Hogwarts Legacy : histoire, performances, moteur, tout savoir sur l’open-world de Harry Potter

Après de nombreux épisodes Lego, Harry Potter, la saga culte imaginée par J.K Rowling, a trouvé un nouvel aboutissement dans Hogwarts Legacy : L’Héritage de Poudlard. Ce jeu, développé par Avalanche Software, vous transpose dans la peau d’un apprenti sorcier (ou sorcière), doté d’un pouvoir ancestral capable de détruire le monde. Il n’appartient qu’à vous de l’utiliser pour faire le bien, ou semer le chaos dans les enceintes de Poudlard et ses environs.

Le titre se déroule des centaines d’années avant les aventures du sorcier le plus célèbre de la littérature, à savoir Harry Potter. Dans ce RPG vous pouvez donner libre court à vos fantaisies en choisissant votre maison de sorcier et en explorant Poudlard et les régions qui l’entourent dans un open-world féerique.

Développé par Avalanche Software, un vétéran de l’industrie responsable de l’adaptation de la plupart des licences Disney depuis 15 ans (Chicken Little, Bienvenue chez les Robinson, Volt star malgré lui, Toy Story 3, Cars 2, Disney Infinity…) et édité par Warner Bros. Interactive, Hogwarts Legacy est sorti le 10 février 2023 sur PC (Steam et Epic Games Store), PS5 et Xbox Series. Le jeu est également sorti le 4 avril sur PS4 et Xbox One, puis le 14 novembre 2023 sur Nintendo Switch.

Il est le fruit de plus de quatre ans de développement autour d’une colossale équipe, avec un projet qui s’est entamé dès novembre 2017 et que l’on intitulait alors “Harry Potter RPG”. Retardé par deux fois, sa première bande-annonce officielle fut la plus rapide à atteindre 10 millions de vues sur la chaîne YouTube de PlayStation. Brandissez votre baguette et montez sur votre balais, il est temps de vous partager tout ce qu’il y a à savoir sur ce titre !

Hogwarts Legacy : un monde ouvert

Vous voilà projeté en 1890, alors que l’école de sorcellerie de Poudlard jouit d’une formidable réputation à travers la contrée depuis près de 900 ans. Et c’est votre jour de chance : vous voilà accepté en son sein et même directement propulsé en cinquième année du cursus scolaire. Au terme d’une intense séance de personnalisation de votre avatar, dont vous modifiez l’apparence et les capacités à loisir, vous découvrez aussi à quel point l’époque est troublée et la maison Poudlard plus déterminante que jamais : une révolution gobeline gronde au-delà des murs, menée par le scélérat Ranrok qui entend bien détruire les sorciers.

Pour cela, il désire maîtriser une forme de sort tout particulier, la magie ancienne, qui semble intimement liée à votre propre personnage. Vos premiers pas dans l’école de sorcellerie ne sont que les prémices d’une grande épopée à travers toute la contrée, qui vont vous mener à travers tous les lieux familiers des Potterheads. Le Château de Poudlard est particulièrement choyé et vous pourrez enfin exaucer le souhait le plus cher de tous les fans de la saga de JK Rowling : déambuler librement de la bibliothèque aux salles communes, parcourir les serres du cours d’Herbologie ou encore arpenter la volière ou les cuisines.

Car c’est bien la force principale de Hogwarts Legacy : conçu comme un open-world dans la veine d’un Elden Ring ou d’un The Legend of Zelda: Breath of the Wild, vous êtes parfaitement libre de vos mouvements et vous faites progresser votre personnage et ses capacités dans la grande tradition des RPG. Les décors du château grouillent en particulier de vie et sont le théâtre de mille interactions au détour de chaque corridor. Difficile de résister à la tentation de récupérer toutes les pages du Guide des Sorciers ou encore de dénicher le moindre passage secret.

