Test des GeForce RTX 2080 et 2080 Ti Founders Edition

GeForce RTX 2080 Ti Founders Edition

Image 1 : Test des GeForce RTX 2080 et 2080 Ti Founders Edition

Trêve d’introduction ! Surtout que nous en avons déjà fait une longue de 12 pages en sous la forme d’une présentation complète des nouveautés de l’architecture Turing. Voici ce qu’on attend tous : les performances de ces nouvelles cartes graphiques GeForce RTX 2080 et 2080 Ti !

Enfin, considérez ceci comme une première partie, car les performances avec ray tracing et DLSS sont encore à préciser. Nous en faisons un premier test ici, mais il reste à évaluer ces technos en pratique dans les jeux adaptés, qui sortiront… après. Pour vous consoler, nous vous avons fait la comparaison des RTX avec les plus grosses cartes du marché, notamment face à une invité surprise : la Titan V !

Caractéristiques


GeForce RTX 2080 Ti FE

GeForce RTX 2080 FE

GeForce GTX 1080 Ti FE

GeForce GTX 1080 FE

Architecture GPU

Turing (TU102)

Turing (TU104)

Pascal (GP102)

Pascal (GP104)

Coeurs CUDA

4352

2944

3584

2560

Capacités FP32

14,2 TFLOPS

10,6 TFLOPS

11,3 TFLOPS

8,9 TFLOPS

Coeurs Tensor

544

368

N/A

N/A

Coeurs RT

68

46

N/A

N/A

Unités de Texture

272

184

224

160

Fréquence de base

1350 MHz

1515 MHz

1480 MHz

1607 MHz

Fréquence Boost

1635 MHz

1800 MHz

1582 MHz

1733 MHz

Quantité de RAM

11 Go GDDR6

8 Go GDDR6

11 Go GDDR5X

8 Go GDDR5X

Bus mémoire

352 bits

256 bits

352 bits

256 bits

Bande passante mémoire

616 Go/s

448 Go/s

484 Go/s

320 Go/s

ROP

88

64

88

64

Cache L2

5,5 Mo

4 Mo

2,75 Mo

2 Mo

TDP

260 W

225 W

250 W

180 W

Nombre de transistors

18,6 milliards

18,6 milliards

12 milliards

7,2 milliards

Surface du die

754 mm²

545 mm²

471 mm²

314 mm²

SLI

Yes (x8 NVLink, x2)

Yes (x8 NVLink)

Yes (MIO)

Yes (MIO)

Méthode de test

Notre configuration de test se compose d’une carte mère MSI Z170 Gaming M7 avec un Core i7-7700K à 4,2 GHz, épaulé par 16 Go de RAM G.Skill DDR4-3000 CL15. On y trouve un SSD Crucial MX200 pour le système, et un SSD Intel DC P3700 de 1,4 To pour les jeux. Les RTX ont été testées avec les derniers pilotes 411.51, les autres GeForce avec les 398.82 (aucun changement de performances face au 411.51 sur une Titan V). Les Radeon étaient armées des pilotes Crimson Adrenalin Edition 18.8.1, les derniers à l’heure des tests.

DLSS : performances et qualité

Avant de commencer les tests des GeForce RTX, autant reconnaître tout de suite un petit hic : il n’y a aucun jeu actuellement capable d’exploiter les technos RTX des GeForce RTX… Ni ray tracing, ni DLSS. En fait, Windows 10 ne gère même pas encore la fonction de ray tracing via DirectX 12, nommée DXR. Il faudra un patch pour que DX12 se mette à la page. NVIDIA explique que l’ajout du DXR aura lieu dans le cadre de la grande mise à jour October 2018 Update de Windows 10. On a donc encore le temps…

Du coup, il ne nous reste qu’un benchmark de Final Fantasy XV Windows Edition avec gestion du DLSS à nous mettre sous la dent. Les détails restent encore pauvres quand à la technologie et à son implémentation. Aussi, la démo est annoncée bloquée en 4K avec tous les détails au maximum, mais il est impossible d’accéder à ses options graphiques, ni d’en prendre connaissance précisément.

Cette démo laisse peu de doute : les performances du DLSS sont impressionnantes. Reste à le tester plus en pratique dans les futurs jeux gérant cette technologie, qui semble surtout profiter aux définitions QHD et UHD/4K. Les performances de la RTX 2080 Ti augmentent de 39 % grâce au DLSS face à l’antialiasing classique TAA, et 37 % pour la 2080. Notez par ailleurs qu’en TAA, la 2080 est aussi rapide que la GTX 1080 Ti.

Quelle qualité ?

Avant que le DLSS ne fasse réellement ses preuves en jeu, il est possible que les joueurs soient frileux quant à cette option. Nous avons fait tourner la démo encore et encore pour tenter de voir les différence entre les deux rendus TAA et DLSS. Nous en avons tiré deux observations, visibles dans la vidéo suivante :

DLSS RTX

Premièrement, la chemise du personnage est affectée par un genre d’artefact de luminosité irrégulière en DLSS. C’est le seul défaut que nous avons remarqué pour le DLSS. Ensuite, lorsque le personnage lance sa canne à pêche, il reste un artefact fantôme bien prononcé à l’écran avec le TAA. Un artefact visible aussi avec le DLSS, mais beaucoup moins prononcé. Notez que la vidéo renforce l’effet de ghosting, moins flagrant en plein jeu avec TAA, et presque invisible en DLSS. Impossible de ne pas remarquer que l’image a clairement plus de piqué en DLSS, ce qui se voit vite en regardant la végétation ou la veste du personnage.

Image 9 : Test des GeForce RTX 2080 et 2080 Ti Founders EditionToutes les images sont en résolution 1:1, cliquez pour agrandir.

