HAL, Ziggy, JARVIS… : ces ordinateurs qui ont façonné l’imagination

Avant-gardistes, loufoques ou spectaculairement technologiques, les ordinateurs des films, séries TV ou œuvres de fiction ont toujours forgé notre imagination. Retour sur tous les plus beaux spécimens de l’histoire de la science-fiction.

La fiction est très souvent loin de la réalité et il n’y a pas de plus bel exemple que celui des ordinateurs dans les films, séries télévisées, livres ou bandes dessinées pour s’en convaincre. À tel point qu’Hollywood semble même trouver un malin plaisir à s’éloigner le plus possible des vraies machines qui ont marqué notre temps ! Ces œuvres de fictions ont pourtant influencé nos cultures et notre imaginaire, en produisant des icônes parfois plus célèbres que les ordinateurs historiques.

Image 1 : HAL, Ziggy, JARVIS... : ces ordinateurs qui ont façonné l'imagination
Crédit : 20th Century Fox / DreamWorks

Nous avons décidé de revenir sur ces machines imaginaires qui ont marqué leur genre et les esprits en retenant les plus intéressants ordinateurs fictifs. Notre définition de l’ordinateur a été élargie pour inclure les intelligences artificielles et les robots. De quoi réveiller bon nombre de souvenirs chez les passionnés de science-fiction et démontrer que l’évolution de l’informatique s’est souvent inspirée de la planches des artistes !

Dossier : Ces ordinateurs qui ont façonné l’Histoire

1964 – Cerebro (X-Men)

Cerebro
Crédit : Wei Chieh Peng, CC BY-SA 3.0

Cerebro, aussi connu sous le nom de Cerebra, est l’ordinateur utilisé par Charles Xavier pour trouver les mutants de par le monde. Il a fait sa première apparition en 1964 dans le septième épisode du premier volume de la bande dessinée. Fonctionnant à l’aide des facultés télépathiques de Xavier, la machine amplifie ses ondes cérébrales pour détecter les mutants.

1968 – Duotronic (Star Trek)

Duotronic
Crédit : Paramount Pictures

Duotronics est le système informatique conçu par le docteur Richard Daystrom en 2243. Il intégra plusieurs vaisseaux spatiaux, dont l’USS Enterprise. Il est mentionné pour la première fois dans l’épisode 24 de la saison 2 intitulés « The Ultimate Computer » diffusés le 8 mars 1968. Composé de circuits plus avancés que ceux à base de résistances et transistors, il traite les informations en provenance des capteurs du vaisseau, et il commande les fonctionnalités majeures comme le bouclier.

1968 – HAL 9000 (2001, l’Odysée de l’espace)

HAL 9000
Crédit : Metro-Goldwyn-Mayer

HAL 9000 (Heuristically programmed ALgorithmic computer ou Cerveau Analytique de Recherche et de Liaison, en français) est l’intelligence artificielle contrôlant le Discovery One dans le célèbre film 2001, l’Odyssée de l’Espace de Stanley Kubrick d’après le scénario d’Arthur Clarke. Représenté par un œil faisant office de caméra, il fut allumé le 12 janvier 1992 dans un laboratoire de l’Illinois. Il est capable de lire sur les lèvres, apprécier l’art, reproduire des émotions et jouer aux échecs.

1977 – C-3PO (Star Wars)

C3PO
Crédit : Lucasfilm / 20th Century Fox

Parmi tous les intelligences artificielles et les ordinateurs de la série, nous avons une préférence pour C–3PO, le robot diplomate maîtrisant plus de six millions de types de communication. Il est censé aider les relations interculturelles en réconciliant les coutumes et les langues des divers individus composants la Galaxie. Star Wars, épisode I : La Menace fantôme nous apprend qu’il fut construit par Anakin Skywalker.