Pedigree littéraire oblige, Hogwarts Legacy est aussi un jeu à la narration dense, qui fourmille de personnages haut en couleurs que vous découvrez au fil des quêtes principales et annexes. Une profonde connaissance de l’univers bâti par JK Rowling n’est pas nécessaire, mais elle devient d’autant plus savoureuse pour mieux comprendre les inévitables références. Baguette en main, vous êtes aussi plongé dans un titre aux combats intenses. Il vous incombe de maîtriser les sorts, de les combiner dans des enchaînements ou encore de découvrir les points faibles de vos ennemis et d’utiliser à bon escient les plantes et les potions que vous aurez appris à préparer. Autre particularité, Hogwarts Legacy vous laisse librement choisir votre inclinaison morale, en choisissant notamment d’apprendre ou non les Sortilèges Impardonnables et ainsi d’influencer l’issue de l’histoire.

Quelle est la durée de vie de Hogwarts Legacy ?

Monde ouvert et action-RPG oblige, Hogwarts Legacy est un jeu qui se goûte à votre propre rythme. Comptez 25 à 30 heures si vous le traversez tête baissée pour n’accomplir que les objectifs principaux et au moins une vingtaine d’heures supplémentaires si vous essayez d’accomplir les quêtes annexes. Celles-ci sont particulièrement savoureuses et vous aurez tort de vous en priver, elles participent à étoffer l’univers et à vous faire découvrir de nouveaux personnages, des élèves plus ou moins attachants aux marchands du village de Pré-au-Lard, en passant par des affrontements avec un bestiaire plus varié.

Il y a ensuite évidemment l’envie de repartir d’un nouveau pied et de créer un personnage fondamentalement différent de celui que vous avez incarné durant votre premier périple. Hogwarts Legacy est par ailleurs bien équilibré et accessible. Vous avez le choix parmi quatre niveaux de difficulté (Histoire, Facile, Normal et Difficile), sans “gap” majeur au cours de l’épopée. Tous les types de publics devraient alors y trouver leur compte, qu’ils soient des joueurs aguerris aux RPG en open-world ou de vrais novices qui commencent à se passionner pour la saga.

Quelle est la configuration minimale pour y jouer ?

Sur PC, selon Avalanche Software, la configuration minimale s’articule autour d’un processeur Intel Core i5-6600, d’une Nvidia GeForce GTX 980 et de 16 Go de mémoire vive. L’éditeur recommande toutefois une GeForce RTX 2060 et un processeur Intel Core i7-6700 pour être plus à l’aise et gagner en niveau graphique. C’est d’ailleurs l’un des points forts de Hogwarts Legacy : l’univers fourmille de détails et les textures sont très riches, il serait dommage de vous en priver.

Si vous désirez jouer dans une définition 1440p, nous vous recommandons toutefois de disposer au moins d’une RTX 2080 Ti ou d’une Radeon RX 6800 XT. Pour profiter du mode 4K UHD, Avalanche Software évoque même une indispensable GeForce RTX 3090 ou une Radeon RX 7900 XT. Dans tous les cas, vous aurez besoin de 85 Go d’espace de stockage sur votre PC. Là encore, vous avez intérêt à l’installer sur un SSD et non un classique disque dur à plateaux.

Concernant les versions PS5 et Xbox Series X, ce n’est pas moins de cinq modes d’affichages distincts qui sont proposés ! On retrouve ainsi les classiques modes Fidélité (1728p à 30 FPS), Fidélité avec Ray Tracing (1440p à 30 FPS) et Performance (1440p à 60 FPS), avec également un mode Équilibré (1728p à 40 FPS pour les téléviseurs HDMI 2.1 compatible VRR et 120 Hz) et High Framerate (1080p pour une fréquence entre 60 et 90 FPS). Sur Xbox Series S, seuls les modes Performance, Fidélité et Équilibré sont accessibles.

