‘Personne ne peut contrôler TSMC par la force’, prévient son président

Il n’est pas certain que tous les membres du Parti communiste chinois partagent cet avis…

Alors qu’une éventuelle visite de Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, à Taïwan, ravive les tensions entre la Chine et les États-Unis ces dernières heures, Mark Liu, président de TSMC (Taiwan Semiconductor Manufacturing Co. Ltd) a déclaré dans un interview accordée à CNN que “personne ne pouvait contrôler TSMC par la force”.

Image 1 : 'Personne ne peut contrôler TSMC par la force', prévient son président
Crédit : CNN

Lors de l’interview menée par Fareed Zakaria, Mark Liu s’est montré moins alarmiste que le journaliste quant à l’hypothèse d’un conflit armée entre les deux superpuissances. Il estime qu’il n’y aurait aucun vainqueur dans une telle guerre. Il a aussi rappelé que le peuple taïwanais était profondément attaché à la démocratie et à son mode de vie. Au-delà du cas de son entreprise et de la fabrication de semi-conducteurs, le président de TSMC verrait surtout dans un conflit direct entre la Chine et les États-Unis un renversement complet de l’ordre mondial tel qu’il existe depuis plusieurs décennies.

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Des usines qui ne peuvent logiquement fonctionner en autarcie

Concernant plus spécifiquement l’hypothèse d’un renversement de la république de Chine et la prise de contrôle de Taïwan par le Parti communiste chinois, Mark Liu pense qu’un tel acte marquerait la fin de TSMC sur l’île. Il a déclaré : “Personne ne peut contrôler TSMC par la force. Si vous miser sur une force militaire ou une invasion, vous rendrez les usines de TSMC inopérantes”. Il explique que les usines de TSMC utilisent des procédés de fabrication si complexes qu’elles en deviennent très dépendantes du monde extérieur pour les matières premières, les pièces, les outils, les logiciels, etc. En conséquence, il considère que les sites du fondeur cesseraient rapidement de fonctionner en l’absence du soutien de partenaires étrangers, qu’ils soient asiatiques, européens ou américains.

Enfin, précisons que si TSMC possède quelques usines en dehors de Taïwan et a validé la construction d’une usine pour le 5 nm aux États-Unis, ses installations de pointe pour le 3 nm et le 2 nm restent localisées sur l’île.

Source : CNN via Tom’s Hardware US

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