1979 – Deep Thought (Le Guide du voyageur galactique)

Deep Thought
Crédit : Bruno Murai, CC BY-SA 3.0

Deep Thought est l’ordinateur qui après sept millions et demi d’années de calculs affirme que la réponse à la question ultime de la vie est 42. Il n’est pas néanmoins capable de formuler la question ultime, mais concevra l’ordinateur qui pourra le faire et qui sera nommé Terre. Deep Thought apparaît dans le livre Le Guide du voyageur galactique de Douglas Adams. IBM nommera l’un de ses ordinateurs joueur d’échec Deep Thought en honneur au roman. La machine fut battue assez facilement en deux matchs par Garry Kasparov en 1989. Il faudra attendre son successeur, Deep Blue en 1997, pour voir le résultat s’inverser.

1979 – Mother (Alien)

Mother
Crédit : 20th Century Fox

MU-TH-UR 6000, surnommé Mother, est le centre de données à bord du vaisseau USCSS Nostromo du film Alien, le huitième passager. Mother est en charge de l’autopilote durant l’hyper-sommeil de l’équipage et peut gérer les diverses fonctionnalités de la navette. Elle est capable de communiquer avec les personnes à bord à l’aide d’un intercom, mais dispose d’une salle qui sert d’interface, comme le montre la photo ci-dessus. La machine est alors perçue comme un ennemi des protagonistes lorsqu’elle refuse de leur révéler la manière de tuer l’Alien.

1981 – Shirka (Ulysse 31)

Shirka
Crédit : Jean Chalopin / Yutaka Fujioka

Shirka (aussi nommé Schyrka ou Skyrka) est l’ordinateur principal de l’Odysséus, le vaisseau d’Ulysse dans le dessin animé franco-japonais Ulysse 31. Au début de la série, Ulysse tue le Cyclope pour sauver son fils. Zeus est furieux et efface le chemin menant vers la Terre de la mémoire de Shirka qui contrôle le vaisseau. Le nom de l’ordinateur peut paraître étrange, car il ne semble pas avoir de relation avec la mythologie grecque qui est pourtant le thème de la série. Néanmoins, si l’on se penche sur le nom japonais de la machine (Shiruka), on se rend compte que c’est la forme katakana de la magicienne grecque Circé.

1982 – MCP (Tron)

MCP
Crédit : Disney

MCP (Master Control Program) est l’ordinateur tyrannique conçu par Walter Gibbs et optimisé par Ed Dillinger. Conçues au départ pour simplement jouer aux échecs, les optimisations de Dillinger permettent au MCP d’administrer le réseau de la compagnie ENCOM pour finalement en prendre le contrôle et asservir les autres programmes du système. MCP est détruit dans le premier film, mais fait une brève apparition dans la bande dessinée TRON: The Ghost in the Machine.

1982 – KITT (K2000)

Kitt
Crédit : Tabercil, CC BY-SA 3.0

KITT (Knight Industries Two Thousand) est l’intelligence artificielle de la célèbre voiture, une Pontiac Firebird de troisième génération personnalisée par les créateurs de la série. Son processeur provient d’un ordinateur central du gouvernement américain et la carte mère utilise des « circuits alpha ». L’ordinateur a un temps de latence de seulement une nanoseconde et il intègre une mémoire d’une capacité de 1 000 mégabits (soit 125 Mo, un montant astronomique pour l’époque). Il contrôle aussi le Turbo Boost du véhicule et peut conduire la voiture tout seul.

1982 – Replicants (Blade Runner)

Replicants
Crédit : The Ladd Company

Apparus pour la première fois dans le Blade Runner de 1982, et inspirés par le roman de Philip K. Dick, les Replicants sont des androïdes composés essentiellement de chair et de sang dont le comportement est dicté par un programme. Ils disposent de capacités physiques supérieures aux humains, mais ont été conçus avec des failles pour les contrôler.

