Comparatif de kits watercooling

Introduction

Un an s’est écoulé depuis notre bref tour d’horizon des kits watercooling, mais depuis on ne peut pas dire que les nouveautés et plus encore les vraies innovations se soient bousculées. Sur le plan des performances, on ne peut plus attendre de gains exceptionnels du point de vue purement technique : bien sûr, quelques entreprises continuent leur lutte acharnée pour la quête du meilleur waterblock, mais d’une part le problème de départager équitablement ces waterblocks devient de plus en plus complexe vu la variance des performances suivant le circuit utilisé, et d’autre part en pratique les différences ne se jouent plus qu’à quelques dixième de degré avec les circuits et pompes habituellement utilisées. Dixièmes de degré qui pourront être complètement anéanti par une installation maladroite ou inappropriée. De ce point de vue, la sortie par Swiftech du Radbox il y a quelques mois, un dispositif à la simplicité affligeante mais qui permet tout simplement de refroidir le radiateur avec l’air extérieur et non l’air du boîtier, a certainement fait plus pour les performances finales que toutes les innovations apportés au waterblock Swiftech depuis sa première génération.


De même, d’autres composants comme les radiateurs n’ont plus progressés depuis très longtemps maintenant, faute de pouvoir faire mieux que ce qui est disponible actuellement.

Pour les constructeurs qui se consacrent d’origine à un tout autre domaine que le refroidissement, le watercooling reste une des voies privilégiées lors d’un processus de diversification, parce qu’il n’est pas très difficile de reprendre le kit d’un autre constructeur ou de mettre au point relativement rapidement un kit aux performances honnêtes. C’est bien sûr le cas pour Corsair, mais aussi Gigabyte et Coolermaster.

Enfin, il y a les quelques entreprises qui sont impliquées depuis le début dans le refroidissement liquide ou à changement de phase, et d’où proviennent les principales avancées. Cela concerne essentiellement Swiftech (avec l’intégration de Bill Adams, ancien testeur du site overclockers.com, dans la recherche et le développement), Asetek (annonce récente de la première pompe configurable via logiciel) et Innovatek (premier à proposer les pompes Eheim en 12 V, il était également assez en avance sur le plan des performances il y a quelques années) bien que inactif ces derniers temps.

Comment se comportent les dernières solutions des constructeurs dans la catégorie “kit watercooling à radiateur de 12 cm” ?

Coolermaster Aquagate Mini R-120

Deuxième génération de kit watercooling pour Coolermaster, le constructeur de boîtier poursuit dans sa logique d’accessibilité et de facilité d’installation, proposant un kit pré-installé et pré-rempli pour moins de 100 €.


Le kit

Caractéristiques
ElémentCoolermaster Aquagate Mini R120
TypeKit interne pré-assemblé et rempli
WaterblockBase + ailettes cuivre (7 x 8,5 x 2,3 cm)
RadiateurAluminium, 11 plaques (12 x 16 x 3,5 cm)
Ventilateur12 x 2,5 cm Coolermaster + potar
PompeIntégrée, 45 L/H, 9,6 W (80 000 H)
Sockets supportésA, 478, 603, 604, 754, LGA 775, 939, 940
TuyauxCaoutchouc, 2 x 30 cm, Ø 6,5/10 mm
Garantie2 ans
Accessoires fournisGrille de ventilateur, pâte thermique silicone, adaptateur mini-molex -> molex

L’Aquagate mini est disponible en deux versions, avec un radiateur pour ventilateur de 8 cm ou 12 cm. Cette taille s’étant vraiment répandue dans les boîtiers et le surcoût de cette version étant infime, il s’agit de la version la plus intéressante.


Waterblock

Entièrement en cuivre, le waterblock du kit présente la particularité d’être surmonté par la pompe. Il s’agit d’un modèle plat à ailettes, indémontable car scellé avec un joint en caoutchouc non remplaçable, le circuit étant également pré-rempli. Sa base circulaire correctement polie est un peu plus petite que le heatspreader (la plaque extérieure) surmontant désormais tous les processeurs de bureau d’AMD et d’Intel, et l’extrémité des coins n’est donc pas en contact mais cela ne pose aucun vrai problème.


Côté fixations, Coolermaster revendique une compatibilité vraiment totale, et fournie pour cela pas moins de cinq plaques de fixation différentes, à installer sur la base du waterblock puis à serrer contre la contre-plaque fournie, qui va elle prendre place de l’autre côté de la carte mère.


Radiateur

Le radiateur fourni d’origine est un modèle en aluminium à 11 plaques, espacées par un classique serpentin. Il mesure 12 cm x 16 cm x 3,5 cm et est doté de trous pour ventilateur des deux côtés, facilitant donc son installation indépendamment de l’aspect dégagé ou non de l’emplacement de 12 cm du boîtier. Bien sûr, la meilleure chose à faire au niveau du refroidissement est de monter le ventilateur afin qu’il aspire l’air de l’extérieur du boîtier pour refroidir le radiateur, quitte à modifier la direction du flux d’air dans le boîtier et introduire de l’air réchauffé par le radiateur. On note un espace d’environ 1,2 cm entre les trous de fixation du ventilateur et les ailettes, ce qui est bon du point de vue des pertes de charge et du rapport performances/silence (notamment via réduction de la zone morte sous le moteur du ventilateur).


Ventilateur

Bien évidemment d’origine Coolermaster, le ventilateur de 12 x 2,5 cm inclus est de fabrication moyenne, et dispose de spécifications officielles fantaisistes, avec un maximum de 107 cfm annoncés pour un maximum de 35,3 dBA. Sleeve bearing (ses performances se dégradant donc avec le temps), il est en tout cas livré avec une grille ainsi qu’un vrai potar. Celui-ci peut d’ailleurs s’installer sur une équerre PCI livrée. Il s’alimente en tout cas via une prise molex sur la carte mère, mais attention à ce que cette dernière soit suffisamment solide, car sa consommation atteint 6 W.

Coolermaster Aquagate Mini R-120 (suite)

Pompe / airtrap

Assemblée par-dessus le waterblock, la pompe est un de ces modèles à structure similaire à celle des ventilateurs axiaux, qui n’ont jamais été des modèles de performances ni de fiabilité. Son débit annoncé est de 45 L/H ce qui est très faible, tout comme doit l’être sa pression statique. Un des points faibles du kit malgré sa simplicité. Notez la présence d’un troisième embout bouché, sans doute celui par lequel s’est fait le remplissage.



A noter que le côté “pré-installé” de ce kit n’a pas que des avantages. En premier lieu, on pourra décrier les tuyaux qui même s’il disposent d’un diamètre interne de 6,5 mm, sont en caoutchouc assez peu souple, et surtout sont très courts : à peine 30 cm de longueur pour chacun des deux tuyaux, il est donc indispensable de vérifier au préalable la compatibilité de ce kit avec votre boîtier. Ensuite, oubliez toute possibilité d’évolution via rajout de waterblocks VGA, chipset ou disque dur, ou même remplacement des éléments existants, ce qui enlève une partie de l’intérêt du watercooling.

De même, le remplissage n’a visiblement pas été réalisé avec le meilleur soin puisque quelques bulles d’air subsistent dans le liquide. Au sujet de ce dernier, il est simplement dit qu’il s’agit d’un mélange antigel ce qui présuppose la présence de glycol, mais pas d’un agent inhibiteur de corrosion. On peut toutefois espérer que celui-ci est présent, car sinon l’oxydoréduction ne manquera pas de manger l’aliminium du radiateur dans ce circuit. Coolermaster garantie qu’aucun remplissage ne sera nécessaire pendant 2 ans, grâce aux tuyaux opaques réduisant l’évaporation très faible que l’on constate à long terme dans les kits watercooling.

Montage


L’assemblage nécessite donc le retrait complet de la carte mère. L’ensemble waterblock/pompe est particulièrement imposant mais passe heureusement sans trop de soucis sur la P5AD2-E Deluxe, grâce à la parfaite symétrie des 4 trous du socket LGA775. Il faudra toutefois veiller à avoir un espace suffisament dégagé autour du socket, le waterblock étant un peu plus long que l’écartement entre 2 trous du socket (mais un peu moins large). La fixation assure en tout cas un très bon maintien et une pression ajustable à l’aide des vis.


Une fois en fonctionnement, il est parfois possible d’entendre le bruit des bulles d’air qui circulent dans le circuit, ce qui est gênant.

