Xiaomi a développé sa première puce pour smartphone, mais de nouvelles pourraient voir le jour. De même, un modem 5G fait-maison serait dans les plans de la marque.
Xiaomi poursuit sa stratégie d’intégration verticale en préparant l’extension de ses puces personnalisées à des appareils plus abordables. Après avoir marqué un tournant avec le lancement de la puce XRING 01, sa première puce gravée en 3 nm et intégrée dans les Xiaomi 15S Pro et Pad 7 Ultra, la marque envisage désormais de rendre cette technologie accessible au-delà de ses modèles phares. Parallèlement, l’entreprise ambitionne de concevoir un modem 5G maison, à l’image de l’approche adoptée par Apple avec sa puce C1.
Une puce pour le haut de gamme, mais de nouvelles pour le reste
À ce jour, les efforts de Xiaomi en matière de silicium personnalisé se concentrent principalement sur les produits premium. Le choix de débuter avec une puce haut de gamme permet à la marque de démontrer la viabilité de son architecture face à des concurrents de longue date comme Qualcomm, MediaTek ou Apple.
Néanmoins, selon des propos partagés par Lu Weibing, dirigeant de Xiaomi, l’objectif est d’élargir progressivement cette technologie à des modèles de milieu ou d’entrée de gamme. Xiaomi ne souhaite donc pas se limiter à ses flagships. Un modèle dérivé (binned) du XRING 01 est d’ailleurs déjà utilisé dans la tablette Pad 7 Ultra, ce qui laisse entrevoir des possibilités d’adaptation de cette puce à des terminaux plus accessibles.
Xiaomi fait son propre modem 5G
Dans le prolongement de cette stratégie, Xiaomi a également confirmé son intention de concevoir un modem 5G maison, sans pour autant fixer d’échéance précise. Ce développement, qui s’inspirerait du modèle d’Apple, nécessitera plusieurs années selon l’entreprise. Xiaomi reconnaît qu’il s’agit d’un processus complexe, et qu’il n’en est actuellement qu’aux prémices.
En attendant, la société pourrait continuer à utiliser des composants existants issus de ses collaborations avec Qualcomm et MediaTek. Une coexistence entre puces maison et solutions externes semble donc être de mise à court et moyen terme. Une estimation récente évoque d’ailleurs que près de 40 % des smartphones Xiaomi reposent encore sur des composants standards achetés à des fournisseurs tiers.
Vers une indépendance sans Qualcomm ni MediaTek ?
Avec ces annonces, Xiaomi confirme son orientation vers une plus grande indépendance technologique, tout en adoptant une approche progressive. En diversifiant l’utilisation de ses puces et en préparant une solution réseau interne, la marque suit une trajectoire similaire à celle d’Apple, tout en tenant compte des contraintes spécifiques au marché et à la chaîne d’approvisionnement.
Il faudra probablement attendre plusieurs cycles de produits avant de voir ces efforts se concrétiser à grande échelle dans les segments d’entrée et de milieu de gamme. Toutefois, la direction semble désormais clairement définie.