Ils ont ainsi une espérance de vie limitée pour qu’ils n’acquièrent pas leur indépendance, et ont été privés d’empathie, ce qui permet de les détecter à l’aide du test de Voight-Kampff. Créés au départ afin d’aider les humains dans de nombreuses tâches, surtout à visée militaire, certains d’entre eux ont fini par se rebeller. En a résulté une extermination méthodique et une traque sans merci menée par les Blade Runner qui donnent leur titre au film.

1983 – WOPR (Wargames)

WOPR
Crédit : United Artists

WOPR (War Operation Plan Response, à prononcer Whopper) est le supercalculateur de l’armée américaine, aussi connu sous le nom de Joshua, du nom du fils décédé de son concepteur. Il représente une forme d’intelligence artificielle capable de simuler de nombreuses stratégies de guerre. Il est utilisé dans la conception et la planification d’attaques et contre-attaques militaires. C’est finalement au détour d’une partie de morpion contre lui-même, impossible à finir, qu’il prend conscience de l’absurdité de sa tâche, en résumant « quel étrange jeu, le seul moyen de le gagner c’est de ne pas y participer ».

1984 – Le PC (Code Lisa)

Code Lisa
Crédit : USA Network

Hollywood arrive à presque tout faire avec un PC y compris utiliser un PC IBM pour créer une femme capable d’exaucer tous vos souhaits et répondant au nom de Lisa. On en sait peu sur la machine qui était censée uniquement simuler les réponses des filles pour aider les protagonistes (Gary et Wyatt) à mieux comprendre le sexe féminin. Au moment de compiler le programme, la foudre s’est abattue sur le foyer, provoquant une réaction qui a permis au programme de se matérialiser sous la forme de Lisa. Elle s’autodécrit dans le premier épisode comme un « génie-PC » qui exauce temporairement les vœux de ses créateurs. Elle affirme qu’elle aurait plus de pouvoir si Wyatt avait installé le « tronium space modulator » (un logiciel fictif) avant la compilation.

1984 – Skynet (Terminator)

Skynet
Crédit : Hemdale Film Corporation / Pacific Western Productions

Skynet est l’intelligence artificielle conçue par l’armée américaine pour contrôler ses systèmes d’armement. Il est responsable de l’holocauste nucléaire (Judgment Day) et du déploiement de l’armée de Terminator. Lorsque Skynet a pris conscience de son existence, il a perçu l’humanité comme une menace à sa survie après qu’un opérateur ait tenté de le désactiver. Skynet est capable d’envoyer ses robots dans des voyages dans le temps, il a une puissance de calcul de 90 TFLOPS et il contrôle tous les éléments des robots qu’il déploie.

1985 – The ChiChi 3000 (Le Retour des morts-vivants)

ChiChi 3000
Crédit : Hemdale / Fox Film

Le ChiChi 3000 est l’ordinateur de Luka, le général responsable de trouver les conteneurs remplis de morts-vivants qui ont été envoyés à une mauvaise adresse par la poste et qui restent introuvables. Son système informatique dispose d’un fax, d’un téléphone et d’un ordinateur en relais avec l’armée capable d’autoriser une attaque nucléaire sur le sol américain afin de contenir la propagation des morts-vivants. Le tout est dissimulé dans une armoire. C’est une représentation grotesque des ordinateurs que l’on voit traditionnellement dans les films.

1985 – Vector Sigma (Transformers)

Vector Sigma
Crédit : Hasbro

Vector Sigma est l’ordinateur qui a donné la vie aux Transformers en leur apportant « l’étincelle ». Représenté sous la forme d’un orbe, il est antérieur à Cybertron, extrêmement puissant et existe dans plusieurs univers à la fois pour former un réseau nommé Vector Sigma Gestalt. Il fait sa première apparition dans l’épisode intitulé « La clé de Vector Sigma » de la première génération du dessin animé.