Performances – Bilan

Bruyant à fond, l’Aquagate Mini-R120 est bien plus discret au minimum, mais la température monte alors trop pour un gros Prescott et un throttling prononcé s’active (25 %). Ce n’est donc pas bon, et aura du mal à trouver une justification pour ce kit, car s’il suffira à refroidir un processeur plus modeste et si son prix est très bas, certains ventirads haut de gamme font mieux.

Coolermaster Aquagate Mini R-120Notes sur 10
Fiabilité7
Intégration9
Performances6
Prix90 €

Innovatek R4S Single

L’allemand Innovatek qui nous avait proposé un superbe kit Premium XXS nous revient avec une nouvelle version de son kit pour radiateur de 12 cm, plus abordable et où le waterblock a simplement changé du XX-Flow pour l’Innovacool Rev.4. De quoi redonner encore de l’intérêt à ce kit ?


Le kit

Caractéristiques
ElémentInnovatek R4S Single
TypeKit interne
Waterblock

Innovacool rev.4 (cylindre cuivre + plastique)

RadiateurInnovaRADI, 14 plaques (14 x 17,5 x 4,5 cm)
Ventilateur12 x 2,5 cm Papst F/2GM (82 cfm / 38 dBA) + adaptateur 7 V
PompeInnovatek/Eheim HPPS +, 300 L/H (~ 2,05 m)
Sockets supportésFixations fournies : 478, 754, 939, 940
TuyauxSilicone, 2 m, Ø 8/10 mm
Garantie1 an
Accessoires fournisGrille de ventilateur, pâte thermique silicone, liquide anti-corrosion, coudes, kit anti-vibration pompe

Un des aspects importants de ce kit est que tous les éléments qu’il inclus sont relativement anciens et ont au minimum un an voir plus, ce qui souligne au passage ce que nous disions en introduction, car comme nous le verrons ses performances restent toujours d’actualité. Il s’agit d’un kit interne dans la plus pur tradition des kits de qualité tel qu’Innovatek et quelques autres constructeurs en ont toujours réalisés, consistant en l’association de plusieurs éléments références.

Waterblock

Remplaçant tardif du célèbre Innovacool rev.3, le rev.4 n’est autre que son évolution (plus petit et donc plus compatible et moins coûteux). Il s’agit donc d’un gros cylindre fileté en cuivre, que l’eau va contourner (embouts diamétralement opposés).


Au niveau des changements, on note le plaquage au nickel de la base et le remplacement du châssis carré en aluminium anodisé par un châssis en plastique, bien moins encombrant et coûteux. Un plastique assez spécial toutefois, très rigide et résistant aux acides et agents chimiques (excepté certains alcools). Les embouts sont toujours des Plug, Screw & Cool et on notera que si la base dispose d’une finition miroir rassurante, elle en fait loin d’être parfaite au niveau de la planéité (le seul critère important du point de vue du transfert thermique) et on distingue aisément les sillons laissés par la fraise. Le rev.4 mise donc sur les économies réalisées et un design peu restrictif pour la pompe.


Radiateur

Toujours aussi bien fini, le RADI 120 n’a pas changé, et on retrouve un radiateur en aluminium à 14 plaques, surmonté d’une petite jupe permettant la fixation d’un ventilateur de 12 cm de chaque côté. Vous remarquerez que les embouts sont pourtant tous les deux situés du même côté : contrairement au radiateur du kit Coolermaster, une séparation est en effet présente entre les deux embouts, obligeant l’eau à faire un U. Ce qui est bien sûr plus efficace, tout en étant un peu plus commode pour le branchement.


Plus encore, ce qui différencie ce radiateur est qu’il n’a aucune soudure : l’ensemble est obtenu à partir d’un seul bloc d’aluminium (d’où l’excellente finition), ce qui améliore la conduction et donc l’efficacité de refroidissement, mais aussi la résistance à la pression.

Ventilateur

Le Papst F/2GM est par défaut un ventilateur peu silencieux (38 dBA), mais Innovatek fournit un adaptateur molex qui présente l’astuce de réaliser une différence de potentiel non entre 12 V et la masse, mais entre le 12 V et le 5V, alimentant donc le ventilateur en 7 V. On aurait tout de même préféré la souplesse d’utilisation d’un bête potentiomètre.

Innovatek R4S Single (suite)

Pompe / airtrap

La HPPS Plus réalisée en collaboration avec Eheim est une nouvelle évolution de la Eheim 1046, après la HPPS. Toujours alimentée en 12 V (plus de câble d’alimentation à faire passer par une équerre PCI), elle est maintenant dotée de trois modes de fonctionnement suivant que vous préfériez privilégier le refroidissement ou le silence, le mode par défaut étant un compromis entre les deux. Elle dispose d’une consommation typique de 3 W et 5 W au maximum, mais dispose d’une hauteur de refoulement de 2,05 m (dans le mode standard), contre 1,2 m pour la 1046 et 1,5 m pour la 1048, ce qui montre bien l’orientation qu’a donné Innovatek à cette pompe d’origine destinée à l’aquariophilie, notamment grâce au circuit électronique qui la contrôle. Le débit reste pour sa part à 300 L/H, et forcé par une hélice et des roulements en céramique. Plus important : le circuit électronique contrôle en permanence la réaction de la pompe. Lors de l’utilisation d’un circuit restrictif, les paramètres comme la vitesse, la fréquence et l’intensité (électrique) seront ajustés de manière à rester au plus proche du débit théorique, contrairement à une pompe classique dont le débit sera bien plus atténué.


L’airtrap est toujours le même modèle, qui ne peut être installée que sur pompe Eheim 1046/1048/HPPS. Mais comme Innovatek propose par ailleurs de multiples airtraps différents, le constructeur ne propose toujours pas de pompe en intégrant entièrement un.

Montage

La fixation LGA775 est à passer sur le waterblock avant de raccorder les tuyaux. Elle s’avère facile à mettre en place, car directement dérivée de la fixation du ventirad Intel, avec 4 vis à presser dans les trous du socket. Elle ne nécessite donc pas de retourner la carte mère, mais en revanche la pression qu’elle exerce sur le waterblock n’est pas optimum : un simple levier permet d’exercer cette pression. On le retrouve sur la fixation pour Athlon 64, mais qui nécessite elle le remplacement de la structure en plastique noir du socket.


Le raccordement du tuyau sur les embouts et simple, mis à part l’absence (accidentelle) de l’embout d’aspiration de la pompe dans notre kit. La purge de l’air se fait de manière quasi-instantanée dès que le remplissage du circuit est terminé et que la pompe est amorcée. Sauf, comme toujours, pour le radiateur : il faut bien penser à le tourner et retourner de nombreuses fois, car les bulles d’air se coincent facilement dans les radiateurs à tubes plats, et ne partent pas toutes d’un coup.

Performances – Bilan

Le waterblock de ce kit, et son système de fixation à levier ne parviennent pas à tirer partit de la puissance des autres éléments, c’est fort dommage. Du coup, les performances ne sont “que” bonnes, et malgré une nuisance sonore discrète en 7V (bruyante en 12V), d’autres font mieux sur certains points, dont celui du rapport performances/bruit.

Innovatek R4S SingleNotes sur 10
Fiabilité9
Intégration7
Performances7
Prix190 €

Thermaltake Tribe

Toujours fidèle à son concept de cadence effrénée de sortie de nouveau produits, Thermaltake annonce le Tribe, sa nouvelle watercase (kit externe) remplaçant l’Aquarius III et ne ressemblant pas à une rocket ou une enceinte colonne esseulée…


Le kit

Caractéristiques
ElémentThermaltake Tribe
TypeKit externe (watercase) – 32 x 22,5 x 16,5 cm
WaterblockType Maze 1, base cuivre + couvercle plexy
Radiateur10 tubes cuivre + ailettes en aluminium (13 x 15,5 x 3,5 cm)
Ventilateur12 x 2,5 cm Thermaltake (1300 rpm – 2800 rpm) + potar
Pompe90 L/H, 4,8 W (50 000 H)
Sockets supportésA, 478, 754, LGA 775, 939, 940
TuyauxSilicone, 2 x 1,5 m, Ø 6/8 mm
Garantie1 an
Accessoires fournisPâte thermique silicone, liquide UV anti-corrosion, pissette, équerre PCI

Les intérêts d’une watercase sont évidents : d’une part elle permet de simplifier l’installation d’un kit watercooling puisqu’il n’y a plus que le raccordement avec le waterblock qui est nécessaire, sans pour autant obliger le recours à des éléments peu performants. De plus, ces unités résolvent le problème de trouver une place pour chaque élément dans le boîtier, ainsi que de la manière d’arriver à refroidir le radiateur avec de l’air extérieur et non du boîtier, sans dégrader le refroidissement de ce dernier.