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Aucune solution n’est évidemment parfaite. Reste que le gain de performances pourrait convaincre certain de faire de fermer les yeux sur certains défauts : la RTX 2080 Ti en DLSS est tout de même 73 % plus rapide que la GTX 1080 Ti en TAA !

Une amélioration possible ?

NVIDIA affirme que le modèle d’apprentissage du DLSS progresse régulièrement en deep learning, avant d’atteindre un point où son application en inférence ne s’améliore plus. Le DLSS s’améliore sur le temps, les supercalculateurs de NVIDIA s’entraînant toujours sur de nouvelles scènes et de nouveaux jeux, notamment pour corriger certains défauts repérés. Ces améliorations seront certainement téléchargées via les pilotes GeForce, mais il y aura forcément un moment ou le DLSS ne pourra plus vraiment progresser.

Nous testerons évidemment le DLSS plus en profondeur sur les futurs jeux qui vont le gérer !

Ray tracing : premier test de performances

Pour le ray tracing, il est aujourd’hui impossible d’avoir un jeu capable de tester les performances des RTX. NVIDIA nous a toutefois fourni une démo, que nous avons fait tourner en 4K et QHD avec DLSS, et qu’un bug nous a aussi permis de faire tourner sans DLSS.

Star Wars Reflections

Difficile de tirer aucune conclusion entre cette démonstration hautement spécialisée et le rendu ray tracing dans un jeu vidéo, tant en termes de performances que de qualité. Mais on peut déjà se faire une idée des performances maximales d’une RTX 2080 Ti (la MSI Gaming X Trio haut de gamme) dans cet exercice exigeant.

La séquence en QHD avec DLSS parvient à taquiner les 60 ips sur pas mal de scène, avec une baisse à 45 ips quand les reflets sont très nombreux (lorsque l’ascenseur descend). La démo en 4K avec DLSS est plutôt à 35 et 26 ips dans les mêmes situations. La vidéo bonus sans DLSS est estampillée 2560 x 1440, mais certainement upscalée en 4K pour une raison inconnue (car enregistrée d’office en 4K). Elle semble avoir un taux d’images par seconde divisé par deux face au QHD avec DLSS. On ne sait toutefois pas quel type d’antialiasing la démo applique en l’absence de DLSS. Ou si elle est simplement le résultat d’un bug. Juste pour info : nous avons aussi fait tourner la vidéo sur des GeForce Pascal, en QHD et forcément sans DLSS : 6-8 fps pour une GTX 1080 et 7-12 fps pour une 1080 Ti !

Le ray tracing RTX en jeu nous semble surtout envisageable en Full HD, voir QHD au maximum, ce qui tend à confirmer cette récente vidéo officielle pour Metro Exodus, tournée sur une RTX 2080 Ti en Full HD.

Nous avons voulu faire une comparaison d’image, mais il est presque impossible d’obtenir deux images totalement identiques dans cette démo. Les vitesses de rendus étant différentes selon les séquences, une image terminée fait tomber les rayons toujours avec un petit décalage. Il faudra clairement tester les jeux avec ray tracing pour se faire une meilleure idée des capacités réelles des GeForce RTX, mais à première vue, il ne faudra pas monter au delà du QHD…

HDR : plus performant que sur Pascal ?

La précédente génération Pascal souffrait d’une perte de performances en HDR, à cause d’un traitement supplémentaire à effectuer, notamment le passage en 4:2:0, ainsi que le tone mapping. Chez Turing, tout est censé être géré en natif dans le GPU, limitant les pertes de performances. Nous l’avons vérifié avec un écran Acer Predator X27 HDR.

Destiny 2

Dans le cas des GeForce RTX 2080 Ti, GeForce RTX 2080, GeForce GTX 1080 Ti, l’utilisation du HDR se ressent en une petite, mais visible, perte de performances dans Destiny 2. Les trois cartes sont à 93% et 94% du taux d’images par seconde mesuré en SDR.

Far Cry 5

Les deux GeForce RTX sont encore affectée par le HDR, mais très peu dans ce jeu.

Battlefield 1

Résultats très étonnant cette fois, nous avons pourtant refait les tests plusieurs fois : le HDR10 Battlefield 1 a eu pour effet d’éliminer les saccades du début de notre séquence de test. En résulte de meilleures performances en HDR qu’en SDR, en termes d’IPS mais aussi de temps d’affichage (frametime).

Forza Motorsport 7

Dans ce jeu, les GeForce RTX perdent très peu de performances en HDR, alors que la précédente GTX 1080 Ti sacrifie beaucoup d’images par seconde.

Conclusion

L’influence du HDR impacte encore les GeForce RTX, mais il semble que les nouvelles cartes Turing soient effectivement mieux armées pour gérer cette technologie. Quoi qu’il en soit, avec une Radeon ou une GeForce, ne sous-estimez pas l’effet du HDR : c’est très impressionnant à l’oeil nu, comme nous avions déjà pu le voir lors de notre test de l’écran 43 pouces Philips 436M6VBPAB !

Bench : AotS et Battlefield 1

Ashes of the Singularity: Escalation (DX12)

Le jeu est testé en mode Crazy, avec tous les détails au maximum. Nous avons choisi l’API DirectX 12.

En QHD, le jeu est testé avec du MSAA 4x. La GeForce RTX 2080 Ti remporte sa première victoire face à la Titan V, et double les performances de la GTX 1070. On voit un net écart de performances entre la GTX 1080 et le haut du tableau, un écart qu’on va constater tout au long du test.

En 4K, nous avons décidé de baisser le MSAA en 2x, voilà pourquoi les performances sont identiques, voire supérieures au QHD. Notez toutefois que la RTX 2080 semble atteindre quelques limites que la GTX 1080 Ti ne ressent pas, dépassant ainsi la nouvelle carte Turing !