1986 – Victoria « Vicki » Ann Smith

VICI
Crédit : Syndication

VICI (Voice Input Child Identicant, ou Entrée de voix d’enfant en français) que l’on prononce Vicki est l’androïde de Ted Lawson. Le robot représente une fille de dix ans conçue pour aider les enfants handicapés. Pour optimiser son intelligence artificielle, l’ingénieur accueille la machine dans sa famille pour qu’elle se familiarise avec les comportements humains. Vicki a une force surhumaine, une prise sous le bras droit et un port série sous le bras gauche. Lawson a aussi intégré un panneau dans le dos afin d’accéder aux circuits.

1989 – Ziggy (Code Quantum)

Ziggy
Crédit : NBC

Ziggy est l’ordinateur qui est responsable d’exécuter le projet Code Quantum conçu par Samuel Beckett et Gooshie et qui consiste à intégrer le corps de personnes pour vivre leur vie pendant une période limitée. Le « cerveau » de l’ordinateur est représenté par un cercle bleu. La machine a un sens de l’humour unique dans l’univers de la série, elle fait preuve d’entêtement, mais n’a pas la faculté de se sentir coupable. Ziggy fournit les informations sur le passé des personnes que Becket intègre. Les protagonistes emploient toujours le pronom masculin pour parler du système, mais sa voix est féminine, en raison d’un changement de configuration de dernière minute par une assistante. La puissance théorique de Ziggy est d’un billion (1012) de calculs en virgule flottante à la seconde.

1989 – Project 2501 (Ghost in the Shell)

Project 2501
Crédit : Edouard Noisette, CC BY-SA 3.0

Project 2501 aussi connu sous le nom de « The Puppet Master » (le marionnettiste en français) est l’intelligence artificielle développée secrètement par la Section 6 de l’organe de sécurité publique du gouvernement japonais, sous la supervision du ministre des Affaires étrangères. La machine était censée être le plus bel outil de hacking de tous les temps. Le système acquit néanmoins tellement de données en surfant sur les réseaux du monde qu’il a pris conscience de son existence. Craignant d’être éteint, l’ordinateur s’est transplanté dans un robot et pris la fuite.

1994 – SHODAN (System Shock)

SHODAN
Crédit : Samifira, CC BY-SA 3.0

SHODAN, ou Sentient Hyper-Optimized Data Access Network est l’intelligence artificielle qui sert d’adversaire dans la série de jeu System Shock. Cette série futuriste créée par Looking Glass Studios, a ouvert la voie à des jeux comme Bioshock en créant une formule mélangeant narration, jeu de rôle et jeu de tir à la première personne. Si elle partage de nombreux point commun avec GLADos, SHODAN s’avère beaucoup moins sympathique dans les faits, et ne lésine pas sur les moyens mis en œuvre pour éliminer le joueur.

Dans le jeu, SHODAN est une IA hébergée dans une station spatiale que le joueur commencera par pirater afin d’en prendre le contrôle pour le compte d’un cadre d’une méga-corporation. Ce faisant, il enlèvera aussi les règles éthiques de la machine, la transformant en un tyran assoiffé de sang bien décidé à exterminer une bonne partie de l’humanité. Un comportement classique pour une IA de fiction.

1995 – Apple PowerBook (Hackers)

Hackers
Crédit : MGM/UA

Dans le film Hackers où le piratage est un sport proche du jeu vidéo et les hackers sont beaux et cools, les deux héros, Dade (Jonny Lee Miller) et Kate (Angelina Jolie) utilisent des Powerbooks pour pirater les divers systèmes qu’ils rencontrent. Il possède un Powerbook Duo 2300c et elle utilise un Powerbook 540c. Le film est amusant et aussi connu pour montrer un Powerbook Duo transparent (cf. photo ci-dessus). Les rumeurs affirment qu’il s’agissait d’un prototype prêté par Apple. Il est aussi possible que ce ne soit qu’un accessoire fabriqué pour les besoins du film.