Waterblock

Le waterblock du kit est de qualité, du moins face aux anciennes productions de Thermaltake, puisqu’on retrouve ici un dérivé de Maze 1. Ce design datant des débuts du watercooling et du waterblock DangerDen du même nom, consiste en un serpentin de forte largeur parcourant le cuivre de la base. L’arrivée comme la sortie d’eau ne se fait donc que sur une extrémité de l’échangeur, et ce design a au moins l’avantage d’être très facile à usiner et de donner des résultats non ridicules avec un haut débit d’eau. Le couvercle en plexiglas est maintenu par 4 vis, un joint torique assurant l’étanchéité. A noter tout de même la présence d’une grosse LED bleue… Bonne nouvelle, la surface en contact avec le processeur est assez plane.


Watercase

Tous les autres éléments se trouvent donc dans la watercase. Entièrement en aluminium noir grillagé (ce qui permet clairement de voir l’intérieur), elle surprend par sa non-optimisation de place. Plus des 3/4 de l’espace reste inoccupé, et on se demande pourquoi Thermaltake n’en profite pour inclure des éléments plus volumineux et performants (le radiateur par exemple), ou bien pour diminuer la taille de l’ensemble. Sans doute que cela ne serait alors pas assez impressionnant…

Radiateur

Le radiateur est donc un modèle destiné à recevoir un seul ventilateur de 12 cm, c’est d’ailleurs ce qui justifie la présence de ce kit dans ce comparatif. C’est le premier de ce comparatif à ne pas utiliser des plaques mais de classiques tubes en cuivre sertis par des ailettes en aluminium, concept que l’on retrouve notamment dans bon nombre de radiateurs de systèmes à changement de phase (réfrigérateurs par exemple), pour leur résistance à la pression. Même s’il est difficile de faire une comparaison rigoureuse entre ces deux types de radiateur, ceux utilisant des plaques obtiennent en général de meilleures performances en pratique. On dénombre 10 passes du tube sur la longueur du radiateur, réparties sur deux épaisseurs.


Ventilateur

Le ventilateur fourni est donc un modèle de 12 x 2,5 cm, transparent. Bien sûr, là encore Thermaltake n’a pu s’empêcher d’agrémenter la chose de LED bleues et UV. Il est positionné en position avant, entre le radiateur et la grille avant. Ce qui est regrettable : en déplaçant le couple radiateur/ventilateur au milieu de cette watercase et en utilisant des parois bien moins ajourées, il aurait été possible de réduire « gratuitement » la nuisance sonore perçue. Un peu comme l’a fait Antec sur son P180, en éloignant au maximum les ventilateurs des prises d’air avant, et en multipliant les angles droit. La vitesse de rotation de ce ventilateur est ajustable au moyen d’un potentiomètre situé en position arrière, variant entre 1300 rpm et 2800 rpm. Détail amusant, une grille est présente au devant de ce ventilateur, ce qui est purement inutile vu que la façade du Tribe est elle-même une grille.

Thermaltake Tribe (suite)

Pompe / airtrap

Ces deux éléments sont distinctement séparés dans le Tribe. La pompe est un modèle 12 V de 4,8 W, non documenté. Il s’agit pourtant du modèle utilisé sur la quasi-totalité des autres kits du constructeur, qui débite donc 90 L/H à vide et dispose d’une espérance de vie de 50 000 heures. Ce qui reste faible, même si on ne connaît pas sa hauteur de refoulement (peut-être le critère le plus important). Comme ce kit manquait un peu de gaîté, on y trouve également une nouvelle LED bleue.


Le réservoir/airtrap fait également parti des éléments recyclés. Il s’agit tout simplement d’un récipient allongé dont l’arrivée d’eau se fait par un embout situé tout en haut, alors que l’eau est aspirée par un embout situé en bas, permettant ainsi d’emprisonner les bulles d’air. En PVC noir translucide, il est muni d’une jauge. Il n’est suspendu que par le haut au moyen d’une simple plaque métallique, ce qui entraîne un certain jeu : clairement, on est loin ici du niveau de qualité de fabrication des produits allemands en la matière.

A noter pourtant que les embouts sont de type Plug, Screw & Cool, comme ceux d’Innovatek. Ils ne sont toutefois pas autobloquants et le transport d’un boîtier surmonté du Tribe doit se faire tel quel, sous peine de devoir purger puis re-remplir tout le circuit.

Un tuyau fluo et une solution réactifs aux UV sont fournis. Cette solution est également anti-gel et anti-rouille, bien que l’oxydoréduction ne puisse avoir lieu dans ce circuit.

Montage

Le raccordement des tuyaux est facile, puisque seuls deux sont à relier à chaque embout (watercase et waterblock) : il suffit de les enfoncer puis de visser par-dessus la terminaison. Ne pas oublier bien sûr le braquet PCI. Celui-ci dispose par ailleurs d’un connecteur 12 V à relier au Tribe, pour son alimentation, qui est donc indexée sur l’alimentation du PC : plus de soucis de PC allumé sans le système de refroidissement.


En revanche, la fixation du waterblock nécessite le démontage de la carte mère pour tous les socket (sauf le A). L’ouverture de la watercase est également indispensable pour le montage, puisque Thermaltake n’a, à notre grande surprise, pas prévu que l’on puisse accéder directement au bouchon du réservoir. Comptez la bagatelle de 16 têtes de vis à main à retirer pour y accéder, nécessitant d’ailleurs un tournevis plat pour être desserrées la première fois ! Le remplissage est d’ailleurs pénible, car le goulot du réservoir est assez petit et sous-élevé : un entonnoir s’avère indispensable.


Performances – Bilan

Le potentiomètre permettant d’ajuster la vitesse de rotation du ventilateur était malheureusement inopérant sur notre kit, sauf à de très rares instants, et jamais plus d’une seconde de suite. Afin de pouvoir tester le kit dans une configuration silencieuse, nous avons donc branché un Fanmate 1 sur le connecteur du ventilateur, car à 12 V le ventilateur se révèle insupportable. En 5V, le silence est donc là, mais on est assez distrait par les gargouillements de la pompe, un bruit d’eau un peu pénible à la longue.

Le faible écart de performances entre le ventilateur au minimum et au maximum, couplé à la forte température de l’eau dans ce circuit, montre bien l’inefficacité de l’échangeur à air, qui résulte surtout de la pompe ! Inadaptée pour un tel circuit, le débit qu’elle parvient à créer est bien trop faible. Le Tribe est donc clairement au final un mauvais produit.

Thermaltake TribeNotes sur 10
Fiabilité8
Intégration10
Performances4
Prix?

Gigabyte 3D Galaxy CS

Gigabyte poursuit sa diversification, qui, surprise, ne donne pas lieu qu’à des produits inintéressants ou repris de A à Z d’autres produits. Le constructeur a pu nous faire parvenir son tout premier kit watercooling que nous avions pu observer à l’occasion du CeBIT.


Le kit

Le 3D Galaxy CS apparaît comme un solide kit interne, avec tout de même certaines spécificités, voir bizarreries.

Caractéristiques
ElémentGigabyte 3D Galaxy CS
TypeKit interne / externe (radiateur)
WaterblockType Koolance Exos, base cuivre + couvercle plexy
RadiateurAluminium, 11 plaques (12,5 x 19,7 x 6,4 cm)
Ventilateurs12 x 2,5 cm, 19 – 39 dBA (1200 – 2600 rpm) + potar
9 x 2 cm, 19 dBA (2000 rpm)
Pompe400 L/H, 6 W (70 000 H, pas crédible)
Sockets supportés478, 754, LGA 775, 939, 940
TuyauxPVC, 2 m, Ø 11,5/16,5 mm
Garantie1 an
Accessoires fournisPâte thermique silicone, liquide anti-corrosion, équerre PCI

Waterblock

Le design du waterblock rappel à certains égards les modèles de Koolance, avec cette idée de multiples mini-picots en cuivre. Ils produisent une bonne surface d’échange, mais surtout “cassent” le flux de manière à le rendre turbulent, sans représenter une grosse perte de charge. A ce niveau, on notera l’inclinaison des embouts qui ne sont pas à 90° mais assez proches de l’horizontale, ce qui se traduit directement pas une baisse des pertes de charge et donc un meilleur débit. Mais aussi, probablement, par une difficulté supplémentaire pour relier les tuyaux une fois ce waterblock monté dans le boîtier. On notera que contrairement à ce que l’on observe d’habitude les embouts font partie intégrante du couvercle en plexiglas, ce qui présuppose une moins grande fiabilité (la bague sur laquelle se fait le serrage est d’ailleurs légèrement ébréchée) et l’utilisation de classiques colliers de serrage. A noter que ce waterblock est surmonté d’une plaque de fixation métallique, sur laquelle viendront prendre appui les attaches.