Battlefield 1 (DX12)

Les GeForce RTX cartonnent totalement dans ce jeu (avec tous les détails au maximum). En QHD, elle est 37 % plus rapide que la Titan V. Même la RTX 2080 se paye une large avance de 14 % sur le GPU Volta (qui n’est pas fait pour jouer, mais reste le GPU le plus puissant avant la sortie des RTX).

Même constat en 4K, même si l’écart se réduit cette fois à 20 % pour la RTX 2080 Ti face à la Titan V. Presque 100 ips en 4K tout au maximum, et jamais moins de 60 ips… On touche au but ! La RTX 2080 est toutefois plus touchée en 4K, avec une perte de performances qui la fait cette fois passer sous la Titan V, mais toujours rester 17 % plus rapide que la GTX 1080 Ti.

Bench : Destiny 2 et Doom

Destiny 2 (DX11)

Le plus haut mode graphique de Destiny 2 active le subpixel morphological anti-aliasing (SMAA), un post-processing qui évite le flou causé par le FXAA. Mais au regard des performances des RTX dans ce jeu, on pourrait très bien augmenter la résolution de rendu à 150 ou 200 % pour améliorer encore la qualité de rendu face au SMAA.

La RTX 2080 Ti est 14 % plus rapide que la Titan V, et 26 % plus rapide que la GTX 1080 Ti. La RTX 2080 surpasse aussi la plus puissante Pascal, mais reste sous la Titan V.

En 4K, nous avons gardé les options graphiques maximales, mais désactivé le SMAA. La RTX 2080 Ti touche les 90 fps de manière très stable, 35 % plus que la GTX 1080 Ti.

Doom (Vulkan)

En QHD, Doom n’offre plus aucune résistance aux GeForce RTX, qui atteignent la limite des 200 ips du jeu, même lorsqu’on active le SMAA ! Toutes les cartes ici permettront de jouer à Doom en QHD dans les meilleures conditions.

En 4K, les cartes s’essoufflent, mais préservent une très bonne jouabilité dans le haut du tableau. Notez que la Titan V surpasse la RTX 2080 Ti pour la première fois dans ce dossier, de 7 % !

Bench : Far Cry 5 et Forza Motorsport 7

Far Cry 5 (DX11)

Avec toutes les options au maximum, les RTX et la Titan V sont les seules à dépasser les 100 ips. La RTX 2080 Ti est alors 19 % plus puissante que la GTX 1080 Ti. La RTX 2080 tient l’écart avec la même carte, mais ne parvient toujours pas à surpasser la Titan V.

L’écart avec la TX 1080 Ti se creuse ! 38 % en faveur de la RTX 2080 Ti en 4K. Les autres cartes s’essoufflent un peu, passant sous la barre des 60 fps. La Titan V reste fière !

Forza Motorsport 7 (DX12)

Le benchmark intégré de ce jeu laisse toutes les cartes très à l’aise, même avec toutes les options au maximum et le MSAA. Le plus surprenant ici, c’est la Radeon RX Vega 64, qui reste bien loin des RTX, mais devant la Titan V ! Les deux RTX réagissent très bien à ce jeu, en pur DirectX 12, ce qui est très encourageant pour les performances de la nouvelle architecture dans cette API.

En 4K, nous désactivons le MSAA, mais toutes les autres options sont au maximum. Toutes les cartes testées offrent un très bon niveau de jeu, avec un ips minimum au delà des 60 ips. Reste que les RTX sont toujours très à l’aise ! La Vega 64 repasse toutefois dans son poule de gamme, au niveau d’une Titan X tout de même ! La RTX 2080 Ti est 36 % plus rapide que la GTX 1080 Ti, et 22 % au dessus de la Titan V. La RTX 2080 dépasse aussi la Titan V.

Bench : GTA V et Metro: Last Light Redux

Grand Theft Auto V (DX11)

Malgré son âge, GTA V reste une référence grâce à son incroyable moteur 3D qui n’a pas pris une ride. Malheureusement, côté optimisation CPU, ça coince, puisque le jeu ne profite pas vraiment de la puissance graphique des dernière RTX. Avec un CPU à 5 GHz, l’écart pourrait se creuser.

En 4K, c’est pareil. Le CPU reste la limite (notez toutefois que nous avons désactivé le SMAA, ce que nous n’aurions peut-être pas dû faire). L’écart avec la GTX 1080 Ti se creuse toutefois à 15 %.

Metro: Last Light Redux (DX11)

En QHD, nous préférons bien faire transpirer les GPU haut de gamme dans ce jeu. On voit alors que les cartes très haut de gamme sont les seules à dépasser les 60 images par seconde, les autres restant nettement derrière. La RTX 2080 Ti écrase la GTX 1080 Ti d’un écart de 37 % de performances. La 2080 est dans le second peloton, dans un jeu qui sépare décidément bien les gammes !

En 4K, nous désactivons le SSAA, et les performances baissent légèrement. Le dernier peloton passe toutefois sous la barre des 50 ips, pour une jouabilité toute relative. La RTX 2080 s’en sort tout juste, et la Titan V surpasse la RTX 2080 Ti. Reste que cette dernière maintient 36 % de performances en plus face à la GTX 1080 Ti.

Bench : Tomb Raider et The Division

Rise of the Tomb Raider (DX12)

Toutes les cartes se débrouillent très bien dans ce jeu en QHD, avec tous les détails au maximum et du SSAA 2x assez lourd à gérer. Mais seule la RTX 2080 Ti permettra de profiter d’un écran à fort taux de rafraîchissement. Ses performances sont 25 % supérieures à celles de la GTX 1080 Ti. La RTX 2080 se situe pile au niveau de la Titan X.