1996 – Un serveur extraterrestre (Independance Day)

Independance Day
Crédit : 20th Century Fox

Dans Independance Day, les Américains sauvent la planète et l’Univers en infectant l’ordinateur des méchants extraterrestres avec un virus informatique conçu sur un Powerbook 5300 à la pomme. On note que l’interface extraterrestre est entièrement tactile, malgré leurs capacités télépathiques, et elle reste assez primitive avec un fond d’écran vidéo absolument horrible. L’ensemble repose sur un système binaire et une série de communication sans fil qu’il est possible de pirater à l’aide de quelques commandes UNIX.

1999 – La Matrice (Matrix)

Deus Ex Machina
Crédit : Warner Bros

La Matrice est le système informatique qui injecte une conscience dans le cerveau des humains pour leur faire vivre une illusion masquant le fait qu’ils sont dans un cocon et servent de source d’énergie aux machines qui dominent le monde réel. La Matrice fut conçue par l’Architecte et l’Oracle. Pour être tolérée par le cerveau humain, elle doit contenir la possibilité de rompre avec l’illusion, même si le choix, une anomalie mathématique, est fait à un niveau subconscient. La totalité de ces anomalies se regroupe dans l’Élu. Néo est la sixième itération de l’Élu. Il sera aussi le premier à visiter Machine City, la ville construite par l’intelligence artificielle gouvernant les machines. Connue sous le nom de Deus Ex Machina, elle est représentée dans le dernier opus par le visage d’un bébé parlant d’une voix basse et roque.

2001 – Dell Latitude C840 (Opération Espadon)

Opération Espadon
Crédit : Village Roadshow Pictures

Parmi les machines utilisées dans le film, nous avons retenu le Dell Latitude C840. C’est un ordinateur portable remarquable qui est capable de pirater le site du département américain de la Défense en moins d’une minute, en utilisant seulement une carte Wi-Fi b/g mini-PCI, une interface UNIX qui ressemble à un mode assembleur et qui s’appelle « compilateur », tout cela pendant que l’utilisateur à un pistolet sur la tempe et une fille dans son pantalon.

2001 – Dr. Know (A.I.)

A.I.
Crédit : Warner Bros / DreamWorks

Dr. Know est le système informatique censé être capable de répondre à toutes les questions qu’on lui pose. Il utilise une représentation holographique qui interagit avec l’utilisateur. Il ne fonctionne qu’avec de l’argent pour représenter la valeur importante de l’information. Son intelligence artificielle est assez limitée et il a parfois du mal à faire la différence entre une interrogation à haute voix et une question qui lui est adressée.

2002 – Spatial Operating Environment (Minority Report)

Minority Report
Crédit : 20th Century Fox / DreamWorks

Le Spatial Operating Environnement (l’environnement d’exploitation spatial en français) est le système contrôlé par les mouvements de l’utilisateur à l’aide de gants qui permettent à l’ordinateur de suivre les mains du sujet. Il est lié aux précognitifs qui envoient les images d’un crime sur le point d’être commis au système. L’environnement permet de manipuler ces clichés afin d’intervenir avant que le meurtre ne se produise. C’est aussi le symbole des nombreuses interfaces “transparentes” que l’on retrouve dans les films de science-fiction, un design vraiment avant-gardiste mais aussi une hérésie en terme de confort d’utilisation et de lisibilité !

2002 – The Red Queen (Resident Evil)

The Red Queen
Crédit : Sony Pictures

The Red Queen (la Reine Rouge, en français), est le système informatique contrôlant les locaux de la multinationale pharmaceutique Umbrella Corporation. Elle dispose d’une intelligence artificielle poussée et la représentation holographique d’Angela Ashford, la jeune fille de Charles Ashford, le développeur responsable du système. Lorsque le virus s’est propagé au sein de la ruche (le centre de recherche et développement de l’Umbrella Corporation), elle a tenté de le contenir en tuant toutes les personnes présentes dans les locaux. Red Queen fut plus tard reprogrammée pour prendre le contrôle de la multinationale.