Radiateur

Le radiateur en aluminium est si proche du modèle inclus dans le Coolermaster Aquagate Mini R-120 que l’on soupçonne le même constructeur. Même finition, même nombre de passes (11). Une différence toutefois : alors que le modèle de Coolermaster présente des embouts d’arrivée et de sortie opposés, ceux du Gigabyte sont au même niveau, l’eau étant forcée d’effectuer un U, plus efficace. Les embouts sont d’ailleurs de même type que ceux du waterblock, de simples tubes disposant d’une bague un peu plus large.


Ventilateur

Grande originalité, le ventilateur de ce kit est associé d’origine au radiateur, et surtout, monté de manière à aspirer l’air au travers des ailettes (et non expulser). Ce choix explique la présence de ce châssis faisant officie d’une jupe, puisqu’un tel montage oblige une obturation totale des arrivées d’air parasites qui viendront court-circuiter le passage au travers du radiateur, le ventilateur étant écarté de ce dernier de quelques millimètres. A la clef, on peut espérer une légère diminution du niveau de bruit, les performances restant inchangées ou légèrement en retrait.

En revanche, de par l’épaisseur et le volume atteint par l’ensemble, son installation sera difficile à l’intérieur d’un boîtier classique : Gigabyte a donc prévu de l’installer à l’extérieur, et c’est ce qui explique la finition de cette jupe. Par contre, seul une disposition est possible : celle qui utilise l’air du boîtier pour refroidir le radiateur. Fatale erreur ! Certes, il n’est pas impossible de retourner le radiateur pour le fixer au boîtier par les trous de la grille avant, mais le radiateur devient alors inesthétique, et l’air réchauffé par le radiateur est cette fois transmis au boîtier. Alors que justement, l’intérêt de sortir le radiateur aurait pu être de ne pas transmettre cet air au boîtier (bien qu’un emplacement pour ventilateur de 12 cm soit alors condamné). Dommage…

Pompe / airtrap

Assez volumineux, l’ensemble pompe/airtrap est indissociable. Il associe une pompe centrifuge 12 V de 400 L/H à roulements en céramique, à un réservoir transparent de 7,2 x 7,5 x 9,5 cm (hors embout). On remarquera la présence d’un petit tube blanc flottable, maintenu sur une tige : il s’agit d’un indicateur de niveau, qui déclenchera simplement une protection lorsque le niveau de liquide sera anormalement bas dans le réservoir et que la pompe sera sur le point de tourner à vide. On note également une sonde de température, non exploitable malheureusement, mais permettant de rajouter une seconde protection contre une température anormalement élevée. Egalement présente, deux LED bleues.


Par protection, il faut simplement entendre l’extinction directe et sans appel de l’alimentation de la carte mère après 4 secondes d’alarme sonore et lumineuse : la pompe n’est reliée qu’à une prise molex (pour assurer son alimentation), et à un connecteur venant s’intercaler entre la prise “Power_switch” et les pins correspondantes de la carte mère. On aurait évidemment préféré un système plus flexible et utile, la plupart des cartes mères étant munies d’une protection contre une température excessive du processeur.

Gigabyte 3D Galaxy CS (suite)

Tuyau, électronique, autre ventilateur

Un mot concernant les tuyaux, qui disposent du plus gros diamètre de ce comparatif (11,5/16,5 mm). En PVC, ils restent relativement flexibles, et ne viendront donc pas présenter une résistance excessive sur la pompe (engendrant plus de bruit et moins de débit). Bon point. Ils sont par ailleurs réactifs aux UV, et fournis avec une solution anti-gel et anti-corrosion. Il est également parlé de la réduction des impuretés et d’une meilleure dispersion de la chaleur…


La prise molex du ventilateur du radiateur est destinée à être reliée à un petit boîtier, lui-même relié à l’équerre PCI : un potar s’y trouve et permet d’ajuster la vitesse de rotation du ventilateur.

Enfin, grosse surprise, Gigabyte a également inclus dans son kit un ventilateur de 9 cm, destiné à prendre place directement sur le waterblock ! Le but n’est évidemment pas de refroidir ce dernier, car ce n’est absolument pas rôle et il ne servirait strictement a rien. Mais plutôt de combler un des défauts indéniable du watercooling sur le plan des performances : souvent, le fait de retirer le ventirad CPU et de diminuer la ventilation du boîtier (bien moins difficile dès lors) entraîne une élévation importante de la température des MOS-FET de l’étage d’alimentation du processeur, sur la carte mère. Certes, ils sont capables de supporter de hautes températures mais ils restent en contact avec le PCB de la carte mère, et le potentiel d’overclocking d’un processeur peut parfois être limité par un mauvais refroidissement de ces MOSFET.

Toutefois, ce problème ne devient généralement problématique que dans les boîtiers où toute ventilation est coupée, et il y a un contresens fondamental dans l’action de remplacer le ventirad processeur par un kit watercooling, pour ensuite venir rajouter tout de même un ventilateur au même endroit. Même silencieux (2000 rpm et 19 dBA revendiqués), certains dissipateur et processeurs pourraient se satisfaire de cette seule ventilation, et la multiplication des sources de bruit et de ventilation est l’antithèse du watercooling. En fait, la vraie solution élégante à ce problème, aurait été de fournir un waterblock pour les MOS-FET.

Montage

Le montage des tuyaux sur chaque élément est facile, et les colliers de serrage sont particulièrement simples à installer : serrer-les pour les faire glisser jusqu’à la bague de chaque embout, puis lâcher les. Revers de la médaille : ils ne serrent pas grand-chose et n’assurent donc pas une bonne sécurité, même si nous n’avons pas rencontré de problèmes de fuites au cours de nos tests.



La fixation processeur est assez dur, et dans le cas du LGA775 une structure est à installer sur les trous du Socket, permettant de maintenir ensuite le waterblock à l’aide de deux tiges, un peu comme une fixation Socket 478. Attention, le support métallique venant s’installer sur le waterblock ne peut être utilisé dans toutes les directions, car dans 2 configurations sur 4 les embouts viendraient empêcher la fixation des tiges. Tiges qui imposent une fixation très dur, mais efficace.

La purge de l’air est raisonnablement rapide, et là encore il sera important de bien retourner le radiateur plusieurs fois.

Performances – Bilan

Le ventilateur installé sur le waterblock est raisonnablement silencieux, mais pas inaudible. En revanche, son impact est spectaculaire sur notre AW8-Max qui dispose de sondes de températures au niveau de chacun des 4 blocs de l’étage d’alimentation du processeur : la température de chacun d’eux baisse en effet de 40°C à 50°C ! Bien sûr, l’écart dans un boîtier correctement ventilé sera bien plus faible, et même en dépassant les 100°C (avec tous les autres kits donc), la stabilité du système n’a jamais posée problème. Mais concernant la durée de vie à long terme d’un processeur overclocké refroidi par watercooling, et monté dans un boîtier peu ou pas ventilé, le refroidissement actif des MOSFET est quelque chose à considérer, surtout vu la gourmandise des Prescott !

Gigabyte 3D Galaxy CSNotes sur 10
Fiabilité6
Intégration7
Performances9
Prix~ 120 €

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Asetek Waterchill KT03AT-12VS

Le danois aux kits watercooling de qualité, variés et disponibles a récemment fait l’annonce d’un nouveau type de pompe, dont les caractéristiques seraient consultables en temps réel sur port USB. Cette pompe remplaçant le modèle précédent dans tous les kits du constructeurs, nous ne pouvions passer à côté.


Le kit

Caractéristiques
ElémentAsetek Waterchill KT03AT-12VS
TypeKit interne
WaterblockAntartica (HPDC), mini-canaux cuivre + dual outlets
RadiateurBlack Ice Pro, 12 plaques cuivre (13,3 x 15,7 x 2,5 cm)
Ventilateur12 x 3,8 cm Sunon (83 cfm / 34 dBA) + contrôle
Pompe900 L/H (1,5 m), 7 W
Sockets supportés478, 754, 939, 940 (adaptateur LGA775 en option)
TuyauxPVC Tubclair, 3 m, Ø 8/10 mm
Garantie2 ans
Accessoires fournisPâte thermique silicone, 2 sondes de température, Water Wetter, Y

Mis à part la pompe, les autres éléments de ce kit n’ont pas évolués depuis plus d’un an et notre dernier comparatif.

