La première dame du net (Lenna de Playboy) imprimée à 100 000 ppp

Image 1 : La première dame du net (Lenna de Playboy) imprimée à 100 000 pppDes chercheurs de l’agence singapourienne pour la science, la technologie et la recherche (A*STAR), ont réussi une impression de 100 000 points par pouce à l’aide d’une méthode lithographique inspirée des vitraux. Ils ont imprimé la photo de la première dame du net sur une diagonale de seulement 50 micromètres.

L’histoire derrière la première dame du net

La première dame du net est Lena Soderberg que l’on surnomme Lenna. Elle était la Miss novembre du magazine Playboy en 1972. Sa photo est couramment utilisée dans la recherche en imagerie numérique, car elle contient une foule d’ombres, textures et détails intéressants qui en font une excellente image de test pour le développement d’algorithmes et autre traitement numérique.

La photo a été popularisée par des chercheurs américains qui essayer de trouver une image originale pour illustrer leur papier. L’un d’entre eux est alors arrivé dans le laboratoire avec la nouvelle édition du magazine Playboy. Ils ont arraché immédiatement le haut de la page centrale pour ne pas dévoiler la nudité du sujet qui est depuis surnommé la première dame du net en raison de l’immense succès de son cliché dans le monde informatique.

Image 2 : La première dame du net (Lenna de Playboy) imprimée à 100 000 pppUne impression lithographique

Le papier singapourien est très intéressant et permet d’envisager de nouvelles méthodes d’impression pour l’inscription de codes de sécurité invisibles à l’oeil nu, mais aussi la fabrication d’écrans réflectifs (à l’instar du Mirasol de Qualcomm ou du Pixel Qi) et l’enregistrement optique de données numériques.

Les chercheurs utilisent des particules d‘argent et d’or qu’ils manipulent à l’aide de système lithographique pour créer des fragments qui vont détourner la lumière et permettre d’obtenir les couleurs désirées. C’est un phénomène similaire à celui des vitraux qui utilisent des fragments de métaux apposés sur un verre pour donner une série de couleur.

Des couleurs sans colorant

Les résultats ont été publiés dans la revue Nature Nanotechnology. Ils sont fascinants, car ils ne font pas appel à un colorant particulier. Chaque région de l’image est tracée à l’aide d’une méthode lithographique. Chaque couleur correspond à un code précis. Les scientifiques apposent ensuite un film métallique sur le substrat gravé afin de révéler les couleurs.

C’est la plus haute résolution jamais atteinte pour une image avec autant de couleurs. Les scientifiques ont déjà atteint 300 000 points par pouces, mais le gamut était beaucoup plus restreint.

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