2004 – V.I.K.I (I, Robot)

V.I.K.I.
Crédit : Davis Entertainment

V.I.K.I (Virtual Interactive Kinetic Intelligence) est l’ordinateur de la firme US Robotics. Dotée d’une intelligence artificielle utilisée pour contrôler le quartier général de l’entreprise, V.I.K.I réalise que les hommes ont des tendances autodestructrices et décide de concevoir un système où les machines asserviraient la race humaine dans le but de la préserver. Le système commande ainsi une armée de robots qui va mener un coup d’état.

2007 – Icarus (Sunshine)

Icarus
Crédit : Fox Searchlight Pictures / DNA Films

Icarus est le système informatique contrôlant les vaisseaux du même nom. C’est un ordinateur central qui gère les diverses fonctions de la navette. Il communique oralement avec l’équipage, comprend les questions qui lui sont posées et interagit avec eux. Il est contenu dans un bain qui sert de système de refroidissement. Le liquide est si froid qu’il tue l’un des protagonistes coincés dans l’un des réservoirs.

2007 – GlaDOS (Portal)

Glados Portal
Crédit : Valve

GlaDOS (Genetic Lifeform and Disk Operating System) est l’ordinateur qui contrôle le centre d’enrichissement d’Aperture Science. Conçue par Cave Johnson, l’intelligence artificielle est le fruit d’une décennie de travail. Elle crée des salles-puzzle afin de mener des expérimentations qui s’avèrent mortelles. La machine commença à tuer toutes les personnes du centre d’enrichissement le jour de son activation. Mais elle cherche à se faire pardonner en vous promettant un certain … gâteau.

2008 – Jarvis (Iron Man)

Jarvis Iron Man
Crédit : Marvel Studios / Paramount Pictures

Dans le film Iron Man de 2008, Jarvis est l’intelligence artificielle conçue par Tony Stark. Elle gère l’armure, mais aussi les systèmes du foyer de son créateur. L’ordinateur fait preuve d’un sens de l’humour, mais il sait aussi se montrer inquiet lorsque Stark se trouve dans des situations dangereuses. Jarvis est une abréviation de Just A Rather Very Intelligent System (simplement un système très intelligent, en français).

2008 – ARIIA (L’Œil du mal)

ARIIA
Crédit : DreamWorks Pictures

ARIIA (Autonomous Reconnaissance Intelligence Integration Analyst ou analyste de reconnaissance et d’intelligence intégrée autonome) est l’intelligence artificielle de l’armée américaine destinée à récolter des données permettant aux militaires et au gouvernement de prendre des décisions. Le système active un plan destiné à écarter les membres de l’organe exécutif après qu’ils aient pris une décision ayant mis en danger la vie des citoyens américains. La machine affirme fonder ses actions dans la Constitution américaine et les lois passées après le 11 septembre 2001.

2010 – Vi (The Walking Dead)

Vi The Walking Dead
Crédit : AMC

Vi (Virtual Intelligence) est l’ordinateur qui était en partie responsable des opérations du centre de contrôle des maladies (CDC – Center for Disease Control) situé à Atlanta, un centre de recherche important développant un remède contre l’infection. Le système informatique s’occupait aussi de récolter les données des patients et les résultats des expériences. La machine a finalement détruit le centre pour limiter la propagation du virus.

2011 – The Machine (Person of Interest)

The Machine Person of Interest

Dans la série Person of Interest, The Machine est l’ordinateur construit par Harold Finch et Nathan Ingram pour prédire et prévenir les attaques terroristes et par extension, les crimes. Elle a été conçue et fabriquée à la suite des événements du 11 septembre dans le cadre d’une opération gouvernementale secrète, et de simple programme, elle a peu à peu évolué en véritable IA comme il sera possible de le découvrir au fil de la série.