Waterblock

A commencer par le waterblock, l’efficace Antartica. Dérivé des waterblocks à mini-canaux, et plus particulièrement du LRWW de Cathar, il repose tout d’abord sur la technique d’impact de jet, obtenue par rétrécissement de l’arrivée centrale en un trou fin et oblong. La pression et la vitesse obtenus se traduisent par un flux turbulent et un meilleur échange thermique. Ensuite, les 8 mini-canaux de 1 mm de largeur permettent d’obtenir une bonne surface mouillée moyennant des pertes de charge très importantes. Les deux zones mortes sont toujours présentes, et on peut également avoir des doutes sur l’efficacité et la répartition de l’eau dans les 2 voir 4 canaux extérieurs (les plus éloignés du centre), vu la largeur du trou oblong comparativement au diamètre de l’embout du centre.


Le couvercle intègre directement les fixations au socket, et il faut donc se procurer un autre modèle pour rendre le kit compatible avec le LGA775. Bien sûr, les fixations Plug & Cool sont toujours de la partie, et c’est d’ailleurs le premier kit de ce nouveau comparatif à en intégrer.

Radiateur

Le radiateur est toujours un Black Ice Pro (HWLabs), modèle en laiton et ailettes en cuivre. Il dispose de 12 plaques et d’une structure en U. Il autorise également la fixation du ventilateur des deux côtés, et on apprécie son faible volume (épaisseur et longueur), qui facilite vraiment son intégration au sein de divers boîtiers, le pourtour de l’emplacement du ventilateur de 12 cm n’étant pas toujours très dégagé.


Ventilateur

Le modèle de 12 cm retenu par Asetek reste l’imposant Sunon, qui présente l’avantage de voir son épaisseur monter à 3,8 cm (contre 2,5 cm habituellement), autorisant des pâles plus inclinées et donc un meilleur rapport débit/bruit. Certes, cela réduit une bonne part de l’avantage lié à l’utilisation d’un radiateur fin comme le Black Ice Pro, mais vous pourrez toujours choisir d’utiliser en lieu et place du Sunon le ventilateur de 12 cm monté d’origine sur votre boîtier, en cas d’incompatibilité. Notez qu’un montage en push-pull (radiateur pris en sandwitch par deux ventilateurs) est envisageable, bien qu’en pratique le gain en performance reste assez faible à la vue des inconvénients (bruit augmenté, taille de l’ensemble dans le boîtier). S’alimentant directement via la pompe (prise molex sans le troisième fil d’indication de la vitesse), sa vitesse de rotation peut être ajustée comme nous allons le voir.

Pompe / airtrap

Le nouveau couple pompe/réservoir d’Asetek est impressionnant à plus d’un titre. D’abord par sa taille et son volume imposant, la forme de son réservoir n’étant pas sans rappeler le sac jugulaire d’un pélican…


Techniquement tout d’abord, nous avons droit à une pompe de marque inconnue, dont le modèle standard (celui fourni dans ce kit) débite un imposant 900 L/H, avec une hauteur de refoulement moins impressionnante de 1,5 m. Elle s’encastre dans un réservoir qui paraît volumineux, mais ses parois latérales n’ayant qu’un rôle esthétique, sa contenance réelle est assez faible (ce qui est plutôt une bonne chose, évitant une trop grande inertie thermique qui peut être à l’origine de mauvaises interprétations). Ce qui distingue cette pompe, c’est toutefois la présence de nombreux connecteurs à l’arrière. Le premier étant la grosse prise molex : c’est une première pour Asetek qui s’affranchit donc des modèles Hydor nécessitant d’être reliés au 230 V. Les gains sont évidents : souplesse d’utilisation et simplicité d’installation, même si Asetek fournissait un relais pour synchroniser le démarrage du PC avec la pompe.

Asetek Waterchill KT03AT-12VS (suite)

Juste au-dessus, on note la présence de deux connecteurs molex pour ventilateurs, le boîtier de contrôle inclus dans les précédents waterchill ayant disparu. Mais également un connecteur USB (4 pins) : c’est via cette prise que la pompe sera directement reliée à un connecteur USB de la carte mère, et pourra donc être suivie. Plus haut, on trouve enfin le connecteur nécessaire au contrôle d’un afficheur LCD (optionnel), ainsi que de deux sondes de température (fournies) et d’une LED (optionnelle).


Les possesseurs de Windows XP pourront ensuite installer un logiciel leur permettant le monitorage des températures des deux sondes (valeurs minimum, moyenne, maximum et actuelle), de la vitesse de rotation des ventilateurs reliés, et moins important, de la tension d’alimentation du module (12 V). Un graphe mélangeant température et vitesse de rotation représente l’évolution des valeurs. Du côté des réglages, il est possible d’ajuster la vitesse de rotation des ventilateurs (en %), la vitesse de rotation de la pompe (uniquement sur le modèle Extreme malheureusement), ainsi que le contraste et la luminosité de l’éventuel afficheur LCD connecté. Enfin, il est également possible de gérer la transparence de ce logiciel, et les valeurs relevées apparaissent dans la barre des tâches.

Au final, cette nouveauté est donc très intéressante puisque permettant enfin d’ajuster finement la vitesse de rotation du ventilateur (bruyant en 12 V) mais aussi de contrôler la température de divers éléments (pas encore de l’eau malheureusement, sauf modification) afin d’en mesurer l’impact. C’est donc une vraie avancée, et on regrettera que l’ajustement de la vitesse de rotation de la pompe soit réservé au modèle Extreme. Et aussi que la pompe retenue dispose d’un gros débit à vide mais d’une puissance relativement faible en comparaison, ce qui n’est pas judicieux vu le waterblock inclus dans ce kit (et dans tous les autres kits d’Asetek d’ailleurs).

Montage


Le waterblock Antartica connaît toujours quelques problèmes de compatibilité, car sa base est trop grande et ne présente pas de partie sur-élevée pour le contact avec le processeur. Du coup, les petits condensateurs entourant le Socket 775 de l’Abit AW8 gênent dans certains cas. Heureusement, dans les 4 dispositions possibles pour le waterblock, au moins une est compatible, de justesse. Pour savoir si votre waterblock est bien en contact, il suffit de l’installer sur ses fixations, carte mère à l’horizontale, jusqu’à ce qu’il touche le processeur. En le retirant, il doit avoir l’empreinte du heatspreader nettement dessinée via un dépôt de pâte thermique.



Avec la version standard de la pompe incluse dans ce kit, l’installation du logiciel de monitorage USB n’autorise donc pas l’ajustement de la vitesse de rotation de la pompe. Par contre, le simple fait de lancer ce logiciel provoque très clairement une petite diminution de cette vitesse de rotation (a priori à 3000 rpm, la vitesse grisée sur le logiciel), qui s’entend très bien puisque la pompe se révèle bruyante. Cela montre bien au passage, que la limitation est purement logicielle et surtout marketing et rien d’autre. Pour le reste, le montage est très rapide et les embouts efficaces, à partir du moment où vous enfoncez bien le tuyau à fond (2 temps) dans chaque embout. Heureusement d’ailleurs, car pour une raison obscure notre alimentation refusait catégoriquement de fonctionner lors du raccordement d’une seule pompe, nous obligeant donc à réaliser le remplissage de chaque kit en même temps que le démarrage du PC, sans avoir pu contrôler les éventuelles fuites au préalable (heureusement absentes).

Performances – Bilan

Les performances sont très bonnes, et une à environ 6 V le Sunon se révèle silencieux. Malheureusement, ce qui grève ce kit, c’est la pompe. Pas son système de monitorage USB, très bien pensé même si limité sur la version standard de la pompe incluse dans ce kit. Mais ses performances intrinsèques. Elle se révèle bruyante, et vibre beaucoup, même posé sur de la mousse. L’explication est simple : une pompe à très haut débit et faible puissance est la dernière des choses à installer avec un waterblock qui se révèle aussi restrictif que l’Antartica. Du coup la pompe est loin de son débit théorique, force, n’est pas à l’aise. Résultat, elle fait bien plus de bruit que le ventilateur en 6 V, et ce kit n’est donc jamais silencieux. Pourquoi ne pas avoir opté pour une pompe à débit bien plus faible, mais de plus forte puissante, qui aurait de plus durée bien plus longtemps à long terme ? Ou au moins permis de réduire suffisamment son débit via logiciel ? La réponse doit se trouver quelque part chez Asetek, mais en attendant ce kit est à réserver aux overclockers.

