Le fondeur chinois SMIC est maintenant sur la liste noire américaine

Le DOC a mis ses menaces à exécution.

En septembre, un rapport de Reuters suggérait que le fondeur chinois SMIC (Semiconductor Manufacturing International Corp.) risquait de finir, comme Huawei, sur la liste noire américaine. C’est chose faite depuis la fin de semaine dernière.

Image 1 : Le fondeur chinois SMIC est maintenant sur la liste noire américaine

Le BIS (Bureau of Industry and Security), qui dépend du DOC (Department of Commerce) des États-Unis, a en effet ajouté SMIC à cette fameuse liste. Concrètement, toute société qui y figure et qui souhaite commercer avec une firme américaine doit obtenir une licence spéciale. Délivrées par le gouvernement, celles-ci sont délivrées au cas par cas et avec présomption de refus. Cela est assez problématique pour le fondeur, déjà ciblé par des mesures fin septembre. De fait, il n’aura désormais plus accès aux équipements et logiciels conçus aux États-Unis. Le maintien de son activité est ainsi clairement compromis.

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Le gouvernement des États-Unis justifie cette décision par des considérations relatives à la sécurité nationale. C’est la teneur des propos tenus par Wilbur Ross, l’actuel Secrétaire au Commerce. Il explique : “Nous ne permettrons pas que la technologie américaine de pointe aide militairement un adversaire de plus en plus belliqueux. SMIC entretient des relations militaro-industrielles préoccupantes […] et illustre parfaitement les risques de l’utilisation par la Chine de la technologie américaine pour soutenir sa modernisation militaire”.

Par ailleurs, sachez que le DOC a aussi encadré les exportations vers Hong-Kong. La région administrative représentait une voie de contournement utilisée par certaines entreprises chinoises pour continuer à obtenir / utiliser des produits / technologies US malgré l’absence de licence.

Quant à SMIC, le DigiTimes avance que le fondeur est en pourparlers avec le fournisseur hollandais ASML pour obtenir des machines EUV.

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Source : US DOC

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