En 4K, nous désactivons le SSAA. Les performances de la RTX 2080 permettent de rester vers les 60 ips, au niveau de la GTX 1080 Ti. La RTX 2080 Ti est 23 % plus puissante. De quoi bien apprécier Lara en 4K.

Tom Clancy’s The Division (DX12)

Turing relâche un peu sa domination dans ce jeu : la Titan V surpasse la RTX 2080 Ti, mais reste 22 % plus rapide qu’une GTX 1080 Ti. La Vega 64 apporte toutefois 70 % des performances d’une RTX 2080 pour 48 % de son prix…

Pour jouer à The Division en 4K avec les options en Ultra, il faudra une carte graphique de compétition. La RTX 2080 repasse devant la GTX 1080 Ti de peu, mais la RTX 2080 Ti reste sous la Titan V.

Certes, la GTX 1080 Ti obtient 82 % des performances de la RTX 2080 Ti en ips, mais dans les autres graphiques suivant (frametime et percentile), elle offre tout de même nettement moins de fluidité en pratique.

Bench : Ghost Recon, The Witcher 3, et WoW

Tom Clancy’s Ghost Recon (DX11)

La seule raison pour laquelle nous ne réglons pas ce jeu en Ultra, c’est pour éviter le Turf Effect de NVIDIA qui fausse la comparaison avec les Radeon.

Les RTX se débrouillent bien, avec la RTX 2080 qui surpasse cette fois nettement la 2080 et se met au niveau d’une Titan V. La RTX 2080 Ti prend le large, 14 % plus performante qu’une Titan V et 20 % plus qu’une GTX 1080 Ti.

En 4K, la RTX 2080 souffre un peu plus, passant derrière la Titan V, mais surpassant nettement la GTX 1080 Ti. La RTX 2080 Ti est encore loin devant, 26 % plus rapide que la GTX 1080 Ti.

The Witcher 3 (DX11)

Pas besoin d’un RTX pour apprécier ce jeu en QHD. Mais ces dernières permettront de taquiner sérieusement les écrans 144 Hz. La RTX 2080 s’en sort très bien, écrasant la GTX 1080 Ti, ce qui est loin d’être toujours le cas.

On voit encore l’écart entre le haut de gamme et le très haut de gamme. En 4K, seul le très haut de gamme permettra d’avoir une fluidité totale, avec les RTX 2080 et 2080 Ti très bien placées.

Bonus: World of Warcraft: Battle for Azeroth (DX12)

Si vous n’avez pas eu assez de WoW:BfA dans notre énorme dossier sur ses performances DirectX 12, en voilà encore ! Nous l’avons retesté pour le fun avec tous les détails au maximum et le MSAA 4x.

Et encore une fois on constate que le jeu est limité par le CPU, car très mal multithreadé. Il faudra un coeur à très haute fréquence pour le combler et exploiter une carte graphique très haut de gamme à sa juste valeur. L’écart est très réduit, et même faussé parfois, car la RTX 2080 se retrouve au dessus de la RTX 2080 Ti.

L’écart se creuse un peu en 4K (sans MSAA), mais toujours pas de quoi sauter au plafond. Pour ce jeu, investissez plutôt dans un CPU monocoeur overclocké à 500 GHz !

RTX 2080 Ti FE : la carte en détail

Nous avons déjà commencé à parler des nouvelles GeForce RTX Founders Edition sur cette page de notre premier dossier sur l’architecture Turing, pour poser les bases de leurs nouveautés. Place désormais à l’inspection corporelle.

Image 223 : Test des GeForce RTX 2080 et 2080 Ti Founders Edition

Cette fois, NVIDIA change donc totalement de stratégie de refroidissement, pour effacer le blower en faveur de deux ventilateurs axiaux plus classiques, mais sur un radiateur encore jamais vu sur le marché, que nous allons étudier dans les pages suivantes. La RTX 2080 Ti a pour objectif de rester sur une épaisseur de deux slots, pas plus. Une particularité qui la distinguera de nombreuses concurrentes de fabricants, qui optent pour des dissipateurs énormes dépassant les deux slots d’épaisseur.

Cette carte très haut de gamme de 260 W mesure 26,8 cm de long, 10,6 cm de large, 3,5 cm d’épaisseur (+ 4 mm pour la plaque arrière), pour un poids de 1314 grammes. Un design aussi compact, au dimensions identiques à celles de la GTX 1080 Ti, pose un réel défi à son refroidissement, qui s’en sort plutôt bien, comme on le verra pas la suite. Notez toutefois que la carte pèse 300 grammes de plus que la GTX 1080 Ti.

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RTX 2080 Ti FE : PCB, alim et dissipateur

PCB et alimentation

L’alimentation de cette Founders Edition est testée et décryptée plus en détail dans ce dossier :
Test : le circuit d’alimentation de la RTX 2080 Ti FE décrypté

Image 231 : Test des GeForce RTX 2080 et 2080 Ti Founders Edition

Nvidia s’est montré particulièrement créatif en ce qui concerne le choix et la disposition des composants sur le PCB, en particulier au niveau de l’alimentation. Autour du GPU, on dénombre 5 phases doublées (donc 10), ravitaillées par les connecteurs 8 broches. A gauche du GPU, on dénombre 3 phases supplémentaires pour le GPU, non doublées cette fois, et alimentées directement par le slot PCI. On a donc un total de 13 phases pour le GPU, gérées par un contrôleur de toute dernière génération uPI uP9512, qui permet une gestion dynamique des phases, et gère aussi le Open Voltage Regulator Type 4i+ de NVIDIA pour offrir une tension très précise.

