Google progresse dans le développement de ses propres processeurs pour serveurs

La production de masse de puces Arm “Marple” ou “Cypress”, conçues sur le processus 5 nm, pourrait débuter dès 2024. Les premiers serveurs équipés de ces processeurs entreraient en service l’année suivante, en 2025. Un succès à la hauteur des SoC Tensor des Pixels ?

Google a intégré ses propres SoC dans les smartphones Pixel, et l’entreprise américaine a bien l’intention d’étendre les puces made by Google à d’autres dispositifs ; la firme envisagerait aussi des processeurs pour Chromebooks. Selon The Information, Google aurait également fait des progrès majeurs dans le développement de puces pour centres de données.

Image 1 : Google progresse dans le développement de ses propres processeurs pour serveurs
© Google

Google a recours à des processeurs Tensor Processing Unit pour ses centres de données depuis 2015. Ce sont des ASIC (application-specific integrated circuit) conçus pour l’apprentissage automatique. Les TPU de Google en sont actuellement à la quatrième génération. En revanche, pour soutenir ses serveurs, l’entreprise fait toujours appel à des CPU et des GPU tiers, dont les EPYC d’AMD.

Du côté des smartphones, la dernière puce en date est le SoC Tensor G2 (GS201). Il associe des cœurs Arm Cortex à un GPU Mali-G710 MP7. Ce SoC de deuxième génération est gravé par Samsung en 5 nm. Il équipe les Pixel 7 Pro et Pixel 7.

Plan A : Cypress ; Plan B : Maple

Pour les serveurs, les ingénieurs de Google auraient mis au point deux puces Arm basées sur le processus 5 nm. Précisons que les équipes de R&D de la firme sont, depuis mars 2021, sous la direction d’Uri Frank. L’individu a officié pendant plus d’une vingtaine d’années chez Intel. Uri Frank a été directeur du développement des produits et vice-président du groupe d’ingénierie de conception, entre autres fonctions. L’équipe de Google Israël aurait développé un SoC Cypress ; un autre équipe, un SoC Maple. Cypress serait la priorité, Maple l’alternative.

La publication ne donne pas de détails sur ces processeurs. Elle stipule simplement que la production de masse pourrait débuter en 2024, pour un déploiement de nouveaux systèmes alimentés par ces puces en 2025. L’une des sources de The Information rapporte que Google a mis les bouchées doubles pour rattraper son retard sur Amazon. L’entreprise de Jeff Bezos possède en effet ses propres processeurs Graviton depuis 2018. Ces puces propulsent certains serveurs AWS (Amazon Web Services).

Google utilise une IA pour concevoir des puces électroniques

Pour être complet, sachez qu’en 2020, une rumeur suggérait que Microsoft travaillait aussi sur des SoC Arm développés en interne pour les serveurs. Bref, cette décennie marquera peut-être la fin de l’hégémonie des processeurs x86 au sein des centres de données et l’émancipation des géants du web, qui deviendraient moins dépendants d’Intel ou d’AMD.

Source : The Information via Tom’s Hardware US

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