Asetek Waterchill KT03AT-12VSNotes sur 10
Fiabilité8
Intégration7
Performances8
Prix165 €

Swiftech H20-120 Rev.3a

Troisième génération de kit Swiftech à passer entre nos mains, les changements depuis les anciennes versions ont été conséquents, et méritaient plus que jamais que nous nous y intéressions. Pour mémoire, Swiftech a été un des tout premier à se lancer dans le watercooling, et ce kit est le résultat de très nombreux changements, améliorations et études.


Le kit

Caractéristiques
ElémentSwiftech H20-120 Rev.3a
TypeKit interne
WaterblockMCW6000, 281 pins cuivre + couvercle cuivre
RadiateurBlack Ice Pro, 12 plaques en laiton (13,3 x 15,7 x 2,5 cm)
Ventilateur12 x 2,5 cm Delta (72,4 cfm / 34 dBA) + adaptateur 7V ?
PompeLaing MCP350, 350 L/H (4 m), 10 W
Sockets supportésTous, suivant waterblock acheté
TuyauxPVC, 1,5 m, Ø 10/12,5 mm
Garantie1 an
Accessoires fournisPâte thermique silicone, HydrX, Radbox, Coolsleeves

Kit interne à éléments séparés, nous l’attendons bien sûr au tournant pour savoir si la facilité d’installation, principal point faible des précédents kits Swiftech, a été améliorée. Il ne s’agit pas seulement ici de s’adresser aux débutants : il n’y aucun plaisir particulier à passer deux fois plus de temps et d’efforts à monter son kit que nécessaire, que l’on soit ou non passionné par le watercooling. Surtout en comparaison avec la quasi-totalité des kits concurrents.

Waterblock

Là encore, le waterblock n’a pas changé depuis notre dernier comparatif, et reste le MCW6000. Ce n’est pas un mal puisque sa conception reste excellente : entièrement en cuivre, sa base et son couvercle son brasés et il est testé à 1,7 bar pour s’assurer de l’étanchéité. Comme sur l’Antartica, la base est tirée d’un seul bloc de cuivre et dispose de 281 picots cylindriques, destinés à obtenir un flux turbulent et une surface mouillée plus importante. L’arrivée d’eau se fait directement au centre, et un mur l’empêche de rejoindre directement l’embout de sortie, l’obligeant à partir d’abord en direction opposée, afin d’éviter de créer une zone morte.


Le modèle de test reçu n’était pas peint, mais les versions actuelles sont disponibles dans certains cas avec un MCW6000 peint en noir. A l’exception bien sûr de la base, qui fait toujours l’objet d’une institution chez Swiftech, avec une planéité annoncée à 0,0013 mm ! La base est toutefois également brillante, ce qui est relativement récent chez Swiftech (bien que ne changeant r pas grand-chose aux performances). En revanche, on déplore une certaine oxydation et décoloration du cuivre sur cette base, visible sur les deux modèles obtenus en test : il est dommage que Swiftech ne s’applique pas à protéger cette base entre la fin de sa fabrication et son installation finale sur le processeur.


Petite nouveauté, bien agréable : désormais, le tuyau est installé et serré sur chaque waterblock de ce kit, et muni du Coolsleeve (spirale entourant le tuyau et empêchant son pincement). Le constructeur se serait-il décidé à nous simplifier la vie ?

Radiateur

Depuis longtemps, Swiftech fait ici confiance à HWLabs et à son Black Ice Pro pour le radiateur de ce kit, et c’est encore le cas aujourd’hui. Seul changement ici, la peinture bleu et les embouts Plug & Cool CT-Joint, assemblés d’origine avec du téflon. Mais ce n’est pas tout, puisque non seulement les tuyaux sont là encore prémontés, mais également le ventilateur et le Radbox !


De quoi s’agit t’il ? D’une simple pièce métallique facilitant l’installation du radiateur à l’extérieur du boîtier. Nous l’avons dit, il est très important de refroidir le radiateur avec l’air ambiant, et non l’air du boîtier. Ceux qui en étaient conscients avaient la possibilité, sur un kit classique, d’inverser le ventilateur pour qu’il aspire l’air extérieur et le souffle sur le radiateur. Seul problème : l’air ainsi réchauffé par le radiateur se retrouvait ensuite dans le boîtier, ce qui n’est pas la meilleure solution. Le Radbox permet de fixer le couple radiateur/ventilateur à l’extérieur de la tour, et plus encore d’introduire un espace indispensable entre l’arrière du boîtier et le ventilateur. Ainsi, l’air aspiré par le ventilateur sera l’air extérieur, et une fois réchauffé par le radiateur il restera à l’extérieur.

Certes, les plus attentifs auront remarqués que la partie du Radbox en contact avec le boîtier n’est pourtant pas hermétique, puisque quelques trous oblongs sont présents. Ils sont nécessaires pour la fixation du Radbox sur la tour. Transmettraient-ils la chaleur de la tour au ventilateur du radiateur, situé à quelques centimètres ? Non, car ils sont relativement petits, et l’espacement avec le ventilateur du radiateur reste suffisant à partir du moment ou un ventilateur d’extraction n’est pas installé à l’intérieur du boîtier (ce qui sera de toute façon inutile vu la restriction que représente le Radbox). Au pire, il est possible de les boucher à l’aide d’une quelconque bande adhésive.


Par ailleurs, l’avantage de ces trous est qu’ils permettent l’installation de ce kit sur n’importe quel boîtier doté d’un emplacement arrière pour ventilateur de 12 cm, mais aussi de 9,2 ou 8 cm ! Bien sûr, il est alors recommandé de disposer d’un second emplacement d’extraction de la chaleur dans le boîtier, bien que maintenant que la chaleur du processeur (voir aussi de la carte graphique et du chipset suivant le kit) soit retirée, les besoin en extraction soient largement diminués. N’oubliez pas non plus qu’en plaçant le ventilateur à l’extérieur de la tour, ses nuisances sonores seront moins amorties, même si la partie arrière du boîtier est généralement assez éloignée de l’utilisateur, et entourés d’autres surfaces.

Ventilateur

La marque retenu par Swiftech pour le ventilateur de ce kit est un classique du constructeur, et un hommage aux overclockers : Delta. Le modèle fourni est annoncé à 72,4 cfm pour 34 dBA (2100 rpm), ce qui est un peu plus silencieux que le modèle équipant le fameux MC462. Enorme manque en revanche, aucun variateur de tension n’est livré dans le kit ! Certes, il dispose d’une fiche molex et pourra la plupart des cas être régulé avec Speedfan, mais cette absence reste surprenante.

Swiftech H20-120 Rev.3a (suite)

Pompe / airtrap

L’association de la pompe et de l’airtrap dans une unité pouvant être fixée dans une baie 5″1/4 n’est pas nouvelle : déjà sur les précédents kits, était t’il possible de visser le système de vannes, ou l’ensemble vanne/pompe, dans une baie. C’est à peu près le seul point commun entre le nouvel ensemble et l’ancien, avec même ici l’arrivée d’une structure en acier un peu plus esthétique et pratique.



Du côté de la pompe, après la Sicce Idra de 1200 L/H puis la Laing MCP600 de 700 L/H, ce nouveau kit intègre toujours une Laing, mais le modèle MCP350. Bien plus petite, au design cubique atypique, elle débite encore moins puisqu’on parle désormais d’environ 350 L/H (400 L/H à 13,2 V). La baisse de débit suivant les versions est donc impressionnante, et pourtant les performances ne sont pas sacrifiées : la particularité de cette MCP350 est en effet de disposer d’une hauteur de refoulement de 4 m ! Si le débit diminue, la pression maximale augmente donc, et cette pompe est très certainement bien plus performante qu’une Eheim 1048 (600 L/H) par exemple dans ce circuit H20-120, assez peu restrictif. De quoi gagner quelques dixièmes avec le MCW6000. Plus intéressant, cette pompe est réellement très discrète et ne vibre pratiquement pas. Vous noterez au passage qu’elle est d’ailleurs fixée au châssis en acier au moyen de deux vis, intercalées avec des œillets en caoutchouc souple.