La mémoire est alimentée par 3 phases séparées situées en haut à droite du GPU (autours des trois bobines LR47), et gérées par un contrôleur indépendant. Ces phases sont alimentées par les connecteurs 8 broches de la carte.

Image 232 : Test des GeForce RTX 2080 et 2080 Ti Founders Edition

Dissipateur

Le nouveau système de refroidissement de la Founders Edition remplace le ventilateur radial traditionnel par deux ventilateurs axiaux de 8,5 cm d’envergure et pourvus de 13 pales. La coque est un mélange d’aluminium, de plastique APB et de bloc d’aluminium difficilement démontable sans forcer, ou avec une connaissance avancée du produit. Les deux cartes possèdent un système de refroidissement semblable, qui pèse à lui seul 948 grammes pour la GeForce RTX 2080 Ti FE.

Nous avons pu séparer la plaque arrière du PCB, mais impossible de démonter complètement le système de refroidissement. La prochaine fois, peut-être. Contrairement à ce que nous pensions dans les fuites, la chambre à vapeur n’est en contact direct qu’avec le GPU, tous les autres composants étant en contact avec la plaque de dissipation frontale. Il nous faudrait le confirmer en démontant tout, mais nous pensons que la chambre à vapeur est très grande, et en contact aussi avec la plaque de dissipation pour transférer toute la chaleur en la répartissant vers les ailettes de dissipation de la manière la plus uniforme possible.

Image 233 : Test des GeForce RTX 2080 et 2080 Ti Founders Edition
Nvidia implique la plaque arrière dans le système de refroidissement, ce qui est une bonne nouvelle. Les modules mémoire sont ainsi un peu mieux refroidis grâce à des pads thermiques en contact avec la plaque arrière. Le large pad sous le GPU est par contre plutôt contreproductif puisque nos mesures n’ont mesuré aucune amélioration de la température. Pire, lorsque la plaque arrière est chaude, on mesure même une température à sa surface supérieure à celle du socle GPU. La plaque arrière pourrait donc même légèrement réchauffer le GPU, ce qui n’est évidemment pas le but visé.

Image 234 : Test des GeForce RTX 2080 et 2080 Ti Founders Edition

Le système de refroidissement
Type de refroidissementPar air
Bloc de refroidissement GPUChambre à vapeur
RadiateurEn aluminium, orientation verticale
CaloducsChambre à vapeur
Refroidissement VRMVia cadre de stabilisation
Refroidissement mémoireVia cadre de stabilisation
Ventilateurs2 ventilateurs de 8,5 cm, ouverture de 9 cm, 13 pales par ventilateur ; mode semi passif
Plaque arrièreOui, participe au refroidissement

RTX 2080 FE : la carte en détail

La RTX 2080 fait exactement les mêmes dimensions que sa grande soeur, mais elle est plus légère : 1267 grammes. Elle arbore toutefois exactement le même design en tout points. Son dissipateur est un peu plus léger, mais rien de significatif, sa forme générale reste identique. La carte offre les mêmes sorties vidéo. Elle se distingue uniquement pas son alimentation, cette fois en 8+6 broches, car son TDP est légèrement inférieur, à 225 W.

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RTX 2080 FE : PCB, alim et dissipateur

PCB et alimentation

Image 242 : Test des GeForce RTX 2080 et 2080 Ti Founders Edition

Le PCB de la RTX 2080 FE est un peu plus dégarni. Il y a moins de puces mémoire, mais aussi moins de phases d’alimentation. On se retrouve avec des espaces entiers vides, alors que le PCB de la RTX 2080 Ti est littéralement bourré à craquer de composants !

Cette fois, l’étage d’alimentation est un peu plus traditionnel, avec 8 phases non doublées pour le GPU. Au sommet de cette ligne (autour des bobines LR47), on trouve deux autres phases pour la mémoire, gérées par un autre contrôleur. Pour le GPU, 6 phases tirent leur énergie des connecteurs 8+6 broches. Les deux restantes sont alimentées par la carte mère via le port PCIe. Ces phases GPU sont gérées par un contrôleur situé à l’arrière du PCB (le même uPI uP9512 dernière génération que nous avons détaillé pour la RTX 2080 Ti). Les phases mémoire de la carte tirent aussi leur courant des connecteurs 8+6 broches.

Image 243 : Test des GeForce RTX 2080 et 2080 Ti Founders Edition

Dissipateur

Image 244 : Test des GeForce RTX 2080 et 2080 Ti Founders Edition

La dissipation de la RTX 2080 FE suit la même logique de design. Elle est en tout point identique, excepté au niveau des contacts sur les composants, qui changent inévitablement. Le dissipateur pèse quelques grammes de moins, mais rien de significatif. Sa chambre à vapeur est aussi en contact direct avec le GPU, et la plaque arrière participe aussi au refroidissement, mais encore une fois, nous pensons que le pad derrière le GPU est plutôt contre-productif puisqu’il aura tendance à transférer la chaleur d’autres composants au GPU, déjà très bien refroidi en frontal, comme on le verra par la suite.

Image 245 : Test des GeForce RTX 2080 et 2080 Ti Founders Edition

RTX 2080 Ti FE : consommation

Si la GeForce GTX 1080 FE ne consommait que 180 W en charge, la GeForce GTX 1080 Ti FE s’octroyait plus de 250 W. Nous verrons dans un prochain article comment le contrôleur PWM interagit avec le Smart Power Stage et pourquoi la charge se comporte si différemment par rapport à la génération précédente. Car le résultat est plus que convaincant !

