Sam Altman, PDG d’OpenAI, affirme qu’il souhaite être remplacé un jour par une intelligence artificielle capable de mieux diriger l’entreprise que lui.

Le directeur général d’OpenAI, Sam Altman, s’est exprimé récemment sur sa vision du rôle futur de l’intelligence artificielle au sein des entreprises, y compris au plus haut niveau hiérarchique. Lors d’un entretien dans le podcast Conversations with Tyler, animé par l’économiste Tyler Cowen, il a déclaré envisager qu’une IA puisse un jour diriger OpenAI à sa place.
Une IA à la tête d’OpenAI ou rien
Altman a affirmé qu’il se sentirait fautif si OpenAI n’était pas la première grande entreprise à être pilotée par une intelligence artificielle. Il dit réfléchir régulièrement aux conditions nécessaires pour qu’une IA soit en mesure de mieux diriger l’organisation que lui-même. Selon lui, cette perspective ne relèverait pas d’un futur lointain : il estime qu’il ne faudrait que quelques années, à un horizon inférieur à dix ans, pour qu’une IA soit capable de gérer un département majeur au sein de la société.
Ces propos interviennent alors que l’usage de l’IA progresse dans plusieurs secteurs, automatisant certaines fonctions, notamment dans le support client ou certains métiers administratifs. Mais la capacité d’une IA à diriger l’ensemble d’une entreprise reste aujourd’hui théorique. Les systèmes actuels, bien qu’en constante évolution, ne disposent pas encore des compétences décisionnelles, stratégiques et humaines nécessaires à un tel rôle.
Au-delà de la question technologique, Altman évoque déjà ce qu’il ferait si une IA venait effectivement à le remplacer : il explique vouloir consacrer davantage de temps à sa ferme, où il dit apprécier des activités manuelles comme conduire un tracteur. L’entrepreneur, dont la fortune personnelle est estimée à plusieurs milliards de dollars, possède plusieurs propriétés aux États-Unis.
L’IA bouleverse déjà le marché du travail
Le dirigeant reconnaît par ailleurs que l’essor de l’intelligence artificielle bouleversera le marché du travail. Alors qu’il soulignait auparavant que ces outils devaient servir à augmenter les capacités humaines, il admet désormais que de nombreux emplois seront supprimés, avant que de nouveaux métiers émergent, comme lors de précédentes révolutions technologiques.
Sam Altman a également réitéré sa conviction que l’intelligence artificielle générale — un système capable de surpasser largement les capacités humaines — pourrait apparaître d’ici la fin de la décennie. Selon lui, une part importante des tâches économiques actuelles pourrait alors être automatisée.