Depuis un an, Swiftech a enfin abandonné (à contre-cœur) son système de vannes pour un réservoir/airtrap classique. Gabe Rounchon, son fondateur, en prônait l’intérêt, permettant de monter le kit dans une tour sans avoir à tester l’étanchéité au préalable. Très sincèrement, le remplacement de ce système par ce réservoir n’apporte que des bonnes choses, simplifiant drastiquement le remplissage, et augmentant au passage légèrement les performances via réduction des pertes de charge. Le gain est de 0.01°C/W dans ce kit, ce qui est équivalent à ce qui avait été obtenu via révision du design couvercle du waterblock ! Rigide (polyéthylène), ce réservoir assez grand et allongé permet de piéger les bulles d’air dans la partie supérieure, la partie inférieure étant reliée à l’embout d’aspiration de la pompe. Par contre, le bouchon de remplissage n’est pas vraiment surélevé sur ce modèle, et ne coïncide pas exactement avec un coin : l’élimination de toutes les bulles d’air n’est donc pas vraiment facilité.

Montage

Ici, c’est la claque. Globalement, il manque à ce kit quelques centimètres d’un tuyau de diamètre interne légèrement plus petit que le tuyau utilisé partout ailleurs, afin de faire la jonction entre un tuyau du radiateur et un tuyau du waterblock. Si vous n’en disposez pas, il faudra alors simplement retirer un des tuyaux pré-installés sur un de ces deux éléments. Les deux autres connections à faire se réalisent sur l’ensemble pompe/réservoir, avec un simple collier de serrage classique (en acier et à visser avec un tournevis plat) pour assurer l’étanchéité. Et… c’est tout ! Plus de grande pince à sortir pour serrer les colliers, plus de vaseline à utiliser pour faciliter l’insertion des tuyaux dans les embouts, plus besoin d’enrouler la spirale interminable autour de chaque tuyau ! Mieux : le remplissage est similaire à celui d’autres kits : plus de vannes incompréhensibles à appréhender, et plus besoin d’aspirer le liquide à la force de ses poumons pour amorcer le système ! Swiftech propose désormais un kit aussi facile à monter que les autres, la fiabilité en plus. Joli retournement de situation.


Une reproche toutefois : de part sa forme très allongée (car prenant place dans une baie 5″1/4), le réservoir reste un airtrape de moyenne qualité. En effet, comme l’embout de remplissage n’est pas surélevé, l’air ne s’y échappe pas facilement et il faudra passer plus de temps pour purger l’air du système. La fixation LGA775 est moyenne, et il faudra forcer beaucoup arriver à visser les écrous de terminaison des vis, une fois les ressorts installés au-dessus du waterblock. Une des solutions consiste donc à se passer des ressorts et d’ajuster finement le serrage de chaque écrou, mais il faut alors faire très attention à répartir équitablement la pression. Dans tous les cas, il est nécessaire de retourner la carte mère (la fixation est de même type pour Athlon 64). Ne pas oublier non plus de passer la plaque de fixation sur le waterblock avant de relier les tuyaux aux autres éléments…

Performances – Bilan

Le manuel et le descriptif du kit parlent d’un adaptateur 7 V, introuvable dans notre cas. Nous avons donc utilisé un FanMate 1. En 5 V, ce kit se révèle tout simplement inaudible, et à ce stade la mesure au sonomètre est surtout légèrement pollué par le seul autre élément ventilé, l’alimentation. Un silence de cathédrale donc, pour des performances qui sont déjà très bonnes. Et qui deviennent excellentes une fois le ventilateur alimenté en 12 V, même si le kit devient alors bruyant, sans être insupportable pour un overclocker… Si l’on ajoute à cela toutes les autres qualités de ce kit (radbox, intégration de la pompe et du radiateur, fiabilité, évolutivité), nous tenons le kit qui rassemble le plus d’atouts, et qui est à cet égard le vainqueur de ce comparatif !

Swiftech H20-120 Rev.3aNotes sur 10
Fiabilité9
Intégration9
Performances9
Prix180 € sans waterblock (+40 €)

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Performances

Tous ces kits ont été une nouvelle fois testés hors boîtier, afin de mieux contrôler les paramètres comme la température, mieux distinguer la nuisance sonore qu’ils dégagent, et isoler leurs performances dans l’absolu. Que faut-il savoir pour en extrapoler les performances en pratique ? En fait, tout dépend du kit et de la manière de le monter, et c’est une raison de plus qui nous a poussés à faire ce choix. Les kits comme le Thermaltake Tribe et le Swiftech H20-120 (avec Radbox) auront les mêmes performances et la même nuisance sonore, puisque le couple radiateur/ventilateur est complètement extériorisé dans les deux cas. En revanche, les autres kits verront tous leurs performances dégradées, à moins de placer le ventilateur du radiateur de manière à ce qu’il aspire l’air de l’extérieur et non du boîtier. Ce qui n’est pas le fonctionnement prévu à l’origine par certains de ces kits (Gigabyte notamment), et ce qui n’est pas forcément possible si par exemple votre boîtier ne dispose que d’un seul et unique emplacement pour ventilateur de 12 cm, sous peine de voir la température interne fortement augmenter (plus assez d’évacuation).

Côté processeur, nous avons utilisé un “simple” Pentium 4 570, non overclocké et alimenté en 1,4 V réel. Cela a largement suffit à départager les kits, sans devoir exclure les moins bons pour cause de trop haute température. De plus, avec la présence du heatspreader surmontant le core des Athlon 64, ces derniers disposent désormais d’une surface de contact avec le waterblock similaire à celle des Pentium 4. Côté carte mère, après beaucoup de problèmes liés aux automatismes de l’Asus P5AD2-E Deluxe, nous avons optés pour l’Abit AW8-Max qui s’est remarquablement mieux comportée à de nombreux points de vue, présentant en outre l’avantage d’embarquer une sonde de température au niveau de chacun des 4 blocs de l’étage de l’alimentation du processeur, le logiciel µGuru permettant par ailleurs d’ajuster à la volée la tension et la fréquence CPU. Cette carte demeure en outre dénuée de ventilateurs, comme tous les autres éléments de la configuration à l’exception de l’alimentation, discrète et éloignée.


Les mesures au sonomètre ont été réalisées à 20 cm de la carte mère, le couple radiateur/ventilateur et la pompe étant toujours placés au même endroit. La température du processeur renvoyée par µGuru a été comparée à celle obtenue en plaçant une sonde externe au plus près du processeur : cette dernière renvoie une valeur environ 7°C moins élevée, ce qui nous autorise à penser que la calibration de µGuru et de la carte mère est correcte. Tous les kits ont été montés deux fois, la meilleure valeur étant retenue (écart moyen de 1°C entre les deux montages). A chaque fois, deux sessions de Burn P6 étaient lancées, ainsi que Throttle Watch afin de vérifier la mise en place du mécanisme de protection des Pentium 4 (effectif dans certains cas, voir plus bas). Le tout jusqu’à ce que l’équilibre soit obtenu (entre 20 minutes et une heure suivant les kits et la quantité d’eau dans le circuit). Enfin, tous les kits ont été remplis avec de l’eau déminéralisée et ont utilisés la même pâte thermique silicone.

Notez que nous avons utilisé pour référence en ventirad le couple Sonic Tower + Papst 4412 F/2GL, un couple discret et environ 1°C plus performant que le Thermalright XP-120. “Ventil. max” correspond à la performance obtenu en alimentant le ventilateur du radiateur au maximum, soit 12V dans tous les cas, alors “Ventil. min” est la valeur obtenue en réduisant au maximum permis par chaque kit la vitesse du ventilateur (5V, 6V ou 7V suivant le cas).

Configuration de test :

  • Pentium 4 570J, 1,4 V (dissipation totale du CPU estimée à 111 W)
  • Abit AW8-Max
  • Corsair 2 x 512 Mo PC5400
  • GeForce 6200 TC
  • Samsung SP1614C 160 Go AAM activé
  • Coolermaster Realpower 450 W


A noter que le ralentissement du processeur lisse quelque peu les performances en faisant paraître un peu moins pires les moins bons kits. Il s’activait dès le dépassement d’environ 65°C, donc dans le cas du Tribe (environ 25 % en 12V et 50 % en 5V), de l’Aquagate (25 % à ventilation minimum), et du Sonic Tower (5 %).

Passons maintenant à la nuisance sonore. Pour plus de lisibilité nous avons conservée la hiérarchie obtenue ci-dessus. Ici aussi, les meilleurs kits (les plus silencieux) sont ceux qui ont la barre la moins élevée.


