ChatGPT inaugure une nouvelle fonctionnalité permettant de localiser où a été prise une photo. Cette fonctionnalité en apparence géniale, fait toutefois froid dans le dos.
Et si une simple photo, en apprence anodine permettait à une intelligence artificielle de localiser précisément où vous étiez ? C’est le jeu dangereux auquel se prêtent de nombreux internautes depuis l’arrivée des modèles o3 et o4-mini d’OpenAI. Une tendance qui peut s’avérer dangereuse, permettant de localiser parfois un peu trop facilement le lieu de prise d’une photo, pouvant être utilisée à mauvais escient.
Comment ChatGPT identifie les lieux à partir d’une image ?
Depuis qu’OpenAI a dévoilé ses nouveaux modèles o3 et o4-mini, dotés d’une compréhension avancée des images, les internautes explorent leurs capacités en allant parfois un peu trop loin selon la morale. Ces modèles d’IA générative ne se contentent pas de reconnaître ce qu’il y a sur une photo : elles en déduisent ce qui n’est pas immédiatement visible. Angle de prise, style architectural, détails typographiques… tout est exploité pour remonter jusqu’à un lieu précis.
Les images floues, inclinées ou partielles ne leur posent pas de problème majeur. Mieux (ou pire) encore, ces modèles n’ont pas besoin des données EXIF (les métadonnées des images) pour retrouver le lieu exact de prise de la photo. Une devanture de bar, un coin de rue ou même un menu suffisent à aiguiller l’algorithme.
Vous connaissez GeoGuessr ? Ce jeu permettant de localiser un lieu à partir d’une photo et tout de même, de solides connaissances en géographie … C’est exactement le concept qui est proposé ici, mais avec une IA qui fait le boulot à votre place.
Le Reverse Location Lookup, une fonction parfois dangereuse
Derrière ce gadget amusant se profile une réalité bien plus sérieuse. La possibilité de faire du “reverse location lookup” ouvre la porte à des usages abusifs. Rien n’empêche un inconnu de soumettre la photo d’une story Instagram ou d’un portrait pour tenter d’identifier le lieu — et, par ricochet, la personne. Une forme de doxxing automatisé, rendue accessible au grand public.
OpenAI affirme avoir mis en place des garde-fous pour éviter l’identification de personnes privées ou sensibles … Mais la prudence est de mise. Car même sans intention malveillante, ces nouvelles capacités remettent sur le devant de la scène la question brûlante : jusqu’où peut-on (ou doit-on) aller dans la reconnaissance contextuelle des images par l’IA ?
