ou autre et en faisant abstraction de ses autres qualités. Une très faible consommation ou prix peuvent éventuellement vous orienter vers des produits encore plus lents sans que nous puissions recommander un choix de ce genre ; d’une façon générale, 80 Mo/s et plus nous semble satisfaisant pour une utilisation dans un PC fixe comme un portable.

Le SSD Crucial n’est le meilleur au niveau de l’équilibre des performances, mais il offre un très bon débit en lecture ; les Mtron, MemoRight, OCZ, Samsung, Super Talent et Hama (en High Speed) sont eux aussi satisfaisants sur ce point. Rappelons que le débit en lecture est essentiel, pour un portable comme un PC fixe, tandis que d’autres caractéristiques sont moins importantes. A l’opposé, les besoins de performance en écriture sont sensiblement variables d’une utilisation à l’autre.

Le Super Talent, très performant en lecture, ne maintient pas son niveau de performances en écriture comme le Crucial. C’est ici qu’on voit bien la différence entre SLC et MLC : cette dernière technologie n’est pas assez rapide en écriture, ce qui ne pose pas de problème en bureautique mais devient inacceptable dans un PC très haut de gamme ainsi que les environnements professionnels.

Demarrage Windows XP et écriture

Le benchmark de démarrage Windows XP sous PCMark 05 nécessite à la fois un gros débit cache et un temps d’accès très court pour charger aussi vite que possible une quantité de petits fichiers. Les SSD MLC comme ceux de Crucial et Silicon Power marquent clairement le pas dans cet exercice, ce qui signifie qu’ils ne sont pas efficaces pour gérer des tâches de travail fluctuantes. La lecture séquentielle est leur domaine de prédilection. A l’opposé, les SSD SLC de Mtron, Hama, OCZ et Samsung s’en tirent très bien, emmenés par les deux MemoRight.

Le test d’écriture montre la capacité d’une solution de stockage à écrire des fichiers de diverses tailles en séquentiel. Là encore, les SSD orientés professionnels surpassent l’armada MLC composée de Crucial, Hama, Silicon Power et Super Talent.

Performances entrées/sorties

MemoRight règne sans partage sur les tests d’entrées/sorties de IOMeter : on ne trouve pas plus rapide que la série MR25.2 si l’on veut le maximum d’opérations E/S par seconde.

Performances/watt : station de travail

Notons que comme précisé précédemment, il ne nous a pas été possible d’utiliser tous les SSD sur notre portable pour les tests qui suivent.

Nous avons mesuré le nombre maximal d’opérations d’entrées/sorties en profil station de travail (IOMeter) et comme on pouvait s’y attendre avec les résultats précédents, Hama, MemoRight et Samsung/OCZ mènent la danse :

Mais quelle est la consommation moyenne pour boucler le test (80/20 % en lecture/écriture, répartis globalement à 80/20% en aléatoire/séquentiel) ?

Comme nous l’avons vu précédemment, Samsung et OCZ consomment le moins dans cet exercice : 1 Watt en moyenne, excellent résultat. Ceci s’applique au Sandisk sauf que ses performances ne sont pas du même niveau. L’interface UltraATA/66 du Hama 1,8 ” est plus économe, mais n’assure pas un débit suffisant pour assurer un bon résultat en performance/Watt.

Quand on fait une corrélation entre le nombre d’opérations E/S par seconde et la consommation moyenne, Samsung et OCZ dominent logiquement.

Performances/watt : lecture séquentielle

Le test qui suit fonctionne comme le test en profil station de travail, mais le profil de lecture séquentielle (blocs contigus) utilisé ici par IOMeter fait appel à des blocs de 64, 128 et 256 Ko.

Comme prévu, les SSD MLC sont les principaux gagnants grâce à leur haut débit séquentiel.

Les MLC (Crucial, Super Talent) sont aussi ceux qui affichent la consommation moyenne la plus élevée lorsqu’ils fonctionnent à plein débit.

Une fois de plus, ce sont toutefois les SSD SLC bien équilibrés de Samsung et OCZ qui sortent du lot au niveau des performances/watt puisqu’ils allient bonnes performances (sans être exceptionnelles ici) et faible consommation.

Lecture DVD et consommation

Que consomment les SSD lorsqu’ils lisent un flux constant ? Nous avons lancé un fichier DVD .vob pour répondre à cette question.

Le duo de tête ne change pas et la concurrence consomme nettement plus dans l’ensemble quand il s’agit de lire un flux DVD nécessitant pourtant un débit assez faible.

Consommation en veille et en pointe

N’oublions pas les relevés de consommation en veille et en pointe. Pour cette dernière, c’est la valeur la plus élevée au travers des précédents benchmarks qui a été retenue.

Consommation en veille prolongée

Afin de déterminer la plus basse consommation en veille possible, nous avons désactivé toutes les fonctions d’économies énergétiques sous Windows pour ensuite attendre environ dix minutes avant d’effectuer les relevés. Certaines solutions de stockage, les disques durs en particulier, n’activent leur mode réduisant la consommation à son plus bas niveau qu’après plusieurs minutes d’inactivité.

Conclusion

Suite à l’examen de ces quatorze SSD, nous pensons que le marché actuel peut être segmenté en 3, suivant budget et besoins :

1. Haute performance / professionnel

Les SSD SLC MemoRight et Mtron appartiennent à cette catégorie : dans les deux cas, les constructeurs ont misé sur les meilleures performances possibles sans prendre en compte d’autres aspects. MemoRight domine les benchmarks d’entrées/sorties, ce qui prime pour les serveurs, tandis que les Mtron Pro 7500 sont d’excellentes solutions pour les stations de travail. Aucun d’entre eux ne brille sur le plan de la consommation et tous deux sont très chers puisque l’on parle de 570 € et plus pour seulement 32 Go.

2. « Grand public »

La majorité des SSD de ce comparatif tombent dans cette catégorie : Crucial, Hama, Silicon Power et Super Talent. La plupart d’entre eux sont en MLC et n’ont majoritairement, à notre grand regret, rien de si extraordinaire. Les Crucial et Super Talent ont des débits exceptionnels en lecture, mais s’effondrent en écriture. Silicon Power propose jusqu’à 128 Go, mais les performances déçoivent. Les avantages de ces SSD « grand public » par rapport aux disques durs sont là, mais ils ne sont pas aussi performants qu’on le souhaiterait. Un prix exceptionnel serait la seule chose à même de changer la donne, sans quoi mieux vaut garder ses disques durs un peu plus longtemps.

3. Haut de gamme

Un seul SSD dans cette catégorie : le Samsung 64 Go SSD SATA-2, qui est également disponible chez OCZ sous l’appellation 64 Go SATAII SSD. Pour ceux qui veulent le meilleur des mondes – haute performances, consommation de premier plan – la réponse est là. Aucun SSD ne rivalise au niveau de la consommation au repos comme en charge, de même qu’on ne leur trouve pas d’égal quant à l’équilibre général des performances. Nous espérons en voir d’autres de ce genre, car à nos yeux, il s’agit des seuls à valoir leur prix. Tous deux reçoivent donc notre prix d’excellence dans la catégorie stockage.

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