Notez que tous les kits en-dessous de 40 dBA se font très discrets mais que les extrapolations en-dessous de cette barre doivent être faites prudemment, puisqu’on se rapproche alors du bruit de fond dans les conditions de test (alimentation ventilée). Ainsi, au minimum le bruit de pompe du kit Coolermaster est plus audible et gênant que le kit Swiftech, réellement silencieux.

Bilan

Le Coolermaster Aquagate Mini R-120 et le Tribe de Thermaltake sont les deux kits à éviter. Contrairement à ce qu’affiche le graphe de performances, ils se révèleront dans bien des cas supérieurs à un ventirad classique qui n’utilise que l’air du boîtier pour se refroidir, alors que le Tribe comme l’Aquagate peuvent être montés de manière à être refroidis par l’air extérieur. Mais cela ne suffit pas, et un kit watercooling se doit d’être plus performant dans l’absolu qu’un ventirad à nuisance sonore équivalente, sa résistance thermique doit être inférieure. C’est sa seule raison d’être. Nous avons ainsi toujours du mal à saisir l’intérêt de ces kits watercooling d’entrée de gamme, qui se veulent initiatiques et simples mais restent en retrait par rapport à un ventirad performant, qui sera en outre toujours moins onéreux.

Des quatre kits restants, tous intéressants, le R4S Single est le plus décevant. Cette déception vient de l’immobilisme d’Innovatek, qui nous sert un waterblock dépassé, et une fixation à levier qui ne permet pas d’assurer une pression suffisante, notamment sur Socket 775. Du coup, les performances ne rendent pas honneur à l’excellente pompe et au très bon radiateur ; or, s’il faut commencer à chercher quelle fixation utiliser à la place de celle fournie d’origine, nous ne saisissons plus l’intérêt d’opter pour un kit complet.

La pompe du kit Asetek impressionne, et c’est la première fois qu’un kit propose une telle gestion de tous les paramètres : températures, vitesse de rotation de chaque ventilateur… mais malheureusement pas la vitesse de la pompe sur la version standard, du moins pas en-dessous du réglage par défaut du logiciel. C’est là que le bas blesse : la pompe est inadaptée aux restrictions du waterblock Antartica (dont une bonne part pourraient être corrigées via une légère révision du couvercle, que l’on est en droit d’attendre après plus d’un an…), et se révèle bruyante et très vibrante dans tous les cas. A réserver aux overclockers donc. En tout cas, la gestion par USB des paramètres du kit est réellement une grosse avancée, peut-être la plus significative à l’usage de tout ce que nous avons pu voir dans cet article. Dommage.


Restent deux kits aux excellentes performances, et capables en plus de perdre un peu de performances pour atteindre un silence bon voir remarquable : le Swiftech H20-120 rev.3a, et, surprise, le Gigabyte 3D Galaxy CS. En performances pures, ventilateur à fond, le Gigabyte s’administre même la première place ! Impressionnant, tout comme la nuisance sonore dégagée, qui est supérieure à celle du kit Swiftech. Un tout petit peu plus performant à nuisance sonore équivalente, ce dernier présente en outre l’avantage de pouvoir atteindre un silence plus grand grâce à l’excellente pompe et l’absence de ventilateur MOSFET, mais moyennant l’utilisation d’un FanMate 1 pour alimenter le ventilateur en 5 V.

Le kit de Swiftech creuse plus significativement l’écart sur les autres plans : le dispositif de serrage utilisé est bien plus fiable, et la pompe sera plus à même d’encaisser la charge de waterblocks supplémentaires, nombreux à être disponibles par ailleurs alors que Gigabyte n’a pas encore annoncé son waterblock pour carte graphique (qui devrait cependant arriver prochainement). De plus, l’ensemble pompe/réservoir de Swiftech est le seul à s’installer proprement dans une baie 5″1/4, alors que chez Gigabyte il faut se débrouiller pour fixer la chose quelque part, au fond du boîtier. Enfin, la présence du radbox permet de refroidir le radiateur avec l’air extérieur au boîtier, et de laisser l’air réchauffé à l’extérieur. En plus de permettre l’installation du radiateur sur un boîtier muni d’un emplacement de seulement 8 cm. Alors que chez Gigabyte, le radiateur a été prévu pour utiliser l’air chaud du boîtier : comptez dans ce cas une grosse chute de performances comparativement au Swiftech. Bien sûr, il n’est pas impossible de retourner le radiateur, mais alors ce sont les composants du boîtier qui souffriront de cette arrivée d’air chaud. Reste à Gigabyte l’argument du ventilateur MOSFET, valable uniquement pour les boîtiers non ou mal ventilés et avec un processeur très gourmand (type Prescott overclocké), sur le long terme. Plus intéressant, le kit de Gigabyte risque d’être bien moins cher que celui de Swiftech, puisque sans confirmation officielle, on parle aujourd’hui d’un prix avoisinant les 120 €.

Conclusion

L’excellente performance du kit Gigabyte face à une référence et un vétéran du watercooling, ne peut provenir que d’un seul élément : le radiateur. En utilisant un modèle un peu plus long, un peu plus large, mais surtout plus épais, Gigabyte tire pleinement profit de la liberté qu’il s’est donné au niveau des dimensions de cet élément, puisqu’il est relégué à l’extérieur du boîtier. De plus, la présence d’une jupe fait ici merveille, et il n’y a aucun doute que sa présence contribue également aux excellentes performances de l’échangeur à air de ce kit. Swiftech dispose pour sa part d’une excellente pompe, d’un waterblock très performant et assez peu coûteux, mais à côté de cela, en reste au classique Black Ice Pro avec un ventilateur accolé, sans jupe. C’est bien, mais il est possible de faire beaucoup mieux et c’est donc aujourd’hui le point faible de ce kit, d’autant que le radbox permet beaucoup plus de liberté dans la taille de cet élément qu’auparavant.


De manière générale, la mise en perspective de ce comparatif avec les précédents fait ressortir l’arrêt très net des efforts des constructeurs pour améliorer le waterblock, longtemps considéré à tort comme la seule pièce d’importance. Une pièce dont on ne peut plus tirer que quelques dixièmes de degrés de moins au plus haut niveau, et qui n’a presque aucun impact sur le bruit, la facilité d’installation, l’évolutivité, etc. Quel élément en a profité ? De tout évidence, la pompe. La plupart des kits utilisaient auparavant des modèles d’aquariophilie, nécessitant le raccordement au 230 V ce qui occasionnait d’une part le risque de démarrer son PC sans la pompe, et d’autre part le problème de faire passer proprement le câble d’alimentation en-dehors du boîtier, ce dont très peu de constructeurs se souciaient en pratique. Cette fois, tous les kits testés utilisent enfin des pompes 12 V. Mieux : les pompes dédiées aux watercooling sont nées, avec soit la revalorisation de l’importance de la pression face au débit tout en conservant une taille modeste (Laing MCP350 du kit Swiftech, HPPS Plus de Eheim/Innovatek), soit la gestion de la vitesse de rotation des différents éléments (y compris de la pompe, dans certains cas) et des températures (pompe intégrée d’Asetek).

Dernier constat. Il y a encore quelques années, l’avantage du watercooling sur les ventirads était de pouvoir déplacer l’emplacement de l’échangeur à air (le radiateur) dans le boîtier, afin qu’il puisse être plus gros et donc plus performant. Cet avantage a aujourd’hui fondu : les ventirads ont poursuivis leur développement et, comme c’était prévisible, atteignent aujourd’hui la taille des ventilateurs de 12 cm. Même si certains kits watercooling intègrent des radiateurs de 2 x 12 cm, ils restent encore minoritaires, et une partie de l’avance en pratique des kits sur les ventirads provient de la facilité d’utiliser l’air extérieur pour refroidir le radiateur d’un kit watercooling, contrairement aux ventirads. Mais les airtraps sont de plus en plus fréquents dans les boîtiers, et annulent donc encore cet avantage, peu à peu. Tout ceci explique la bonne tenue des ventirads actuels qui ont réellement fait d’énormes progrès, et qui ne sont pas ridicules face aux kits malgré l’augmentation considérable de la dissipation des processeurs grand public que l’on a observée récemment. Comme en témoigne la bonne performance du couple Sonic Tower + Papst F/2GL dans nos résultats, et même si les kits watercooling gardent une longueur d’avance en matière de performances et de bruit, sans parler de leurs autres avantages. L’avenir va être des plus intéressants à suivre…

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