Apple a testé son futur MacBook d’entrée de gamme avec une puce A15 Bionic de 2021, moins performante que l’iPad actuel, mais les versions commerciales devraient finalement intégrer un A18 Pro selon les fuites de code iOS 26.

Une fuite provenant d’un build interne d’iOS 26 expose les travaux en cours chez Apple concernant un MacBook d’entrée de gamme. Un kit de débogage kernel destiné aux ingénieurs contient des références à un projet portant le label “mac14p” sur une plateforme identifiée “H14P”.
Ce système sur puce équipe la gamme iPhone 13, commercialisée en septembre 2021. À titre de comparaison, l’iPad d’entrée de gamme actuel (10e génération) intègre une puce A16 Bionic, ce qui placerait théoriquement ce prototype de MacBook en dessous de la tablette la moins coûteuse du catalogue Apple en termes de puissance de calcul brute.
L’A18 Pro privilégié pour la version commerciale
Les données extraites du code backend pointent vers une seconde configuration, identifiée sous le nom de code J700. Cette variante repose sur une puce A18 Pro, le même silicium qui équipe les iPhone 16 Pro et iPhone 16 Pro Max. Le code mentionne également un sous-système sans fil “Sunrise” attribué à MediaTek, suggérant une rupture avec les solutions de connectivité habituellement développées en interne.

L’A18 Pro, gravé en 3 nm, affiche des caractéristiques techniques sensiblement différentes de l’A15 Bionic. La puce propose un CPU à 6 cœurs, un GPU à 6 cœurs et un Neural Engine de 16 cœurs. L’A15 Bionic, en comparaison, repose sur une architecture gravée en 5 nm avec un GPU limité à 4 ou 5 cœurs selon les configurations.
La présence de l’A15 Bionic dans les outils de test correspond vraisemblablement à une phase d’évaluation interne. Apple procède couramment à des tests sur des configurations variées avant de figer les spécifications définitives. Le choix d’une puce vieille de près de quatre ans pour une commercialisation apparaît peu cohérent avec les pratiques habituelles de l’entreprise, qui réserve généralement ses anciens processeurs aux produits reconditionnés ou aux modèles maintenus en catalogue.
Les caractéristiques attendues
Les rapports précédents évoquaient un écran de 12,9 pouces pour ce MacBook d’entrée de gamme. Cependant, l’hypothèse d’un écran de 13 pouces identique à celui du MacBook Air actuel présente une logique industrielle : Apple réutiliserait une dalle déjà en production, réduisant ainsi les coûts de fabrication.

Cette approche comporte toutefois des limitations. Un MacBook équipé d’une puce de la série A, conçue initialement pour des appareils mobiles, devra exécuter macOS dans un environnement différent de celui d’un iPhone ou d’un iPad. Les puces de la gamme M intègrent des optimisations spécifiques pour les charges de travail desktop que les puces A ne proposent pas nativement.
Le lancement est anticipé pour le premier trimestre 2026. Apple envisagerait de proposer l’appareil dans plusieurs coloris pour cibler un public plus jeune, suivant la stratégie déployée sur le MacBook Air M2 et M3.
Un tarif encore incertain
Le prix de ce MacBook d’entrée de gamme reste indéterminé. Pour justifier un écart avec le MacBook Air (actuellement à partir de 1199 euros en France), Apple devra positionner cet appareil significativement en dessous, tout en assumant les compromis techniques associés : performances réduites, autonomie potentiellement différente, et absence des fonctionnalités réservées aux puces M comme le support de configurations multi-écrans étendues.
La stratégie rappelle celle adoptée avec l’iPad d’entrée de gamme, où Apple maintient un produit accessible au prix de spécifications en retrait par rapport au reste de la gamme.