Sur Xbox One et PS4, on se concentre logiquement du 30 FPS, mais avec une résolution qui diffère. Effectivement, la Xbox One classique propose simplement de la 720p, tandis que la One X opte pour de la 1440p. Du côté de Sony, on reste sur de la 900p pour la PlayStation 4 de base, et de la 1080p sur PS4 Pro.

Pour ce qui est de la version Nintendo Switch à paraitre le 14 novembre, Avalanche Software n’a pas encore communiqué quant aux performances et à la résolution que nous sommes en droit d’attendre. En revanche, les développeurs ont récemment partagés les premiers visuels de cette version !

On y découvre logiquement des textures moins lisses et des environnements moins nets, en plus d’un rendu des visages bien moins précis. Nintendo à également partagé un trailer in-game pour fêter la sortie prochaine du jeu. Malheureusement, sur Switch, le jeu est impacté par la multiplication des temps de chargement. Preuve que la console de Nintendo commence à montrer ses limites.

Quels sont les meilleurs réglages pour optimiser Hogwarts Legacy ?

Jeu de rôle en monde ouvert oblige, Hogwarts Legacy se plie à toute configuration et profite de nombreux paramètres à personnaliser qui vont sublimer ou au contraire limiter le rendu de son environnement et des personnages qui l’habitent. Il exploite le moteur 3D Unreal Engine 4, que vous pouvez librement configurer à travers les options d’affichage du jeu.

Si vous disposez d’une configuration un peu limitée, voici nos recommandations en matière de réglages visuels :

• Type de mise à l’échelle : Nvidia DLSS ou AMD FSR 2
• Mode de mise à l’échelle : Nvidia DLSS Auto ou AMD FSR 2
• Génération des images : Activé (si compatible)
• Nvidia Reflex Low Latency : Activé (si compatible)
• VSync : Désactivé
• Fréquence d’images : Non plafonné
• Qualité des effets : Élevée
• Qualité des matériaux : Élevée
• Qualité du brouillard : Moyenne
• Qualité du ciel : Moyenne
• Qualité de la végétation Moyenne
• Qualité post-traitement : Élevée
• Qualité des ombres : Moyenne
• Qualité des textures : Élevée
• Qualité de l’affichage à distance : Moyenne
• Qualité des personnages : Élevée
• Reflets ray-tracing : Désactivé
• Ombres ray-tracing : Désactivé
• Qualité de l’occlusion ambiante ray-tracing : Désactivé

Comme vous le constatez, Hogwarts Legacy supporte les dernières technologies en matière de ray-tracing et de super-sampling (AMD FSR, Nvidia DLSS et Intel XeSS) qui jouent un rôle primordial dans le nombre d’images par seconde que vous obtenez au final.

Quelles sont les performances de Hogwarts Legacy ?

Nos confrères de TechPowerUp ont réalisé des benchmarks détaillés de Hogwarts Legacy, autour d’un grand nombre de configurations.

En définition Full HD (1920 x 1080 pixels), la GeForce RTX 4090 surclasse évidemment le rendu et atteint 179 IPS sans effet complémentaire activé (ray-tracing ou upscaling). Son prédécesseur direct, la GeForce RTX 3090 atteint 117,7 IPS. Avec la RTX 3080, on tutoie les 100,4 IPS en moyenne. Les RTX 3070 et RTX 2080 Ti sont dans un mouchoir de poche, à 81,5 et 81 IPS respectivement. Du côté d’AMD, la Radeon RX 6900 XT atteint 104,5 IPS et la RX 6800 XT est juste en-dessous, à 99,4 IPS. La plus abordable RX 6700 XT de 12 Go atteint 72,1 IPS en moyenne. Parmi les cartes en-dessous de 60 images par seconde dans cette définition, on peut compter la Radeon RX 6600 XT (59,4 IPS), la RX 5700 XT (55,2 IPS), la RTX 3060 12 Go (52,7 IPS) et la RTX 3050 (35,9 IPS).

