Vous achetez sur Shein, Temu, AliExpress ou Joom ? C’est peut-être bientôt fini !

Le gouvernement français a signalé six plateformes de e-commerce, dont AliExpress, Temu, eBay, Wish et Amazon, pour la vente de produits illégaux ou le non-respect des obligations de filtrage, et prépare une réponse européenne coordonnée.

shein temu et aliexpress bientôt interdits en france

Le gouvernement français a signalé six plateformes de commerce en ligne à la justice, dans le prolongement du dossier visant Shein. Selon le ministre du Commerce, Serge Papin, cinq d’entre elles — AliExpress, Joom, eBay, Temu et Wish — sont soupçonnées de vendre des produits illégaux, tandis qu’Amazon est mise en cause pour des manquements liés au filtrage de contenus inappropriés.

La DGCCRF à l’assaut d’AliExpress et Joom

Les investigations de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) ont révélé la présence sur ces sites de produits interdits, notamment des armes de catégorie A, comme des poings américains et des machettes. Par ailleurs, AliExpress et Joom auraient commercialisé des poupées à caractère pédopornographique.

Le ministre du Commerce a précisé que Wish, Temu et Amazon ne respectaient pas non plus leurs obligations en matière de filtrage des contenus pornographiques accessibles aux mineurs. “Nous avons signalé au procureur de la République l’ensemble des plateformes qui proposaient des contenus illicites“, a déclaré Serge Papin, soulignant que toutes les entreprises concernées feraient l’objet du même traitement judiciaire.

Shein suspendu par la justice

Concernant Shein, le gouvernement a demandé sa suspension judiciaire en France. L’entreprise chinoise, qui a récemment supprimé de son site les produits incriminés, reste néanmoins sous le coup de procédures en cours.

Serge Papin a également annoncé la tenue, le 27 novembre à Bercy, d’une réunion avec les ministres du commerce des États membres de l’Union européenne. L’objectif est de coordonner une réponse européenne à la prolifération de ces plateformes et à leur impact sur le commerce au sein de l’UE.

Le ministre a rappelé que cette initiative s’inscrit dans un cadre plus large de vigilance partagée avec les ministres de l’Économie, du Numérique et de l’Intérieur. “Notre vigilance ne faiblira pas“, a-t-il affirmé.

De son côté, Shein doit être auditionné mardi prochain à l’Assemblée nationale dans le cadre de la mission d’information sur les contrôles des produits importés. L’entreprise n’a pas encore confirmé sa participation.