Intel pourrait acheter GlobalFoundries pour 30 milliards de dollars

Une broutille, en somme, pour se racheter une nouvelle ligne de conduite … et de production.

Selon une source rapportée par le Wall Street Journal, proche des parties prenantes, Intel serait actuellement en pourparlers avec GlobalFoundries pour racheter son activité pour … 30 milliards de dollars. Aucun des deux acteurs n’a pour l’instant confirmé un tel rapprochement, ni même l’aube de discussions concernant un tel accord.

Image 1 : Intel pourrait acheter GlobalFoundries pour 30 milliards de dollars

En coulisses, ces rumeurs sont nées de récents pourparlers entre Intel et le constructeur SiFive, notamment à l’origine d’un SoC RISC-V gravé en 5 nm. Au début de l’année, Intel venait par ailleurs gonfler ses propres rangs en recrutant Sunil Shenoy, vice-président de l’entreprise et directeur général du programme RISC-V en particulier. Ce dossier de rachat n’est pas clos, on parle toujours de 2 milliards de dollars engagés, mais il se voit aujourd’hui éclipsé par le montant pharaonique du nouveau projet.

Un investissement pour revenir dans la course

L’actualité de ces dernières années nous l’a démontré : les capacités de production d’Intel ont été en berne, avec de multiples soucis de maintenance de ses usines qui ont largement impacté le passage à une gravure de 10 nm. GlobalFoundries n’est plus précisément dans la course aux nœuds de pointe, après avoir cédé du terrain à TSMC par exemple, mais l’entreprise possède notamment plusieurs usines aux États-Unis, avec une très importante capacité de production. Elle détient par ailleurs plusieurs contrats de longue durée avec le gouvernement américain, pour la gravure de puces spécifiques à certains projets militaires – une juteuse manne qui justifierait le montant de l’investissement et viendrait le rentabiliser. 

Image 2 : Intel pourrait acheter GlobalFoundries pour 30 milliards de dollars

En toile de fond, Intel a dévoilé au premier trimestre 2021 son plan d’expansion Integrated Device Manufacturing (IDM 2.0), qui repose sur le développement d’une nouvelle activité de production de puces pour des entreprises-tierces, en lançant notamment sa branche Intel Foundry Services (IFS). De quoi retrouver durablement une image de pointe dans le domaine de la gravure de CPU et SoC. Le fondeur de Santa Clara avait notamment demandé un coup de pouce aux autorités américaines pour l’aider dans cette phase de restructuration, promettant de sortir le chéquier à hauteur de 20 milliards de dollars pour constituer deux nouvelles usines en Arizona.

Image 3 : Intel pourrait acheter GlobalFoundries pour 30 milliards de dollars

Ancien fondeur d’AMD, GlobalFoundries a son siège dans la même région de Sunnyvale, aux États-Unis. L’entreprise est aujourd’hui détenue par le fond d’investissement Mubadala Investment Company, basé à Abou Dabi. Le groupe devrait ainsi trancher entre une introduction en bourse, plusieurs fois retardée, et ce type d’acquisition, en rebasculant vers le premier scénario si les pourparlers échouent. Du côté d’Intel, même si la marque est habituée aux rachats pharaoniques à l’image de celui d’Altera, en décembre 2015, pour la bagatelle de 17 milliards de dollars, elle sait aussi vendre ses actifs. En octobre 2020, Intel a cédé sa branche SSD NAND à SK Hynix pour 9 milliards de dollars. De quoi renflouer les caisses en vue de cette restructuration.

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