Image 246 : Test des GeForce RTX 2080 et 2080 Ti Founders Edition

La GeForce RTX 2080 Ti consomme 277 W en test de torture et 279 W en jeu. On dépasse donc de presque 20 W ce que Nvidia annonçait. Ce n’est pas dramatique, mais on aurait préféré la même exactitude des données constructeur que pour la GeForce RTX 2080. La carte consomme également 17 W au repos, une régression due au contrôleur NVLink, qui vient plomber la consommation minimale en absorbant à lui-seul 5 à 7 W de plus !
 
La tension VDDC est inférieure à celle de la GeForce RTX 2080 FE ; elle baisse encore à mesure que la carte se réchauffe :

Image 247 : Test des GeForce RTX 2080 et 2080 Ti Founders Edition
Observons à nouveau la répartition de la charge aux sources d’alimentation de la carte. Le slot de la carte mère ne doit livrer au maximum que 4,4 A, ce qui est moins que la limite de 5,5 A fixée par la norme PCI SIG. La charge est donc bien répartie et il sera possible d’overclocker la carte sans que la carte mère n’en pâtisse.

Image 248 : Test des GeForce RTX 2080 et 2080 Ti Founders Edition

Les graphiques suivants montrent la consommation détaillées au repos, en jeu et en test de torture, puis l’intensité électrique pour les mêmes emplois.

Repos

Image 249 : Test des GeForce RTX 2080 et 2080 Ti Founders EditionImage 250 : Test des GeForce RTX 2080 et 2080 Ti Founders Edition

En jeu

Image 251 : Test des GeForce RTX 2080 et 2080 Ti Founders EditionImage 252 : Test des GeForce RTX 2080 et 2080 Ti Founders Edition

Torture

Image 253 : Test des GeForce RTX 2080 et 2080 Ti Founders EditionImage 254 : Test des GeForce RTX 2080 et 2080 Ti Founders Edition

RTX 2080 FE : consommation

Poursuivons avec la cadette. La GeForce RTX 2080 consomme en jeu et en test de torture environ 225 W, en phase avec ce que Nvidia avait annoncé. Le contrôleur NVLink vient un peu plomber le bilan énergétique puisqu’il fait grimper la consommation au repos de 5 à 7 W pour une consommation totale de 17 W, au repos, plus que la génération précédente.

Image 255 : Test des GeForce RTX 2080 et 2080 Ti Founders Edition
La tension VDCC de la GeForce RTX 2080 FE est nettement inférieure à celle de la GeForce GTX 1080 FE. Cette tension baisse encore sensiblement lorsque la température augmente.

Image 256 : Test des GeForce RTX 2080 et 2080 Ti Founders Edition
Observons la répartition de la charge aux sources d’alimentation de la carte. Le slot de la carte mère ne doit livrer au maximum que 4,3 A, ce qui est nettement moins que la limite de 5,5 A préconisée par la norme PCI SIG. La charge est donc bien répartie et il sera possible d’overclocker la carte sans que la carte mère n’en pâtisse.

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Les graphiques suivants montrent la consommation au repos, en jeu et en test de torture, puis l’intensité électrique pour les mêmes emplois.

Repos

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Jeu

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Torture

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Overclocking des deux cartes

Nvidia a revu sa copie pour le refroidissement de ses cartes, avec à la clé une fréquence mieux soutenue que la génération Pascal. La fréquence de Boost pourrait être tout de même sensiblement plus élevée si le GPU était mieux refroidi. Comme toujours, il faut trouver un compromis entre température, nuisances sonores et performance, et on peut dire que l’équilibre est mieux trouvé que la dernière fois. Le renoncement à un refroidissement Direct Heat Exhaust (blower) a des conséquences au niveau des nuisances sonores, mais les fréquences restent, quelles que soient les systèmes de refroidissement employés, vraiment très semblables.

Fréquences standards

Le différentiel de fréquence de Boost entre boîtier fermé et table de benchmark est quasi inexistant, ce qui est de bon augure. En revanche, la RTX 2080 Ti augmenter considérablement la température ambiante du boîtier en chauffant, ce qui n’est pas le cas de la RTX 2080. Nous verrons dans la partie dédiée si cela se fait au détriment des nuisances sonores. Concentrons-nous ici sur la fréquence en début et fin de test :


RTX 2080RTX 2080 Ti
Boîtier ouvert
Température GPU
34 / 75 °C35 / 77 °C
Fréquence GPU (début/fin de test)
1905 / 1815 MHz1815 / 1665 MHz
Température ambiante
22 °C22 °C
Boîtier fermé
Température GPU35 / 75 °C35 / 80 °C
Fréquence GPU (début/fin de test)1905 / 1800 MHz1815 / 1650 MHz
Température ambiante25°C43°C

Overclocking en un clic

Avec l’avènement de la gamme RTX, Nvidia introduit un nouveau type d’algorithmes d’overclocking censés rendre superflus tout overclocking manuel. Ces algorithmes sont supposés être intégrés dans les logiciels de contrôles des constructeurs de cartes tels que EVGA ou MSI. Au lieu de tester au petit bonheur la chance le rapport fréquence/tension dans différents scénarios de charge, le programme effectue un scanner du système individualisé.

Le programme mesure les erreurs de calculs et est capable de mémoriser le dernier état avant que la carte ne crashe. Le programme résiste donc aux arrêts brutaux, et le logiciel de réglage permet d’augmenter la tension pour la fréquence donnée. Une fois que le scanner a trouvé la tension appropriée pour chaque fréquence, une courbe de réponse fréquence/tension est affichée à l’écran.

Cela fonctionne de manière convaincante sur plusieurs cartes, même s’il est toujours possible de faire mieux en expérimentant avec les tensions et les arrêts brutaux système. Quant à la stabilité de la courbe générée en toute circonstance, disons que c’est un point qu’il nous faudra éclaircir dans un article dédié.

