Huawei privé de TSMC à partir de septembre

Coup dur pour le géant chinois, qui ne pourra trouver un remplaçant du même calibre dans l’immédiat.

Dans le viseur de l’administration américaine depuis plusieurs mois, Huawei va devoir se passer du fondeur taïwanais TSMC à partir du 14 septembre. Cela fait suite à des mesures visant à couper les approvisionnements de la société prises par les USA en mars dernier, lesquelles avaient déjà contraint Huawei à migrer une partie de sa production (14 nm) vers le fondeur chinois SMIC.

Image 1 : Huawei privé de TSMC à partir de septembre

C’est en tout cas l’information partagée par Asian Nikkei, qui ajoute que TSMC ne reçoit plus de nouvelles commandes de la part de Huawei depuis le 15 mai dernier. En pratique, les mesures américaines imposent des restrictions aux sociétés étrangères dont la production nécessite l’utilisation de licences américaines. En ce qui concerne la gravure, tous les process inférieurs au 16 nm requièrent l’emploi de brevets états-uniens. Seule une licence délivrée expressément par les services compétents permet de déroger à cette règle.

TSMC envisage finalement de construire une usine pour le 5 nm aux États-Unis

Rien d’irrémédiable pour TSMC

Bien que Huawei soit un important client du fondeur, TSMC n’a pas pour l’instant pas exprimé publiquement sa volonté de demander une telle licence. Quoi qu’il en soit, Mark Liu, le PDG de TSMC, précise que sa société travaille en étroite collaboration avec ses autres clients afin de remplir les chaînes de production laissées vacantes. On ne se fait donc pas trop de souci pour le fondeur taïwanais, qui compte parmi ses clients des entreprises comme AMD, Apple ou encore NVIDIA. D’ailleurs, on a récemment appris que la seconde lui confiera sa production de puces Apple Silicon, tandis que la dernière élaborerait de mystérieux produits en 5 nm gravés par TSMC. Le nom d’Intel a même été évoqué. La firme pourrait, et ce serait une première, externaliser la fabrication de ses GPU Xe en 5 nm.

En revanche, pour Huawei et sa filiale HiSilicon, l’avenir s’annonce compliqué. Certes, SMIC rattrape son retard rapidement. Mais actuellement, le savoir-faire du fondeur chinois reste très éloigné de celui de TSMC. Ainsi, Huawei risque d’être purement et simplement dans l’incapacité de faire produire ses SoC Kirin.

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