En 1440p (2560 x 1440 pixels), seules les RTX 4090 (131,7 IPS), RX 7900 XTX (112,9 IPS) et RTX 4080 (109,5 IPS) dépassent les cent images par seconde. La GeForce RTX 3080 caracole à 72,2 images par seconde et la Radeon RX 6700 XT à 51,2 images par seconde. Dans une définition 4K UHD, seule les GeForce RTX 4090 (71,5 IPS) et Radeon RX 7900 XTX (60,8 IPS) dépassent la barre des 60 images par seconde. Dans cette définition et en l’état, le jeu est injouable avec la quasi-totalité des autres cartes du marché, y compris la GeForce RTX 3070 (28,6 IPS) ou même RTX 3080 (37,9 IPS).

En Full HD avec le ray-tracing activé, le nombre d’images par seconde diminue drastiquement mais autorise des effets de reflets plus flatteurs. Seules quatre cartes dépassent les 60 images par seconde dans le rendu de base, toutes issues de Nvidia : les RTX 4090 (99,5 IPS), RTX 4080 (77,8 IPS), RTX 4070 Ti (63,7 IPS) et RTX 3090 Ti (62,5 IPS). Avec une RTX 3070, vous pouvez espérer 36,8 images par seconde en moyenne.

Vous l’aurez compris, Hogwarts Legacy est un jeu exigeant mais dont le rendu s’affine malgré tout en fonction de la définition choisie et du niveau des effets visuels. Il vous incombe de trouver le bon équilibre, sur PC, notamment en modulant les effets graphiques comme nous vous les avons exposés précédemment.

Sur Nintendo Switch, une console portable bien moins puissante que les PS4 / Xbox One et à plus forte raison les Xbox Series et PS5, le portage a impliqué de nombreuses concessions. Si voir un jeu d’une telle envergure portée sur la frêle console de Nintendo force le respect, l’aspect visuel est forcément très dégradé, tandis que les chargements sont légion.

Hogwarts Legacy, les polémiques autour du jeu

Si vous êtes un adepte des réseaux sociaux, la polémique ne vous aura pas échappé : Hogwarts Legacy fait aussi l’objet d’un appel au boycott de la part des personnes sensibilisées à la cause transgenre. Le sujet est trop important pour qu’on le ravale à un petit encart, mais nous ne pouvions pas passer sous silence cet aspect à l’occasion de ce dossier consacré au jeu vidéo dédié à l’univers d’Harry Potter.

Depuis plusieurs années, l’autrice de la saga d’Harry Potter JK Rowling a tenu des propos jugés transphobes sur Twitter. Tout a commencé en 2018, où elle like “accidentellement” (selon elle) un message clairement transphobe où l’on compare les femmes transgenres à des “hommes en robe”. Elle apporte ensuite l’année suivante son soutien à Maya Forstater, une chercheuse qui se présente comme la victime d’une discrimination pour avoir perdu son emploi suite à ses propres propos sur les personnes transgenre (elle obtiendra finalement gain de cause en appel, trois ans plus tard).

Régulièrement, JK Rowling a ensuite multiplié les sorties sur Twitter à l’encontre des personnes transgenres, en se défendant pour autant d’être transphobe. Au-delà de ses propos, elle a également poussé son attitude jusqu’à faire la promotion d’une boutique de vêtements affichant des slogans ouvertement transphobes et s’est attaquée à des associations LGBT britanniques. S’attirant les foudres d’une partie de son lectorat et de ses fans, elle a enfoncé le clou en déclarant préférer “regarder son dernier chèque de droits d’auteurs pour sentir la douleur [de voir ses fans d’origine renier la saga, NDLR] aussitôt s’évaporer”.

Pour autant, JK Rowling n’a été nullement impliquée dans le développement de Hogwarts Legacy. Son ombre plane évidemment au-dessus de chaque moment de l’histoire, mais les développeurs d’Avalanche Studios ont eu, selon eux, carte blanche pour développer leur propre univers.