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Notre exemplaire de test de la GeForce RTX 2080 est parvenu à monter à 2025 MHz, un score très respectable, mais tout de même presque 100 MHz moins élevé que ce que Nvidia avait montré pendant sa présentation. Nous n’avons probablement pas eu de chance à la loterie de la qualité du chip GPU embarqué. Il sera intéressant de comparer ce que d’autres cartes sont en mesure de tirer du GPU.

Notre GeForce RTX 2080 Ti se stabilisait par défaut aux alentours de 1665 MHz boîtier ouvert et 1935 MHz après overclocking automatique. Boîtier fermé, la fréquence retombait à 1860 MHz. Un résultat honnête, mais imaginez un peu ce qu’on pourrait obtenir avec notre refroidisseur Chiller permettant au chip de rester sous les 40°C … ça risque de faire des étincelles !

Notre Chiller piaffe déjà d’impatience et nous avons hâte de pouvoir pousser le chip dans ses derniers retranchements. Mais patience jusqu’au prochain article est de mise.

RTX 2080 Ti FE : fréquence et température

Pour mieux cerner le rapport entre température et fréquence, observons leur évolution pendant les quinze premières minutes d’échauffement. On observe une différence assez importante des températures selon que le boîtier est fermé ou ouvert ; la fréquence reste elle presque identique. Même constat en test de torture.

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Observons la répartition des températures à la surface du PCB à l’aide de la caméra infrarouge. On observe des différences importantes en jeu par rapport au test de torture. Dans les deux cas, le dessous du GPU reste bien au frais. On ne peut que saluer la décision de Nvidia d’impliquer la plaque arrière dans le refroidissement de la carte, mais il reste toujours un potentiel d’amélioration. Ainsi, le pad positionné à l’arrière du GPU est parfaitement inutile, voire contreproductif.

En jeu

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Torture

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RTX 2080 FE : fréquence et température

Pour mieux cerner le rapport entre température et fréquence, observons leur évolution pendant les quinze premières minutes d’échauffement. On observe une différence assez importante des températures selon que le boîtier est fermé ou ouvert ; la fréquence reste elle presque identique. Même constat en test de torture.

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Observons la répartition des températures à la surface du PCB à l’aide de la caméra infrarouge. On observe des différences importantes en jeu par rapport au test de torture. Dans les deux cas, le dessous du GPU reste bien au frais. On ne peut que saluer la décision de Nvidia d’impliquer la plaque arrière dans le refroidissement de la carte, mais il reste toujours un potentiel d’amélioration. Ainsi, le pad positionné à l’arrière du GPU est parfaitement inutile, voire contreproductif.

En jeu

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Torture

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RTX 2080 Ti FE : ventilation et bruit

La courbe d’évolution de la vitesse des ventilateurs ne réserve pas de surprise particulière : après un démarrage modéré et constant, leur vitesse augmente rapidement au-delà de 68°C. On remarque aussi que la carte réagit sensiblement à l’environnement dans lequel elle est placée. Pour maintenir les températures à un niveau semblable et respecter la cible de température, elle est obligée d’augmenter la vitesse des ventilateurs dans un boîtier fermé.

Image 277 : Test des GeForce RTX 2080 et 2080 Ti Founders Edition

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La carte ne possède donc pas de réserve significative. Il sera possible d’améliorer son refroidissement pour réduire les températures ou assurer un overclocking, mais elle se montrera alors nettement plus bruyante. Un choix pas forcément judicieux à nos yeux.

Nuisance sonore (boîtier fermé)


GeForce RTX 2080 Ti FE
Ventilation à chaud boîtier ouvert2122 Tours/min
Ventilation à chaud boîtier fermé2274 Tours/min
Bruit à chaud boîtier fermé41,9 dB(A)
Bruit au repos, boîtier termé31,8 dB(A)
Impressions auditivesInaudible au repos dans un boîtier, légèrement bruyante à chaud, presque aucune basse fréquence audible

La GeForce RTX 2080 Ti génère 55 W de plus que la GeForce RTX 2080 FE, ce qui se ressent au niveau des nuisances sonores. On mesure 42 dB, ce qui n’est pas énorme dans l’absolu, mais reste nettement perceptible. Mais Nvidia ne peut rien contre les lois de la physique et ce qui chauffe beaucoup doit être refroidi en conséquence. Sur une carte dual slot au radiateur peu épais, cela signifie des ventilateurs qui tournent plus vite.

Image 279 : Test des GeForce RTX 2080 et 2080 Ti Founders Edition

RTX 2080 FE : ventilation et bruit

Dissipateur similaire, comportement similaire : la RTX 2080 FE montre des courbes similaires à la 2080 Ti FE, mais avec des températures et des vitesses de ventilation réduites.

Image 280 : Test des GeForce RTX 2080 et 2080 Ti Founders EditionImage 281 : Test des GeForce RTX 2080 et 2080 Ti Founders Edition

Nuisance sonore (boîtier fermé)


GeForce RTX 2080 FE
Ventilation à chaud boîtier ouvert1887 Tours/min
Ventilation à chaud boîtier fermé1942 Tours/min
Bruit à chaud boîtier fermé39,6 dB(A)
Bruit au repos, boîtier termé31,3 dB(A)
Impressions auditivesInaudible au repos dans un boîtier, légèrement bruyante à chaud, presque aucune basse fréquence audible

La GeForce RTX 2080 FE émet un son relativement constant sur l’ensemble du spectre sonore. Les ventilateurs ronronnent agréablement et les bruits de moteur se détachent en peu de la masse sonore, comme on peut le voir sur le spectre sonore. La version Ti offre une signature sonore presque identique. Le graphique montre en outre un pic un peu au-dessus des bruits de moteurs, mais je ne suis pas parvenu à identifier sa source. Il reste de toute façon imperceptible à l’oreille.