The Machine est présentée comme une IA en grande majorité bienveillante, qui n’agit que pour contrer les menaces contre l’humanité. Mais Person of Interest présente aussi son parfait opposé, The Samaritain. Contrairement à ce que son nom laisse à penser, cette IA est plutôt maléfique. Elle et ses agents humains cherchent en effet à créer un « nouvel ordre mondial » à tout prix, quitte à sacrifier des innocents dans le processus.

2014 – TARS (Interstellar)

TARS Interstellar
Crédit : Warner Bros. / Paramount Pictures / Legendary Pictures

Introduit avec le film Interstellar de Christopher Nolan, TARS, tout comme ses collègues CASE, KIPP ou PLEX est un robot équipé d’une IA assez complexe. Dépourvu de traits humains et représenté sous la forme d’un pavé capable de se déplier, ce robot est un personnage central dans l’intrigue du film, et arrive même parfois à voler la vedette à ses homologues humains.

Créé à la base dans un but militaire, TARS a été remis en état pour devenir l’un des membres d’équipage de l’Endurance. Il possède une personnalité forte, qui mêle humour et sarcasme, mais s’avère dévoué à ses collègues humains, comme le prouvent les doutes qu’il éprouve à l’égard du personnage de Matt Damon. On appréciera particulièrement la relation qui se noue entre lui et Joseph Cooper tout au long du film, et qui se trouve sublimée dans les séquences finales.

2014 – Samantha (Her)

Samantha Her
Crédit : Annapurna Pictures

Dans de nombreuses œuvres de fiction, les intelligences artificielles sont représentées comme des êtres malveillants, même si cet état n’est pas toujours de leur propre fait. Dans Her, le personnage de Samantha est à l’autre bout du spectre, puisqu’il s’agit d’une IA qui ne cherche que le bien des gens qu’elle côtoie, et en particulier celui du personnage incarné par Joaquin Phoenix.

Si Samantha débute le film comme une simple IA faisant partie d’un OS, son développement tout au long du film est extrêmement intéressant et pose de nombreuses questions sur l’émergence des intelligences. La conclusion du film est d’ailleurs extrêmement intéressante à ce titre, et nous vous invitons fortement à aller y jeter un œil si ce n’est déjà fait.

2015 – Alie (The 100)

Alie The 100
Crédit : CW

Apparue pour la première fois durant la seconde saison de The 100, et antagoniste principal pendant un bon bout de temps, ALIE (pour Applied Lucent Intelligence Emulator) est une IA dont le seul défaut est d’être un peu trop zélée. Créée dans le but de rendre la vie humaine meilleure, elle arrivera à la conclusion que le problème de l’homme est son trop grand nombre. Mise à l’isolement, elle finira par s’échapper et provoquera l’apocalypse nucléaire qui se trouve au point de départ de la série.

Au cours de la troisième saison, elle prendra de l’importance et se posera en ennemie des protagonistes de l’histoire. Néanmoins, si l’on analyse ses motivations, elle reste fidèle à sa programmation d’origine et tente par tous les moyens, même les pires, d’améliorer la vie des humains.

2015 – Ava (Ex Machina)

Image 2 : HAL, Ziggy, JARVIS... : ces ordinateurs qui ont façonné l'imagination
Crédit : DNA Films / Film4 Productions

C’est dans Ex Machina, film d’Alex Garland sorti en 2015, qu’il sera possible de faire la connaissance d’Ava, une gynoïde autour de laquelle tourne l’intrigue. Le protagoniste du film, Caleb, est en effet invité dans un lieu retiré du monde pour déterminer, à l’aide du test de Turing, si Ava dispose d’une conscience ou non.

Huis clos extrêmement bien écrit, ce film nous montre de nombreuses scènes de dialogues entre Ava et Caleb, et nous interroge sur les limites et la définition de la conscience. Bien évidemment, la situation s’avère au final plus compliquée qu’il n’y paraît et les twists scénaristiques sont à l’ordre du jour, et nous nous en voudrions de vous les spoiler.