Le crissement des bobines est mesurable, mais reste noyé dans la masse sonore. La carte n’émet que 40 dB, un bon résultat pour une carte dual slot, dans être exceptionnel. Par rapport à la GeForce GTX 1080 Ti FE au dégagement thermique similaire, la carte est par contre nettement plus silencieuse.

Image 282 : Test des GeForce RTX 2080 et 2080 Ti Founders Edition

Rapport perf-prix et conclusion

Image 283 : Test des GeForce RTX 2080 et 2080 Ti Founders EditionAprès avoir revu en détail l’architecture de Turing et testé en profondeur les deux GeForce RTX 2080 et 2080 Ti, particulièrement face à la GeForce GTX 1080 Ti, mais aussi au Titan X et Titan V pour le challenge… Le verdict est assez clair. Tout d’abord, si vous souhaitez jouer en 4K sans choisir entre performances et qualité graphique, seule la RTX 2080 Ti pourra aujourd’hui vous satisfaire, et même plutôt bien, sachant qu’elle aura encore de la marge pour activer l’antialiasing dans certains jeux. La carte offre en moyenne 121 % des performances d’une GTX 1080 Ti dans nos tests de jeux en QHD, et même 128 % en 4K. C’est plutôt pas mal ! Notez qu’elle surpasse aussi le monstre Titan V (qui n’est pas fait pour jouer, rappelons-le).

La RTX 2080 remplit aussi sa mission, plus rapide qu’une 1080 Ti en moyenne, elle écrase bien la GTX 1080 pour rentrer dans le peloton de tête. Turing semble aussi bien gérer DirectX 12 et Vulkan, des API « bas niveau » que les cartes Pascal avait un peu négligées.

Performances moyennes et rapport perf/prix

Côté performances/prix, c’est encore la GTX 1070 qui remporte le gros lot, avec une certaine avance sur les GTX 1080 et GTX 1070 Ti. Les RTX 2080 Ti et 2080 sont très mal placées en queue de peloton. Mais elles ne jouent pas dans la même division, et nous étions prévenus depuis longtemps : leur prix sera élevé, voire surévalué tant que les GeForce Pascal n’auront pas disparu des stocks… Et tant qu’AMD n’aura rien à proposer en face, sachant que les Vega 56 et 64 ne sont pas bien classées non plus en termes de rapport performances/prix.

D’excellentes cartes Founders Edition

Image 290 : Test des GeForce RTX 2080 et 2080 Ti Founders Edition

La solution blower est excellente car elle a l’avantage d’expulser la grande majorité de l’air chaud hors du boîtier. C’est notamment celle qui convient le mieux aux fabricants de PC, qui n’ont pas trop à étudier le design et la ventilation de leur boîtier avec ce type de cartes. Ces derniers vont faire grise mine avec les nouvelles Founder Edition, et se tourneront certainement vers des cartes blower, que des marques comme PNY ou MSI ont déjà prévu pour eux.

Mais avec ses RTX FE, NVIDIA vise désormais le haut de gamme, avec un certain succès : le dissipateur est efficace, et surtout totalement original, jamais vu auparavant avec sa chambre à vapeur élargie et son design qui reste sur deux slots. Leur silence est relatif, il faudra voir ce que les autres fabricants parviendront à offrir dans ce domaine. Mais les températures sont bonnes, et les systèmes de dissipation et d’alimentation sont tellement bien conçus qu’ils ont réussi à impressionner notre testeur Igor Wallossek, très exigeant en la matière. Il faudra cependant être bien conscient que toute la chaleur de la carte sera expulsée à l’intérieur du boîtier…

Pour ne rien gâcher, les Founders Edition sont vendues par NVIDIA à un prix plancher sur le marché actuel des cartes RTX, à peine 10 euros de plus que les modèles les moins chers. Les fabricants partenaires doivent aussi faire un peu grise mine…

RTX et DLSS ? Il faudra attendre

Image 291 : Test des GeForce RTX 2080 et 2080 Ti Founders EditionNous serions tentés de dire qu’il reste la moitié du test des RTX à compléter, avec des jeux qui vont gérer les technos censées faire de ces cartes des petites révolutions dans le rendu 3D en temps réel. Le DLSS est assez prometteur d’après nos premiers tests, le HDR est désormais géré sans trop de perte de performances. La démo du ray tracing en temps réel que nous avons essayée en vidéo est magnifique, mais il ne faudra pas s’attendre à un tel niveau de qualité dans les jeux vidéo en temps réel, à moins de jouer en Full HD ou en QHD, et pas à plus de 60 fps.

D’après nos intuitions et premières impressions, le DLSS pourrait effectivement offrir un très gros avantage en QHD et 4K. Quant au ray tracing, il pourrait n’en être qu’à ses débuts, et peut-être faudra-t-il attendre la génération suivante de GPU gaming pour que cette techno soit réellement fulgurante. Seuls les premiers tests de jeux nous le diront : il faudra attendre le patch Windows 10 October Update dans un premier temps, et Battlefield V ou Shadow of the Tomb Raider… Ce qui nous amène à novembre dans le meilleur des cas. Tout dépendra aussi de la volonté des développeurs d’exploiter ces technologies.

Il est donc difficile pour l’instant de conseiller ou pas les GeForce RTX, et ces Founders Edition. Côté performances, difficile de dire qu’elles ne tiennent pas leurs promesses dans les jeux classiques. Elles revendiquent brillamment leur rang de nouvelle génération. Mais leur prix est effectivement très élevé, et il nous manque encore le test des cartes des autres fabricants, ainsi que les performances dans les jeux avec ray tracing et DLSS. Beaucoup de tests en perspective !