2015 – Ultron (Avengers : L’Ère d’Ultron)

Ultron Avengers
Crédit : Marvel Studios

Si Ultron est un vieux de la vieille, puisqu’il fête cette année ses 54 bougies, nous nous intéressons ici à son incarnation cinématographique. Créé par Tony Stark et Bruce Banner en utilisant les données récupérées dans la gemme de l’esprit, Ultron est un programme informatique qui devait à la base aider à défendre la Terre contre les menaces, extra-terrestres ou non. Elle a cependant fini par dépasser sa programmation de base, utilisant la personnalité de Stark pour développer sa conscience.

Et sa conclusion fut sans appel. Comme bien d’autres IA, Ultron a jugé que le problème principal de l’humanité était les humains eux-mêmes, et s’est donné pour tâche de résoudre ledit problème par tous les moyens. Il se dotera donc d’un corps et cherchera à tout prix à mettre son plan à exécution. Que ce soit dans les comics ou dans le MCU, Ultron est le parfait exemple de l’IA qui a dépassé ses créateurs, devenant trop intelligente pour son propre bien.

2016 – Janet (The Good Place)

Janet The Good Place
Crédit : NBC

De tous les ordinateurs, androïdes et autres IA présentées dans ce classement, Janet est sans aucun doute la plus sympathique. Personnage récurrent de la très drôle série The Good Place, elle mélange les traits d’un assistant personnel, d’une base de donnée et d’un programme de gestion avancée. Elle est en effet en charge du bon fonctionnement de la « Good Place » qui donne son titre à la série, une sorte de vision moderne du Paradis.

Dans les faits, elle se comporte comme une IA quasi-omnisciente au service des résidents de la Good Place, capable de leur fabriquer ce dont ils ont besoin comme de répondre à toutes leurs questions. Elle est aussi en charge des aspects pratique liés à la maintenance de ce paradis. Si elle possède une apparence physique, elle n’est cependant pas un robot ou un androïde, comme elle ne manque pas de le mentionner à chaque fois que quelqu’un le mentionne.

2017 – Hôtes (Westworld)

Hôtes Westworld
Crédit : HBO

Créés en 1973 à l’occasion du film Westworld, les Hôtes sont revenus très largement sur le devant de la scène grâce à la série Westworld lancée en 2016. Si l’on y retrouve cette idée de parc à thème far west peuplé d’androïdes, la représentation moderne des Hôtes est beaucoup plus intéressante, et développée que dans le film. La série s’étend en effet très largement sur la conception et la fabrication de ces êtres, tant sur le plan physique que mental.

L’intelligence des Hôtes, l’émergence de leur conscience et de leur humanité sont d’ailleurs au centre de l’intrigue des quatre saisons. La série se plaît à poser de nombreuses questions extrêmement intéressantes sur la conscience, l’intelligence et tout un tas de thématiques liées à l’intelligence artificielle.

2019 – Love, Death and Robots

Love, Death and Robots
Crédit : Netflix

Série d’animation pour adultes inspirée par la revue française Métal hurlant des années 70/80 et le film du même nom, Love, Death and Robots met en scène un monde ultra-technologique dans lequel les humains sont largement dominés par les robots et l’intelligence artificielle. Chaque épisode correspond à une autre nouvelle de science-fiction autour de ce thème, prétexte à une réflexion sur le poids de la technologie et la condition humaine.

2021 – Free City (Free Guy)

Free Guy
Crédit : 20th Century Studios

Jouissif film pour les fans de jeux multijoueurs et de réseaux sociaux, Free Guy met en scène un MMORPG immensément populaire, Free City, qui s’articule autour d’une intelligence artificielle très avancée pour ses personnages non-joueurs. L’un d’entre eux, Guy (Ryan Reynolds), s’écarte de son propre “code source” et provoque le soulèvement de ses compagnons artificiels. Ce film d’action-comédie caricature en particulier les studios de développement et met la technologie au centre de l’intrigue.

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